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dimanche 21 octobre 2012

Haïku, mon nounours : Gilles Brulet et Chiaki Miyamoto




Haïku, mon nounours  voilà un charmant petit livre bilingue, français- japonais, paru aux éditions L'iroli, pour initier vos enfants à la poésie.

Les poèmes écrits par Gilles Brulet, et les tendres illustrations de la japonaise Chiaki Miyamoto décrivent le doux tête à tête d'un bébé avec son doudou, les moments précieux de connivence et de tendresse. Ils révèlent avec grâce et simplicité l'univers des tout-petits et la relation qu'ils entretiennent avec leur nounours, lapin, chat, et autre petite peluche magique qui apaise les peurs, qui les aident à grandir....

pour me protéger
 mon nounours
dort les yeux ouverts
La poésie voyage, funambule légère sur le fil aérien, intangible qui maintient l'enfant à mi-chemin entre le monde magique et le monde réel. Celui où l'on sait très bien que le nounours n'est pas vivant mais où pourtant, il l'est !

Quand je serre mon nounours
dans mes bras
je sens son coeur qui bat


Vous voulez savoir quels sont les haïkus préférés de Nini, ma petite-fille (2 ans 1/2)?



Quand je rentre de l'école
mon nounours
à la fenêtre

L'ombre
de mon nounours
 est aussi un nounours






Quelques gouttes
du parfum de maman
dans le cou de mon nounours


Et l'image qui la fait le plus rire? Celle qui correspond à ce texte :

chapeau de paille
lunettes de soleil
mon nounours à la plage


Un livre / Un film : Marc Dugain La chambre des officiers


Réponse à l'énigme 44





Réponse à l'énigme n° 44
 Bravo à  Aifelle, Dasola, Eeeguab, Gwen, Keisha, Margolette, Pierrot Bâton

Le livre : la chambres des officiers de Marc Dugain

Le film  : la chambre des officiers de Dupeyron
Ceux qui ont trouvé :
Bravo à tous et merci!



Dans "La chambre des Officiers" Marc Dugain aborde la guerre de 1914  par une approche bien particulière, celle des "gueules cassées", de tous ces soldats qui n'ont pas perdu la vie, certes, mais qui ont souffert dans leur chair et ont été irrémédiablement mutilés et privés d'une vie normale.

Adrien Fournier, qui est ingénieur, est mobilisé dans le Génie et il est un des premiers blessé de la guerre alors que celle-ci débute à peine. Son visage est déchiqueté d'une atroce manière. Commence alors pour lui et pendant cinq années, comme pour tous ceux qui sont dans son cas, une horrible descente au enfers. Il se retrouve désormais sans nez et sans bouche :  souffrance physique intolérable, opérations successives, greffes osseuses qui se soldent  souvent par un échec, désespoir… Avant son départ il avait eu une brève liaison avec Clémence à laquelle il continue à rêver mais qui est désormais perdue pour lui.

Marc Dugain nous fait pénétrer dans le quotidien de ces grands blessés et nous touche en nous faisant partager les épreuves de ces hommes, Adrien et ses amis,  pour lesquels nous ressentons beaucoup d'empathie. Dans la chambre des officiers où  vit Adrien, une grande solidarité se met en place malgré laquelle des gestes de désespoir conduisent parfois au suicide.  Pourtant des amitiés indéfectibles vont se nouer, qui aident à vivre.  Si nous sommes d'abord frappés d'horreur par ce qu'il y a de monstrueux dans la mutilation de ces hommes, si nous éprouvons aussi compassion et pitié, nous découvrons peu à peu un autre sentiment qui doit être de l'admiration. Car la souffrance révèle les caractères et certains d'entre eux, malgré les périodes d'abattement et de découragement, réagissent avec courage, dignité et même parfois humour.  La chambre des officiers est donc en même temps qu'un réquisitoire contre la guerre, une formidable leçon d'espoir. 

Le roman qui débute en 14 ne s'achève qu'après la fin de la guerre de 40, avec la mort de Penanster, un des compagnons d'infortune d'Adrien.
- Qu'est-ce qu'on va faire maintenant? demande Adrien à son ami Weil après l'enterrement de Pennanster,  en regardant les jeunes gens tristes et éteints qui assistent  avec eux à la cérémonie.
Il eut un long silence avant de répondre :
- On va leur apprendre la gaieté.

Un bon roman, bien écrit, efficace sur un sujet qui ne peut que nous toucher.

Le film relate fidèlement le roman même s'il est plus court et s'achève après la guerre de 14-18 lorsqu'Adrien rencontre dans la rue une jeune fille qui lui redonne espoir en lui disant qu'il n'est pas un monstre. Nous savons d'après le roman qu'elle deviendra sa femme. Très belle scène finale qui n'existe pas dans le livre. Il y a aussi des modifications par rapport à la rencontre finale avec Clémence. J'ai cependant préféré le roman dont les descriptions permettent mieux d'imaginer les souffrances et la gravité des blessures que lefilm où l'horreur est forcément édulcorée. De plus, le film cède à un certain pathos   - surtout exprimé par une bande sonore annonçant d'une manière trop appuyée les évènements tragiques-  alors que le livre reste sobre.




samedi 20 octobre 2012

Un livre/un film : Enigme 44






Pour les nouveaux venus : De quoi s'agit-il?

