Voici ma riche moisson de Noël ! J'en ai déjà lu plusieurs mais je suis en retard pour les commenter comme d'habitude. A bientôt !
Les livres : "C'est la meilleure des munitions que j'aie trouvée en cet humain voyage". Montaigne
Voici ma riche moisson de Noël ! J'en ai déjà lu plusieurs mais je suis en retard pour les commenter comme d'habitude. A bientôt !
Les livres : "C'est la meilleure des munitions que j'aie trouvée en cet humain voyage". Montaigne
Ces petits bonhommes de neige nés d'un voyage norvégien en mai 2017, sous les mains de ma petite-fille, vous souhaitent une bonne année 2021 en espérant qu'elle nous apporte la fin de la pandémie, la paix et le bonheur pour tous !
Quand je pense à ce qui m'a le plus manqué pendant cette année 2020 de confinement et de sinistrose, ce sont les voyages ! Et les voyages, les plus beaux de ces dernières années, ont été ceux accomplis avec ma petite-fille ! A la joie de la découverte d'un pays s'ajoute le bonheur du partage, l'impression d'être pourvoyeur de merveilles et le sentiment avéré de vivre des moments inoubliables...
Ainsi, ce premier Janvier 2021, je suis en train de revivre Venise au temps du carnaval Mois de février 2017. Quelques images...
Et chaque jour une promenade en bateau pour découvrir la ville et les îles
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Et chaque jour le carnaval
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Venise scènes de carnaval |
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Café place Saint Marc |
Et chaque jour... un masque
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Et dans les musées
et chaque jour la petite gourmande
Après quelques mois de lectures assidues et nombreuses, le challenge Jack London est en train de battre de l'aile, certaines lectures ayant lassé les plus fidèles lectrices. Je dois dire, pour mon cas personnel, que me suis réjouie de découvrir certains aspects d’un Jack London que je ne connaissais pas, une grande diversité dans les genres du récit, dans les thèmes, les pays explorés… mais j’ai été indignée par certaines idées propres à la majorité de ses écrits : le racisme et l’affirmation toujours réitérée de la prétendue supériorité de la « race » anglo-saxonne. Il y a de quoi en être découragé(e) même si Jack London est souvent plein de contradictions : raciste et pourtant, certains de ses personnages récurrents, courageux, fidèles en amitié, sages, sont des amérindiens tels Malemute Kid dans le grand Nord ou dans les mers du sud, le canaque Otoo, homme bon et doux. Socialiste défendant les misérables, il admire l’homme fort, qui, selon Darwin, triomphera de la sélection naturelle. Un curieux mélange.
Pourtant, Jack London est féministe - avant la lettre - et dans L’aventureuse, il pousse très loin sa conception de la femme libre, indépendante, et se montre ainsi très en avance sur la société.
L’action se passe dans les îles Salomon. David Sheldon est un colon anglais qui gère une plantation en train de devenir fructueuse grâce à ses soins mais il tombe gravement malade. Or, ses employés, des autochtones qui sont traités comme des esclaves, sont sur le point de se révolter. Arrive dans l’île une jeune femme, américaine, belle, fière, intelligente, accompagnée de Tahitiens qui sont sous ses ordres. Joan Lackland, élevée par un père progressiste, sait se servir du lasso et du colt, gréer un navire, diriger un schooner dans les mers du sud, jouer du piano, parler art et littérature, Elle soigne et guérit Sheldon, mate l’insubordination des indigènes. Mais lorsqu’elle décide d’être propriétaire de sa propre plantation, elle se heurte aux principes des hommes de sa classe, David Sheldon en tête, qui estiment qu’une femme ne peut réussir toute seule et que vivre sans être mariée serait une inconvenance.
