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mercredi 15 juin 2011

Faut-il manger des animaux de Jonathan Safran Foer : L’ élevage industriel par



Je parlerai bientôt du livre de Jonathan Safran Foer : Faut-il manger les animaux? qui est une  somme exhaustive, lucide  et terrifiante des méfaits de l'élevage industriel sur les animaux, mais aussi  sur les humains et sur notre planète. Je n'avais jamais réalisé avant la lecture de ce livre  l'ampleur de la catastrophe écologique que ces grandes sociétés agro-alimentaires  toutes puissantes représentent pour l'Humanité.
Pour l'instant je cite des extraits du livre de Foer qui ne vous laissent entrevoir qu'une infime partie des problèmes que soulève ce genre d'élevage; Ici, la barbarie de l'abattage. Mais les souffrances de l'élevage proprement dit sont inimaginables, la pollution de l'environnement gravissime et les répercussions de cette viande gorgée d'antibiotiques et de bactéries sur notre santé épouvantables. C'est ce que nous explique Jonathan Foer.
Les enquêtes clandestines menées par des associations à but non lucratif sont l'un des moyens les plus efficaces permettant au public d'entrevoir les défauts de la gestion quotidienne des élevages et des abattoirs industriels.
les bovins :
Parlons clairement : les animaux sont saignés, écorchés et démembrés alors qu'ils sont encore conscients. Cela arrive tout le temps et l'industrie et les autrorités le savent. Plusieurs abattoirs accusés de saigner, démembrer ou écorcher des animaux vivants ont défendu leurs actes en répliquant que ces pratiques étaient courantes et ont demandé, peut-être non sans raison, pourquoi eux étaient particulièrement pris pour cible. (p281)
Les poulets
Tyson Foods* est un des principaux fournisseurs de KFC**. Une enquête réalisée sur un grand site de Tyson a révélé que certains ouvriers avaient coutume d'arracher la tête des oiseaux parfaitement conscients (avec l'autorisation explicite de leur contremaître), qu'ils urinaient dans la zone de suspension (y compris sur le tapis roulant qui convoie la volaille), et qu'ils utilisaient sans jamais la réparer un équipement d'abattage automatisé défectueux qui entamait le corps des poulets plutôt que leur cou..   (p229)
Il faut dire que ces hommes ne sont pas complètement responsables de ces actes, l'exploitation des employés dans un abattoir et leurs conditions de travail sont inhumaines et peuvent amener à cette forme de sadisme. Quant à ceux qui veulent conserver une humanité, la vitesse des cadences et du rendement ne leur permettent pas de traiter les animaux correctement.
Si le travail se déroule à la vitesse appropriée - 105 poulets mis en caisse en 3 minutes et demi par chaque employé- (...) les oiseaux seront manipulés sans ménagement et, m'a-t-on également indiqué, les employés sentiront souvent les os des pattes se briser sous leurs doigts.
Si aucun texte législatif ne protège les volailles, il existe en revanche des lois sur la façon de traiter les employés, or ce genre de travail  a tendance à produire des douleurs ... Aussi veillez à n'embaucher que des gens qui ne sont pas en position de se plaindre, des gens comme "Maria" qui travaille dans l'un des plus gros centres californiens de transformation des poulets ... Elle endure en permanence de telles souffrances qu'elle passe ses soirées les bras immergés dans une cuvette d'eau glacée.. (p171)
Entre la  vitesse de la chaîne qui a augmenté de près de  800%  en un siècle et un personnel mal formé qui travaille dans des conditions cauchamardesques, les erreurs sont inévitables. Les ouvriers des abattoirs connaissent les plus forts  taux de blessures  de tous les secteurs professionnels  -27% par an- et touchent de bas salaires pour tuer jusqu'à 2050 animaux par vacation. (p282)

A la fin de la chaîne :
Les poulets sont plongés dans une énorme cuve réfrigérée remplie d'eau, dans laquelle sont refroidis des milliers d'oiseaux en même temps. Tom Devine, du Government Accountablility Project, a déclaré que "L'eau des cuves a pu être qualifiée à juste titre de "soupe fécale" en raison des déchets et des bactéries qu'elle contient. (p 174)
On pourrait enfermer les poulets dans des sacs hermétiques pendant le stade de refroidissement pour éliminer la contamination mais :
 cela éliminerait aussi une occasion pour l'industrie de transformer l'eau souillée en dizaines de millions de dollars de poids supplémentaire dans les produits de volaille.




Citation Sur une idée de Chiffonnette

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