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mercredi 26 septembre 2012

Anatole Le Braz, écrivain breton / L'île d'Ouessant : Le sang de la sirène


 
Le sang de la sirène  se déroule dans l'île d'Ouessant


Anatole Le Braz  (1859_1926) est né en Bretagne dans les Côtes-d'Armor à Saint-Servais dans une famille d’instituteurs publics, défenseurs de l’idéal républicain. Il a vécu une partie de sa jeunesse en Bretagne avant d'aller faire des études lettres-philosophie à la Sorbonne. Poète et écrivain, il se passionne aussi pour le folklore de sa région et collecte de nombreuses légendes, des témoignages de la vie quotidienne. Il a été le disciple d’Ernest Renan et de François-Marie Luzel,  folkloriste.  Il s’est insurgé très tôt contre la politique d’étouffement de la langue bretonne. Féministe convaincu, véritable père fondateur du Mouvement breton dès 1898, il a toujours privilégié la plus large ouverture possible sur le monde, conjuguée à l’obsession constante de l’Au-delà et de l’Ailleurs.
Son oeuvre la plus célèbre reste : La légende la mort en basse-Bretagne (1893). Il a publié de nombreux écrits sur la Bretagne : Au pays des Pardons (1894)  Au pays d'exil de Chateaubriand (1909) des contes et nouvelles : Vieilles histoires du pays breton (1897), Contes du soleil et de la brume (1905) Le sang de la sirène (1901), Les noces noires de Guernaham, Le Gardien du feu (1900)...

Editions Terre de Brume

Le narrateur de la nouvelle Le sang de la sirène est un "Monsieur" qui débarque sur l'île d'Ouessant pour y  collecter des légendes anciennes et étudier les rites et traditions. Autrement dit, il s'agit de l'écrivain lui-même! Sur le bateau, il rencontre une belle et charmante jeune femme, Marie-Ange, "la Fleur d'Ouessant" qui semble inspirer à chacun  amour et respect.  Marie-Ange appartient à une des plus anciennes familles d'Ouessant, le clan des Morvac'h.  Pourtant une aura mystérieuse semble l'entourer et les insulaires ne parlent d'elle, malgré leur franche sympathie, qu'à mots couverts. Elle  invite le narrateur à lui rendre visite quand son époux, Jean Morvac'h, sera de retour de la pêche. Grâce à Nola, une vieille femme aux pouvoirs étranges et aux habitants de l'île, le narrateur apprend peu à peu le secret de Marie-Ange. La malédiction des Morganes, sirènes partagées entre leur état de divinités de la mer et leur état de femmes pèserait-elle sur la jeune femme?

Cette nouvelle est une fiction et le lecteur suit  avec intérêt ce qui arrive à Marie-Ange et son époux Jean mais elle témoigne aussi de la passion d'Anatole Le Braz pour le folklore breton. Nous apprenons beaucoup sur les mentalités et les moeurs des habitants d'Ouessant dont la vie est dure dans ce pays âpre et sauvage. L'omniprésence de l'océan pèse sur tous. Celui-ci, synonyme de subsistance mais aussi de tous les dangers, est étroitement lié à la mort dans un pays où le nombre de veuves est élevé et où le nom des hommes disparus en mer ne figure pas sur les stèles des tombes.  A tel point que les ouessantins ont coutume de façonner une croix en cire censée représenter  le mort  sur lequel le prêtre prononce l'absoute, suivie d'une veillée funèbre, bref! un simulacre d'enterrement : "paraît que, sans ça le noyé ne se tient pas tranquille: c'est toutes les nuits des cris, des hurlements, des insultes, un branle-bas de tonnerre de Dieu.".

On se passionne donc pour cette découverte de l'île et de ses habitants. Le style  d'Anatole  Le Braz est aussi un des plaisirs de la lecture. Tout en ayant parfois la démarche de l'ethnologue, ses descriptions précises ne manquent pas de pouvoir suggestif.

La route devant nous, plus large, plus unie, filait droit à travers les chaumes. Nul accident visible du terrain. Pas un arbre, par même un végétal arborescent. Rien qui rompît la sobre et sévère harmonie du paysage. Du point où nous étions parvenus, l'île se montrait toute, en sa nudité triste, suspendue entre ciel et mer, avec les cassures de ses rivages, le brusque arrêt de ses falaises dans l'océan..