Avant les gens me cornaient aux oreilles que le mariage était le seul but d’une femme dans la vie : adieu le romanesque ! Mais la ruine de mon père m’a plongée dans l’aventure
Il faudra à Joan beaucoup de caractère pour défendre son indépendance, refuser le mariage, montrer ce dont elle est capable et obtenir le respect. Et il faudra à David Sheldon beaucoup d’aventures, de dangers à surmonter, d’admiration et d’amour envers la jeune fille pour évoluer et être moins conventionnel, moins conservateur et étroit d’esprit en ce qui concerne la femme.
L’aventureuse serait une merveilleux roman d’aventures s’il n’était pas basé sur un racisme affirmé.
Sur cette plate-forme gisaient côte à côte, pressés les uns contre les autres, une vingtaine de noirs. Il était facile de constater, au premier coup d’oeil, qu’ils se situaient au bas de l’échelle humaine. Leurs figures étaient bestiales, asymétriques, leurs corps laids et simiesques.
Il est vrai que les peuples des îles Salomon étaient, pour certains, cannibales, donc ils faisaient peur. Ils étaient tous très hostiles aux blancs qui leur prenaient leur terre, et les faisaient travailler dans des conditions dignes de l’esclavage. Et cela, c’est légitime, on les comprend ! Que London, socialiste, ne le comprenne pas, voilà qui est surprenant et décevant ! Mais c’est là qu’interviennent ses contradictions : le peuple anglo-saxon est supérieur donc il doit conquérir le monde Et la volonté du blanc pénétra la basse intelligence de l’indigène avec un force impétueuse…
et les noirs sont des êtres inférieurs que l’on doit « bien traiter » mais faire obéir !
Voilà qui vous gâche tout le plaisir de lire !
Je ferai bientôt le quatrième bilan (et peut-être dernier) du challenge Jack London, encore que j'aurai peut-être envie de lire le Snark avant de m'arrêter et qui sait ? de relire les livres qui ont marqué mon enfance : Croc Blanc et l'Appel de la forêt. Je verrai et vous ?
Entre deux mondes est mon roman préféré d’Olivier Norek. Il a une force qui vous retient prisonnier, captivé, et ceci d’autant plus qu’il s’agit d’une réalité, la jungle de Calais avec l’horreur de des conditions de vie, de l'exil, de la solitude, de la violence et de la mort, femmes assassinées, enfants seuls, abandonnés, violés … Une jungle où triomphe le plus fort, où s’organisent des bandes de malfaiteurs, racketteurs, tueurs, qui tiennent le haut du pavé et font la loi; un lieu sordide où le crime demeure impuni, où le métier du policier devient un combat de Sysiphe : empêcher la fuite vers l’Angleterre une nuit et recommencer sans cesse; un no man’s land où la justice et les lois françaises sont lettres mortes …
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Libération Ici |
Olivier Norek qui a été capitaine de la police judiciaire dans le 93, sait de quoi il parle mais c’est aussi un écrivain, un vrai, dont le style puissant, évocateur, nous transporte dans cette jungle, nous fait vivre par l’intérieur ce qui s’y passe, nous fait éprouver les émotions, les espoirs, les révoltes, l’état de déréliction dans lesquels sont plongés ces hommes et femmes perdus dans l’exil. Ce que j’apprécie, c’est que l’écrivain sait éviter le manichéisme. Non, il n’y pas les bons émigrés d’un côté et les méchants français, les cruels policiers racistes de l’autre. Le Bien et le Mal sont également distribués, couche après couche, dans la société française ou étrangère.
D’autre part, Olivier Norek n’écrit pas, malgré la parfaite connaissance du sujet et la précision des détails, un documentaire. Entre deux mondes est un vrai roman et l’on s’intéresse aux personnages, on s’attache à eux, on tremble pour leur vie comme dans le meilleur roman d’aventures. Il y a Nora qui part de Damas, via Beyrouth et Tripoli, avec sa fille Maya, 6 ans, pour rejoindre la France sur un zodiac, à la merci, toutes deux, de passeurs sans scrupules, puis la quête d’Adam, policier syrien mais membre d’une organisation rebelle, le mari de Nora, qui fuit le régime de Bassar El Assad et part à la recherche de sa femme et de son enfant dans cet « entre deux mondes » qu’est la jungle de Calais. Enfin Bastien et sa fille Jade qui se traitent mutuellement, de « sale flic » et de « sale gosse », mais ont une grande complicité et enfin, Manon, dépressive, épouse de Bastien. La nomination du « flic » à Calais n’est pas pour leur faire voir la vie en rose !
