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samedi 20 septembre 2025

Angel Wagenstein: Abraham le poivrot, loin de Tolède : Plovdiv (2)

La vieille ville de Plovdiv : Maison  du marchand Argir Kuyumdzhioglu, musée ethnographique


Dans son livre Abraham le poivrot, Angel Wagenstein, décrit la ville de Plovdiv que j'ai visitée ce printemps.  La ville est à l'origine bâtie sur sept collines ( ou “ tepes ”) comme Rome mais l'une d'entre elles a été arasée. C'est la seconde ville de Bulgarie et la plus ancienne cité encore habitée d'Europe.  

 

 La vieille ville de Plovdiv

 

 La vieille ville de Plovdiv juchée sur sa colline, avec ses ruelles pavées, étroites, tortueuses qui montent à l'assaut des collines, ses maisons somptueuses du XIX siècle souvent devenues des musées, ethnographique, historique, Beaux-Arts, les vestiges thraces d'Eumolpias, ses églises, est un enchantement. Je suis tombée sous son charme !

 
Plovdiv : la vieille ville



Plovdiv : la vieille ville


Plovdiv : la vieille ville Maison Georgiadi : musée historique
 
 
 
Plovdiv : Eglise saints Constantin et Elena

 
 
Plovdiv : Eglise saints Constantin et Elena
 
 
  
Maison Nicolas Nedkovtich

 
 
Le quartier juif d'Ortaz Mezar 

 

 Wagenstein situe son récit dans le vieux quartier juif d'Ortaz Mezar. La ville contemporaine s'étend là autour de la mosquée Djumaya , au pied des collines.

"On appelle Plovdic « la ville au pied des collines », chaos de temps accumulé dans le désordre, au long duquel la Maritza n’avait cessé de frotter paresseusement contre ses rives des seins lourds, telle une bayadère de harem, ou des chairs desséchées par la canicule . Comme si quelqu’un avait jeté ici, près de son lit, à la manière d’énormes monticules de vieilles boîtes de conserve, les siècles épuisés."
 
 
Plovdiv : mosquée Djumaya




L'antique amphithéâtre

 

  

"Des arènes romaines à l’ombre du minaret turc et plus haut, au milieu des rochers, l’antique amphithéâtre, lui aussi fraîchement tiré du sommeil du passé, avec sa colonne qui inscrit au ciel la signature marmoréenne de l’hellénisme."


Plovdiv amphithéâtre romain


Les demeures du Réveil national 

 

Plovdiv : intérieur de la maison Klianti (XIX siècle) A noter la richesse la décoration


Plovdiv Maison Klianti


"Et à proximité de l’amphithéâtre, l’intime magnificence des demeures bulgares, contemporaines du Réveil national  bâtie aux temps tardifs du joug ottoman, lorsque les dominés devenaient à mesure plus riches et plus savants que leurs dominateurs."

Les demeures bulgares "du Réveil national" dont parle Wagenstein sont des maisons bâties au XIX siècle au moment où la fortune de marchands bulgares devient colossale et où renaît le sentiment national d'un pays dominé par l'Empire Ottoman depuis des siècles. Ivan Vazov dans Sous le Joug raconte la révolte de jeunes intellectuels idéalistes et la sanglante répression qui a suivi.

 

Maison du riche marchand  Stepan Hindliyan construite entre 1835_1840

 

 lorsque les dominés devenaient à mesure plus riches et plus savants que leurs dominateurs."

 

maison Stepan Hindliyan: la recherche dans l'ameublement et les tentures


Maison Balabanov


Maison Balabanov : le raffinement jusque dans les plafonds 

Maison Gieorgiadi: le raffinement jusque dans les plafonds 

Plovdiv : vue de la maison Klianti : cette splendide demeure avec sa petite église privée

Plovdiv : vue de la maison Klianti : cette splendide demeure avec sa petite église privée


La forteresse thrace d'Eumolpias

 

"Et une construction cyclopéenne domine le tout, faite de blocs de pierre dont chacun pèse plusieurs tonnes, traîné là on ne sait ni quand ni comment, mais sans doute dès le néolithique, les ruines de la forteresse thrace d'Eumolpias, que  l’on qualifiait déjà d’antique à l’époque de la guerre pour la Belle Hélène !"

 Une ville aussi ancienne que la cité de Troie mais encore peuplée !

La ville de Plovdiv et ses collines vues depuis les ruines de la forteresse Thrace d’Eumolpias

 

Philippopolis, la ville de Philippe de Macédoine

 
"
 Mais le plus cher à mes yeux, ce sont les parenthèses ouvertes dans son histoire infinie qui réunissent à distance deux nobles personnages, Philippe de macédoine, père d’Alexandre le Grand, qui conquit la ville et lui donna son ancien nom de Philippopolis et Abraham le poivrot qui couronna les églises de la ville et des environs de coupoles en zinc dont aucune, aujourd’hui encore, ne laisse passer la pluie. " 

Après la conquête romaine la ville est nommée Trimontium sous le règne de l'empereur Trajan. Puis elle est appelée Plovdiv lors de la victoire des Russes sur les Ottomans en 1878.

 


 

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