Il devient parfois poétique et incantatoire. A  propos d'un marin disparu en mer  :

 Les autres s'en vont dans un coup de temps, dans un coup de mer... Lui s'en est allé par mer belle, sous une nuit d'étoiles. Ne dites pas : "la mer est traîtresse!". La mer n'est pas plus traîtresse que la terre. Quand la mort commande, il faut obéir. La mort est la reine du monde.

Il sait rendre l'atmosphère pesante qui règne sur ces gens écrasés par le poids des superstitions, soumis aux caprices de l'Océan, à des forces qui les dominent et qu'ils essaient d'expliquer de leur mieux par la présence du surnaturel. On sent le narrateur gagné peu à peu par l'atmosphère des lieux malgré ses a priori scientifiques. Avec lui, on glisse du réel au fantastique. Tout devient alors possible. 

J'eus l'impression d'une terre enchantée par un sommeil magique, d'un pays de rêve, empire de quelque fée invisible, de quelque Belle aux Flots Dormant. (...)

Mais le plus extraordinaire ce sont les phares, celui du Stiff sur notre droite, celui de Créac'h à notre gauche. On ne distingue que leurs feux qui ont l'air de brûler dans le vide, au-dessus des lourdes masses d'ombre. Ils ajoutent encore, si possible, à l'horreur de cette nature déchaînée, achèvent de lui donner je ne sais quoi de chaotique, d'absurde et de fou. Le stiff fait l'effet d'une lune blafarde, barbouillée de sang, qui tournerait sur elle-même, en proie au vertige de l'épouvante, tandis qu'à l'autre bout de l'île, le Créach semble une comète clouée dans l'espace, et qui s'impatiente et qui bondit.

Une lecture et une rencontre intéressantes avec un écrivain breton que j'ai découvert avec plaisir.  Et pour terminer, cerise sur le gâteau, je vous livre cette phrase que je trouve si belle et qui me touche tant.  Elle décrit la fragilité du bonheur, son caractère éphémère. A elle seule, elle justifierait la lecture du livre!
"Ne dites pas, s'écrie la précheuse au début de son improvisation, ne dites pas : " Le bonheur est sur cette demeure." Le bonheur est comme les goélands. Il se pose ici, puis là, entre deux vols; mais il fait son nid dans des lieux inconnus.."

 
J'ai lu cette nouvelle dans un recueil intitulé Gens de Bretagne tome 1 éditions Omnibus





Il existe aussi une Bande dessinée :  Le sang de la Sirène que je n'ai pas lue mais que je signale aux curieux .


 Paru le 11 Avril 2012
Album de la Série : Histoires de Bretagne
Dessinateur : Sandro Masin
Scénariste : François Debois
Auteur : Anatole le Braz
Genre : Fantastique-Etrange
Editeur : SOLEIL PRODUCTION
Collection : CELTIC
Public : Ados-Adultes

Ce billet participe à deux challenges : Celui de Lystig Vivent les régions et celui que j'initie à partir de Vendredi : Challenge breton : Littérature, Arts, Histoire.  




Voilà le logo de challenge breton



lundi 24 septembre 2012

Bécherel, la cité du livre en Bretagne



A mon retour de Bretagne, j'ai envie de vous faire part de ma découverte d'un village entièrement consacré aux livres et qui regorge de librairies, d'ateliers du livre. J'ai nommé Bécherel situé à mi-chemin entre Rennes et Dinan dans le département d'Ille-et-Vilaine. Voilà de quoi faire baver d'envie certaines blogueuses que je connais bien, j'en suis sûre! Et ce qui ne gâte rien, c'est que cette "petite cité de caractère" qui doit sa fortune au travail du lin et du chanvre du XVI au XVIII° siècle,  est bien jolie, perchée sur sa colline, enceinte de ses remparts médiévaux et toute fleurie à l'ombre de ses belles et grandes librairies. Dans ce lieu de perdition, les maisons anciennes, du rez- de-chaussée au  grenier, sont "bourrés" de livres, du sol au plafond, de quoi en perdre la tête (et le porte-monnaie!)  Oui, bon, c'est ce que j'ai fait!  je reviens avec un chargement... énorme... de quoi augmenter ma PAL et faire écrouler le plancher de ma maison.


Librairie du Donjon

Et comme j'ai découvert, ce qui ne gâte rien de très bons écrivains bretons, je ne m'en suis pas privée! J'ai même décidé de lancer un challenge breton : Littérature ( romans, biographies, poésies, chansons bretonnes avec des écrivains bretons de langue française et non bretons célébrant la Bretagne) mais aussi englobant les Arts et l'Histoire de la Bretagne.  Dites-moi si vous êtes intéressés? Je présenterai ce challenge cette semaine si je trouve preneur.