On s’intéresse aussi aux personnages secondaires, aux humanitaires, aux collègues de Bastien, enfin au gamin perdu dans la jungle qui s’attache aux pas d’Adam. Norek porte un regard plein de tendresse sur ses personnages, il nous les fait comprendre et aimer. Il nous dépeint aussi leur évolution face à ce qu’ils vont vivre et comment cette expérience va les transformer…
Entre deux Mondes est donc un livre plein d’humanité dans lequel l’espoir et le désespoir cohabitent mais où finalement un rayon de soleil parvient à percer la noirceur du monde.
Ecrit en 1836, édité en 1837, l’action de La Vieille Fille commence en 1816. Ce court roman s’insère dans Etudes de meurs, Scènes de la vie de Province, avant d’être réuni dans un même ensemble avec Le cabinet des Antiques.
Nous sommes à Alençon, en 1816, à l’époque de la seconde Restauration, Louis XVIII est au pouvoir. il a accordé une constitution dès la première restauration en 1814, ce qui mécontente les Ultra royalistes.
En Province s’opposent deux hommes, vieillards sensiblement du même âge (57/58ans) qui présentent deux classes sociales, deux époques, deux partis politiques, deux personnalités totalement opposés !
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Le chevalier de Valois |
Le chevalier de Valois incarne la noblesse traditionnelle d’avant la révolution. Raffiné, il est toujours en phase avec le XVIII siècle, jusque dans sa manière de parler, de se vêtir, de penser. Intelligent, il a beaucoup de finesse pour comprendre la psychologie de ceux qu’il fréquente, nobles, bourgeois ou grisettes. Il plaît à tous, est charmant, spirituel, avenant. Complètement désargenté, il cache sa misère et se fait inviter dans le meilleur monde, jouant le rôle de pique-assiette. Libertin, il cache bien son jeu en paraissant avoir une vie sage et mesurée. Bien qu'il soit rusé, retors et habile à manipuler les gens, il est cependant moins pragmatique que son rival du Bousquier.
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Du Bousquier |
Du Bousquier est le représentant de la classe bourgeoise. Hommes d’affaires sous le Directoire, il s’est ruiné avec l’Empire et se réfugie en province pour faire fortune. Vulgaire, sans élégance, brutal, incapable de sentiments distingués, odieux, il représente les idées révolutionnaires et épouse le parti libéral qu’exècre Balzac. Mais en bon hypocrite, il ne lutte pas pour des idéaux mais pour lui-même, la seule personne qui l’intéresse. Il se révèle d’ailleurs un homme de progrès, très compétent, capable de transformer l’économie d’une ville, d’y apporter la modernité, ce que lui reproche Balzac.
Ces deux personnages opposés ne sont épargnés, ni l’un, ni l’autre par Balzac qui exerce son talent caricatural sur eux et les malmène avec brio ! Cependant, on voit très bien de quel côté penche l’écrivain qui, parfois, prend la parole directement et rédige une diatribe contre la royauté constitutionnelle, tout en se plaçant du côté des ultras royalistes.
Ainsi du Bousquier représente : « ….
cette fatale opinion qui, sans être vraiment libérale, ni résolument
royaliste, enfanta les 221* au jour ou la lutte se précisa entre le plus
auguste, le plus grand, le seul vrai pouvoir, la Royauté, et le plus
faux, le plus changeant, le plus oppresseur pouvoir, le pouvoir dit
parlementaire qu’exercent des assemblées électives. »
Une amie blogueuse m’a demandé en quoi Balzac était un réactionnaire. Il faut lire ce livre pour le comprendre !
