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La vieille ville de Plovdiv : Maison du marchand Argir Kuyumdzhioglu, musée ethnographique |
Dans son livre Abraham le poivrot, Angel Wagenstein, décrit la ville de Plovdiv que j'ai visitée ce printemps. La ville est à l'origine bâtie sur sept collines ( ou “ tepes ”) comme Rome mais l'une d'entre elles a été arasée. C'est la seconde ville de Bulgarie et la plus ancienne cité encore habitée d'Europe.
La vieille ville de Plovdiv
La vieille ville de Plovdiv juchée sur sa colline, avec ses ruelles pavées, étroites, tortueuses qui montent à l'assaut des collines, ses maisons somptueuses du XIX siècle souvent devenues des musées, ethnographique, historique, Beaux-Arts, les vestiges thraces d'Eumolpias, ses églises, est un enchantement. Je suis tombée sous son charme !
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Plovdiv : la vieille ville |
Wagenstein situe son récit dans le vieux quartier juif d'Ortaz Mezar. La ville contemporaine s'étend là autour de la mosquée Djumaya , au pied des collines.
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Plovdiv : mosquée Djumaya |
"Des arènes romaines à l’ombre du minaret turc et plus haut, au milieu des rochers, l’antique amphithéâtre, lui aussi fraîchement tiré du sommeil du passé, avec sa colonne qui inscrit au ciel la signature marmoréenne de l’hellénisme."
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Plovdiv amphithéâtre romain |
Les demeures du Réveil national
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Plovdiv : intérieur de la maison Klianti (XIX siècle) A noter la richesse la décoration |
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Plovdiv Maison Klianti |
"Et à proximité de l’amphithéâtre, l’intime magnificence des demeures bulgares, contemporaines du Réveil national bâtie aux temps tardifs du joug ottoman, lorsque les dominés devenaient à mesure plus riches et plus savants que leurs dominateurs."
Les demeures bulgares "du Réveil national" dont parle Wagenstein sont des maisons bâties au XIX siècle au moment où la fortune de marchands bulgares devient colossale et où renaît le sentiment national d'un pays dominé par l'Empire Ottoman depuis des siècles. Ivan Vazov dans Sous le Joug raconte la révolte de jeunes intellectuels idéalistes et la sanglante répression qui a suivi.
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Maison du riche marchand Stepan Hindliyan construite entre 1835_1840 |
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lorsque les dominés devenaient à mesure plus riches et plus savants que leurs dominateurs." |
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maison Stepan Hindliyan: la recherche dans l'ameublement et les tentures |
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Maison Balabanov |
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Maison Balabanov : le raffinement jusque dans les plafonds |
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Maison Gieorgiadi: le raffinement jusque dans les plafonds |
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Plovdiv : vue de la maison Klianti : cette splendide demeure avec sa petite église privée |
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La forteresse thrace d'Eumolpias
"Et une construction cyclopéenne domine le tout, faite de blocs de pierre dont chacun pèse plusieurs tonnes, traîné là on ne sait ni quand ni comment, mais sans doute dès le néolithique, les ruines de la forteresse thrace d'Eumolpias, que l’on qualifiait déjà d’antique à l’époque de la guerre pour la Belle Hélène !"
Une ville aussi ancienne que la cité de Troie mais encore peuplée !
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La ville de Plovdiv et ses collines vues depuis les ruines de la forteresse Thrace d’Eumolpias |
Philippopolis, la ville de Philippe de Macédoine
" Mais le plus cher à mes yeux, ce sont les parenthèses ouvertes dans son histoire infinie qui réunissent à distance deux nobles personnages, Philippe de macédoine, père d’Alexandre le Grand, qui conquit la ville et lui donna son ancien nom de Philippopolis et Abraham le poivrot qui couronna les églises de la ville et des environs de coupoles en zinc dont aucune, aujourd’hui encore, ne laisse passer la pluie. "
Après la conquête romaine la ville est nommée Trimontium sous le règne de l'empereur Trajan. Puis elle est appelée Plovdiv lors de la victoire des Russes sur les Ottomans en 1878.
Tes photos donnent envie d'y aller voir, et aussi de lire ce roman
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