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mercredi 24 février 2016

Challenge romantique : Bilan 7

Karl Broullov : peintre russe (1799-1852) Princesse Elizabeth Saltykova

Septième bilan du challenge romantique.  Il a commencé  le 1er Novembre 2011 et est illimité. Il concerne la littérature, le roman, la poésie, le théâtre, les essais, mémoires, biographies, lettres, pastiches et parodies... mais aussi la peinture, la musique, le cinéma, bref! tous les arts.

N'hésitez pas à me dire si j'ai oublié des participations et si vous le souhaitez, il est toujours temps de venir nous rejoindre! Il  est couplé avec le challenge Victor Hugo.

Je propose une LC pour début Avril : Qui propose un titre?
 
Et je vous rappelle que j'ai aussi proposé une LC pour le challenge Shakespeare : Cymbeline pour le  
 
25 Mars : Inscrit : Jeneen, Miriam
 
 
Logo du challenge romantique de claudialucia
Notre logo : à joindre à vos billets

 

 Les auteurs lus au cours du challenge 


Les auteurs lus  au cours de ce challenge romantique sont sensiblement les mêmes que dans le bilan 6. Ils appartiennent à plusieurs nationalités avec une supériorité en nombre pour les français. Hugo et Sand viennent en tête.
 

Le romantisme français 


Les auteurs romantiques français les plus lus dans le challenge romantique

  Balzac / Chateaubriand François René/Cazotte/Dumas Alexandre/Gautier Théophile/Hugo Victor/Lamartine/Nerval Gérard /Mérimée/Mistral Frédéric/ Musset Alfred/Nodier Charles /Renan/Roland madame/Sand George /Stendhal/Vigny Alfred

 

Le Gothique et Romantisme anglais

 

les auteurs romantiques anglais les plus lus dans le challenge romantique

 

 Byron lord/Robert Burns/Bronté Anne/ Bronté Charlotte/ Bronté Emilie/Coleridge/ Polidori John/Radcliffe Ann/Scott Walter/Shelley Marie/Walpole Horace  


  Romantisme allemand

 

les auteurs romantiques allemands les plus lus dans le challenge romantique de claudialucia
 
 
Achim von Arnim/ Bürger Gotfried/ Goethe/ Kleist

 

Romantisme italien

 

auteur romantique italien lu dans le challenge romantique de claudialucia

Alessandro Manzoni

Romantisme russe

 

les auteurs romantiques russes les plus lus dans le challenge romantique de claudialucia
 Lermontov/ Pouchkine
Romantisme portugais

Les lieux romantiques

 

La maison de Pouchkine à Saint Pétersbourg

Sur les traces de Chateaubriand : de Saint Malo à Combourg Les mémoires d'Outre-Tombe

 Sur les pas des romans de George Sand : Nohant et le Berry 1
Sur les pas des romans de George Sand : Nohant et le Berry 2 

samedi sandien : La maison de Georges Sand à Nohant d'Anne-Marie Bremm


Sur les traces de George Sand (1) : la Vallée noire et Nohant 
 Sur les traces de George Sand (2) : Le meunier d'Angibault, Angibault et Sarzay
Sur les traces de George Sand (4) : Le péché de Mr Antoine, Crozant, Gargilesse

Sur les traces de George Sand ( 5): Corambé, le parc de Nohant, Histoires de ma vie
Sur les traces de George Sand (7): La mare au diable 

Les Ombres du Valois : Hommage à Gérard de Nerval et au Valois 

William Sheller chante Guernesey.
 

Le château d'Ermenonville : Le parc de Jean-Jacques Rousseau 

Le musée Ferenc Lizst à Budapest Hongrie


Saint Pétersbourg  : La maison de Pouchkine et le nègre de Pierre le grand
 

La musique romantique 

 

Tombe de Pierre Tchaïkovsky : Saint Petersbourg

La vie de Liszt est un roman  Zsolt Harsanyi Actes sud

Goethe, Nerval, Berlioz, Schubert : Le roi de Thulé (traduction de Nerval)

William Sheller chante Guernesey.
 

Julos Beaucarne. Le lac : pastiche de Lamartine

 La truite de Schubert


Les films romantiques

 

Emoi et Moi :  Marianne de ma jeunesse de Julien Duvivier

Mary Shelley / James Whale : le film Frankeinsten

Emily Bronté/  Wiliam Wyler : Le film Les Hauts de Hurlevent

Stendhal /Lucio Fulci : le film Les Cenci (dans Chroniques italiennes)



Jane Eyre : un livre/un film

Jules et Jim et Jean-Luc et Jean-Pierre et Jean-Claude

Les misérables film de Rober Hossein  (Victor Hugo)



Mr Turner film de Mike Leigh

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Asphodèle









Victor Hugo Est-il jour? Est-il nuit? Horreur crépusculaire


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Aymeline








Charlotte Bronte : Jane Eyre

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Céline :


Alexandre Dumas : les Borgia

Alexandre Dumas : Le chevalier d'Harmenthal

 Balzac : Les Chouans,

 Mary Shelley :Frankenstein



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Claudialucia


 
 