Avec ces dix-huit librairies, une dizaine de métiers d'art au service du livre, Bécherel est devenu la première cité du livre en France et la troisième en Europe.

Librairie Boulavogue

Sachez que chaque premier dimanche du mois a lieu un marché de livres anciens et d'occasion. Des salons du livre, des animations d'atelier ont lieu plusieurs fois dans l'année. Vous pouvez voir le site collectif des librairies ICI et ICI

Librairie Abraxas-Libris

Librairie La Souris des Champs

dimanche 23 septembre 2012

Un écrivain breton/ Un lieu = Roger Vercel /Brest : Remorques

Un livre/ Un film :  Réponse à l'énigme n°40



Réponse à l'énigme n° 40
Le livre est Remorques de Roger Vercel. Le film qui porte le même titre est de Jean Grémillon, scénario de Cayatte et dialogues de Jacques Prévert.

Ceux qui ont deviné cette fois-ci et ont passé victorieusement leur brevet de pilote de remorqueur sont : Eeguab, Pierrot Bâton, Thérèse... Merci Keisha d'avoir gardé le silence!  Et merci à tous de votre participation.

Roger Vercel (1894-1957) né au Mans, professeur au collège de Dinan, obtint le prix Goncourt pour Capitaine Conan. Remorques parut en 1935. Le roman est différent du film de Jean Grémillon où Jacques Prévert a mis sa patte qui n'a rien de commun avec celle de Vercel. Deux univers très différents.

Le capitaine Renaud  commande un remorqueur, le Cyclone. Il est dehors par tous les temps pour venir en aide aux navires en détresse. Pour l'heure, il est très inquiet pour sa femme dont la santé décline et qui semble perdre ses forces. Cependant, lorsqu'un navire grec appelle à l'aide, Renaud, son second Tanguy et son équipage quittent le port pour se porter à son secours. Le roman raconte ce sauvetage particulièrement difficile et dangereux où chacun subit des épreuves et des souffrances inimaginables et risque sa vie pour sauver celles des autres. Risque sa vie, oui! Mais le navire sinistré devra payer car l'intervention du remorqueur à un prix et un prix fort! Le capitaine grec ne l'entend pas ainsi. Il veut bien être sauvé mais il refuse de payer, il coupe la remorque qui le relie au Cyclone, et prétend qu'il s'en est sorti tout seul. Sa forfaiture rapproche Renaud et la femme du capitaine qui hait son mari. Elle veut se venger et va obtenir la preuve qu'il a menti. Renaud est un instant attiré par elle, pourtant lorsqu'il rentre chez lui et comprend que sa femme Yvonne va mourir, il prend conscience de son amour pour elle, de tout ce qu'elle a fait pour lui, de tout ce qu'il lui doit. Il reste à son chevet pour l'assister dans ses derniers instants. Mais lorsqu'un matelot du Cyclone vient lui transmettre un nouvel SOS, que choisira-t-il? Rester auprès de la mourante ou partir en mer au secours des naufragés?

Le roman peut se lire comme un roman d'aventure au cours duquel les dangers vécus par l'équipage, le courage et l'endurance presque surhumaines des matelots au cours de la tempête, tiennent en haleine le lecteur. Le récit est bien écrit et bien mené et l'on reste suspendu à ce combat contre les éléments déchaînés. Le style est à la fois très réaliste car l'écrivain connaît ce métier et nous l'explique avec force détails. Le roman est de plus bien ancrée dans la région bretonne et le port de Brest. Mais le récit est aussi épique. La mer dotée d'une vie propre avec ses fureurs, sa violence, sa sournoiserie est une sorte de Divinité toute puissante et les sauveteurs qui s'opposent à elle, bien qu'ils soient des hommes très simples, se comportent en véritables héros du quotidien. Le sauvetage des matelots et de la femme dans une chaloupe, le passage de l'île de Sein réputé pour sa dangerosité près du phare d'Ar Men, entre les lignes de brisants semblables à de menaçantes mâchoires, pour ne citer que ces exemples, sont  des moments qui tiennent en haleine le lecteur et le passionnent. Ils me font penser à cet épisode de l'Odyssée où Ulysse ne peut échapper au monstre Charybde que pour tomber dans un autre Sylla!