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le samedi, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film.

Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.
Consignes :  Vous pouvez donner vos réponses par mail que vous trouverez dans mon profil : Qui êtes-vous? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.
Pendant les vacances, nous arrêtons le jeu Un livre/ Un film.


Enigme 44

L'action du roman écrit par un auteur français se situe pendant la guerre de 1914-18 et  en dénonce l'horreur  à travers les souffrances des soldats touchés dans leur chair.

Le blessé à la peau mate s'est éteint ce matin. L'éclat de l'obus a fait son oeuvre au cerveau sans lui laisser la moindre chance. On est venu l'enlever quelques minutes après la première ronde de l'infirmière, à la hâte, comme pour faire disparaître toute trace de son passage.
Un nouveau blessé est venu le remplacer quelques heures plus tard. l'infirmière, parce que je suis le plus ancien de la chambrée, se fait un devoir de m'informer des mouvements.
J'apprends ainsi que le nouveau venu est un pilote dont l'aéroplane s'est écrasé en flammes dans les plaines de la Marne.

jeudi 18 octobre 2012

Des mots, une histoire : La cour de Recréation

Source ici  La petite écolière de Novake Moro

 La cour de récréation

Elle est là toute petite
dans la cour de récréation
Elle a un sourire timide ouvert
A la vie
La belle occasion de chanter
Et puis de rire, de danser
dans la cour de récréation
Elle  va l'apprendre, la vie
palanquin de tous nos soucis
en raccourci et en un cri
Fourbe,
Et le jouet qu'on lui arrache,
Et la main qui frappe et meurtrit.

Marasme. 

Devrais-je apprendre à cette enfant
Que l'amour n'est plus de rigueur?

Elle a la vitalité de l'amour
elle fait partie de ceux
 
Qui font confiance
Qui ne connaissent pas  
La pauvreté du sentiment
Et les prétentions du plus fort
La glauque obstination de la violence
                    infligée au sein maternel.

Elle fait partie de ceux qui baissent la tête,
quand ils reçoivent des coups
Parce qu'on n'a pas mis dans leur tête ...
La haine.
 

Irréparable?

Devrais-je apprendre à cette enfant
Que l'amour n'est plus de rigueur?

Quel thuriféraire moqueur
quelle infirmière de l'espoir
Et quel décret ministériel
Faux thaumaturge du devoir
Pourront nous chanter les louanges
de la cour de récréation?

Devrais-je apprendre à cette enfant
Que l'amour n'est plus de rigueur?



Je reprends après quelques mois d'absence l'atelier d'Olivia.  Voici les mots imposés : j'en ai laissé deux de côté!
thuriféraire – pauvreté – prétention – vitalité – infirmière – devoir – marasme – raccourci – palanquin – occasion – irréparable – cambrousse – fourbe – glauque – pigouiller – ministériel.

mercredi 17 octobre 2012

Henri Pollès : Sophie de Tréguier



Henri Pollès est né en 1909 à Tréguier (Côtes d'Armor). Son père, ingénieur de la navigation, est  nommé  à Nantes . C'est dans cette ville qu'il fait ses études secondaires. Il se découvre une passion précoce de collectionneur, amassant entre autres choses, timbres, cartes postales, programmes, boîtes d'allumettes et mêmes billets de tramway Tous les étés, il retrouve sa ville natale où il imagine son héroïne, Sophie de Tréguier. Parallèlement à sa vie littéraire, Pollès s'engage un temps dans le débat politique et dans le journalisme?. Il collabora au journal Giustizia e liberta, publication italienne contre le fascisme et fit un reportage sur L'Espagne pour le magazine Vendredi.  Connaissant des jours de misère, déçu du peu de succès littéraire et d'avoir plusieurs fois raté le Goncourt, Henri Pollès mit sa carrière littéraire de côté et devint courtier en livres, à la fois pour avoir un revenu stable et assouvir sa grande passion de collectionneur. Ce n'est qu'après presque vingt ans de silence, en 1982, qu'il publia de nouveau un roman lequel lui valut le prix Paul Morand de l'Académie française. Il est décédé  en 1994 dans l'incendie de sa maison et son corps est inhumé dans le cimetière de Tréguier.
Bibliophile éclairé, Henri Pollès avait une impressionnante collection d'ouvrages. 30 000 de ses livres firent l'objet d'un don en1988 la ville de Rennes, sauvant ainsi une partie de sa collection inestimable des flammes qui plus tard ravagèrent son pavillon de Brunoy (Essonne)

Des titres : Toute guerre se fait la nuit, Amour, ma douce mort, Le Fils de l'auteur, Sur le fleuve de sang vient parfois un beau navire..