 
Victor Hugo : Souvenir de la nuit du 4
Victor Hugo : Vieille chanson du jeune temps
Victor Hugo : La légende des siècles La rose de l'infante

Victor Hugo Demain dès l'aube : poésie préférée
Victor Hugo Lart d'être grand-père
Victor Hugo : Exposition Les arcs-en-ciel du noir(musée Victor Hugo)
Victor Hugo : Les misérables
Victor Hugo et les surréalistes : la cime des rêves (musée Victor Hugo)
Victor Hugo : L'homme qui rit
Victor Hugo : l'homme qui rit (citation) La vie n'est qu'un pied à terre...
Victor Hugo : L'homme qui rit (citation) C'est de l'enfer des pauvres...
Victor Hugo L'homme qui rit (citation) : le genre humain existe...
Victor Hugo : L'homme qui rit (citation) : une habitude idiote qu'ont les peuples...
Hugo : Les travailleurs de la mer
Victor Hugo : Quatre-vingt treize
Victor Hugo : Bug-Jargal
Victor Hugo : Claude Gueux
Victor Hugo Hernani Théophile Gautier : Regardez mais n'y touchez pas! (théâtre)

Goethe, Nerval, Berlioz, Schubert : Le roi de Thulé (traduction de Nerval)

Goethe : Le roi des Aulnes dans ballades et autres poèmes

Goethe Wolfgang : Faust

Goethe : Connais-tu le pays où fleurit l'oranger? Mignon : Goethe/Ambroise Thomas

Herman Melville et Christophe Chabouté : Moby Dick
 
Le monde de George Sand
George Sand : Consuelo
George Sand : Indiana
George Sand : Mauprat
George Sand : Marianne
George Sand : La petite Fadette
George Sand : Metelle et Mattea
George Sand : Pauline
George Sand : La marquise et Lavinia
George Sand : L'orgue des Titans
George Sand : Le meunier d'Angibault
George Sand : Le péché de M. Antoine
George Sand : Cora
George Sand : Teverino
George Sand : le château de Pictordu
Sur les traces de George Sand (1) : la Vallée noire et Nohant
Sur les traces de George Sand (2) : Le meunier d'Angibault, Angibault et Sarzay
Sur les traces de George Sand (3) : La fée poussière
Sur les traces de George Sand (4) : Le péché de Mr Antoine, Crozant, Gargilesse
Sur les traces de George Sand ( 5): Corambé, le parc de Nohant, Histoires de ma vie
Sur les traces de George Sand (6): La fée aux gros yeux
Sur les traces de George Sand (7): La mare au diable
George Sand : citation de La mare au diable : l'art est une recherche de la vérité...
George Sand : Les Légendes rustiques
George Sand : le marquis de Villemer
De George Sand à Emily Brontë : de Mauprat à Les hauts de Hurlevent par Joseph Barry
Walter Scott : Le talisman

Marie Shelley, Frankenstein
Invitation au Romantisme : aller voir les autres participants


Invitation au musée de la vie romantique : chez L'Ogresse de Paris et Eiluned

Invitation au voyage avec Chateaubriand pour guide chez Miriam Invitation au romantisme : Chateaubriand, ridicule? chez Mélisande


Invitation au Romantisme un film, un poème, un chanteur chez Eeguab

Invitation à la musique romantique : Chez Gwenaelle, Eeguab, Miriam, Wens, Claudialucia Invitation au romantisme : Childe Harold en Italie Lord Byron chez Tilia



Invitation au romantisme : George Sand chez George, Claudialucia, Cleanthe

Invitation au romantisme chez Eimelle : Marie Dorval, F. Lemaître, Vigny, Sand, Musset........................................................................................................ ........................

Cleanthe






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Eeguab

 Emoi et Moi :  Marianne de ma jeunesse de Julien Duvivier

Les Ombres du Valois : Hommage à Gérard de Nerval et au Valois 


William Sheller chante Guernesey.

Yeats The stolen child
 
Jules et Jim et Jean-Luc et Jean-Pierre et Jean-Claude

La Bohême de Henri Murger et les adaptations filmiques

Un compagnon de Dumas


Walter Scott : le talisman
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 Eimelle

Musée de la vie romantique

Marie Dorval (1)

 Marie Dorval et Vigny (2)

Marie Dorval (3)

Marie Dorval (4)

Marie Dorval (5)

Marie Dorval et Frédérick Lemaître Trente ans ou la vie d'un joueur 1827 

Alexandre Dumas : Antony /Marie Dorval


Annonce du challenge Victor Hugo

  Lucrèce Borgia Victor Hugo
 

De Rigoletto au Roi s'amuse de Victor Hugo 

Ruy Blas de Victor Hugo (1) Lecture spectacle

Ruy Blas de Victor Hugo La reine et les costumes (2)


Hugo Lucrèce Borgia

Hugo Ruy Blas

Hugo Le roi s'amuse

Hugo D'après les misérables: Tempête sous le crâne

Hugo L'homme qui rit


Hugo Hernani


Les caprices de marianne Musset 

George Sand : Indiana 

George Sand : Claudie

George Sand : Cosima
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 Emmyne





