Asphodèle
Aujourd'hui, chez c'est Asphodèle dans, Les Plumes de l'année, que nous nous exerçons aux difficultés de placer des mots dans un texte de notre invention. Cette fois ces mots commencent tous par un I :
illusion – irréfragable – ivresse – infatigable – impasse – immersion – image – indicible – interstice – imbécile – itou – inhumer – inconstant – indigestion – imaginaire – irréfléchi.
Ballade au Macho
C'était un imbécile
Un indicible idiot
Macho
Comme un coq, un bacille
Comme une indigestion,
immersion dans la fange
Macho, que ressens-tu
dans ton foyer-impasse
Infatigable sot,
qui gueule comme un veau?
Irréfléchie ivresse.
N'es-tu rien que des muscles,
que l'illusion d'être Homme
Inconstant, infidèle
N'as-tu pas de cerveau
insupportable image
du viril, du costaud ?
Va, macho pitoyable
Imaginaire en berne
bichonne ton auto
Et dans les interstices
Déniche la poussière,
fais briller, brique itou!
tandis que dans ton dos
cocu irréfragable
Ta femme
ton beau steak, ta moitié
Ta bobonne
inhume son amour
et court le guilledou
Elle ferme son âme
Elle rit de cet âne
Macho!
C'était un imbécile
Un indicible idiot
Macho
Comme un coq, un bacille
Comme une indigestion,
immersion dans la fange
Macho, que ressens-tu
dans ton foyer-impasse
Infatigable sot,
qui gueule comme un veau?
Irréfléchie ivresse.
N'es-tu rien que des muscles,
que l'illusion d'être Homme
Inconstant, infidèle
N'as-tu pas de cerveau
insupportable image
du viril, du costaud ?
Va, macho pitoyable
Imaginaire en berne
bichonne ton auto
Et dans les interstices
Déniche la poussière,
fais briller, brique itou!
tandis que dans ton dos
cocu irréfragable
Ta femme
ton beau steak, ta moitié
Ta bobonne
inhume son amour
et court le guilledou
Elle ferme son âme
Elle rit de cet âne
Macho!
Antiblues, Suzame, Cériat, Lilou et encore Lilou, Pierrot Bâton, Manuel, Valentyne, WENS, Jeanne, Jean-Charles , Mind the Gap, Soène,
Quel texte ! Le macho en prend le dos pendant qu'elle s'arrange de son temps. Belle façon d'écrire une poésie drôle et réaliste. Tous les mots y sont, itou.
RépondreSupprimerMoi je connais des machos qui préparent le repas pendant que sa drôlesse se lance dans la poèsie.
RépondreSupprimer@ Jean-Charles : Que personne ne se sente visé, bien sûr.. à moins que...??
RépondreSupprimer@ Wens : Moi aussi je connais un pas macho qui prépare les repas. Miam!
RépondreSupprimerTrès original, hilarant et claquant ! bravo !:-) Je l'aurais bien mis sur mon blog pour mon ex qui me lit, lol !:-)
RépondreSupprimer@ Ella : hum! Tu crois que ce serait une bonne idée?
RépondreSupprimerAh j'adore ! Quand c'est dit comme ça, tout passe ! Bien que certains se sentiront visés tu crois ? Quand on leur en parle, il n'y a PAS UN SEUL macho parmi nous ... Mais il y a aussi de la tendresse entre les mots et elle rachète tout ! Quel exercice de mettre ces mots en poème ! Vraiment bravo et je le répète itou : à quand un recueil illustré ?
RépondreSupprimerTa photo d'asphodèles me fait baver ! Tu crois que je pourrais m'en servir à l'occasion ? Tu me répondras par mail, c'est plus sûr...
@Asphodèle : Bon, on se fait plaisir de temps en temps! Ca fait pas de mal et cela ne vise que les machos! ceux qui ne le sont pas doivent bien le savoir! je te réponds par mail!
RépondreSupprimerTrès bien vu et très drôle . Hum ! irrefragable est joliment placé
RépondreSupprimer@ Valentyne: petit coup de griffe innocent!
RépondreSupprimerInnocent, innocent, c'est vite dit !!
RépondreSupprimerMontage astucieux que j'ai eu plaisir à lire jusqu'au bout ! :)
@ antiblues : Comment ça pas innocent?
RépondreSupprimerComme c'est drole! On s'amuse bien ici.
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup.
RépondreSupprimerEfficace, pertinent, drôle.
Mama mia, Claudialucia, ça c'est bien envoyé ! Et en poésie, le vrai macho doit se sentir moins coupable !
RépondreSupprimerQuel exercice périlleux bien réussi. Bravo, itou !
@ thérèse : Tu crois? ça dépend qui?
RépondreSupprimer@ Suzame ; j'aime bien le mot pertinent!
RépondreSupprimer@ Soène : périlleux!Tu crois qu'il va y avoir des représailles. (?) Jusquà maintenant les messieurs qui jouent avec nous ne se sentent pas concernés. OUF!
RépondreSupprimertu m'as bien fait rire...bravo! quel talent!
RépondreSupprimerToujours aussi efficace et poétique. ;-)
RépondreSupprimer@ sophie : contente de t'avoir fait rire. C'était le but.
RépondreSupprimerceriat : et merci!
RépondreSupprimerTout de même, "mon beau steack" c'est fort!
RépondreSupprimerMagnifique! Le macho en prend pour son grade avec humour, et puis moi la poésie je ne sais pas faire... Bravo
RépondreSupprimerc'est magnifique et tellement taquin ! Superbe ...
RépondreSupprimer@ Célestine : authentique "mon steak", je l'ai entendu dans la bouche d'un de ces messieurs.
RépondreSupprimerManuel : Bah! au point de vue poésie on peut faire mieux mais oui, j'ai eu envie de m'amuser.
RépondreSupprimer@ Rêva : merci...
RépondreSupprimerBon dimanche!
Ben mon vieux! Elle a bien raison de courir le guilledou !
RépondreSupprimer@ Pierrot : moi je trouve, oui! Contente que tu sois de mon avis!
RépondreSupprimerune belle façon de placer tous les mots
RépondreSupprimer@ 32 Octobre : oui, tous ces mots ont été bien difficiles à placer et d'ailleurs je ne m'en suis pas toujours bien sortie! Mais...j'ai essayé!
RépondreSupprimerde la part de Christine :
RépondreSupprimer"Très jolis textes à chaque fois et remarquablement bien écrit, je ne sais pas pourquoi ,ils me font penser à des cerfs-volants, peut-être parce que l'écriture est fluide ,légère,et silencieuse !"
@ Christine : Mais c'est toi qui est poète Christine! Cette comparaison d'une poésie avec un cerf volant est vraiment réussie. Merci beaucoup pour ce si gentil commentaire!
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