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lundi 26 janvier 2015

Donald McCaig : Le voyage de Ruth : la mama d'Autant en emporte le vent

le voyage de Ruth de McCaig : la Mama d'Auntant en emporte le vent aux éditions Laffont
Le voyage de Ruth


Mes filles me connaissent bien. Je leur ai raconté que dans ma prime jeunesse j'avais tellement pleuré en regardant le film Autant en emporte le vent que je m'étais enrhumée! Et je me souviens avoir lu et adoré le roman quand j'étais en troisième. Que celui ou celle qui n'a jamais pleuré au cinéma me jette la première pierre! 
Pas étonnant, alors, que le Père Noël m'ait apporté cette année, dans sa hotte, Le voyage de Ruth : la mama d'Autant en Emporte le vent de Donald MC Graig paru aux éditions Laffont. L'écrivain n'en est pas à son premier essai en ce qui concerne une œuvre inspirée du livre culte de Margaret Mitchell puisqu'il a déjà écrit Le clan de Rhett Butler. Le roman est dédicacé à Hattie Mc Daniel, l'interprète de Mama, première actrice noire à avoir reçu un oscar au cinéma pour un rôle secondaire..

Le récit 

 

Film de Victor Fleming  avec  Vivian Leigh dans le rôle de Scarlett O'Hara :
Scarlett O'Hara : Vivian Leigh
Ruth, petite fille noire échappe au massacre qui a décimé toute sa famille sur l'île de Saint Domingue. Nous sommes en 1804, au moment de la révolte des esclaves contre les colons français. Elle est recueillie par un couple français, Solange et Augustin Fornier, planteurs qui parviennent à fuir l'île pour s'installer au sud des Etats-Unis, à Savannah. Solange prend en affection la petite esclave, - même si elle considère toujours que celle-ci à une valeur marchande en cas de coup dur- et en fait sa demoiselle de compagnie. Plus tard Ruth est rachetée par Jehu dont elle est amoureuse, un noir libre, très bon artisan connu dans tout le sud, qu'elle épouse. Mais celui-ci participe à une rébellion contre les blancs et est pendu. Toujours esclave, Hattie va être séparée de son enfant qui mourra loin d'elle, vendue à nouveau avant de revenir après maintes péripéties chez Solange. Après avoir survécu à la douleur de ces deux deuils, son grand amour et sa fillette, Mama est brisée et refuse d'aimer à nouveau. Elle se consacre à l'éducation de la fille de Solange, Ellen, qui deviendra la mère de Scarlett. Le roman se termine lors de la fameuse réception aux Douze Chênes quand Scarlett rencontre Rhett Butler pour la première fois, quand elle est repoussée par Ashley et qu'elle dit oui par dépit à la demande en mariage de Charles Hamilton, le frère de Mélanie. C'est à la veille de la guerre de Sécession.

 La Mama de Scarlett


film de de Victor Fleming La mama de Scarlett : Hattie MC Daniel
La Mama de Scarlett :  Hattie Mc Daniel

 Dans Autant en emporte le vent, Mama est un personnage important, c'est la nounou de Scarlett. Elle veille sur elle, lui apprend les bonnes manières, est un guide à la fois affectueux, solide et sévère mais parfois dépassée par la jeune récalcitrante. C'est une esclave qui aime ses maîtres, leur est fidèle, et semble ne se poser aucune question sur sa condition. Non seulement elle ne paraît jamais remettre l'esclavage en question mais elle a l'air d'avoir épousé les mœurs des blancs, tant au point de vue religieux qu'au point de vue des bienséances, des conventions et des codes de la société blanche. On la voit de l'extérieur par le regard des autres et elle n'a pas de vie propre, pas d'histoire. Donald Mc Graig va lui en donner une. 

