Goya : Saturne dévorant ses enfants
Un parfum d'Eternité
Elle bégaye, l'Eternité
Elle joue à tu et à toi... avec moi!
Merveilleuse, elle se pare des plumes de l'oiseau
Elle se mire dans le soleil, L'Eternité,
Elle me fait de l'oeil. Il n'est jamais trop tard,
Elle agite les clochettes du muguet
Comme un prélude à un duel amoureux,
Distille la lettre de son parfum
Comme dans un film interdit, aux images sans tain,
Princesse déchue, L'Eternité,
Vieille catin aux rondeurs du temps passé
Avec son pelage râpé, fugitif,
mité
galeux
toxique
Elle fond sur moi,
Charriant avec elle comme la Tornade,
Un goût de carnage, et de chairs déchirées,
Et son parfum d'Eternité.
Elle joue à tu et à toi... avec moi!
Merveilleuse, elle se pare des plumes de l'oiseau
Elle se mire dans le soleil, L'Eternité,
Elle me fait de l'oeil. Il n'est jamais trop tard,
Elle agite les clochettes du muguet
Comme un prélude à un duel amoureux,
Distille la lettre de son parfum
Comme dans un film interdit, aux images sans tain,
Princesse déchue, L'Eternité,
Vieille catin aux rondeurs du temps passé
Avec son pelage râpé, fugitif,
mité
galeux
toxique
Elle fond sur moi,
Charriant avec elle comme la Tornade,
Un goût de carnage, et de chairs déchirées,
Et son parfum d'Eternité.
Les mots imposés pour l’édition 63 de Des mots, une histoire d'Olivia sont
tard – pelage – lettre – muguet – tornade – prélude – oiseau – temps –
plateau – duel – éternité – bégayer – toxique – merveilleuse – soleil –
film – fugitif – interdit – carnage. J en'ai pas employé le mot plateau.
Il est fort, ce poème !
RépondreSupprimerMerci, Olivia!
RépondreSupprimerA voir le Goya, je m' attendais au pire!
RépondreSupprimer@ Pierrot : Et alors, Tu as été rassurée?
RépondreSupprimerJ'aime le poème, le tableau me terrifie... Le parfum de l'éternité et le muguet n'auraient-ils pas la même essence?
RépondreSupprimer@ Thérèse : Alors l'éternité sent bon!
RépondreSupprimeraffreux ce tableau ! je m'attendais à du sang...ouf, le poème est très réussi (joli titre...) biz
RépondreSupprimerjenne : j'aurais pu me la jouer à la Baudelaire avec "les noirs bataillons de larves" et "les mouches bourdonnaient" mais je ne suis pas taille à lutter contre le grand poète!
RépondreSupprimerallez courage quand on cite Baudelaire il ne faut pas avoir peur des mouches...elles bourdonnent sur des ventres putrides et ajoutons les bataillons de larves. Une histoire éternelle en sorte.
RépondreSupprimerWens : une histoire d'éternité donc!
RépondreSupprimerC'est plus que réussi...je suis toujours scié en lisant des poèmes dans les ateliers littéraires...
RépondreSupprimerA mon avis Goya quand il a peint ce tableau ne devait pas avoir fumé QUE du tabac. Bonjour le trip !
RépondreSupprimer@ jeanmi : Hum! Tu crois? Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il était torturé!
RépondreSupprimer@ Mind : Merci! je préfère écrire un poème qu'un texte en prose!
RépondreSupprimerPuissante ode pour une éternité insaisissable que pourtant tu as su retenir dans les bras de ton poème !
RépondreSupprimerCoincoins terminés
Moi aussi j'ai eu peur en voyant ce tableau que je n'aime pas du tout mais ton poème est un petit bijou !!! "L'éternité ? C'est la mer mêlée au soleil"... Et voilà un mot qui te va bien !
RépondreSupprimer@ Aspho : Et oui, Goya n'a pas peint ce tableau pour nous faire plaisir! c'est le mot éternité qui me va bien? être éternelle? ca m'irait mais sans les rhumatismes qui vont avec!
RépondreSupprimer@ Elcanardo : Oh! que j'aime tes coincoins poétiques!
RépondreSupprimercomme toujours ça fonctionne parfaitement, quel talent !
RépondreSupprimerL'éternité qui bégaie, une image tres juste. L'histoire est un éternel recommencement
RépondreSupprimerBonne journée :-)
L'éternité c'est long,surtout vers la fin(Woody Allen).Et Goya c'est parfois rude.Très beau poème qui me donne envie de me remettre un peu à la poésie.
RépondreSupprimerC'est vrai qu'en voyant le tableau je me suis dit qu'un poème "gore" ce serait bien original.
RépondreSupprimerMais non ! ;-)
Merci Lucie!
RépondreSupprimer@ Valentyne : C'est pourquoi on peut tirer des leçons de l'Histoire! Enfin, si l'on était plus sage!
RépondreSupprimerEeguab : j'ai toujours aimé l'humour de Woody Allen! Tu as vu que ta poésie sur New York a été mise à l'honneur sur le site de Wens et le mien au moment de notre voyage!
RépondreSupprimer@ Jean-Charles : je ne suis pas capable de rivaliser dans le gore avec Goya... ou avec toi!
RépondreSupprimerJ'aime ton poème à la fois descriptif et créatif. :D Mais surtout toujours merveilleux, même lorsqu'il est macabre. :D
RépondreSupprimerfaire un poème avec muguet éternité soleil c'est pas si difficile mais avec toxicité lettre et j'en passe c'est fort très fort et y adjoindre Goya cela dépasse les bornes.
RépondreSupprimerBravo
à tantôt
avec le sourire
Blogspot m'a annulé mon com !
RépondreSupprimerJe te disais quoi donc ?...
Que j'aime encore beaucoup ton poème mais que je déteste ce Goyat ! Ton Eternité ne mérite pas ce vilain tableau !
Bon we et bises de Lyon
très beau poème, l'éternité tout comme le temps finit par nous dévorer
RépondreSupprimerVieille catin au rondeurs du temps passé
RépondreSupprimertrès belle image qui s'agissant d'éternité va nous poursuivre jusqu'à la fin des temps
J'ai beaucoup aimé ce poème
Antonio
ceriat : merci!
RépondreSupprimer@ Lilou : et oui les mots nous amènent parfois dans de drôles de chemins!
RépondreSupprimer@ Soène ; mais vous détestez tous ce Goya! Il est pourtant sublime et tellement vrai, l'image du Temps qui nous dévore!
RépondreSupprimer@ AYmeline : c'est ce que je disais à Soène à propos de Goya. L'image du temps est horrible mais pourtant nous finissons tous par être dévorés!
RépondreSupprimerMerci Antonio!
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