Sophie de Tréguier

Les livres des auteurs bretons du XIX siècle ne cessent de me surprendre. Ils nous révèlent une Bretagne dure, âpre, où la vie est une lutte, ou les gens sont austères, durs et méfiants, repliés sur eux-mêmes, cruels et parfois primitifs. Je vais bientôt écrire à ce propos sur des romans comme Le crucifié de Keraliès de Le Goffic, le gardien du feu d'Anatole le Braz, ou La tour d'amour de Rachilde..
Sophie de Tréguier (1933) de Henri Pollès qui se passe dans la première partie du XX siècle est aussi un livre cruel, non pas comme les précédents où la dureté côtoient la folie, mais plus subtilement, plus insidieusement. Cela n'en est pas moins efficace!

Sophie est une charmante jeune fille de santé fragile et d'une grande gentillesse. Sa mère, commerçante, tient une épicerie et économise sur tout pour faire une dot à sa fille qu'elle couve d'un amour possessif, insensible aux sentiments de Sophie qu'elle est bien incapable de comprendre. Son père, artisan, est avant tout un bon à rien et un ivrogne mais pas méchant. Il vénère aussi sa fille mais dilapide l'argent que gagne la mère. Voilà pour la famille! Quant aux Trégorrois, ils adorent les ragots, ils connaissent la vie de chacun et les commérages médisants sont "si amusants, si pittoresques, et la chronique du mal est tellement plus variée et attrayante que celle du bien". Bons paroissiens au demeurant! Bref! ils ne se privent pas de dire du mal des uns et des autres et Sophie n'échappera pas à leur méchanceté qui finira par la tuer. Surtout quand elle tombe amoureuse de Yves, le bel officier de marine, et que celui-ci l'abandonne pour une fille en meilleure santé et plus riche qu'elle!

Sophie de Tréguier est un drame même s'il n'y pas de meurtres ni de violence physique, de sentiments emportés et excessifs, un drame sans bruit ni fureur, discret et étouffé. Celui-d'une jeune fille trop sensible, trop douce,  qui a peur de faire du mal à sa mère en la quittant, qui fait toujours passer ceux qu'elle aime avant elle-même. Henri Pollès décrit avec précision, comme une étude clinique, comment la méchanceté et la calomnie peuvent tuer. Les gens, le fiancé, lâche et influençable, la mère, égoïste et avare, les commères mal intentionnées, ne sont pas des barbares ou des brutes, ce sont des êtres médiocres, intéressés, égoïstes... bref! des gens "normaux" mais des meurtriers tout de même.

 J'avoue que j'ai été assez déstabilisée par le style de l'auteur surtout quand il imite le parler français des bretons trégorrois! Je n'ai pas aimé non plus l'intervention de l'auteur-narrateur, à plusieurs reprises, comme si le lecteur ne pouvait comprendre seul. C'est souvent en moraliste qu'il analyse les sentiments. La voix qui se fait entendre est désabusée, sans illusions, voire misanthrope. Ces accents d'indignation m'ont gênée! Pourtant je me suis laissée prendre par l'histoire car les sentiments de la jeune fille sont très bien analysés. Peu à peu, l'on prend conscience qu'elle n'est pas de taille à lutter et qu'une prison morale se referme sur elle. Sophie est une jeune fille qui vit de rêves et la réalité ne peut être à leur hauteur, elle se révèlera toujours décevante. Une Emma Bovary vertueuse et confite en dévotion en pays breton mais une Emma tout de même!
 La description de la société bretonne est intéressante et il y a même des scènes de genre comme cette messe du dimanche où l'on vient faire admirer sa toilette, ou la foire de la Saint-Yves, ou le mariage campagnard... Les légendes, les superstitions, les rencontres avec l'Ankou, cet auxiliaire de la mort, et  les revenants  hantent les esprits.. Paganisme et religion catholique se confondent souvent.

A noter que Pollès avec ce roman a été en concurrence avec le Céline de Voyage au bout de la nuit pour le prix du roman populaire en 1932. C'est lui qui l'a emporté!










mardi 16 octobre 2012

La légende de la ville d'Ys : lecture commune pour le challenge breton





Quand des flots Ys  émergera
Paris submergera sera

Voilà ce que dit la légende et c'est une excellente raison de  nous intéresser à Ys, cette mythique  et enchanteresse cité engloutie par la mer et dont on situe,  traditionnellement, l'emplacement dans la baie de Douarnenez.

Avec Aymeline-Arieste, nous avons décidé d'une lecture commune  de deux titres qui relatent cette histoire et qui s'intègrera dans nos deux challenges : celui d'Aymeline Les Mondes imaginaires et le mien,  Challenge breton.
Il s'agit de deux versions de La légende de la ville d'Ys  contée par Charles Guyot et du roman de Gabriel Jan : Ys, le monde englouti.