L'idée est séduisante mais... Mais, je le dis tout de suite, le roman n'est pas au niveau de Autant en emporte le vent, il lui manque le souffle qui confine à l'épopée, il lui manque le romantisme flamboyant qui fait de ses personnages des êtres de passion emportés par leurs sentiments et par les tempêtes de l'Histoire. Le voyage de Ruth ne transmet rien de la fougue et de l'impétuosité des personnages et son  rythme est assez lent. J'ai eu du mal d'ailleurs à entrer dans l'histoire au début. J'ai regretté que le personnage de Solange soit si présent qu'il occulte celui de Ruth. Puis peu à peu, je me suis intéressée au récit. J'ai même pris plaisir à découvrir comment MC Graig mettait en place les personnages du best seller de Margaret Mitchell; comment il donnait un passé à Ruth mais aussi à Solange, la grand-mère, à  Ellen, la mère,  à Gérald O'Hara, le père, et enfin à Scarlett que nous connaissons petite fille, bien avant que le roman commence. Peu à peu les personnages prennent du poids et leur caractère s'affirme.

Le point de vue  


Esclaves dans un champ de coton

  Ce qui me paraît le plus réussi est le changement du point de vue, l'histoire se faisant du côté des esclaves. Ce qui évidemment n'était pas le propos de Margaret Mitchell qui écrivait un livre à la gloire du Sud. Dans la troisième partie, Mama devient narratrice, ce qui permet à l'écrivain d'aborder le personnage par l'intérieur, de nous faire découvrir son indépendance de pensée et sa lucidité en ce qui concerne les blancs. Réussi aussi le style pittoresque qui reproduit le parler populaire de Ruth et montre sa sagesse acquise au prix de beaucoup de souffrances.


« Un idiot prétend savoir plus qu'c'qu'il sait. Mama prétend en savoir moins. J'savais c'qu'j'savais et j'l'ai dit à personne. C' que j'suis pas supposée voir, j'ai pas vu, mais c'que j'veux savoir j'sais. Les mamas doivent tout savoir »

Au final, pas d'enthousiasme  pour ce roman mais une lecture agréable.


samedi 24 janvier 2015

Jeux des titres

Marie Madeleine lisant de Rogier Van der Weyden avant 1438 Londres National Gallery
Marie-madeleine lisant de R. Van der Weyden

J’ai retrouvé avec plaisir chez Kathel un tag qui a déjà circulé, mais que je n'ai jamais fait. j'ai essayé avec les titres de l'année 2014 et les derniers billets de ce mois-ci. Pas facile! En cliquant sur les titres vous verrez le nom des auteurs et les billets. Cela marche... plus ou moins!!




2)Comment te sens-tu ? De rouille et d'os

3)Où vis-tu actuellement ?La ville heureuse

4)Si tu pouvais aller où tu veux, où irais-tu ? Le château d'Otrante 

5) Ton moyen de transport préféré ?  L'odyssée

6)Ton/ta meilleur(e) ami(e) est : Le Grand Duduche

7) Toi et tes amis vous êtes : Frères humains

8) Comment est le temps ? Esprit d'hiver

9) Quel est ton moment préféré de la journée ? Demain dès l'aube

10) Qu’est la vie pour toi ?  Comme il vous plaira

11) Ta peur ?  Le printemps du loup

12) Quel est le conseil que tu as à donner ? C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière

13) Pensée du jour : Je suis Charlie

14)Comment aimerais-tu mourir ?  Que le vent vous emporte
 
15)Les conditions actuelles de ton âme ? C'est égal

16)Ton rêve ? Réparer les vivants

Qui veut s’amuser à son tour avec les titres de ses lectures ?


AifelleKathel Maryline Noukette Papillon Sylire Voyelle

mercredi 21 janvier 2015

Edmond Rostand : C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière !

Marie-france Busset : comme dans la pièce de théâtre de Rostand Chanteclerc le coq chante dans la nuit
Marie-France Busset* source


Dans son roman Kinderzimmer que j'ai présenté récemment, Valentine Goby met en exergue ce texte d'Edmond Rostand Chanteclerc pour célébrer, dans les ténèbres du camp de concentration de Ravensbrück, "la nurserie" où naissent et meurent les nourrissons que les mère prisonnières mettent au monde.

J'ai relu ce texte poétique en pensant aux évènements récents qui viennent d'endeuiller la France :

C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière !




Chantecler

- Tiens ! Les entends-tu maintenant ?

La Faisane

- Qui donc ose ?

