Source ici La petite écolière de Novake Moro
La cour de récréation
Elle est là toute petite
dans la cour de récréation
Elle a un sourire timide ouvert
A la vie
La belle occasion de chanter
Et puis de rire, de danser
dans la cour de récréation
Elle va l'apprendre, la vie
palanquin de tous nos soucis
en raccourci et en un cri
dans la cour de récréation
Elle a un sourire timide ouvert
A la vie
La belle occasion de chanter
Et puis de rire, de danser
dans la cour de récréation
Elle va l'apprendre, la vie
palanquin de tous nos soucis
en raccourci et en un cri
Fourbe,
Et le jouet qu'on lui arrache,
Et la main qui frappe et meurtrit.
Et la main qui frappe et meurtrit.
Marasme.
Devrais-je apprendre à cette enfant
Que l'amour n'est plus de rigueur?
Elle a la vitalité de l'amour
elle fait partie de ceux
Devrais-je apprendre à cette enfant
Que l'amour n'est plus de rigueur?
Elle a la vitalité de l'amour
elle fait partie de ceux
Qui font confiance
Qui ne connaissent pas
La pauvreté du sentiment
Et les prétentions du plus fort
La glauque obstination de la violence
infligée au sein maternel.
Elle fait partie de ceux qui baissent la tête,
quand ils reçoivent des coups
Parce qu'on n'a pas mis dans leur tête ...
La haine.
infligée au sein maternel.
Elle fait partie de ceux qui baissent la tête,
quand ils reçoivent des coups
Parce qu'on n'a pas mis dans leur tête ...
La haine.
Irréparable?
Devrais-je apprendre à cette enfant
Que l'amour n'est plus de rigueur?
Quel thuriféraire moqueur
quelle infirmière de l'espoir
Et quel décret ministériel
Faux thaumaturge du devoir
Pourront nous chanter les louanges
de la cour de récréation?
Devrais-je apprendre à cette enfant
Que l'amour n'est plus de rigueur?
Je reprends après quelques mois d'absence l'atelier d'Olivia. Voici les mots imposés : j'en ai laissé deux de côté!
thuriféraire
– pauvreté – prétention – vitalité – infirmière – devoir – marasme –
raccourci – palanquin – occasion – irréparable – cambrousse – fourbe –
glauque – pigouiller – ministériel.
La cour de récré: un reflet de la société ?
RépondreSupprimerJ'adore "la vie palanquin des soucis". :D Un texte magnifique et triste. :D J'adooore ! :D
RépondreSupprimerquel magnifique texte, plein de nostalgie, de tristesse... mais si l'amour existe, il est important de garder son optimisme :) l'espoir toujours l'espoir et un brin d'insouciance.
RépondreSupprimerbonne journée :)
Laure
Retour des jeux poétiques très attendus. Pas évident le palanquin en cours de récré, si petite et déjà trahie par les objets fourbes?
RépondreSupprimer@ wens : oui, un peu trop! Style parents qui disent devant l'instit : "s'il te touche, tu le fracasses!".
RépondreSupprimerMerci Cériat : oui, le palanquin pas si facile à placer. Mais pas le pire!
RépondreSupprimer@ madansedumonde :Je ne suis pas désespérée, bien sûr, mais c'est dur de constater que lorsqu'on apprend à un enfant à respecter les autres, à prêter ses jouets, à ne pas taper etc... on en fait une victime!
RépondreSupprimer@ miriam : et oui si petite et recevoir des coups!
RépondreSupprimerSuperbe poésie tout autant que son illustration!!!
RépondreSupprimerEn parlant de cour de récré, voici un lien d'une communauté à laquelle je suis inscrite. Tous les mercredi on nous invite à publier sur nos blog un petit texte en prose ou pas, une illustration, une création et que sais-je encore.
Dans le cas où tu ne fais pas partie de Overblog, il te suffit d'ajouter à ton article le lien de la communauté comme nous le faisons avec Olivia. Tu peux découvrir mon dernier prénom sur mon blog à l'article d'hier!!!
Il y règne une super ambiance, Jill-Bill est une personne adorable et pleine de talent.
Voici donc ce lien, un clic ne t'engage en rien.
http://jill-bill.over-blog.com/
Voilà je te souhaite un excellent week-end.
Bisous
Domi.
Qu'il est bon de retrouver ta plume et ta poésie ! ;) Même si là, j'y sens sourdre une certaine tristesse ! Ce monde est décidément trop violent...pour l'enfance !
RépondreSupprimer@ Dimdamdom : je vais voir ce lien.
RépondreSupprimer@ Aspho : Merci! On essaie d'éduquer les enfants pour la paix, la douceur et l'amour... et on en fait des victimes! Lystig donne justement une citation humoristique (mais humour noir) extraite d'un western : "Dans la vie, il y a ceux qui creusent (leurs tombes) et ceux qui tiennent le révolver chargé". Faut-il choisir entre creuser ou tirer?
RépondreSupprimerBelle poésie qui pose les bonnes questions.
RépondreSupprimerQue faut-il apprendre à nos enfants ?
Avant toute chose, à se faire une opinion,
afin de savoir distinguer le bon
de la brute et du truand ;)
Et oui, c'est dans la cour de l'école que commence l'apprentissage de la vie, avec ce qu'elle a de plus dur, loin du cocon familial.
RépondreSupprimerjoli poème, merci
RépondreSupprimerquelle douceur et quelle tristesse,
comme la vie en fin de compte
et l'enfant la découvrira petit à petit
@ mon café lecture : Et oui, on aimerait tant leur éviter ça!
RépondreSupprimer@ Tilia : Bien sûr, il faut continuer à leur donner des valeurs et entre autres le respect des autres mais je découvre aussi qu'il faut leur apprendre à se défendre!
RépondreSupprimer@ patchcath: l'apprentissage est parfois bien difficile.
RépondreSupprimerjoli ! On comprend peu à peu que la vie est cruelle mais les peines mettent en relief les joies !
RépondreSupprimer@ lucié : oui, je crois qu'en tant que grands parents on souffre plus que les enfants eux-mêmes quand ils sont rejetés ou frappés! En fait, on n'aimerait que du bonheur pour eux!
RépondreSupprimerHello Claudialucia, heureuse de te retrouver ici, en poésie.
RépondreSupprimerComme c'est tout doux et pourtant, c'est vrai que c'est de plus en plus violent dans les cours de récréations...
Bon dimanche & bisous d'O.
@ Merci Soène : les petits "anges" n'ont jamais été bons entre eux! Le "bon sauvage" à la Rousseau, n'existe pas! C'est l'éducation qui fait tout! Mais quand les parents sont défaillants ou éduquent dans le sens contraire, alors oui, la violence même en maternelle est bien là.
RépondreSupprimerBonsoir,
RépondreSupprimerJ'espère que ton week-end fût plus beaux que cette poésie pleine de tristesse, mais si belle.
Bonne soirée
@mitié
merci Bernard. Bonne soirée à toi aussi.
RépondreSupprimerQuel plaisir de retrouver ton écriture dans cet "atelier" !
RépondreSupprimerMerci Pierrot!
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