Alfred de Vigny : Le bain d'une dame romaine

Carl Blechen, peintre allemand

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Florence  Le livre d'après


Swysen : Victor Hugo ( BD : biographie )

George Sand : Le meunier d'Angibault

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Gwenaelle

Place à la musique!
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 Les Livres de George

Anne Bronte : La recluse de Wildfell Hill
 

Théophile Gautier  : la morte amoureuse

Théophile Gautier : Mademoiselle de Maupin

Théophile Gautier : Mademoiselle de Maup


Victor Hugo : Claude Gueux 

Alfred de Musset: on ne badine pas avec l'amour 
 

Le château d'Ermenonville : Le parc de Jean-Jacques Rousseau


 Madame de Roland : Enfance

Samedi Sandien : Simon

Samedi Sandien : Indiana 

Samedi Sandien : les compagnons du Tour de France 

Samedi sandien Journal intime 1834 : Et moi où suis-je pauvre George!

Samedi sandien : Histoire de ma vie 

samedi sandien : Leone Léonie

Samedi sandien : impressions et souvenirs épisodes 1

 samedi sandien : La maison de Georges Sand à Nohant d'Anne-Marie Bremm

Rodolphe Marc Renier : Le dernier visiteur de George Sand

 Sur les pas des romans de George Sand : Nohant et le Berry 1

Sur les pas des romans de George Sand : Nohant et le Berry 2

Flavie de George Sand


Pierre Salomon et Jean Chalon , biographes de Sand

Stendhal : Armance

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Laure Micmelo :




Hernani de Victor Hugo

 Bug-Jargal (LC)

 Le dernier jour d'un condamné

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 Lilousoleil



 George Sand : Marianne

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 L'or des chambres






Jane Austen : Orgueil et préjugés
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Maggie



Victor Hugo  : Les Misérables

Cazotte : Le diable amoureux 

Polidori : Le vampire

Voyage avec Turner

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Margotte : Le bruit des pages








La peau de chagrin : Balzac

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 Mazel











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 Mélisande

Chateaubriand, le comique de service





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Miriam








Camilo Castelo Branco : Mystères de Lisbonne 

Victor Hugo : Hernani
Hugo Victor : Ruy Blas
Hugo Victor : Notre-dame de Paris

 Hugo Victor Bug-Jargal 


 George Sand  : Teverino
 


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Moglug







Théophile Gautier : Charles Baudelaire

Annonce du challenge Victor Hugo de Moglug et de claudialucia

Emmanuel Godo : Victor Hugo et Dieu

Victor Hugo : Bug-Jargal (LC) 


Victor Hugo : Les oiseaux : poème préféré


Victor Hugo : Hernani 

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 Océane






Poèmes préférés de Victor Hugo  : Paris bloqué et demain dès l'aube

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Ogresse de Paris








Musée de la vie romantique

Exposition Orientalisme à la vieille charité

Lettres à Fanny de Keats

Le château de Monte Christo et le roman de Dumas (1)

Le château de Monte Christo et le roman de Dumas (2)

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Pyrausta 




 Théophile Gautier, Hector Berlioz Le spectre de la rose :

Gérard de Nerval : Elle a passé la jeune fille..

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 Roz Dans ma bibliothèque

  







Alexandre Dumas : l'invitation à la Valse

     
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     Syl

 






George Sand : Pauline

George Sand : La ville noire

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Tilia 

   





Requiem Pastoral
Sir Edwin Henry Landseer - 1837 Le vieux berger pleuré par son chien

Lord Byron : Childe Harold en Italie

La truite de Schubert

Duels russes : Pouchkine, Lermontov....


Le peintre post-romantique Marcus Stone  et son père Frank Stone romantique
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Valérie K.





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Wens






Julos Beaucarne. Le lac : pastiche de Lamartine

Emily Bronté/  Wiliam Wyler : Le film Les Hauts de Hurlevent 

 Edith- Yann. Les hauts de Hurlevent. Emily Bronte.(BD)

Hugo Victor. Demain, dès l'aube.

Hugo Victor. Chanson des pirates.
 

Hugo Victor. Le mendiant.
 

  Hugo Victor Les misérables film de Rober Hossein 

Mihkael Kohlaas le film d'Arnaud des Pallières d'après Le roman de Heinrich Von Kleist 

Lamartine. Homme politique

Lord Byron, citation 

Herman Melville/ John Huston : Moby Dick

Mary Shelley / James Whale : le film Frankeinsten

Stendhal /Lucio Fulci : le film Les Cenci (dans Chroniques italiennes)