Ces lectures peuvent éventuellement  être poursuivies pour ceux que cela intéresse par une incursion vers les autres versions de la légende d'Ys que cela soit dans le domaine des textes ou des arts, peintures, chants, opéra, musique, BD...


J'ai mis ces titres en livres voyageurs et vous pouvez dès maintenant vous inscrire s'ils vous intéressent.


La lecture est prévue pour Le 25 Novembre mais nous pouvons, s'il en est besoin,  adapter les dates si vous nous rejoignez. Serez-vous des nôtres?




LC :  
Aymeline
 Miriam
  Gwen
Claudialucia
???

lundi 15 octobre 2012

Wladimir et Olga Kaminer
 : La cuisine totalitaire



Quand j'ai reçu La cuisine totalitaire, un livre de Wladimir et Olga Kaminer, tous deux d'origine russe, naturalisés allemands avant la réunification, j'ai eu deux réactions :   


Un livre de cuisine! Il ne pouvait tomber plus mal, dans l'antre d'une réfractaire aux petits plats mijotés (réfractaire à la confection des petits plats, pas à leur saveur!)


Et quel titre! La cuisine totalitaire m'a paru d'emblée racoleur, de style anticommuniste primaire, comme si le communisme était responsable de la manière de cuisiner des peuples qui formaient l'ex-URSS. A moins que le régime ne soit la cause de la pénurie des matières premières et dans ce cas-là comment attirer des lecteurs avec un livre de cuisine du manque! Pas très alléchant, dans ce cas? C'est ce qui m'a semblé parfois en lisant certaines recettes qui ne paraissent pas très recherchées! 

Cependant en dehors des recettes culinaires, nous sont présentées dix des quinze républiques de l'ex-Union soviétique dans une introduction de quelques pages pour chacune : La Russie du Sud, l'Arménie, la Géorgie, l'Ukraine, la Sibérie, l'Azerbaïdjan, l'Oubékistan, le Tatarstan, la Lettonie, la Biélorussie .... A cette présentation des pays succède des anecdotes humoristiques racontée par Wladimir Kaminer sur son vécu culinaire.  C'est parfois assez amusant, jugez plutôt : 


quand il parle de ses souvenirs d'enfance :

 De toutes les attractions culinaires de mon enfance, le plat qui aura marqué ma mémoire est le kholodets, un mélange de soupe et de plat de viande qui ressemble à un aspic mais infiniment meilleur...Bien que ma mère insistât sur l'unicité de sa recette héritée de sa grand-mère, il m'était arrivé de voir le même plat chez d'autres. Ma grand-mère avait dû révéler le secret de sa recette au reste de la population.

 
Ou encore quand il fait table rase de tous les clichés rencontrés au sujet de la cuisine : 
Aujourd'hui tous les enfants savent (...) que les français ne laissent aucune grenouille passer sans lui sauter dessus... Dans cette gastronomie des préjugés, mes compatriotes ne sont pas en reste. Grâce au caviar et au pelménis, ils prouvent qu'ils ont un goût raffiné.(... ) Mais Comme n'importe quel être sensé, le Russe préfère cent fois accompagner sa vodka d'un cornichon ...

 
Il peut-être aussi critique et pratiquer un humour noir :  

Sans oublier les centrales nucléaires biélorusses qui fournissaient de l'électricité à la moitié de l'Union soviétique.. D'année en année les pommes de terre ne cessaient de grossir, la population rayonnait.

 
Ou encore plutôt lourd et caricatural : 

Le Sibérien moyen, homme ou femme, est grand et fort. (...) Je crois que dans le cas de  la Sibérie, la taille est un réaction naturelle aux conditions de vie très dures. Les gens sont aimables et discrets. Mais il faut dire qu'ils ne se font  quasiment jamais agresser. A quoi bon chercher des noises à un homme qui a des mains aussi grosses que des lunettes de toilettes?

 Mais d'une manière générale les textes de présentation, pas plus que les recettes, ne m'ont convaincue. La Cuisine Totalitaire ne m'a pas vraiment séduite.




dimanche 14 octobre 2012

Un livre/ Un film : Choderlos de Laclos, Les liaisons dangereuses





Réponse à l'énigme n° 43
 Le livre : Les liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos
 Le film : Les liaisons dangereusesde Stephen Frears

Bravo à :Aifelle, Dasola, Eeguab; Jeneen; Keisha, Miriam, Pierrot Bâton, Somaja.

Merci à tous !