Chantecler

- Ce sont les autres coqs.

La Faisane

- Ils chantent dans du rose...

Chantecler

- Ils croient à la beauté dès qu'ils peuvent la voir.

La Faisane

- Ils chantent dans du bleu...

Chantecler
J'ai chanté dans du noir. 
Ma chanson s'éleva dans l'ombre, et la première. 
C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière !



Marie-France Busset* : source


*

Marie-France Busset est née à Cusset dans le Bourbonnais, de nationalité française. Artiste Peintre, membre de la MAISON des ARTISTES et adhérente de l’ADAGP, elle dessine depuis son jeune âge, fait carrière dans la décoration, la couleur (coloriste peinture). Puis elle crée des oeuvres artistiques.



mardi 20 janvier 2015

Valentine Goby : Kinderzimmer


Kinderzimmer de Valentine Goby Actes sud est un récit sur le camp de concentration pour femmes de Ravensbrück



Kinderzimmer, le titre du roman de Valentine Goby, désigne en allemand la chambre des nourrissons, la nurserie. Quel mot tragiquement ironique appliqué à la pièce où naissent les enfants des mères déportées à Ravensbrück, camp de concentration pour femmes pendant la deuxième guerre mondiale. Le livre est une formidable antithèse entre la vie et la mort rassemblés dans un même lieu.

C'est la première fois que je lisais un ouvrage présentant le vécu des femmes dans un camp de concentration, expérience forcément semblable et pourtant très différente de celui des hommes que nous connaissons à travers les romans de George Semprun (un de mes auteurs préférés) ou de Primo Levi. Que représentent les règles, la grossesse, l'accouchement, l'allaitement à Ravensbrück, sinon des étapes particulières vers une mort certaine. Mila, le personnage de Kinderzimmer, est enceinte lorsqu'elle arrive au camp. Elle nous fait pénétrer dans cet univers, elle nous initie à la faim, à l'absence d'hygiène, au froid, à l'épuisement, la maladie; elle nous fait partager le désespoir qui mène à la perte d'estime de soi, au désir d'en finir; elle nous associe au combat mené par ces femmes courageuses pour sauver les nouveaux-nés. Pour arracher son enfant à la mort, Mila trouve un sens à sa vie.  C'est ce qui fait  la beauté du livre, cette lutte de la lumière contre les ténèbres dont parle aussi Jorge Semprun, cette alliance de l'amour et de l'amitié plus forte que la violence et la haine, ce petit filet d'espoir qui redonne confiance en la nature humaine.

Le style de Valentine Goby est beau, sobre et en même temps cruel et l'on ne peut être qu'emporté par ce récit poignant et glaçant :
Alors elle voit les crânes des bébés alignés sur les deux étages des lits superposés, serrés les uns contre les autres, immobiles. Et s'approchant davantage, les peaux moitié nues, les langes puants et pleins. Et les visages. Des vieillards miniatures en série, figures plissées et jaunes, ventres gonflés, jambes maigres et bleues. Quinze petits corps en haut, quinze petits corps en bas, deux fois, les plus chétifs et ridés réunis sur une même paillasse, collection de monstres minuscules. (...)
-Où est-ce qu'ils vont après trois mois?
- Ils meurent.

Pourtant, j'avoue que j'avais quelques doutes en commençant ma lecture de Kinderzimmer après avoir lu les romans de Jorge Semprun. Il me semblait que tout était dit! Comment pouvait-on écrire après lui?
 Certes, dès le début l'on sait que le livre va être sérieux et documenté puisqu'il est né de l'expérience de l'auteure, enseignante, qui reçoit dans sa classe des rescapées de ce camp; de plus, elle a rencontré de nombreux survivants, prisonnières et enfants nés à Ravensbrück. Cependant, un témoignage, même s'il est précieux pour conserver le souvenir, n'est pas une oeuvre littéraire. 
Or, dès que j'ai commencé à lire, dès le prologue, j'ai senti que j'étais bien devant devant un écrit qui dépassait le seul témoignage; l'auteure ne se contente pas de raconter (fort bien d'ailleurs) la vie à Ravensbrück, elle nous place selon un point de vue qui donne une dimension universelle et philosophique au récit et l'histoire devient l'Histoire. Ce point de vue, c'est celui de de l'ignorance et de l'innocence. Quand Mila arrive au camp, elle ne sait pas, elle ne connaît même pas le nom de Ravensbrück et le mot «camp» ne recouvre aucune réalité. Comme il y a toujours une première fois pour un tout-petit qui découvre les merveilles du monde, il y a une première fois aussi pour découvrir le camp, apprendre ce que recouvrent les mots, comprendre le sens. C'est la démarche inverse de celle de l'enfant, c'est découvrir l'horreur, le néant, en un mot, le Mal absolu, reflet de la folie des hommes. Et pourtant y survivre!
Un très beau livre, à lire donc!