mardi 23 février 2016

Jo Nesbo : Rue Sans-Souci



Rue Sans-Souci est  le premier polar que je lis de l'écrivain norvégien Jo Nesbo mais j’en ai d’autres sur mes étagères et il paraît que c’est l’un des meilleurs. J’y ai découvert son héros récurrent, Harry Hole, inspecteur de police alcoolique, peu orthodoxe, c'est le moins que l'on puisse dire, au niveau de ses méthodes. 
L’enquête porte cette fois-ci sur un braquage qui a mal tourné et a fait une victime, une employée de la banque tuée par le malfaiteur. Enfin s’ajoute une autre histoire, celle d’Anna, une ancienne conquête de Harry Hole avec qui il a renouée, pour son malheur, puisque celle-ci est retrouvée morte, rue Sans-Souci, après une soirée très arrosée qu’ils ont passée ensemble. Hole qui a perdu la mémoire des faits est persuadé qu’Anna ne s’est pas suicidée et enquête pour retrouver le coupable et pour que les soupçons ne retombent pas sur lui.
Le récit est donc complexe entre les deux enquêtes, l’une officielle, l’autre officieuse. De plus, Hole ne digère pas la mort de son ancienne collaboratrice (dans un roman précédent) avec qui il faisait un tandem de choc! Il est donc toujours sur les traces du meurtrier -mais en secret car l’affaire est prétendument bouclée-, persuadé qu’un de ses collègues est impliqué dans la mort de son amie.
Si l’on y ajoute le tourment amoureux de Harry Holle qui aime Rakel mais est incapable d’être fidèle et cède aux avances d’Anna, on peut comprendre que l’on ne s’ennuie pas dans un roman de Jo Nesbo. L’écrivain sait manier le suspense avec habileté, et nous nous perdons pour mieux nous retrouver dans ce chassé-croisé d’histoires et de meurtres.
Le nouveau personnage, Beate, est intéressant; je suppose que sa personnalité va continuer à se préciser dans le roman suivant et si Harry Hole n’est pas particulièrement sympathique, il se met dans une telle situation que l’on finit tout de même par se ranger de son côté!
Enfin l’histoire se déroule à Oslo que je vais aller visiter au mois de mai, ce qui est un intérêt supplémentaire.
Un grand merci à Maggie pour ce livre qui constitue une lecture agréable et mouvementée et prépare mon voyage en Norvège.

dimanche 21 février 2016

Robert Nathan : Le portrait de Jennie



C’est en anglais que j’ai lu Portrait of Jennie de Robert Nathan, un petit livre trouvé chez un bouquiniste (et je n’en suis pas peu fière étant donné que j’ai toujours l’impression d’avoir tout oublié de cette langue et puis… non!). J’avais très envie de le lire parce que j’avais aimé l’adaptation du roman au cinéma.

Ligne des falaises de Truro (source)

Il s’agit d’une belle histoire d’amour, très romantique, où intervient le fantastique dans un décor réaliste, à Truro, une ville du Cape Cod dans le Massassuchets, au bord de la rivière Pamets qui va jouer un grand rôle dans le récit.
 Eben Adams est un artiste peintre qui a du mal à se faire connaître et vit pauvrement dans un logis miteux. Un soir de mélancolie, il rencontre un petite fille habillée à la mode ancienne. Elle s’appelle Jennie Appleton et paraît étrange, comme sortie de nulle part. Par l’intermédiaire de son ami Gus, il fait des recherches sur elle mais constate que ses parents sont morts dans un passé lointain qui ne peut être le présent de la fillette. Lorsqu’elle revient quelques jours après il s’aperçoit qu’elle a grandi et à chaque visite il note le même changement, comme si la fillette, bien vite devenue une jeune fille, cherchait à le rattraper. Un amour indéfectible naît entre eux fait de grands et fugitifs bonheurs et de souffrances et  de nostalgie. Le portrait que Adam fait de Jennie est si beau qu’il va lui ouvrir les portes de l’Art. Et je ne vous en dis pas plus sur l’histoire..

Jennifer Jones et Joseph Cotton dans Portrait fo Jennie

Ce livre est un petit trésor de finesse et de poésie. Le tout baigne dans une mélancolie que la nature vient souligner, la brume qui noie le grand parc désert, avec ses bancs vides, à la première apparition de l’enfant, l’hiver et la patinoire qui les réunit, la présence de l’océan avec ses mouettes et ses pêcheurs, sa rumeur infini, les saisons qui défilent au gré des  rencontres des jeunes gens. Et l’absence et la solitude qui s’insinuent et rythment la vie quotidienne du jeune homme.
Les personnages sont attachants, aussi bien Eben et Jennie que les amis, Gus, le chauffeur de taxi, ou Arne, le peintre avant-gardiste qui veut peindre pour tout le monde mais doute qu’on puisse le comprendre. Ce sont eux et leur amitié qui rattachent Eben Adam à la réalité et introduisent l’humour dans le récit. De même Mr Matthews le propriétaire de la galerie et sa collaboratrice Miss Spiney, dragon bougon au grand coeur.
Robert Nathan a l’art de rendre, à la fois, la fraîcheur, la naïveté, la vivacité de la délicieuse petite Jennie ou de dresser des caricatures pleines de vigueur et criantes de vérité comme celle de la logeuse d'Adam, la terrible Mrs Jeke.
Enfin, bien sûr, il y a l’art et les aspirations d’Eben Adam, non à devenir riche ou célèbre mais à exprimer ce qu’il y a de plus vrai et de plus profond à lui. Et il n’est pas étonnant que ce soit Jenny qui lui permette d’accéder à l’authenticité. La force de l’amour au service de l’art.