La chaussée de Sein.. Une chaussée, oui, une route d'écume, cahoteuse, large de quatre milles et hérissée de milliers de cailloux noirs. Et là-dedans, les entrelacs incohérents des courants et des remous, une sorte de foisonnement de l'eau, d'enchevêtrements absurdes, de retours , de repentirs.
Quand le nord redevint clair, les brisants surgirent si proches que Renaud en reçut un choc, comme de retrouver présente, au réveil, la menace d'un cauchemar. Un moutonnement furieux y courait, d'est en ouest, et les recouvrait. C'était quelque chose de prodigieusement vivant, une galopade d'avalanches, des crinières démesurées qui s'échevelaient. Les roches parfois pointaient sous l'écume comme des engins difformes crachant à d'extraordinaires hauteurs des explosions tonnantes.

Mais à d'autres thèmes viennent interférer. La maladie de sa femme, Yvonne, trouble Renaud et lui pose un problème moral. Alors qu'elle a toujours été d'un dévouement exemplaire avec lui comment va-t-il se comporter avec elle maintenant qu'elle est handicapée par la maladie et qu'elle a perdu sa beauté. Il se sent déjà plein d'impatience  de devoir jouer le garde-malade, il sent bien qu'il ne pourra pas assumer ce rôle longtemps si la situation s'éternise. Pourtant le véritable courage ne serait-il pas là? Ne serait-il pas lâche malgré son héroïsme en mer? Un combat se livre dans sa conscience entre son égoïsme et son devoir par rapport à Yvonne.

Et il sentait grandir une inquiétude anxieuse : lui qui avait tant aimé la force, la sienne et celle des autres, comment se tiendrait-il, maintenant qu'il allait être, à son tour, le maître responsable d'une épave? Car c'était là, mieux que sur les bateaux solides, qu'on voyait les hommes et les salauds.

L'autre combat est celui entre l'amour  qu'il porte à Yvonne  et  l'amour de son métier. Il veut qu'elle vive, il lui promet d'abandonner le remorqueur.  Mais peut-il laisser des équipages en détresse, ne pas répondre au SOS des navires qui risquent de se perdre sans lui?


Si le film reprend certains thèmes, la tempête, le combat contre la mer, l'amour du métier en concurrence avec l'amour de la femme, il y a cependant une certaine différence entre le roman et le film. Ce dernier est avant tout une histoire d'amour impossible, thème cher à Prévert qui a écrit les dialogues et il a pour but de réunir le couple mythique Gabin/Morgan  après le succès de Quai des Brumes.. Renaud, (Jean Gabin) tombe amoureux au premier regard de la femme du capitaine (Michèle Morgan) après l'avoir sauvée du naufrage et elle devient sa maîtresse.. Amour impossible car si elle est mariée, lui doit soigner sa femme (Madeleine Renaud). Il est torturé, déchiré entre son devoir pour Yvonne et son amour pour la belle naufragée mais aussi son métier qu'il ne peut abandonner. Dans le roman,  par contre, il n'y a même aucune relation amoureuse entre eux même si Renaud a la tentation d'avoir une liaison avec elle. Par son attitude, elle symbolise à la fin l'ingratitude de la plupart des naufragés envers les remorqueurs et elle a un rôle relativement secondaire puisqu'elle n'apparaît que très tardivement dans le roman.


samedi 22 septembre 2012

Un livre/un jeu : Enigme n°40







Notre jeu énigme reprend donc aujourd'hui, samedi.  Pendant que vous vous torturez pour savoir de quel livre et de quel film il s'agit nous sommes sur les routes, après un dernier au revoir à la Bretagne et nous regagnons notre chez nous, Avignon. Nous ne pourrons donc pas répondre à vos questions mais vous aurez la réponse dimanche comme chaque fois!

Pour les nouveaux venus : De quoi s'agit-il?

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le samedi, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film.

Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.
Consignes :  Vous pouvez donner vos réponses par mail que vous trouverez dans mon profil : Qui êtes-vous? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.
Pendant les vacances, nous arrêtons le jeu Un livre/ Un film



Enigme 40
L'action se passe dans un port français, sur un bateau dont le personnage principal est le capitaine. Celui-ci est passionné par son métier mais tourmenté par la maladie de sa femme. Devra-t-il abandonner son bateau pour elle? Voici un extrait qui vous mettra sur la piste!


