Dans cette rubrique : Archives du festival d'Avignon, j'ai décidé de publier, de temps en temps, quelques critiques que j'avais écrites pour le journal La Provence lors des années précédentes. Je ne garderai que les spectacles que j'ai vraiment appréciés, histoire de me rappeler et de vous faire partager de bons souvenirs théâtraux. J'y ajouterai, s'il y a lieu, les remarques personnelles que je n'avais pas pu publier alors, faute de place.
L'article sur Johan Padan de Dario Fo est paru dans La Provence le 19 Juillet 1997. Ce spectacle a été un éblouissement car il alliait à un jeu d'acteur exceptionnel, un texte brillant et généreux où le rire toujours présent est une dénonciation de l'intolérance et plaide pour le respect de la différence!
Je ne résiste pas à citer quelques passages qui rappellent à la fois Montaigne pour les idées et Voltaire pour l'ironie.
Enfin Séville.. quelle ville merveilleuse, il faut la voir! Il y a toutes ces coupoles rouges et or hérissées de clochers qui grimpent jusqu'au ciel... Il y a toutes ces maisons avec des fontaines partout...
J'étais* en extase devant la ville. Mais à peine débarqué, sur le quai, la première chose que je vois, c'est un énorme tas de bois avec quatre hommes assis dessus, confortablement... Il brûlaient, bien tranquilles...
Et les autres** nous répondent : "non, merci, assez de petits tours.. car de ceux que vous avez emmenés à vos précédents voyages.. . il n'y en a pas un qui est revenu.
Allez, rendez-nous ceux que vous avez.. sinon nous vous envoyons des flèches et des lances!"
A peine ils avaient dit flèches et lances qu'on a fait sortir les canons des navires et on a commencé à tirer dans le tas, Ta Ta Boum, et on voyait les guerriers indiens sauter en l'air déchiquetés... un massacre vraiment imbécile.
* Johan Padan arrive à Séville et découvre le mode "civilisé"
** les sauvages du Nouveau Monde
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