Ciel et terre, oeuvre de Gao Xingjian
La citation de ce jeudi est extraite du discours du Prix Nobel de littérature attribué à l'écrivain et peintre chinois Gao Xingjian en 2000.
La vérité est certainement la qualité la plus fondamentale de la littérature, et la moins réfutable.
Pour l'écrivain, affronter le réel ou non n'est pas uniquement question de procédé de création, c'est lié intimement à son attitude d'écriture. Savoir si ce qui est écrit est réel ou non signifie aussi : écrit-on de manière sincère? Ici, le réel n'est pas seulement jugement de valeur littéraire, il revêt un sens éthique.
La fiction entre les mains d'un écrivain rigoureux dans son attitude d'écriture, doit elle aussi avoir comme préalable d'exprimer la réalité de la vie humaine, là réside la force vitale des oeuvres impérissables qui ont traversé les siècles. C'est parce qu'il en est ainsi que la tragédie grecque et Shakespeare ne pourront jamais passer de mode.
Quel plaisir de retrouver ici un auteur dont je garde un souvenir ébloui !
RépondreSupprimerMerci de me donner l'occasion de rouvrir mon exemplaire de "La Montagne de l'Âme", ce qui m'a permis de découvrir à l'intérieur trois coupures d'article concernant le Nobel de Gao Xingjian que j'avais conservées.
Voici une autre citation de son discours :
« Je pense qu'aujourd'hui un écrivain qui met résolument l'accent sur une culture nationale est quelque peu suspect. (...) En tant que créateur d'un art du langage, il n'est pas nécessaire que l'écrivain se colle une étiquette nationale toute faite, reconnaissable au premier coup d'œil. Les œuvres littéraires dépassent les frontières... »
Tu me donnes l'idée de faire un jour un billet sur ses peintures.
Amitiés
@ Tilia : oui, ces peintures sont très belles. j'ai vu une expo de ses oeuvres au Palais des papes à Avignon.
RépondreSupprimerC'est vrai que les grandes oeuvres littéraires dépassent les frontières et pourtant, je parais en complète contradiction parce que je défends la littérature régionale quand elle est de qualité!
rené SCHLOSSER
Supprimerdepuis ma rencontre avec la peinture de Gao à la galerie " La tour des Cardinaux" à l'Ile sur la Sorgue,
et sa très puissante eposition d'Avignon, je visite régulièrement la galerie Claude Bernard à Paris qui présente ses oeuvres.
Une de mes séries de peintures, intitulée " L'Esprit de la montagne" inspirée de la Montagne de l'âme se prolonge par une série de peintures sur zincs oxydés
série relative à la Résistance en Vercors, avec en exergue " Créer c'est résister, résister c'est créer "
Lucie Aubrac dixit.
Un écrivain remarquable, injustement ignoré officiellement bienque prix Nobel, un peintre héritier de Wang Wei et de Brecht qui reste mon maître à penser.
Rene Schlosser. Valence 4-2-2013
On évoque beaucoup la très belle oeuvre "La Montagne de l'âme". Il faut aussi lire "Le livre d'un homme seul" chef d'oeuvre total. Comme l'est l'ensemble de son oeuvre écrite, peinte et cinématographiée.
RépondreSupprimerMerci à ce grand Monsieur, si simple, si effacé et si efficace!
@ Anonyme : La Montagne de l'âme est le seul que j'ai lu. Mais d'après ton avis, Le livre d'un homme seul lui serait supérieur?
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