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Une des grandes artères de la cité, la Calea Victorei et l'extrémité de la place de la Révolution
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Bucarest est une immense ville, de plus de deux millions d’habitants, livrée aux voitures, à la vitesse, dans de longues et larges avenues à six voies, plus les contre-allées, bordées de trottoirs arborés qui pourraient être un havre rafraîchissant si ce n’était le bruit étourdissant de la circulation.
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Une partie de l'immense Piazza Victorei
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Cet aspect de la ville du XIX siècle, début du XX ième, avec ses places immenses que je ne suis jamais arrivée à photographier dans leur totalité, avec ses grands hôtels, ses banques somptueuses, ses anciens palais - et ceci malgré ses trottoirs pleins de trous- forme un contraste frappant avec le centre ville, un des seuls quartiers anciens qui a échappé à la folie destructrice de Ceausescu. Mais il est encore en piteux état, du moins près de mon hôtel : maisons taguées, vitres cassées, immeubles noirâtres hérissés de climatiseurs, chaussée défoncée, terrains vagues derrière des palissades, jusque dans la rue Lipscani, la plus réputée de l’ancienne cité. Dans celle-ci les maisons restaurées sont occupées par des restaurants qui cherchent à alpaguer les passants et ne vous laissent pas respirer ! Le mauvais côté du tourisme !
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Le centre historique : Juxtaposée à mon hôtel, cette maison de style byzantin! |
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Le centre historique
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Le centre historique |
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Le centre historique |
J'avoue
que j'ai eu un choc ! Ce premier contact avec le centre historique de
Bucarest a été rude ! Il est vrai que j'arrivais, je m'étais levée à
trois heures du matin, j'étais fatiguée et il faisait très chaud ! J'ai tourné à gauche en
sortant de l'hôtel et telle a été ma premier vision de la capitale !
J'aurais tourné à droite, j'aurais aperçu la ville du XIX siècle et ma
vision aurait été toute différente.
C’est qu’elle revient de loin, cette ville ! Je n’ai pas eu le temps (ni
l’envie) de visiter le parlement, le plus grand monument administratif
du monde avec le Pentagone, mais pour le construire je sais que le
dictateur a fait détruire l’équivalent de trois arrondissements de
Paris, dont certains quartiers anciens pleins de charme, dans une zone historique comprenant trois monastères, vingt six
églises anciennes, deux synagogues, 7000 maisons de style art déco ou
néo-classsique. 70 000 personnes qui y demeuraient ont été déplacées. Un
véritable traumatisme pour la population ! Cette construction a dévoré
40% du PIB du pays pendant cinq ans. Un retard économique terrible ! Un
retard aussi en ce qui concerne l’écologie si l’on en juge par le culte
de la voiture ! J’ai eu l’impression de revoir la France il y a
plusieurs dizaines d’années quand on ne parlait pas encore de réduire
les émissions de gaz, preuve que nous avons fait des progrès
même si c’est insuffisant !
Mais c’est
compréhensible. Comme nous l’a expliqué notre chauffeur qui nous
amenait visiter les châteaux de Transylvanie, il n’y a qu’une seule
route qui rejoint les deux plus grandes villes du pays car avant
personne n’avait d’automobile. Une fois libre tout le monde a voulu en
avoir une ! C’est donc encore le règne des quatre roues !
Enfin, l’on sent bien que tout bouge ici, de nombreux bâtiments sont en restauration, cachés derrière de grandes bâches. Les immeubles, les palais, déjà restaurés et qui abritent souvent des banques, des hôtels de luxe, offrent d’élégantes façades de style art déco, néo-classique. Il va falloir encore quelques années à la capitale de Roumanie pour que, le tourisme aidant, elle puisse développer tout son potentiel. Les restaurations dans la vieille ville laissent entrevoir ce qu'elle sera quand tout sera terminé.
Le lendemain de mon arrivée, je découvrai ceci ...
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La vieille ville : beaucoup de restaurations
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Le centre historique restauré : immeuble de style art déco
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Porte art déco
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La vieille ville : Belle alliance du contemporain et art Déco
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La vieille ville : rue restaurée avec ses maisons néo-classiques |
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La vieille ville : le fameux restaurant Caru cu bere néo-gothique
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Caru cu Bere : intérieur du restaurant
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Caru cu Bere : un restaurant aussi beau que bon !