Le roman de Choderlos de Laclos (1741-1803) s'inscrit dans le genre littéraire très à la mode au XVIII ème siècle, le roman épistolaire :  Crébillon,  Marivaux, Rousseau, Voltaire..
Dans le roman épistolaire, il n'y a pas de narrateur, ce qui laisse au lecteur une grande liberté de choix et d'interprétation. C'est à lui de se faire une idée sur la véritable personnalité des personnages en recoupant toutes ces messages pour percevoir leur duplicité ou au contraire leur sincérité. C'est au lecteur aussi de reconstituer le récit selon la chronologie des lettres. Mais si le lecteur "travaille" beaucoup, il ne peut le faire que parce que l'écrivain maîtrise le genre. Il faut à celui-ci beaucoup d'habileté dans la rédaction de ces missives qui doivent refléter par le style, le caractère, l'âge, la position sociale de son personnage. Ainsi les lettres de la jeune Cécile de Volanges montre sa naïveté, son ignorance du monde et donc sa fragilité, tout comme celles de Mme de Merteuil laissent apparaître le calcul, le cynisme, la cruauté. Dès lors le lecteur s'aperçoit que le portrait flatteur de Mme de Merteuil par Cécile est en décalage avec celui de cette grande dame quand elle est sincère. Il s'agit donc d'un jeu social. Chacun dans la société jour un rôle et porte un masque, à part, peut-être les victimes, Cécile de Volanges et Madame de Tourvel.
De la même façon, l'auteur doit aussi dominer la construction de l'intrigue qui se met en place à travers les écrits des personnages comme un puzzle dont l'auteur seul à le dessin complet en tête. Cette variation des points de vue donne sa richesse au roman. Dans cette société mondaine du XVIII ème siècle qui privilégie la parole brillante, où l'expression du sentiment est toujours un peu ridicule et est sacrifiée à l'esprit, on comprend pourquoi le roman par lettres a eu un tel succès.

Quelques thèmes importants
Le libertinage : Le roman de Choderlos de Laclos met en scène des personnages libertins. Il faut l'entendre ici non comme une philosophie empreinte d'épicurisme et refusant les contraintes religieuses mais au sens du XVIII siècle qui est avant tout celui d'une société du paraître. Les dames du monde doivent obéir à des codes moraux. Il suffit qu'elles se montrent vertueuses pour qu'elles soient en règle avec la société même si ce n'est qu'une vertu de façade. C'est le cas de Madame de Merteuil qui peut fonctionner comme elle le fait à condition que personne ne le sache. Lorsque ses agissements seront révélés, elle perdra sa position dans le monde. Les libertins sont donc avant tout des "acteurs" qui doivent se composer un rôle et bien le tenir, ce sont aussi des manipulateurs qui tirent les ficelles en coulisse et plient les êtres fragiles à leur volonté. Ce pouvoir qu'ils exercent sur les autres leur donne un ego surdimensionné, un orgueil, un sentiment de supériorité qui les amènent à mépriser leurs victimes.
Critique de la société
Le libertinage décrit par Laclos est donc avant tout hypocrisie et mensonge. C'est de de la part de l'auteur, une critique virulente d'une société sans morale, qui n'a de souci que pour l'apparence de la respectabilité et qui a des héros à son image. On comprend donc que le roman, malgré l'immense succès qu'il eut à l'époque auprès du public, ait été jugé scandaleux. Le capitaine de Laclos a eu, en effet, quelques problèmes avec sa hiérarchie militaire! Pourtant Laclos ne ressemble absolument pas à Valmont. Non seulement, il n'est pas un séducteur mais il n'a jamais été amoureux que d'une femme, la sienne!

Critique de la condition de la femme

Les deux complices Valmont et Mme de Merteuil sont égaux dans le cynisme, l'hypocrisie et la cruauté. Mais ils ne le sont pas socialement. Valmont, lui, peut se permettre d'avoir une mauvaise réputation même si pour séduire les femmes, il dit être calomnié, il feint la vertu, la sincérité des sentiments. Mme de Merteuil, elle, doit feindre l'amabilité, la bonté, la sagesse. La révélation de ses turpitudes causent sa perte. Les deux personnages ne sont pas sur le même pied car la femme est considéré comme inférieure. Madame de Merteuil l'apprend à ses dépens. Quant aux jeunes filles, on voit comment leur éducation de jeune oie blanche dans les couvents les laisse sans défense contre les prédateurs. Maintenir une fille dans l'ignorance n'est donc pas la bonne manière de lui enseigner la vertu, semble-dire de Laclos; C'était déjà la leçon de Molière et son Agnès de L'école des femmes.
Voir Wens pour le film

samedi 13 octobre 2012

Un livre/ Un film : énigme n° 43





Pour les nouveaux venus : De quoi s'agit-il?

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le samedi, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film.

Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.
Consignes :  Vous pouvez donner vos réponses par mail que vous trouverez dans mon profil : Qui êtes-vous? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.
Pendant les vacances, nous arrêtons le jeu Un livre/ Un film.