Sur l'arrivée au camp de Ravensbrück
Elles sont imprononçables, les phrases habituelles. Ni nous marchons jusqu'au camp de Ravensbrück, à cause du nom ignoré. Ni nous sommes placés en quarantaine, ce block n'a de fonction qu'aux yeux des prisonnières anciennes. Ni à 3h30 j'entends la sirène, car elle n'a pas de montre. Impossible de dire Il y avait une kinderzimmer, une chambre de nourrissons : elle n'en a rien su avant d'y laisser son enfant. Un chagrin monte, qui est un deuil. L'histoire finie n'a plus de commencement possible. Et même s'il y a des images sûres, l'histoire qu'on raconte est toujours celle d'un autre.






Je peux le mettre en livre voyageur si vous voulez?

dimanche 18 janvier 2015

Alberto Moravia : Le mépris

Moravia : Le mépris GF Flammarion

Et oui, il s'agissait du roman Le Mépris d'Alberto Moravia (1954) adapté à l'écran par Jean-Luc Godart. Comme je n'ai pas eu le temps de rédiger un billet sur ce roman que j'ai lu pour l'énigme, j'ai cherché des interprétations dans les blogs suivants; je vous invite à aller lire. Vous y trouverez des analyses très intéressantes et pertinentes : 

A Contre courant

De quoi parle le mépris?

De quoi parle Le mépris? De la soudaine distance, teintée de mépris, qu’Emilia, témoigne à son mari Riccardo après deux années d'un mariage donné comme heureux. Pour être précis, Le mépris parle des tentatives, vaines, faites par le narrateur Riccardo pour comprendre et conjurer la soudaine distance que lui témoigne sa femme. Des pensées d’Emilia et de celles des autres protagonistes, nous ne savons rien sauf ce qu'en suppose le narrateur. Car le roman prend la forme d'une longue confession, au cours de laquelle le narrateur raconte comment il a perdu la femme aimée.
Lire la suite : 


 Littexpress


L’explication du drame par l'intertextualité

Battista producteur, veut faire une adaptation cinématographique de L’Odyssée. Il demande à Rheingold et Riccardo d’en écrire le scénario. Pourtant, ce film ne pourra jamais voir le jour. En effet les trois hommes n’arriveront jamais à se mettre d’accord, ayant tous trois une interprétation différente de l’œuvre. Battista veut en faire un film commercial, « spectaculaire ». Son but est de faire de l’argent. Il veut faire d’Ulysse un super héros qui combat monstres et géants. Il va même jusqu’à comparer Polyphème à King Kong, preuve de son inculture : il confond Hollywood et les textes fondateurs ! Battista n’a aucune sensibilité littéraire, ce qui a le don d’exaspérer Riccardo, qui souffre réellement en réduisant L’Odyssée à un script de cinéma. Pour lui, l’œuvre magistrale d’Homère ne doit pas être interprétée. A ces deux interprétations, va se heurter une troisième, celle de Rheingold. Ce dernier s’intéresse aux rapports psychologiques entre Ulysse et Pénélope.
Lire la suite :

  