 Réponse à l'énigme n° 122
Pas trop facile aujourd'hui! Vous êtes bien peu à avoir lu le livre et vu le film. Et pourtant, les deux valent le coup.
Roman : Le portrait de Jennie de Robert Nathan
Film : Le portrait de Jennie  deWilliam Dieterle

Ont trouvé la réponse sont  : Aifelle, Asphodèle, Dasola, Eeguab, Keisha... Bravo!


samedi 20 février 2016

Un livre/Un film : énigme 122




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Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.

La prochaine énigme aura lieu le troisième samedi  du mois le  5 mars

Enigme N° 122

L’oeuvre dont vous devez trouver le titre aujourd’hui est le roman le plus célèbre de cet auteur américain né à la fin du XIX siècle et mort dans les années 1980. Publié en 1940 et adapté à l’écran huit ans après, ce récit ancré dans le réel et pourtant fantastique conte une histoire d’amour romantique et mélancolique entre un jeune peintre peu connu et une jeune fille mystérieuse.


Il existe une faim pour une chose qui dépasse la faim du corps, et c'est de cette faim-là que je me repaissais. J'étais pauvre, mon oeuvre restait inconnue, je devais souvent me passer de manger ; j'avais froid aussi, en hiver, dans mon petit atelier du quartier ouest. Mais c'était là ce qui comptait le moins.
Quand je parle de chagrins, il ne s'agit ni du froid, ni de la faim. Il y a une souffrance pour l'artiste pire que celle que l'hiver ou la pauvreté peuvent lui infliger ; un hiver de l'esprit par lequel l'existence même de son génie, la sève vivante de son oeuvre semblent glacées, inertes, emprisonnées peut-être pour toujours dans une saison de la mort, et il se demande si jamais un printemps viendra l'en libérer.


vendredi 19 février 2016

Fabrice Colin : La poupée de Kafka



"En 1923, à Berlin, Kafka rencontre dans un parc une fillette en pleurs, qui a égaré sa poupée. L’écrivain la réconforte. La poupée n’est pas perdue, affirme-t-il, elle est simplement partie en voyage ; d’ailleurs, ne lui a-t-elle pas écrit – n’a-t-il pas gardé les lettres ? Confronté à l’incrédulité de l’enfant, Kafka rentre chez lui et, dans un état de grande faiblesse (il ne lui reste que quelques mois à vivre), rédige les missives en question. Pendant trois semaines, et par sa plume, la poupée raconte sa vie. Dans son dernier courrier, elle annonce qu’elle s’est mariée et doit mettre un terme à sa correspondance. Rassérénée, la fillette accepte cette conclusion. La littérature, en un sens, l’a délivrée de sa douleur." C’est cette anecdote qui sert de point de départ au roman de Fabrice Colin.

Abel Spieler est professeur de littérature allemande à la Sorbonne. C’est un homme égoïste qui trompe sa femme avec ses étudiantes, délaisse sa fille Julie et dont la passion pour Kafka est envahissante. Julie est une enfant précoce qui lit La métamorphose à l’âge de six ans, qui connaît par coeur toute la vie et l’oeuvre de Kafka.  Brillante mais bouleversée par les démêlés conjugaux de ses parents puis par la mort de sa mère, elle échoue à ses concours et coupe les amarres en partant vivre à Berlin. C’est alors qu’elle décide, pour se rapprocher de son père, de rencontrer Else Ferchtenberg, qui, d’après son enquête, doit être la petite fille à la poupée. Oui, mais voilà! Else est une vieille dame peu commode et qui n’est pas prête à livrer ses secrets. Et par dessous tout elle aime le mensonge. L’écrivain va tout mettre en oeuvre pour que les trois personnages clefs du roman, hantés par la figure omniprésente de Kafka, se rencontrent et pour que les secrets soient dévoilés.

La poupée de Kafka est un roman au sujet original qui a plusieurs entrées. S’il explore les relations orageuses et douloureuses entre un père et sa fille malgré l’amour qui les lie, il est aussi un livre sur l’amour de la littérature et son rôle dans la vie.
« Les livres de Kafka sont l’antidote à la maladie d’exister, soliloquait-il en inspectant ses ongles rongés. Sans lui, je ne saurais que faire de la douleur du monde, sans lui, je ne saurais pas vivre, et vous non plus.»
Kafka y est à la fois celui qui permet le partage et l’échange entre la fille et le père comme lors de ce voyage à Prague sur les traces de l’écrivain mais aussi celui qui divise. Le père vit plus dans ses livres que dans la vie quotidienne.
« Kafka. Kafka schon immer, toujours et en tous lieux, l’étoile noire, l’anti-guide, le prophète, pardonne-moi si je fatigue, papa, pardonne-moi si je t’en veux de tout ça. »

Immense pouvoir de la littérature qui peut détourner de la vie mais qui peut aussi lui donner un sens, mettre un baume sur les souffrances; littérature consolatrice comme celle de kafka écrivant pour la petite fille et lui permettant de surmonter la perte de sa poupée. Et c’est pourquoi Else Ferchtenberg aime tant le mensonge. C’est pourquoi elle préfère sa vie rêvée, fantasmée qui lui permet de tenir à distance l’horreur de ce qu’elle a vécu et que nous découvrirons peu à peu dans des pages, à part, mises en exergue. Récit dans le récit, elles nous introduisent vers une autre dimension de l’histoire, une autre tragédie.
Mais je n’en dirais pas plus! Et si vous voulez savoir si la vieille dame est bien la petite fille à la poupée, sachez que vous aurez la réponse à la fin du livre, parce qu’enfin tout au long du roman, le lecteur meurt d’envie de savoir la vérité, une vérité romanesque puisque l'on n'a jamais su si cette anecdote rapportée par Dora Diamant, la compagne de Kafka, est vraie!
Un roman très bien écrit, qui tout en posant des questions passionnantes, maintient le lecteur en haleine.

