Toujours dans le but de rattraper le retard que j'ai accumulé dans la rédaction de mes billets de lecture, ces derniers mois, je vous donne un avis rapide sur La terre fredonne en si bémol de Mari Strachan
Mari Strachan source |
Agée d'une dizaine d'années, Gwenni Morgan grandit dans un petit village du pays de Galles. Friande de romans policiers, elle se pose beaucoup de questions sur sa famille et la petite communauté au sein de laquelle elle évolue. Face aux énigmes et aux secrets du monde adulte, elle décide un jour de lancer son enquête, comme les détectives de ses livres préférés. Où est donc passé Ifan Evans, ce berger au visage tout rouge dont elle s'est toujours méfiée? Pourquoi son épouse, la douce Mme Evans, semble-t-elle si mystérieuse et si troublée depuis quelque temps ? Et que veulent dire ses filles, la petite Catrin et sa sœur Angharad, lorsqu'elles répètent que leur père est parti avec un gros chien noir? Lorsque le corps d'Ifan Evans est retrouvé, flottant dans le réservoir d'eau, c'est toute la petite communauté qui est soudain en émoi. À travers le regard fantaisiste d'une enfant un peu précoce, Mari Strachan nous montre combien il est difficile de construire son histoire dans un monde où tout se sait mais rien ne se dit. Lorsque la vérité éclate enfin au grand jour, les secrets de famille brisent l'harmonie apparente du petit village paisible de l'après-guerre. Mais Gwenni a compris depuis longtemps qu'il faut sortir des sentiers battus pour créer la carte géographique de sa propre vie...
Mon avis
De bonnes idées, de bonnes intentions dans ce livre qui montre la misère dans les milieux populaires du pays de Galles dans les années 50 et la difficulté d’être enfant dans une famille modeste qui cache de lourds secrets.. Mais je n’ai pas aimé l’écriture qui cherche à rendre le langage de l’enfance en faisant de la fillette la narratrice de l’histoire. Sa vision des personnes et des objets qui l’entourent pourrait être poétique mais n’est pas toujours réussi car souvent trop lourde et répétitive comme cette description appuyée des pichets de bière ou ces notations incessantes sur son estomac fragile. L’enquête policière n’ajoute rien à l’histoire dont l’intérêt me paraît être ailleurs dans les tourments de cette fillette mal aimée par sa mère, marquée par la pauvreté; dans sa propension au rêve, son non-conformisme qui la marginalise au sein d’une petite ville où chacun vit sous les yeux de son voisin et où il faut savoir entrer dans un moule pour ne pas se singulariser. C'est dommage! En ce moment, je n'accroche pas au procédé de fausse naïveté qui est censé être celui de l'enfance!
Je vous renvoie à la critique du blog de Michel Goussu Ce que j’ai pensé de… qui correspond tout à fait à mon ressenti, en particulier, lorsqu’il écrit : Il faudrait, pour savoir (…) à qui s'adresse le livre : illisible par un enfant, agaçant pour un adulte, il souffre d'un manque de choix. Lire ICI
Et puis voici aussi l’avis de L’or rouge qui a adoré : Lire ICI
Je l'avais noté à l'époque de sa sortie, en craignant exactement ce qui t'as gênée. Il risque de ne pas dépasser le stade de ma LAL ..
RépondreSupprimerComme d'habitude le livre peut plaire aussi. Voir L'or Rouge!
SupprimerDommage (le titre est superbe!)
RépondreSupprimerIl pouvait être poétique mais pour moi cela n'a pas amrché!
SupprimerJe passe alors ! (Effectivement, tu es dopée niveau billets en ce moment !)
RépondreSupprimerDopée parce que j'en ai marre d'être toujours en retard. C'est un cercle vicieux parce que si je rédige des billets sur les livres des mois précédents, je ne peux pas le faire pour les livres récents qui viennent donc augmenter ma pile des livres en retard etc...
SupprimerCombien de livres lis-tu par jour??
RépondreSupprimer:-)
Mais ce sont des livres en retard! Là je suis en train de lire un Joyce Carol Oates très long, un pavé! Il va me falloir plusieurs jours pour en venir à bout!
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