Buzzlittéraire

Dans les coulisses du cinéma et mise en abyme

Autour de ce traumatisme sentimental, Moravia parvient aussi à aborder habilement diverses autres problématiques telles que les différences sociales (Emile est une simple dactylo attachée au confort matériel, « simple et inculte, pleine me semblait-il de tous les préjugés et de toutes les aspirations de la classe dont elle était issue » tandis que son mari aspire avant tout à un épanouissement intellectuel même si cela doit rimer avec pauvreté) mais aussi une critique du monde du cinéma, des producteurs cupides et du rôle ingrat de scénariste que l’auteur a lui-même exercé.  « Le scénariste est un artiste qui, tout en donnant au film le meilleur de lui-même, n’a pas la consolation de savoir qu’il aura véritablement exprimé sa propre personnalité. »



Enigme N° 105
Le roman : Le mépris
Le film : Le mépris de Jean-Luc Godart
Bravo à  : 
Aifelle, Dasola, Eeguab, Florence, Kathel, Miriam, Soie, Thérèse
Merci à tous les participants! Voir chez Wens pour le film.


samedi 17 janvier 2015

Un Livre/un film : énigme N°105


Un  livre/un film

Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, et le 5ème pour les mois avec cinq samedis, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur. Eeguab ne nous relaiera pas cette année mais nous le remercions de tout le travail accompli l'année dernière.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.

Prochain rendez-vous

Donc rendez-vous  le cinquième samedi du mois :  Le 31 Janvier 2015

Enigme N° 105

Le roman est l'oeuvre d'un grand auteur italien du XXème siècle. Il est paru dans les années 50 et a été adapté par un réalisateur non moins connu. C'est l'histoire de la fin d'un couple et le narrateur, qui est le mari, analyse l'évolution des sentiments de son épouse.
A vingt-sept ans, on a généralement un idéal... le mien est d'écrire pour le théâtre... pourquoi ne puis-je le suivre? Parce que le monde d'aujourd'hui est fait de telle manière que personne ne peut choisir la voie qu'il désire et doit faire au contraire ce que veulent les autres... pourquoi l'argent tient-il une telle place, dans ce que nous faisons, ce que nous sommes, ce que nous voulons devenir, dans notre métier, nos meilleures aspirations et jusque dans nos rapports avec ceux que nous aimons?

 

 

samedi 10 janvier 2015

Mon poème préféré de Victor Hugo : Demain dès l'aube...

Demain dès l'aube.... Photo Aurélia Frey source

Mon poème préféré de Victor Hugo est peut-être le plus connu de son auteur, celui que tout enfant finit par apprendre à l'école, celui que tout Hugolâtre ou Hugophile ne peut ignorer! Pourtant rien ne peut entamer l'impression de redécouverte que j'éprouve à chacune de mes lectures de ce poème, ni empêcher le flot d'émotions qu'il suscite en moi!
Chaque fois que je le lis, en effet, je suis émue par la douleur de ce père qui part à la rencontre de la tombe de sa fille, Léopoldine, morte noyée. Je ressens l'élan qui le pousse, l'énergie qui l'anime comme si il répondait à un appel urgent : "je sais que tu m'attends". Le paysage auquel le poète reste insensible, perdu en lui-même, me paraît d'une telle beauté qu'il contribue à renforcer l'impression de solitude et de perte de conscience du monde ressenti par le père en deuil. Il y a une telle pureté dans l'expression de la souffrance symbolisée par un bouquet de houx vert et bruyère en fleurs, un tel décalage entre le paysage séducteur nimbé de l'or du soir  et le poète enfoncé dans la nuit, entre la lumière et l'ombre, et le jour sera comme la nuit, entre le paysage intérieur et le paysage mental ... que je me sens toujours touchée à vif comme à ma première lecture.

Demain, dès l'aube...

 
Photo Aurélia Frey  source




Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.


Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.


Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.


Victor Hugo, extrait du recueil «Les Contemplations»


Pour le challenge Victor Hugo :  Ont participé au choix du poème préféré :  

Aaliz 







Prochain Rendez-vous pour le challenge Victor Hugo : 

Hernani pour le 10 Mars

jeudi 8 janvier 2015

Le grand Duduche ne doit pas mourir...


