Edvard Munch : Mélancolie |
Alone
By Edgar Allan Poe
By Edgar Allan Poe
From childhood’s hour I have not been
As others were—I have not seen
As others saw—I could not bring
My passions from a common spring—
From the same source I have not taken
My sorrow—I could not awaken
My heart to joy at the same tone—
And all I lov’d—I lov’d alone—
Then—in my childhood—in the dawn
Of a most stormy life—was drawn
From ev’ry depth of good and ill
The mystery which binds me still—
From the torrent, or the fountain—
From the red cliff of the mountain—
From the sun that ’round me roll’d
In its autumn tint of gold—
From the lightning in the sky
As it pass’d me flying by—
From the thunder, and the storm—
And the cloud that took the form
(When the rest of Heaven was blue)
Of a demon in my view—
As others were—I have not seen
As others saw—I could not bring
My passions from a common spring—
From the same source I have not taken
My sorrow—I could not awaken
My heart to joy at the same tone—
And all I lov’d—I lov’d alone—
Then—in my childhood—in the dawn
Of a most stormy life—was drawn
From ev’ry depth of good and ill
The mystery which binds me still—
From the torrent, or the fountain—
From the red cliff of the mountain—
From the sun that ’round me roll’d
In its autumn tint of gold—
From the lightning in the sky
As it pass’d me flying by—
From the thunder, and the storm—
And the cloud that took the form
(When the rest of Heaven was blue)
Of a demon in my view—
American Poetry: The Nineteenth Century (1993)
Edvard Munch |
SEUL
traduction de Baudelaire
Depuis l’heure de l’enfance, je ne suis pas
Depuis l’heure de l’enfance, je ne suis pas
Semblable aux autres ; je ne vois pas
Comme les autres ; je ne sais pas tirer
Comme les autres ; je ne sais pas tirer
Mes passions à la fontaine commune-
D’une autre source provient
D’une autre source provient
Ma douleur, jamais je n’ai pu éveiller
Mon cœur au ton de joie des autres
Et tout ce que j’aimai, je l’aimai seul
C’est alors — dans mon enfance — à l’aube
D’une vie de tumulte que fut puisé
A chaque abîme du bien et du mal,
Ce mystère qui toujours me retient –
Au torrent et à la fontaine
Dans la falaise rouge de la montagne –
Dans le soleil qui roule autour de moi
En son or automnal
Dans l’éclair qui volait au ciel et passait
Près de moi pour s’enfuir,
Dans le tonnerre et dans l’orage
Et dans le nuage qui prenait la forme
(Alors que le reste du ciel était bleu)
D’un démon à mes yeux.
Film de Kentin Denoyelle : Demon in my wiew VOIR ICI
D'après le poème de Edgar Poe dit par Tom O'Bedlam
sous-titres : traduction de Baudelaire
La voix qui dit le texte est très émouvante et très joliment mise en lumière par les images du film.
Très belle vidéo en effet, la voix est captivante.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup.
Supprimerhasard de la nouvelle présentation? on aborde le poème en VO puis, on lit la traduction enfin, on l'écoute!
RépondreSupprimernon, c'est l'ordre que j'ai choisi!
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