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samedi 3 août 2013

L'importance d'être Wilde de Philippe Honoré au festival Off D'Avignon 2013


Emmanuel Barrouyer, Anne Priol et Pascal Thoreau  dans L'importance d'être Wilde

 L'importance d'être Wilde, une pièce de Philippe Honoré mise en scène par Philippe Parson, était donnée au théâtre du Balcon pendant le festival Off d'Avignon... Le titre joue bien sûr sur celui d'une des plus célèbres pièces d'Oscar Wilde  : "L'importance d'être Constant".
L'importance d'être Wilde  présente la vie et l'oeuvre de cet auteur provocateur et non-conformiste qui a payé durement le fait d'être homosexuel et surtout de ne pas s'en cacher. Le personnage apparaît donc dans toute sa complexité, un homme supérieurement doué, à l'humour lapidaire, intelligent, spirituel,  mais aussi  un dandy  qui attache beaucoup d'importance au paraître, volontiers méprisant et convaincu de sa supériorité à la fois sociale et intellectuelle. Pas toujours sympathique donc mais tellement brillant! Pas assez prudent et trop sûr de lui, pourtant, pour comprendre qu'il ne pouvait se permettre de braver la morale victorienne à une époque où l'homosexualité était interdite et passible de prison.
 Les moments clefs de sa vie s'animent devant le spectateur grâce au jeu des trois bons comédiens,  Emmanuel Barrouyer, Anne Priol et Pascal Thoreau  :  ainsi  son procès qui le met au ban de la société et non seulement lui mais aussi sa femme et ses deux enfants, la prison, l'exil en France, sa rencontre avec Gide, sa mort à Paris, solitaire et démuni,  et son enterrement à la sauvette, sans amis ni famille,  au Père Lachaise. Ces scènes alternent avec des extraits de ses oeuvres, des aphorismes pleins d'humour, réjouissants, ou profonds et désabusés,  qui sont une gourmandise pour le spectateur. La mise en scène est enlevée. La pièce,  sans être être pour moi un coup de coeur, m'a permis de vivre un moment de théâtre très agréable.


Oscar Wilde né à Dublin en 1854
Le public est extrêmement tolérant. Il pardonne tout sauf le génie . ( Le critique en tant qu’artiste )

Perdre un parent c'est un malheur mais les deux, c'est de la négligence (L'importance d'être constant)

L'appellation de livre moral ou immoral ne répond à rien. Un livre est bien écrit ou mal écrit et c'est tout. (préface Dorian Gray

Les femmes se divisent en deux catégories : les laides et les maquillées, les mères étant à part.

Les enfants commencent à aimer leurs parents; devenus grands, ils le jugent; quelquefois, ils leur pardonnent. (Dorian Gray)

Qu'on parle de vous, c' est affreux mais  il y a une chose pire : qu'on n'en parle pas!

Une chose n'est pas nécessairement vraie parce qu'on meurt pour elle.


Chez Aymeline


Chez Eimelle

6 commentaires:

  1. Je pense qu'elle aurait pu me plaire... Tu as dû te régaler avec toutes ces pièces. Bon dimanche !

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    1. Oui, c'est un régal! Bien sûr ne voit pas que des bonnes pièces. Il y avait 1258 spectacles cette année d'où la difficulté du choix!

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  2. Noté également pour le challenge! C'est vrai qu'il est bien difficile de faire son choix dans le programme, il faudrait des journées à rallonge!

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  3. C'est fou! parfois ça fait râler de mal tomber car c'est au détriment des autres bonnes pièces qu'on aurait pu voir!

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  4. Ca devient comme les livres de la rentrée littéraire, on ne sait plus où donner de la tête !!! Cela dit, celle-ci me plairait bien !!! :)

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    1. Exact et même encore plus que la rentrée littéraire (1258 pièces cette année dans le OFF). Mais dans mon blog, c'est plus modeste : 17 pièces pour adultes (je viens de faire la liste) et dix pièces pour enfants.

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