Et en plus, j'aime énormément la photo de la première de couverture du livre chez Actes Sud.


Merci à Dialogues croisés et aux éditions Actes Sud

mercredi 17 février 2016

Bruxelles : Les musées royaux des Beaux-Arts : Le musée Fin de siècle


Bruxelles : musée Fin du siècle Guillaume Vogels, peintre belge : la neige, le soir
Guillaume Vogels, la neige, le soir

Sur le Mont des Arts à Bruxelles, les musées royaux des Beaux-Arts réunissent dans un même bâtiment trois musées. J'ai déjà parlé ICI du musée des Vieux-Maîtres.  Il y a aussi le musée Magritte, très riche, dont je ne peux vous montrer des images car il est interdit de prendre des photographies; et enfin le musée Fin de siècle qui expose des oeuvres de la fin du XIX siècle et du début du XXème siècle. J'ai eu plaisir à découvrir des peintres belges et à voir l'évolution de la peinture, des réalistes, en passant par les impressionnistes et les symbolistes, aux peintres modernes.

Réalisme et naturalisme

Henri de Braekeleer (1840-1888)

Bruxelles musées royaux  des beaux-arts Henri de Braekeleer : la fenêtre (1874-76)

Henri de Braekeleer : la fenêtre (1874-76)

Henri de Braekeleer, né à Anvers le 11 juin 1840 et mort dans la même ville le 20 juillet 1888,  fait partie d'une famille de peintres flamands. Il est formé par son père Ferdinand Braekeleer et par son oncle Henri Leys. Il peint à la manière des vieux maîtres flamands, dans des intérieurs intimistes, des personnages aux poses paisibles qui ressemblent à ceux de Vermeer ou de Peter de Hooch comme dans ce tableau intitulé La fenêtre. Victime d'une dépression, il s'arrête de peindre pendant quelques années. Quand il reprend -voir La partie de cartes- le style a changé, le décor est plus chargé,  la manière de peindre différente.

ruxelles musées royaux  des beaux-arts Fin de siècle Henri de Braekeleer :la partie de cartes (1874-76)

Henri de Braekeleer: La partie de cartes (1887)

Constantin Meunier (1831-1905)

Bruxelles  musée Fin du siècle sur le Mont des Arts  : Constantin Meunier : Triptyque de la Mine
Constantin Meunier : Triptyque de la Mine

Constantin Meunier, né à Etterbeek le 12 avril 1831 et mort à Ixelles le 4 avril 1905, est un peintre et sculpteur réaliste belge. Il a été influencé par le réalisme français et belge, Courbet, Millet, Charles de Groux. Après sa visite au bassin houiller de la province du Hainaut, il s'intéresse particulièrement aux difficultés du monde ouvrier et devient militant socialiste. Il faut dire que depuis 1874 une grave crise économique touche la Belgique, entraînée par la guerre franco-russe qui ferme les marchés et due aussi au fait que les américains mettent fin à leur commande d'acier et de charbon et déversent leur blé en Belgique. Le chômage, la misère entraînent toute une série de manifestations, de révoltes qui interpellent les intellectuels, écrivains et peintres. Constantin Meunier cherche à rendre dans son triptyque de la mine et plus encore dans L'enlèvement du creuset brisé, au-delà du réalisme et des difficiles conditions de vie et de travail, la grandeur des ouvriers qui apparaissent magnifiés, animés d'une force et d'une grande dignité.
Bruxelles  musées royaux des Beaux-Arts musée Fin du siècle : Constantin Meunier : L'enlèvement du creuset brisé
Constantin Meunier : L'enlèvement du creuset brisé (1885)

Eugène Laermans (1864-1940)

Musée royaux des beaux-arts de Bruxelles Eugène Laermans : Les migrants
Eugène Laermans : Les migrants

Eugène Laermans est un peintre belge né en 1864 à Molenbeek-Saint-Jean et mort le 22 février 1940 à Bruxelles. Il est le peintre des humbles, des ouvriers, des paysans. Comme Constantin Meunier il pratique un art engagé et social. Un soir de grève est peint en 1893 au moment où la crise économique qui frappe la Belgique est extrêmement forte et pousse les ouvriers et les paysans à déferler sur les villes. Ces peintures montrent des foules silencieuses, aux visages fermés mais déterminés, poussés par la faim et le désespoir, dont le mouvement et la marche en avant semblent ne pouvoir être arrêtés.


