Saint John Perse |
A présent laissez-moi, je vais seul.
Je sortirai, car j'ai affaire : un insecte m'attend
pour traiter. Je me fais une joie
du gros oeil à facettes : anguleux, imprévu,
comme le fruit d'un cyprès.
Ou bien j'ai une alliance avec les pierres
veinées-bleu : et vous me laissez également,
assis, dans l'amitié de mes genoux.
ce poème est bien obscur à comprendre, je crois qu'il va me falloir plusieurs lectures pour tenter d'entrevoir quelque chose (mais j'ai souvent ce problème avec ce poète!) Bon dimanche poétique
RépondreSupprimer@ ogresse : je crois que c'est parce que l'on se laisse intimider par Saint John Perse qu'on a cette impression d'obscurité. Mais si tu le prends au premier degré, ce n'est rien d'autre que la vision d'un enfant qui part à la découverte des insectes et des pierres, un univers transfiguré par la poésie. Je le vois assis, replié sur lui-même, les genoux ramenés contre son thorax, la tête penchée vers ses précieux trésors.
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