Une sélection des meilleures histoires du grand Duduche de Cabu


Le grand Duduche, c'est toute ma jeunesse, c'est l'esprit soixante-huitard, c'est l'irrévérence, la provocation, c'est l'anti-milititarisme, l'anti CRS, l'anti-conformisme, l'anti-fanatisme religieux, l'anti-sottise; c'est aussi le refus de se taire quand il faut dénoncer l'injustice ou quand il faut révéler la malhonnêteté là où elle se trouve; c'est la soif de liberté, la défense de la paix, la lutte contre le racisme, c'est la difficulté d'être jeune dans un monde trop sérieux, c'est l'appel au bonheur.

Le grand Duduche, c'est .....













Le Grand Duduche ne doit pas mourir!

mercredi 7 janvier 2015

De tout coeur avec Charlie Hebdo...




Le grand Duduche est mort et ses amis avec lui qui représentaient la liberté d'expression, le courage, la volonté de ne pas se laisser baîllonner, l'indépendance d'esprit. Il ne faut pas accepter le règne de l'intolérance, de la violence et de l'obscurantisme.


Herbjorg Wassmo : Le Livre de Dina/ Fils de la providence/ L'héritage de Karna



Actes Sud publie dans sa collection Thesaurus (tome 2) la saga norvégienne de la grande écrivaine Herbjorg Wassmo : Le livre de Dina, Le fils de la Providence, l'héritage de Karna, trois suites romanesques racontant l'histoire de Dina, un personnage hors du commun qui va nous laisser pantelant tout au long de notre immersion dans son univers, de Benjamin, son fils, et de Karna sa petite fille. Un surprenant et envoûtant pavé de 1400 pages, un vrai trésor littéraire (Thesaurus, Actes Sud a raison!) que l'on dévore de jour comme de nuit (avis aux insomniaques!) mais que l'on savoure aussi tant il révèle de surprises, d'émotions en tout genre, de découvertes et de talent de la part de cette romancière! Et oui, il s'agit d'un de mes coups de foudre de la fin de l'année 2014 et comme je n'ai pas eu le temps de vous en parler, il est juste qu'il figure en premier plan en ce début de l'année 2015.

Dina : un personnage fascinant

 

film adaptation du roman de H.Wassmo

 

Le Livre de Dina, c'est avant tout un personnage entier, imprévisible, violent et farouche, condamnée par son passé : sa mère meurt dans d'atroces souffrances à la suite d'un accident dont Dina, petite fille, est la maladroite responsable. L'enfant, abandonnée à elle-même, rejetée par un père qui ne veut pas s'occuper d'elle, va être marquée par un sentiment de culpabilité, thème omniprésent du roman, sorte de malédiction qui poursuivra Dina toute sa vie mais aussi à travers elle, son fils. Cette faute originelle explique peut-être le destin de cette femme qui, quoi qu'elle fasse, ne peut être sauvée : une prédestination qui nous rappelle que nous sommes en pays protestant! Mais s'y ajoutent encore la puissante personnalité de Dina, sa force de caractère, son intelligence et son don des affaires et, aussi, le charme qu'elle exerce sur les hommes et l'ascendant qu'elle a sur tous. Dina est faite de tout cela et cela donne un mélange explosif, qui l'amène, et nous avec, jusqu'aux portes de la folie. En effet, les fantômes des morts qu'elle sème sur son passage ne la laissent pas toujours en repos. Mieux vaut ne pas contrarier la jeune femme, ni surtout l'abandonner ! Mieux vaut aussi ne pas l'aimer si l'on ne veut pas souffrir. La violence de cette héroïne, redoutable, pourrait repousser le lecteur alors qu'elle va va, au contraire, exercer sur lui une étrange fascination.

Son absence de convention, son indépendance à cette époque- la Norvège du XIX siècle- en fait un être hors du commun, un personnage marquant. Elle n'accepte pas les conventions sociales, pas plus qu'elle ne se plie aux règles de la bienséance et de la morale bourgeoise et religieuse. Devenue veuve à 18 ans, elle va reprendre en main les affaires de son mari, Jacob, propriétaire terrien et maître d'un grand comptoir de commerce et traiter d'égale à égal avec le monde des affaires exclusivement masculin. C'est une femme passionnée, et surtout libre, qui agit et ne laisse personne lui dicter son destin.