Bruxelles : musées royaux des beaux-arts Musée fin du siècle  Eugène Laermans Soir de grève, Le drapeau rouge
Soir de grève, Le drapeau rouge

Léon Frédéric(1856-1940)


Musée Fin du siècle Bruxelles Triptyque des marchands de craie de Léon Frédéric
Léon Frédéric  Triptyque des marchands de craie

Léon Frédéric, né le 26 août 1856 à Bruxelles et mort le 25 janvier 1940 à Schaerbeek, est un peintre belge. Son triptyque des marchands de craie lui vaut la célébrité. En regardant ce tableau qui montre trois moments de la journée de cette famille laborieuse, l'on a l'impression de plonger dans un roman de Zola : Ici pas besoin de mots pour exprimer la fatigue d'une condition misérable, mais aussi le courage et la résignation. Les vêtements, les pieds nus, les dos voûtés, les expressions des visages figés, sans joie, tout nous raconte l'histoire de ce couple et de leurs deux enfants.
Léon Frédéric est à côté de Constantin Meunier et de Eugène Laermans un des grands représentants du réalisme social.


Bruxelles musée Fin du siècle : Léon fréderic : Les marchands de craie : le matin
Les marchands de craie : le matin

Bruxelles  Musée Fin du siècle: Léon frederic : Les marchands de craie : le soir  triptyque du marchan d de craie
Les marchands de craie : le soir





 

 

 

 

 

 

 


Un artiste à part

James Ensor (1860-1949)

Bruxelles James Ensor : Les pochards Musée Fin de siècle
James Ensor : Les pochards

James Ensor, né le 13 avril 1860 à Ostende et mort dans cette ville le 19 novembre 1949, est un des plus grands artistes belges. Le musée Fin du siècle présente un riche éventail de ses oeuvres qui montre son évolution.  D'abord peintre de facture classique, voire réaliste, période dite "sombre", avec  des scènes de vie quotidiennes, Les pochards, des natures mortes, chinoiseries aux éventails, des tableaux d'intérieur, de sa famille, portrait du père de l'artiste, ou de sa sa mère, il s'oriente vers un autre style plus personnel, plus subjectif, résolument avant-gardiste, en peignant pour la première fois, en 1883, des  masques dans son tableau Les masques scandalisés
Les masques, le carnaval deviennent alors les thèmes récurrents de son travail qui présente sa vision anarchique de la société, le désordre, la violence, et les angoisses de l'homme ainsi l'obsession de la mort toujours présente dans ses tableaux. Ses caricatures montrent l'influence de Brueghel et de Bosch et soulignent le grotesque de la vie. Sa peinture évolue vers des couleurs éclatantes, cette recherche de la lumière dont Ensor disait qu'il s'agissait du "pain du peintre". Période dite "claire", qui est assez mal perçue. Ensor éprouve des difficultés à exposer même dans les cercles avant-gardistes comme celui des XX dont il est pourtant le fondateur. La reconnaissance vient plus tard et en 1929 a lieu à Bruxelles une grande rétrospective.


musées royaux des beaux-arts de Bruxelles  musée Fin du siècle James Ensor : les masques scandalisés
Ensor  :Les masques scandalisés (1883)

musées royaux des beaux-arts de Bruxelles  musée Fin du siècle James Ensor : les masques singuliers
J Ensor : Les masques singuliers (1893)

musées royaux des beaux-arts de Bruxelles  musée Fin du siècle James Ensor : squelettes se disputant un hareng-saur
Ensor : squelettes se disputant un hareng-saur


 Vers l'impressionnisme

 Guillaume Vogels : (1836-1896)

Guillaume Vogels : Ixelles, matinée pluvieuse Musée Fin de siècle à bruxelles
Guillaume Vogels : Ixelles, matinée pluvieuse

Guillaume Vogels, naît le 9 juin 1836 à Bruxelles et meurt le 9 janvier 1896 à Ixelles. Il a été formé à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles. C'est un de mes deux coups de coeur avec un autre peintre belge Léon Spilliaert. 
Guillaume Vogels, est impressionniste et réaliste à la fois. Ses paysages sont noyés dans la grisaille d'un ciel gris et pluvieux, en Belgique, sur des routes boueuses comme dans le tableau d'Ixelles, un quartier de Bruxelles, où cheminent des personnages courbés sous leur parapluie. C'est donc avec les reflets de l'eau, des gouttes et des flaques que joue l'artiste. On a l'impression de découvrir les paysages à travers une vitre sur laquelle la pluie ruisselle. Tout se mêle et se fond, tout est perdu dans une brume grise qu'une teinte rosée vient délicatement traverser. Et finalement, malgré l'hiver, le mauvais temps, c'est la lumière qui paraît triompher!