"Aucun homme, en France, (du Bousquier) ne
jeta sur le nouveau trône élevé en août 1830 un regard plus enivré de
joyeuse vengeance. Pour lui, l’avènement de la branche cadette était le
triomphe de la Révolution. Pour lui, le triomphe du drapeau tricolore
était la résurrection de la Montagne, qui, cette fois, allait abattre
les gentilshommes par des procédés plus sûrs que celui de la guillotine,
en ce que son action serait moins violente. La Pairie sans hérédité, la
Garde nationale qui met sur le même lit de camp l’épicier du coin et le
marquis, l’abolition des majorats réclamée par un bourgeois-avocat,
l’Eglise catholique privée de sa suprématie, toutes les inventions
législatives d’août 1830 furent pour du Bousquier la plus savante
application des principes de 1793."
C’est pourquoi, malgré la caricature, malgré ses défauts, le noble chevalier du Valois est supérieur en tout à l’horrible Bousquier!
Non contents d’être ennemis en politique, Bousquier et du Valois vont aussi se retrouver rivaux dans leurs ambitions matrimoniales. Tous deux briguent la main de la Vieille fille, Rose-Marie-Victoire Cormon, non pour ses beaux yeux mais pour sa fortune.
A côté d’eux un jeune homme Anathase de Granson, naïf, amoureux sincère de cette femme, même s’il ne dédaigne pas la fortune, est malheureusement éconduit. Un autre personnage a aussi son importance, c'est la grisette, Suzanne.
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Rose Marie Victoire Cormon |
Rose-Marie-Victoire Cormon est une riche héritière qui vit dans la plus belle demeure d’Alençon avec son oncle, le grand-vicaire, Cormon. Elle représente la tradition royaliste solidement ancrée dans le terreau de l’Eglise catholique. Bourgeoise, étroite d’esprit, bigote, prude, elle est aussi inintelligente et ignore tout de la sexualité, ce qui l’entraîne à dire des inepties qui font la joie de son entourage. Elle est toujours « vieille fille » à force de refuser des partis tant sa méfiance est grande envers les adorateurs de sa fortune. Mais à la quarantaine, la question du mariage l’agite tant qu’elle devient une obsession. Toute la ville se moque d’elle. La caricature de son physique, de son ignorance, de ses ridicules est d’une grande cruauté. Mais l’on sait le mépris de Balzac pour les femmes célibataires qui se sont montrés trop difficiles pour trouver un mari; Il leur reproche de ne pas avoir rempli leurs obligations d’épouse, servir leur mari, et surtout leur devoir de mère, servir la société! La seule qualité que reconnaît Balzac à Mademoiselle Cormon, c'est de vouloir des enfants! Mais il la punira, à la fin du roman, par là où elle a pêché, le refus du mariage ! Pas de pitié pour ces êtres inutiles !
Par contre et étonnamment, Balzac est assez anti-clérical et se montre ironique envers la dévotion portée à l’extrême, autrement dit la bigoterie, ce que j'avais noté dans Le Lys de la vallée. Dans ce roman, l’écrivain condamne le directeur de conscience de madame de Mortsauf qui en lui prêchant la vertu, l’a empêchée de vivre comme il critique cette dernière de ne pas avoir su choisir l’amour. Dans la Vieille fille, il est assez virulent et cela, à plusieurs reprises :
« La dévotion cause une ophtalmie morale. En un mot les dévotes sont stupides sur beaucoup de points. (…) quoique le voltairien monsieur de Valois prétendît qu’il est extrêmement difficile de décider si ce sont les personnes stupides qui deviennent dévotes, ou si la dévotion a pour effet de rendre stupides les filles d’esprit. »
La vieille fille est donc bien un roman de moeurs où apparaît la vie étriquée, monotone, trop bien réglée de la Province, où sont dépeintes les différentes couches de la société, du peuple aux plus hautes classes. C’est aussi un roman politique qui décrit l’agitation de cette première partie du XIX siècle, de 1816 à 1830, et son histoire mouvementée. De plus, dans ce roman, Balzac porte l’art du portrait caricatural à un haut niveau.
