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dimanche 20 octobre 2013

Un livre/un film : Macbeth de William Shakespeare



Le château de l'araignée Akira Kurosawa : La prédiction


 
La pièce : Macbeth de Shakespeare
Le film : Le château de l'araignée de Akira Kurosawa
Ceux qui ont pactisé avec les sorcières sont : Aifelle, Dasola, Dominique, Keisha,  Miss Léo, Nathalie, Pierrot Bâton, Shelbylee, Somaja, Sybilline, Valentyne

Prochain rendez-vous le premier samedi du mois  :  Le 2 Novembre




Réponse énigme n° 73

J'ai déjà présenté Macbeth, une des pièces les plus noires de Shakespeare, à travers les mises en scène que j'ai pu voir sur scène et au cinéma : 


Je laisse à Wens le soin de vous présenter Le château de l'araignée, transposition dans le japon médiéval de l'intrigue du dramaturge élizabéthain, un très beau film aux ambiances étranges, jouant entre réalisme et fantastique. Le film décrit d'une manière magistrale la soif du pouvoir qui pousse au crime, à la cruauté, à la folie.

Et pour cette occasion je publie à nouveau un billet sur le souvenir lointain d'une mise en scène que j'avais vue à Marseille au Théâtre du Gymnase interprété par une troupe africaine, preuve de l'universalité du sujet. Transposée dans tous les pays du monde, la pièce fonctionne car elle montre l'homme et les moteurs qui le font agir, elle est une réflexion sur le Mal et la nature humaine.

Un Macbeth africain :
Dans les années 70, à Marseille, j'ai assisté  au théâtre du Gymnase, à une représentation de Macbeth par une troupe sénégalaise. Je ne suis plus sûre de mes références car trop d'eau a passé sous les ponts depuis. Cependant, en consultant les archives du Web, j'ai pu constater que la scène du Théâtre Daniel Sorano de Dakar avait bel et bien monté la pièce de Shakespeare à cette époque et avait entrepris une tournée en Europe. Ce qui est sûr, c'est que la représentation m'a assez marquée pour que je m'en souvienne encore tant d'années après! J'étais encore jeune spectatrice alors et je me souviens avoir été un peu remuée de voir la transposition de notre Moyen-âge dans une civilisation aussi différente. Les sorcières devant leur chaudron parlant à des guerriers noirs armés de sagaies,  les cases en paille d'un village africain, les palabres, tout était surprenant pour moi. Et pourtant, la pièce fonctionnait on ne peut mieux. J'ai été prise par l'histoire, par ce drame sanglant qui se déroulait devant moi et qui montrait les forces primitives de l'homme, le combat toujours renouvelé et toujours triomphant du Mal sur le Bien, la soif du pouvoir qui pousse au meurtre, à la folie, le sang qui appelle le sang, l'escalade de la terreur qui enlève toute humanité, l'irréversibilité de l'acte accompli, l'impossibilité du retour en arrière, de la pureté retrouvée... Tous les thèmes de la pièce étaient là!
Here's the smell of the blood still; all the perfumes of Arabia will not sweeten this little hand.
(lady macbeth : Acte V scène 1)
Reste toujours l'odeur de sang: tous les parfums de l'Arabie n'adouciraient pas cette petite main.
C'était Shakespeare qui parlait, une voix venue d'un autre temps pour dire la nature profonde de l'Homme à toutes les époques, dans tous les pays, tous les lieux, de l'Homme lorsqu'il fait sauter la carapace de la civilisation et de la morale, qu'il n'est plus contraint par les lois et qu'il cède à ses instincts.  Macbeth en posant ainsi le problème du mal interroge aussi sur la nature de l'homme.

Voir l'article sur Etudes littéraires : Macbeth : La furieuse illusion du Mal



Chez Eimelle

4 commentaires:

  1. J'avais prévenu que je ne serais pas là ce week-end, je suis rentrée bien trop tard pour participer, cela dit j'aurais trouvé la pièce mais pas le film ! ;)

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  2. Bravo pour la pièce! Oui, c'était effectivement le film qui posait problème.

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  3. Je ne connais pas le film, c'est bien noté pour le challenge! Bonne journée!

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