Musées royaux des beaux-arts de Bruxelles Guillaume Vogels : Temps de chien
Guillaume Vogels : Temps de chien

Emile Claus (1849-1924)

Bruxelles Musée fin du siècle Emile Claus : Waterloo bridge, soleil et pluie
Emile Claus : Waterloo bridge, soleil et pluie

 Émile Claus naît en 1849 à Vive-Saint-Éloi, petit village des Flandres sur les bords de la Lys et il meurt à Astène en 1924.
Dans les années 1890, il se rend à Paris, se lie avec Monet et s'oriente vers l'impressionnisme qui correspond à son goût pour la lumière. Pendant la guerre de 14-18, il est exilé à Londres et la Tamise est un de ces sujets favoris. Sa palette évolue ensuite vers des couleurs encore plus vives, lumineuses, qui lui vaut le surnom de peintre du Soleil. Il devient l'un des brillants représentants du luminisme. Je n'ai pas vu cette période au musée, seulement ce tableau Waterloo bridge, soleil et pluie où l'on devine l'influence de Monet. Mais je me fais un plaisir de vous montrer ce qu'est le luminisme, mouvement artistique belge qui regroupe les artistes épris de lumière,  à travers cette peinture d'Emile Claus intitulée : Jeunes paysannes au bord de la Lys


Jeunes paysannes au bord de la Lys

Le symbolisme

Fernand Khnopff


Bruxelles musée Fin de siècle Fernand Khnopff : Portrait de Germaine Wiener
Fernand Khnopff : Portrait de Germaine Wiener

Fernand Khnopff, d'origine autrichienne, passe son enfance à Bruges, souvenir qui le marque profondément. Il se passionne pour la littérature, les contes de Flaubert, Leconte de Lisle, Baudelaire et entre à l'académie de Bruxelles où il découvre les oeuvres de Gustave Moreau et d'Edward Brunett.
Il devient portraitiste des milieux bourgeois et est connu pour ses portraits d'enfants pleins de sensibilité et de douceur. Parallèlement, il continue à peindre une oeuvre d'inspiration symboliste, énigmatique, bizarre, peuplée de figures mythiques où revient comme une obsession le visage de sa soeur Marguerite qui lui paraît être la femme idéale.
Ainsi dans le tableau Des caresses une sphinge détenant le secret et le pouvoir de vie et de mort tient enlacé un jeune homme. Celui-ci, l'air sévère, ne semble pas vouloir céder à l'attraction mais il n'est pas n'importe qui, il tient un sceptre surmonté d'une paire d'ailes bleues, c'est Hypnos, le dieu du sommeil et du rêve. Le sommeil et le rêve ne sont-ils pas proches de la mort? 
 Dans Memories chacune des femmes est un instant du passé. Seule paraît réelle la femme en blanc, les autres sont la représentation de ce qu'elle a été à différentes périodes. Pour le composer, Khnopff a utilisé six photos de sa soeur Marguerite.

Bruxelles Fernand Khnopff : En écoutant du Schumann Musée Fin de siècle
Fernand Khnopff : En écoutant du Schumann

Bruxelles Fernand Khnopff : Des caresses Musée Fin du siècle
Fernand Khnopff : Des caresses

Musée Fin de siècle Bruxelles Fernand Khnopff : Memories
Fernand Khnopff : Memories

Vers la modernité

Léon Spilliaert (1881-1946)


Musées royaux des beaux-arts de Bruxelles Léon Spilliaert : Baigneuse Musée Fin de siècle
Léon Spilliaert : Baigneuse

 Léon Spilliaert est né à Ostende en 1888 et est mort à Bruxelles en 1946. Sa ville Ostende a été un de ses principaux sujets d'étude mais il est allé à Paris où il se lie d'amitié avec Verhaeren et rencontre les milieux symbolistes. C'est un grand lecteur (il travaille chez un éditeur bruxellois) et il lit Maeterlinck, Verhaeren, Nietzsche, Lautréamont, Poe. Ses premières oeuvres portent la nette influence d' Edvard Munch mais il est aussi influencé par les peintres qu'il aime :  Ensor, Khnopff, Van Rysselberhe, Odilon Redon, influence symboliste pour un artiste dont la technique, très personnelle, est déjà profondément moderne.
Les oeuvres admirées au musée Fin de siècle m'ont donné envie de le connaître mieux. J'ai aimé  l'originalité de la composition de ce tableau La digue, ces lignes rectilignes qui donnent l'impression d'étrangeté liée à l'espace, au vide, au silence, à la nuit, cette grande diagonale qui entraîne le regard vers ailleurs, vers l'infini, ce jeu des couleurs entre le noir, le jaune et le beige;  ou encore dans la Baigneuse, les contrastes entre l'escalier abrupt en premier plan et les courbes de l'eau aux formes japonisantes. J'ai été sensible au mystère de ces tableaux mais aussi au tragique, à la perception que l'humain y est, soit écrasé (la contreplongée de la baigneuse) soit absent (seule la cabane indique qu'il y a de la vie dans La digue).

Bruxelles Léon Spilliaert :La digue Musée fin de siècle
Léon Spilliaert : La digue


et pour finir  voici deux oeuvres de peintres français que j'ai particulièrement aimées :

 Edouard Vuillart


Musées royaux des beaux-arts de Bruxelles Musée Fin de siècle Edouard Vuillard : les deux écoliers
Edouard Vuillard : les deux écoliers

Gauguin

Musées royaux des beaux-arts de Bruxelles  Musée Fin de siècle Paul Gauguin : le calvaire breton
Gauguin : le calvaire breton