Film : adaptation du roman

C'est que Dina n'est pas un monstre malgré les apparences, elle souffre et elle est toujours sincère, une sincérité qui n'hésite pas à trancher et à faire mal. Les terribles évènements de son enfance ont provoqué un tel traumatisme qu'elle est d'une sensibilité exacerbée, une écorchée vive, dans une incapacité de parler qui dure des années, un mutisme qui est un enfermement mais peut-être aussi une auto-punition. Elle ne peut s'exprimer qu'à travers la musique et son instrument, le violoncelle. Et c'est pourquoi elle vient toujours au secours de celui qui souffre, qui est méprisé, considéré comme inférieur, en particulier lorsqu'il s'agit des femmes. Là encore elle fait fi des conventions. Ainsi, elle prend à son service dans la grande maison, Stine, la lapone, mère célibataire, mise au ban de la société, qui est elle aussi un beau personnage féminin de même que mère Karen, la belle mère de Dina, une vieille dame, intelligente et cultivée, qui inspire le respect. Le livre révèle ainsi de belles figures de femmes dont Oline, la cuisinière, mais les portrait d'hommes sont aussi très intéressants, en particulier Anders, le second mari de Dina, et le père que se choisit Benjamin.
D'un livre à l'autre, «La» Dina devient un être mythique qui manque à tout le monde lorsqu'elle disparaît et qui finit par représenter, lorsqu'elle revient au pays à la fin du second et du troisième livre, l'incarnation de la justice (même si elle en a une conception très personnelle!) et de la probité (Dina ne ment jamais sur ses sentiments)... et aussi les fondations solides qui servent de base à tous les membres de la famille. Et finalement, contre toute attente, le lecteur est amené à aimer Dina, à se passionner pour elle, à composer avec le Mal et le Bien qui font partie intégrante de sa personnalité.

Un roman entre réel et fantastique

 

source

 

L'un des grands charmes du roman est la découverte de cette région de Norvège qui est le berceau de Herbjorg Wassmo, et qui s'étend au-delà du cercle polaire, dans le comté du Nordland. Il abrite un peuple de marins et de pêcheurs, de fermiers et de commerçants qui vivent des ressources de ce milieu sauvage et souvent déshérité. La pêche est une grande richesse de la région et Anders, excellent marin, part dans des campagnes en mer qui durent des mois. La vie y est dure. La nature est toujours présente et nous vivons l'alternance de saisons rigoureuses, de la neige et de la glace qui isolent pendant de longs mois, des nuits polaires interminables et des jours qui durent et s'éternisent. C'est cette sauvagerie des éléments qui rejaillit sur les personnages. Dina marquée par son enfance est aussi façonnée par ce milieu, c'est pourquoi elle devra tout quitter pour échapper à ses fantômes. Car le fantastique est là, les morts côtoient les vivants qui ne les voient pas toujours mais Dina et son fils, oui! A moins qu'ils ne soient que l'émanation de cerveaux malades portant le poids de leur culpabilité. le roman oscille ainsi entre réalisme et fantastique.

Un style à la fois poétique et populaire

 
Comté de Northland source


Quand on commence à lire le prologue de Les Limons vides, premier du livre de Dina, qui raconte en fait la fin – avant de laisser place à un immense flash-back- il y a une telle force dans le récit dès les premières lignes, que l'on ne peut plus revenir en arrière. On se sent emporté dans un grand courant impétueux où l'on ne peut que s'immerger avec un étonnement qui n'a d'égal que notre impatience de poursuivre.
Le style de Herbjorg Wassmo est un mélange très envoûtant entre la poésie des grands espaces, des contrées sauvages et le style parler de ces gens d'une classe populaire (pêcheurs, marins..) ou d'une petite bourgeoisie (propriétaires, commerçants) dont la richesse se construit grâce à un travail acharné ; maîtres et serviteurs, ne sont donc pas si éloignés les uns des autres au niveau du langage bien que les classes sociales et les hiérarchies soient fortement marquées. Thomas, le valet de ferme, amoureux de Dina, l'apprend à ses dépens.
Même si l'on sent la tendresse que Wassmo porte à ses personnages, même si elle nous transmet leur souffrance et nous la fait éprouver, elle n'utilise jamais le pathos et le trémolo. Le ton est sobre,  jamais sentimental. Le non-dit est encore ce qui a le plus de force pour exprimer les sentiments de ces gens, pudiques et rudes, peut-être parce que le pays et les conditions de vie font d'eux des  "taiseux" et Dina encore plus à cause de son traumatisme.

