Broadway, le quartier des théâtres
Amsterdam Theater (détail sculpture)
Pendant mon séjour à New York, ma fille cadette m'a invitée dans un théâtre de Broadway, pour assister à un spectacle musical : Mary Poppins, une comédie que je connaissais bien pour l'avoir vue ( du moins le film de Walt Disney!) et écoutée en boucle, des dizaines de fois, quand elle était enfant! C'est un spectacle charmant, plein d'humour, avec des ballets très enlevés, des décors et des lumières réussies et de belles voix.
Ballet des ramoneurs dans Marie Poppins
Dès la fin du XIXème siècle, le quartier des théâtres vint se fixer autour de Broadway, au niveau de la 42ème rue et, dans les années 1920, on vit aussi fleurir d'immenses palais du cinéma dans le secteur de Times Square. Ce lieu est extrêmement animée de jour comme de nuit. Tout ruisselle de lumières.
Le New Amsterdam Theatre où nous avons vu cette comédie musicale est de toute beauté avec ses verrières et ses décorations intérieurs Art Nouveau. Il fut construit en 1903 et ouvrit ses portes avec une pièce de Shakespeare : Le songe d'une nuit d'été. Il appartint jadis à Florenz Ziegfeld, célèbre directeur de revues et de comédies musicales qui y donna ses plus grands spectacles inspirés des Folies Bergères de Paris, les Ziegfeld Follies, splendides revues que Vincente Minelli fait revivre en 1946 dans un film du même nom.
En face de l'Amsterdam Theater, le New Victory Theater (1898) est le plus vieux théâtre de NY. Près de l'Amsterdam, Le Lyric, lui, est son grand rival. Douglas Fairbank s'y produisit. C'est là que les Marx Brothers créèrent la pièce de George Kaufman, The Cocoanuts. L'Amsterdam Theater et le New Victory se disputèrent, à l'époque, le concours de Fred Astair et sa soeur.
A l'heure actuelle, le New Amsterdam présente des spectacles produits par Disney et le Victory offre des spectacles jeune public.
Amsterdam Theater
Amsterdam Theater
Amsterdam Theater
Le premier spectacle du théâtre : Le songe d'une nuit d'été
Broadway, Sarah Teadale
Sarah Teasdale est une poétesse américaine née dans le Missouri, à Saint-Louis, en 1884. De santé fragile, elle ne put être scolarisée avant l'âge de 10 ans, et vécut ainsi sans contact extérieur dans son milieu familial. Elle développa ainsi un monde imaginaire et rêvé. Dès l'âge de quinze ans, elle commença à écrire. Son premier recueil parut en 1907. En 1918, elle obtint trois récompenses littéraires pour son recueil de poésies : Love Song. Malade, affaiblie par une pneumonie chronique, elle se suicide à à New York en 1933.
Dans ce poème, elle décrit "la splendeur liquide des lumières" de Broadway, "volant au ciel des étoiles qui devaient lui appartenir."
Broadway : Amsterdam et New Victory Theater
BROADWAY
This is the quiet hour; the theatres
This is the quiet hour; the theatres
Have gathered in their crowds, and steadily
The millions lights blaze on for few to see,
Robbing the sky of stars that should be hers.
A woman waits with bag and shabby furs,
A somber man drifts by, and only we
Pass up the street unwearied, warm and free,
For over us the olden magic stirs.
Beneath the liquid splendor of the lights
We live a little ere the charms is spent;
This night is ours, of all the golden nights,
The pavement an enchanted palace floor,
And Youth the player on the viol, who sent
A strain of music through an open door.
BROADWAY
C'est l'heure tranquille ; les théâtres
C'est l'heure tranquille ; les théâtres
Ont capté leur public, et sans répit
Les millions de lumières continuent de briller à la vue de bien peu,
Volant au ciel des étoiles qui devraient lui appartenir.
Une femme attend avec un sac et une fourrure élimée,
Un homme sombre passe, et seulement nous
Descendons la rue sans nous soucier, chauds et libres
Puisque sur nous la magie ancienne s'étend.
Sous la splendeur liquide des lumières
Nous vivons avant que le charme ne soit dissipé :
Cette nuit est la nôtre, entre toutes les nuits dorées,
La chaussée est le sol d'un palais enchanté,
Et Jeunesse, la joueuse de viole, envoie
Un accord de musique par une porte ouverte.
Avec la nuit de l'iguane, ce sont les deux seules pièces que je connaisse de Williams dont j'aime beaucoup les thèmes, et le côté un peu irréaliste... Et comme cela est dit dans l'analyse, les pièces de williams sont souvent violentes... Ca me donne envie d'en lire d'autres...
RépondreSupprimerExcuse-moi, je me suis trompée de billets !!!! En ce qui concerne Broadway, tu devais être ravie de découvri cet endroit légendaire ! Je ne savais pas que l'intérieur était décoré art nouveau, mais c'est ma période esthétique préférée : c'est très beau !
RépondreSupprimerCela doit faire quelque chose dêtre à Broadway!
RépondreSupprimer@ maggie : ma préférée est La ménagerie de verre. Il y a beaucoup de poésie dans cette pièce et le personnage de la jeune fille est attachant.
RépondreSupprimer@ Maggie : Oui, être à Broadway tient un peu de la magie; le théâtre est splendide et c'est une période artistique que j'aime beaucoup aussi.
RépondreSupprimer@ Myriam :Et oui, c'est formidable de se retrouver en compagnie des Marx Brohers, de Fred Astair, Ziegfeld et tant d'autres ...
RépondreSupprimerTu en as de la chance, les ballets des ramoneurs c'était déjà très bien dans le film de Disney mais là, ça devait vraiment être quelque chose... Un peu en retard mais je tenais à te le souhaiter : Joyeuses Pâques Claudia Lucia, bisous
RépondreSupprimerde la magie...
RépondreSupprimer@ l'or, merci à toi aussi! Oui des ballets excellents dans cette pièce!
RépondreSupprimer@ lystig : et pas seulement pour la pièce mais pour la beauté du théâtre aussi.
RépondreSupprimerTu m'étonnes que vous étiez fatigués après un programme pareil : visites la journée, théâtre le soir ! Broadway , ça fait rêver, merci pour ce partage.
RépondreSupprimer@ somaja : Tu as raison, on y est allé un peu fort!
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