Enigme 43

L'énigme était difficile la semaine dernière? Nous compensons aujourd'hui avec ce texte devenu un classique du roman épistolaire du XVIII siècle. Je laisse la parole dans cet extrait à une des héroïnes tout juste sortie du couvent :

Je ne sais encore rien, ma bonne amie. Maman avait hier beaucoup de monde à souper. Malgré l'intérêt que j'avais à examiner, les hommes surtout, je me suis fort ennuyée. Hommes et femmes, tout le monde m'a beaucoup regardée, et puis on se parlait à l'oreille ; et je voyais bien qu'on parlait de moi :
Cela me faisait rougir ; je ne pouvais m'en empêcher. Je l'aurais bien voulu, car j'ai remarqué que quand on regardait les autres femmes, elles ne rougissaient pas ; ou bien c'est le rouge qu'elles mettent, qui empêche de voir celui que l'embarras leur cause ; car il doit être bien difficile de ne pas rougir quand un homme vous regarde fixement.
Ce qui m'inquiétait le plus était de ne pas savoir ce qu'on pensait sur mon compte. Je crois avoir entendu pourtant deux ou trois fois le mot de jolie :
Mais j'ai entendu bien distinctement celui de gauche ; et il faut que cela soit bien vrai, car la femme qui le disait est parente et amie de ma mère ; elle paraît même avoir pris tout de suite de l'amitié pour moi. C'est la seule personne qui m'ait un peu parlé dans la soirée. Nous souperons demain chez elle.





vendredi 12 octobre 2012

Alice Dekker : Chardin, la petite table de laque rouge

Une dame qui prend le thé.

"Je n'ai eu d'autre désir que de faire naître le sentiment grâce à des volumes, à des couleurs et a des formes. Toucher, émouvoir, attendrir, révéler à chacun, l'ignorant comme le connaisseur, la poésie qui frémit dans les choses les plus humbles, dans les scènes les plus banales…"
Voilà les paroles que Alice Dekker prête à au peintre des natures mortes, dans son livre Chardin, la petite table de laque rouge paru aux éditions Arléa.
L'écrivain imagine que l'artiste vieillissant, s'adresse à son fils disparu dans une longue lettre, bilan de sa vie, pour lui révéler tout ce qu'il a tu sur lui-même jusqu'alors, lui si réservé, si pudique. Le peintre nous y apparaît en tant qu'homme avec ses qualités : son grand amour pour sa femme qu'il a épousé sans dot malgré l'opposition de leurs familles; son deuil profond à la mort de celle-ci. C'est elle, attablée à une table de laque rouge, qui figure dans le tableau une dame qui prend le thé. C'est aussi un travailleur méticuleux, un artiste honnête qui peint peu car il est toujours à la recherche de la perfection. Mais il n'est pas sans faiblesses pourtant : quand déçu par son fils, il l'oblige à renoncer au testament de sa mère, sa vanité, parfois, qui le pousse à la recherche des honneurs. Comme tout artiste, Jean Simeon Chardin a des doutes sur son talent et il a besoin de se l'entendre confirmer. Ceci nous introduit dans la vie artistique du XVIII siècle à une époque où les arts sont classés dans une hiérarchie très stricte sur laquelle veille scrupuleusement l'Académie royale, la peinture historique représentant le sommet de cet art. Chardin y fut admis comme "peintre dans le talent des animaux et des fruits", c'est à dire au bas de l'échelle, lui qui délaissant l'héroïque, ne prenait ses modèles que dans le quotidien :
 Et pourtant, si beaucoup dédaignaient la banalité de l'original, ils allaient bel et bien en admirer la copie, et en être les premiers surpris.




Ce roman, d'un tableau à l'autre, mis en perspective avec les autres peintures de son siècle, nous permet de mieux connaître l'oeuvre de Jean Simeon Chardin et surtout de mieux la comprendre, en ce qu'il transcende la réalité et l'anoblit. Et comme celui-ci, héritier des peintres flamands et de Vermeer, fait partie de mes peintres préférés du XVIII ème français, je dois dire que j'ai aimé ce petit livre qui en fait le tour.  


Chardin, héritier de ....


Vermeer







mercredi 10 octobre 2012

Emmanuelle Urien : Tous nos petits morceaux





Dans son recueil Tous nos petits morceaux, Emmanuelle Urien nous en met plein vue tout comme les miroirs de ses nouvelles qui reflètent la vie des gens et nous révèlent sur eux beaucoup plus que nous ne souhaiterions parfois pour notre tranquillité d'esprit!

Le livre est composé d'une douzaine de récits qui  sont tous reliés entre eux par le premier : Eclats de miroirs dans laquelle nous voyons un femme entreposer  des miroirs de toutes formes et de toutes tailles dans une cave obscure. Nous ne saurons la raison de cette étrange collection qu'à la fin mais, en attendant, chaque miroir, touché par un rayon de soleil qui filtre par le soupirail et se déplace selon les heures de la journée, donne un aperçu de ce qu'il a vécu! Et ce n'est pas toujours rose une vie de miroir, le lecteur va vite s'en apercevoir!