221* En mars 1830, le roi menace les députés qui s'opposent au gouvernement réactionnaire qu'il met en place avec à sa tête Polignac; 221 d'entre eux lui présente une adresse rappelant au gouvernement les droits de la Chambre. Le roi s'empresse de la dissoudre. Le 27 juillet 1830, il dissout une assemblée nouvellement élue malgré sa volonté. Il rédige les ordonnances de Saint Cloud qui rétablissent la censure, interdisent la liberté de la presse, modifient le cens pour éliminer la bourgeoisie. Le 27, 28, 29 ont lieu les Trois Glorieuses, révolution qui chasse Charles X du trône; Il abdique le 3 août 1830. Le duc d'Orléans monte sur le trône.
J'ai trouvé un site qui explique dans quels romans de La Comédie Humaine l'on retrouve les personnages de La vieille fille ICI.
– Du Bousquier : 57 ans en 1816, est le rival heureux de Valois. Il monte des entreprises sous la Révolution et mène grande vie jusqu'au Directoire, dont l'une en association avec un Minoret (Entre savants). Ruiné en 1800 (La Bourse) il se retire à Alençon, sa ville natale, où il devient le chef du parti libéral. Son mariage avec Mlle Cormon en fait, vers 1838, le maître d'Alençon (Béatrix).
– Rose-Marie-Victoire Cormon : elle atteint la quarantaine en 1816. Vieille fille à son corps défendant, l'ironie du romancier la fait Présidente de la Société de Maternité. Son mariage, comme on sait, la laisse « fille », et vouée aux « nénuphars », selon le mot de Suzanne, qu'elle soit l'épouse de du Bousquier ou de son alter ego du Croisier (Le Cabinet des Antiques).
– Suzanne : …. et ses vieillards, « personne assez hardie » pour disparaître d'Alençon « après y avoir introduit un violent élément d'intérêt » . Une beauté normande, grisette en province, lorette à Paris. Elle y fait carrière sous le nom de Mme du Valnoble, emprunté à la rue Val-Noble, où demeure Mlle Cormon (Illusions perdues, Un début dans la vie, Une fille d'Ève). Elle rêve, adolescente, au destin de Marie de Verneuil (Les Chouans). C'est elle qui procure à Esther les fatales perles noires (Splendeurs et misères des courtisanes). On apprend dans Béatrix son mariage, en 1838, avec le journaliste Théodore Gaillard. La tournée parisienne des Comédiens sans le savoir commence chez elle.
– Chevalier de Valois : à Alençon. Il a 58 ans en 1816. En 1799, il était, dans l'Orne, le correspondant des Chouans (Les Chouans), et réapparaît à ce titre dans L'Envers de l'histoire contemporaine. « Adonis en retraite » il échoue in extremis auprès de Rose Cormon, et deviendra l'un des habitués du Cabinet des Antiques ; c'est dans ce roman qu'il mourra, en 1830, après avoir accompagné Charles X à Cherbourg, sur le chemin de l'exil.
LC initiée par Maggie Ici avec : Rachel ICI
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Cyanotype d'Aurélia Frey |
Je vous souhaite de bonnes fêtes de Noël ! Et pour le plaisir des yeux et de l'esprit, fleurs et poésie !
Rien qui m'appartienne
Sinon la paix du coeur
Et la fraîcheur de l'air.
Haïku de Kobayashi Issa(1763-1827)
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Cyanotype d'Aurélia Frey |
Quand souffle le vent du nord -
Les feuilles mortes
Fraternisent au sud.
Haïku de Yosa Buson
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Cyanotype d'Aurélia Frey |
Sans savoir pourquoi
J'aime ce monde
Où nous venons pour mourir.
Haïku
Natsume Sôseki
1867-1907
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Cyanotype d'Aurélia Frey |
Feuille morte au vent
de temps en temps
le chat la retient de sa patte
Haïku de Kobayashi Issa
(1763-1827)