Le jour ne se leva vraiment qu'à sept heures, et la première chose qu'ils virent, ce fut que leur bateau dégouttait d'écume ainsi qu'un cheval fourbu. Elle s'était collée partout où le jet de la mer ne lavait pas, en gros tampons jaunes troués comme par des doigts. La lumière semblait dissoute dans la mer et battue dans son eau sale, car l'on n'en voyait pas la trace dans l'air opaque qui ruisselait dans ce que l'on continuait, par habitude, d'appeler le ciel. Les embruns giclaient parmi le déluge des averses et bouchaient toute la vue. A peine si parfois, du haut d'une lame, on entrevoyait, à un demi-mille, le mur noir et mouvant des grains qui crevaient sans répit. (...)
Et le Grec, depuis trois heures, appelait comme un enragé. Il appelait surtout, sans la moindre pudeur, les autres remorqueurs concurrents....


vendredi 21 septembre 2012

Brassée d'images : Rencontre entre blogueurs à Dinan

Jeneeen, Wens et Sateen à Dinan (photo prise par Claudialucia)

Notre voyage en Bretagne se termine donc avec la rencontre à Dinan de Jeneen. Son blog Livre d'Eden est animé non seulement par la maman mais aussi par sa fille Jenna absente sur la photo car elle était allée prendre un cours de musique. Il manque donc une petite blogueuse à l'appel! Quant à Sateen, le petit bout de chou qui est dans les bras de Jeneen, elle n'en revient pas encore d'avoir rencontré le vrai père Noël (Wens) qui avec sa barbe blanche a endossé le rôle sans difficulté. Rencontre sympathique et animée. Décidément, on rit bien dans les blogs mais aussi hors blogs!

Sateen, Claudialucia, Jeneen, Wens (photo prise par Jeneen avec déclencheur. Un exploit sportif!)

Et voilà quelques images de la ville où habitent nos amies-blogueuses :

Dinan, vieilles maisons

Dinan

L'église des Cordeliers

Vitrail des Cordeliers : La reine Anne de Bretagne

Dinan : La Rance vue de la vieille ville

La cathédrale Saint Sauveur

Dinan : vieille maison

Merci Jeneen de nous avoir si sympathiquement accueillis, Wens et moi!

jeudi 20 septembre 2012

Ernest Renan, philosophe breton : la vérité sera un jour la force




Le jeudi, c'est citation, est aujourd'hui illustré par un écrivain, philosophe, historien breton Joseph Ernest Renan qui est né à Tréguiers (Côtes d'Armor) en 1823 et est mort à Paris en 1892.  Passionné de sciences, il a adhéré aux thèses de Darwin sur l'évolution des espèces, s'est intéressé aux origines ethnico-géographiques de la religion :

"Une part essentielle de son œuvre est d'ailleurs consacrée aux religions avec par exemple son Histoire des origines du christianisme (7 volumes de 1863 à 1881) et sa Vie de Jésus (1863). Ce livre qui marque les milieux intellectuels de son vivant contient la thèse, alors controversée, selon laquelle la biographie de Jésus doit être comprise comme celle de n'importe quel autre homme, et la Bible comme devant être soumise à un examen critique comme n'importe quel autre document historique. Ceci déclenche des débats passionnés et la colère de l'Egise catholique.
Ernest Renan  dans Qu'est-ce qu'une nation  (1882)  formule l'idée qu'une nation repose sur un réel passé commun et sur une volonté d'association : ce qui constitue une nation, ce n'est pas parler la même langue, ni appartenir à un groupe ethnographique commun, c'est "avoir fait de grandes choses ensemble, vouloir en faire encore dans l'avenir. "(Wikipédia)
Son intérêt pour la Bretagne natale a été constant :  L'Âme bretonne (1854) et son texte autobiographique Souvenirs d'enfance et de jeunesse (1883).

Voici trois pensées auxquelles j'adhère entièrement :

La vérité sera un jour la force. « Savoir, c'est pouvoir. » est le plus beau mot qu'on ait dit.

Nous avons des idées arrêtées dès que nous cessons de réfléchir.

Rien de grand ne se fait sans chimères.

lundi 17 septembre 2012

Brassée d'images: Bretagne : Perros Guirec et la côte de granit rose

Perros Guirec

Notre voyage en Bretagne continue. Nous venons de passer une semaine à Perros Guirec dans un des maisons que l'on voit accrochée à la colline au-dessus de la plage de Trestaou, tout près du sentier des douaniers. De belles balades sur la côte de granit rose dont voici quelques photos. Nous sommes à l'heure actuelle à Evran près de Dinan. Il nous est difficile de nous connecter, c'est pourquoi je viens très peu vous voir. Retour à Avignon samedi 21 Septembre.