 Certaines de ces nouvelles sont fortes, très noires, comme Le signe du miroir, La corde pour le pendre,  Psyché et Tanatos, Le jeu du miroir, Témoins spéculaire ... Ils ne sont pas rassurants, en effet, ces miroirs, témoins de nos faiblesses, nos mensonges, notre déchéance, témoins aussi de notre mort!  Il se font le reflet de nos souffrances, la peur de vieillir,  la solitude, la folie... Pourtant certains finissent par nous paraître sympathiques comme celui, tout petit, tout modeste, de L'article de la mort, récit qui oscille entre noirceur et humour. Ce dernier n'est autre que le miroir des morts, celui que l'on applique sous le nez du défunt pour vérifier qu'aucun souffle ne s'en échappe!  Pauvre miroir qui rêve de refléter un nez de vivant!

Emmanuelle Urien fait preuve d'une idée originale en mettant en scène toutes ses vies dans le reflet d'un miroir. Son recueil est un brillant exercice de style, rédigé d'une plume alerte, où la difficulté de vivre se révèle être l'un des thèmes principaux.

Merci Clara pour cette belle lecture


lundi 8 octobre 2012

Challenge breton : Les participants




 Le challenge breton est ouvert. Vous pouvez vous inscrire. Je publie ici la liste des premiers participants et billets sur la Bretagne.

George Sand disait en parlant des écrivains bretons : Génie épique, dramatique, amoureux, guerrier, tendre, triste, sombre, naïf, tout est là! En vérité aucun de ceux qui tiennent une plume ne devrait  rencontrer un breton sans lui ôter son chapeau."

et Michel Lebris écrit : " Que serait un voyage sans le livre qui l'avive et en prolonge la trace - sans le bruissement de tous ces livres que nous lûmes avant de prendre la route? Samarcande, Trébizonde, tant de mots, dès l'enfance, qui nous furent comme des portes, tant de récits, tant de légendes !

Voir une liste non exhaustive des livres qui peuvent être lus dans le cadre du challenge breton.  N'hésitez pas à nous donner des conseils et nous communiquer d'autres titres! ICI
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Aifelle






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Aymeline

La légende d'ys de Charles Guyot

Ys, le monde englouti de Gabriel Jan






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Clara

Fabienne Juhel : les oubliés de la lande

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Claudialucia


  1. Remorques, Roger Vercel (Brest)
  2. Les noces noires de Guernaham, Anatole le Braz
  3. Le sang de la sirène, Anatole le Braz (Ouessant)
  4. La fée des grèves, ( 1) , Paul Féval (Bretagne et Normandie : autour du Mont Saint Michel)
  5. La fée des grèves Paul Féval ( 2) (Bretagne et Normandie : autour du Mont Saint Michel)
  6. Le gardien du feu Anatole Le Braz 
  7. La tour d'amour de Rachilde 
  8. Ys, le monde englouti de Gabriel Jan  
  9. La légende de la vile d'Ys de Charles Guyot
  10. Marcof le Malouin  de Ernest Capendu  
  11. Sophie de Tréguier de Henri Pollès 
  12. Le gardien du feu de Anatole LeBraz 
  13. Becherel la cité du livre en Bretagne
  14.  Dinan (rencontre entre blogueurs
  15.  Ernest Renan : la vérité sera un jour la force
  16. Perros Guirec et la côte de granit rose
  17. René Guy Cadou : L'enfant précoce (poème)
  18. Félicité Lamennais : le plus puissant de tous les leviers...(citation)
  19. Bretagne les enclos paroissiaux(2)
  20. Bretagne les enclos paroissiaux (1)
  21. Jean-Pierre Boullic : Iroise (poème)
  22. Douarnenez : Rencontres entre blogueurs
  23. Eugène Guillevic : Je connais l'étrange variété du noir (poème)
  24. Anatole Le Braz : Chanson pour la Bretagne :( poème)
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Elora

Présentation du challenge

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Eeguab






Le Tempestaire de  Jean Epstein  : Alors la mer se calma

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Gwenaelle







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 Jeneen







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Keisha










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Lystig

La trilogie de L'auberge du bout du monde





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Mazelannie

1. Le championnat d'insultes en breton






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Mireille chez Claudialucia

Jean-Marie Deguignet : Mémoires d'un paysan Bas-Breton

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Miriam





1. La fée des grèves Paul Féval
2. Le gardien du feu Anatole Le Braz 
3 Ys, le monde englouti de Gabriel Jan
4. La légende de la ville d'Ys de Charles Guyot 
5. Les demoiselles de Concarneau de Simenon 

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Nathalie

Les chouans Honoré de Balzac

souvenirs d'enfance et de jeunesse d'Ernest Renan(LC)