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Caru cu Bere |
J’ai commencé à déambuler, à fureter, à marcher les yeux levés et si vous aimez, comme moi, l'architecture et l'art, vous serez surpris de découvrir toutes sortes de petites merveilles non seulement dans la partie ancienne de la ville mais aussi dans celle du XIX siècle, début du XX siècle. Il ne faut pas essayer pas de trouver une unité, tous les styles se chevauchent. A noter tout particulièrement le style Brancovan, caractéristique de
la Roumanie que j'ai découvert ici et qui est un mélange d'Orient, de
culture roumaine et de Renaissance tardive. Mais aussi l'Académisme, le Néo-classicisme d'inspiration française, l'Art Déco, l'influence Byzantine ou Renaissance, l'art néo-roumain ou néo-brancovien reconnaissable à ses arcs, son avant-toit rouge foncé imitant ceux des maisons paysannes, les immeubles de type haussmannien, résultat de tout un brassage de population entre les Valaches (Bucarest est située en Valachie) et les Turcs, les Arméniens, les Grecs, les juifs, Les Allemands, les Français... : adorables petites églises enchâssées dans un immeuble sans grâce ou
cachées derrière un échafaudage, nombreux musées installées dans de somptueux palais, belles oeuvres d'art, parcs... richesses qu’il faut
prendre le temps de découvrir. Finalement, oui, j’ai aimé Bucarest même si je n’ai pu en visiter qu’une infime partie tant la ville est étendue. Je n'y suis restée qu'une semaine !
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Biserica Coltea Les Trois saint Hiérarques : XVIII siècle
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Eglise Coltea Les Trois saint Hiérarques : style Brancovan
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L'hôpital Coltea, de style académiste français : Début XVIII siècle |
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L'ancien palais royal devenu le musée nationale d'Art de Roumanie
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Icône royale :Saint George terrassant le dragon musée national d'art de Roumanie (section médiévale)
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Icône royale : (détail) Saint George terrassant le dragon |
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Musée Zambaccian : un coup de coeur !
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Hôtel Particulier : style néo-classique (détail)
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L'Athénée roumain : style néoclassique salle de concert
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Casa Romanit : Le musée des collections de l'art (Collectiilor)
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Charles de Gaulle a rencontré Caucescu, d'où cette statue
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Regardez qui nous avons rencontré place Charles de Gaulle, à l'entrée de l'immense parc Herastrau. Dans ce parc se trouve aussi le musée Satului ou musée en plein air du village du paysan roumain.
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Musée Satului : musée du village du paysan roumain
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Musée Satului : musée du village du paysan roumain |
A ne pas confondre avec le musée Taranului, musée du paysan roumain (qui était fermé pour encore six mois) !
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Musée Taranuili : musée du paysan roumain style néo-roumain |
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MuséeTaranului: musée du paysan roumain : style néo-roumain ou néo-Brancovan
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Mais c'est bien aussi d'être à ce point dépaysée en allant si près de chez nous. Quelquefois les capitales européennes se ressemblent trop, c'est bien d'avoir un petit choc. Et c'est sûr qu'il doit y avoir pas mal de choses en matière d'archi XIXe-art déco !
RépondreSupprimernathalie
Tes premières photos d'avenues et de bâtiments du centre ville non restaurés m'ont fait peur ! Heureusement, tu as vu mieux après ! Je découvre avec toi un pays que je ne connais pas du tout.
RépondreSupprimerQue de contrastes dans cette ville et que de destructions (c'est si facile quand toute opposition est interdite !) Merci pour tes photos des + et des -. J'ignorais l'existence du style "Brancovan".
RépondreSupprimerAs-tu eu l'occasion d'aller sur les traces de Brancusi en Roumanie ? J'attends la suite.
Nous avions visité Bucarest il y a une bonne dizaine d'années, en Aout par la canicule. Beaucoup moins de voitures dans les rues et de nombreux chiens errants. Je n'ai pas eu envie de voir le Palais monstrueux de Ceausescu mais j'ai adoré le musée de plein air avec les maisons des paysans roumains. Je me suis aussi amusée à fureter dans les cours et les petites rues derrière les grandes artères que j'avais peur de traverser.
RépondreSupprimerOk oui, ce musée en plein air du village du paysan roumain... Je l'ai visité il y a... plus de 40 ans (l'une des dernières fois où j'ai dû accompagner mes parents dans un de leurs voyages estivaux - avant d'avoir 18 ans!)! A l'époque, on disait "sous le manteau" que Ceaucescu ne demandait pas forcément l'avis ni l'accord des propriétaires des "maisons traditionnelles" qu'il y rassemblait... Content de voir en tout cas que, révolutions ou non, elles ont continué à être préservées...
RépondreSupprimer(s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
J'ai visité Bucarest en pleine démolition. Le palais présidentiel n'était pas encore terminé. J'ai assisté à un office dans une merveilleuse petite église orthodoxe. Un mois après elle était rasée. Nous ne pouvions échanger avec des Roumains que tard le soir, dans les jardins et encore ... très peu s'y risquaient. Ils étaient tous catastrophés.
RépondreSupprimercela doit être très impressionnant tous ces contrastes!
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