 La plage de Trestaou Perros Guirec


Le sentier des Douaniers


 La côte de granit rose

La côte de granit rose rose




Poète breton : René-Guy Cadou, l'enfant précoce


 René Guy Cadou par lui-même


René Guy Cadou est né en 1920 à Sainte-Reine-de-Bretagne et est mort en  1951 à 31 ans à Louisfert également en Loire-Atlantique.



Jacqueline Duhême illustration pour l'enfant de la haute mer de Jules Supervielle

L'enfant précoce

Une lampe naquit sous la mer
Un oiseau chanta
Alors dans un village reculé
Une petite fille se mit à écrire
Pour elle seule
Le plus beau poème
Elle n'avait pas appris l'orthographe
Elle dessinait dans le sable
Des locomotives
Et des wagons pleins de soleil
Elle affrontait les arbres gauchement
Avec des majuscules enlacées et des cœurs
Elle ne disait rien de l'amour
Pour ne pas mentir
Et quand le soir descendait en elle
Par ses joues
Elle appelait son chien doucement
Et disait
« Et maintenant cherche ta vie ».

dimanche 16 septembre 2012

Challenge Shakespeare : Bilan 3 Pièces, sonnets, biographies...


Voici le troisième bilan du challenge Shakespeare organisé par Maggie et moi, qui vous donnera peut-être envie de continuer des lectures shakespeariennes... car avec Maggie, nous avons décidé de continuer ad vitam aeternam ce challenge... Qui aime Shakespeare, nous suive !
De plus nous vous proposons une lecture commune Antoine et Cléopâtre pour le 30 Octobre.

Généralités sur Shakespeare

-Dominique qui n'est pas inscrite au challenge a eu la gentillesse de nous permettre de citer son billet sur une biographie du dramaturge :

Flora : Spot the quote : words, words, words..

Miriam : challenge Shakespeare c'est parti

Dominique : La biographie de Bill Bryson

Maggie : Shakespeare : biographie de Bill Bryson

Theoma : Antibiographie de Bill Bryson

Dominique : traduire la poésie, les sonnets

Wens : Qui est Shakespeare?  Woody Allen

Claudialucia : Le théâtre du Globe


Shakespeare au cinéma

Lou : Anonymous Robert emmerych Was Shakespeare a fraud?

Maggie : To be or not to be  Lubitch
 Maggie : Shakespeare in love 

Miriam : Hamlet to-be-or-not-to-be-lubitsch-mel-brooks/

Miriam : Hamlet de Laurence Olivier (1948)
Miriam :Le film de Michale Radfort : Le marchand de Venise

Wens : La mégère Apprivoisée (Zeffirelli) 
Wens : Hamlet de Zefirelli  

Shakespeare et la danse contemporaine



Quand les écrivains parlent de Shakespeare

Claudialucia : Michel Quint : Les Joyeuses

Claudialucia :
Gérard Donovan dans Julius Winsome

Wens : Extrait de Bill James : Skakespeare et le polar  


Océane : Dumas et Shakespeare 



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Antoine et Cleopatre



Irrégulière  : Antoine et Cléopâtre

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Beaucoup de bruit pour rien



 Lewerentz: Beaucoup  de bruit pour rien ( film de Kenneth Branagh)

Titine : Beaucoup de bruit pour rien 

 
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Hamlet



 Claudialucia : Rimbaud : Ophélie 
Hamlet : en guise d’introduction(1), 

Ophélie (2) 

Hamlet et Ophélie (3)


Wens : Hamlet de Zefirelli


Theoma :   Hamlet


Miriam : Hamlet de Laurence Olivier (1948)

Droopy vert : Hamlet

 
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La Mégère apprivoisée


 Océane : La mégère apprivoisée
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La Tempête



Miriam :

Claudialucia :

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Le conte d'hiver



 Claudialucia : Le conte d'hiver

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Le marchand de Venise


Miriam :
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 Le roi Lear

  




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Le songe d'une nuit d'été 

 Droopy vert

Maggie 1001 classiques

Lou : Le songe d'une nuit d'été 

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Macbeth




  


Maggie : 1001 classiques : Macbeth
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Othello


Théoma : Othello

Eiluned : La tragédie d'Othello, le Maure de Venise
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Richard III



 Céline : Richard III dans son Blog Bleu


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Roméo et Juliette

Ellcrys : Roméo et Juliette

L'Irrégulière  Roméo et Juliette 
 
Flora : Jouer Juliet and Romeo à 76 et 66 ans
 



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Titus et Andronicus


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Sonnets



Dominique : Traduire la poésie. Les sonnets.