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Oncle Paul









  1. Les Loups de la Terreur, Béatrice Nicodème (Brocéliande)
  2.  Le Réveil des Menhirs, Gabriel Jan
  3. Ys, le Monde englouti, Gabriel Jan  (Douarnenez?)
  4. Les Filles de Roz-Kelenn, Hervé Jaouen
  5.  Ceux de Ker-Askol, Hervé Jaouen 
  6.  Flora des Embruns Herve Jaouen

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Wens

1. Remorques de Grémillon d'après Vercel (Brest)
 2. Les enclos paroissiaux (Cornouailles et Léon)
 3. Le chien jaune de Simenon (Concarneau)
 4. Nuits assassines à Paimpol  de Michèle Corfdir (Paimpol)

dimanche 7 octobre 2012

Un livre/ Un film :John Buchan : Les Trente-neuf marches




Réponse à l'énigme n° 42
 Le livre ; Les Trente-neuf marches de John Buchan
 Le film : Les Trente-neuf marches d'Alfred Hitchcock

Bravo à : Dasola, Eeguab,  Jeneen, Keisha, Pierrot Bâton

Merci à tous ceux qui ont cherché parfois en vain mais ce sera pour la prochaine fois!




John Buchan crée un personnage Richard Hannay  qui va revenir dans cinq de ses romans.
1915: The Thirty-Nine Steps (Les trente-neuf marches) - Les aventures de Richard Hannay
1916: Greenmantle (Le Prophète au manteau vert ou Le Manteau vert) - Les aventures de Richard Hannay 2
1919: Mr Standfast (La troisième aventure de Monsieur Constance) - Les aventures de Richard Hannay 3
924: The Three Hostages (Les trois otages) - Les aventures de Richard Hannay 4
1936: The Island of Sheep (L'Île aux moutons) - Les aventures de Richard Hannay 5

Dans Les Trente-neuf marches, Richard Hannay,  d'origine écossaise, a 37 ans. Après avoir amassé une petite fortune en Afrique du sud, il revient à Londres pour mener une bonne vie. Mais il s'ennuie vite jusqu'au jour où son voisin, manifestement traqué vient lui demander de le cacher. Il lui raconte une histoire suspecte où il apparaît qu'il est en danger car il est au courant d'un complot qui risque de mettre en péril la sécurité de la Grande-Bretagne et la paix en Europe. Hannay héberge l'homme mais le retrouve assassiné dans son appartement. Pour ne pas être accusé du crime, le jeune homme fuit. Il est bientôt poursuivi à la fois par la police et par les espions. Une inconfortable situation!


Le livre publié en 1915 est très proche du film malgré quelques petits changements et porte le même titre. L'on y retrouve certains épisodes clefs que Hitchcock a exploités : le marchand de lait, la fuite sur le pont, l'avion qui le cherche quand il est en Ecosse. Quelques transpositions sont assez légères et sans conséquence, l'espion qui est le cerveau du complot est affligé d'un tic aux yeux au lieu d'avoir une phalange absente à l'un de ses doigts comme dans le film.
Mais le génie de Hitchcock par rapport au livre est d'avoir imaginé deux personnages féminins qui décuplent l'intérêt de l'action. Ce n'est pas un homme mais une énigmatique et froide blonde, dans le style femme fatale, comme les aime le réalisateur, qui se fait assassiner chez Hannay (Robert Donat). Cette mystérieuse inconnue procure un frisson supplémentaire au spectateur. Le deuxième personnage féminin est la jeune femme au caractère bien trempée, Pamela (Madeleine Caroll), que Hannay rencontre par hasard et qu'il fait semblant d'embrasser pour échapper à ses poursuivants. C'est le début d'une histoire d'amour qui ne va pas sans chamaillerie, situations amusantes bien dosées entre érotisme et romantisme, qui laisse libre à l'humour caustique de Hitchcock. Une géniale trouvaille!


samedi 6 octobre 2012

Un livre/ Un film : énigme n° 42





Pour les nouveaux venus : De quoi s'agit-il?

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le samedi, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film.

Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.
Consignes :  Vous pouvez donner vos réponses par mail que vous trouverez dans mon profil : Qui êtes-vous? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.
Pendant les vacances, nous arrêtons le jeu Un livre/ Un film.


Enigme 42
 
 
Le livre publié en 1915 par un auteur anglais est très proche du film malgré quelques modifications et porte le même titre. Le personnage principal est le héros récurrent de cinq romans dont celui qui nous intéresse et qui nous promène de Londres en Ecosse.
J'avais projeté de descendre à l'une des prochaines gares, mais le train m'offrit une occasion meilleure encore, car il s'arrêta subitement à l'extrémité d'un petit pont qui enjambait une rivière mordorée. Je passai la tête par la portière : toutes les vitres des wagons étaient fermées, et pas une figure humaine ne se montrait dans le paysage. J'ouvris la portière et sautai vivement dans le fouillis de noisetiers qui bordait la voie.
Tout cela eut été parfait s'il n'y avait eu ce maudit chien, qui se mit à aboyer comme un furieux en plantant ses crocs dans mon pantalon.