Lu dans Télérama : « Wassmo est une fougueuse, une mangeuse de lecteurs » ! Je vous promets que c'est bien vrai!

 Fils de la providence 

 

Fils de la providence est l'histoire de Benjamin lui aussi abandonné par sa mère et portant sur ses épaules depuis l'enfance le poids de la culpabilité de Dina. Le personnage est complexe, déchiré et tourmenté. Lui aussi fait du mal autour de lui, digne fils de Dina mais c'est l'amour qu'il éprouve envers sa fille Karna qui le régénère..  La quête de sa mère absente est une constante du roman que j'ai aimé mais moins que Le Livre de Dina car celle-ci me manquait et de plus, une grande partie de l'intrigue ne se passe pas en Norvège. La personnalité de Benjamin est intéressante mais Dina, même absente, reste le personnage le plus passionnant. On la retrouve en fin de livre..

L'Héritage de Karna 

 

 Dina revenue au pays joue à nouveau un rôle important dans l'intrigue et marque de sa présence, de ses idées et de sa force tous les autres personnages sur lesquelles elle exerce toujours un grand pouvoir.  Elle paraît plus calme, assagie, maîtresse d'elle-même et femme d'affaires avisée.Elle peut enfin aider les autres et leur faire sentir son amour. Karna, sa petite-fille, enfant imaginative et sensible, sujette a des crises d'épilepsie, est attachante. La fille de Stine a un rôle important dans ce troisième roman et Benjamin devenu médecin est partagé entre deux femmes qu'il  aime à sa manière. La société est en train d'évoluer et de nombreux changements interviennent dans l'économie du comté. Le roman n'a pas perdu de sa force et reste passionnant.

Le livre de Dina
Les limons vides
Les vivants aussi
Mon bien-aimé et moi 

Fils de la providence 

L'héritage de Karna
 L'héritage de Karna
Le pire des silences
Les femmes si belles
 

dimanche 4 janvier 2015

Caryl Férey : Zulu



Et oui! Bravo à tous ceux qui l'ont reconnu et merci à tous pour votre participation. Il s'agit d'un livre Zulu de Caryl Ferey que j'ai déjà commenté dans mon blog le 20 mars 2011. Voilà ce que j'en avais pensé à l'époque :

Zulu, un roman de Caryl Férey

Dans le roman de Caryl Ferey, Zulu, dont l'action se passe en Afrique du Sud, le personnage principal  Ali Neuman, un zoulou, a vu, lorsqu'il était enfant, son père et son frère torturés et assassinés sous ses yeux par des milices de l'Inkhata en guerre contre l'ANC, le parti de Mendela. Il a lui même subi des violences qu'il n'a jamais voulu avouer à sa mère, seule rescapée avec lui des milices meurtrières. Des années plus tard, devenu chef de la brigade criminelle de Capetown, il s'efforce avec ses coéquipiers, Brian Epkeen et Fletcher, de lutter contre la violence en faisant son métier difficile avec conviction. Nous sommes en 1995, un an après l'élection de Nelson Mendela et un peu avant la coupe du monde de Rugby. Il est impératif de contrôler la situation, de parvenir à donner une meilleure image du pays et d'assurer la sécurité.
C'est le moment où une jeune fille de la bonne société est retrouvée sauvagement massacrée dans un jardin public; d'autres crimes suivent tout aussi horribles et chaque fois on retrouve dans le corps des victimes une drogue d'une composition mystérieuse qui semble être à l'origine de ce déchaînement meurtrier proche de la folie. Qui est caché derrière tout cela? Ali Neuman et ses coéquipiers s'engagent alors dans une histoire dont ils ne soupçonnent pas les implications.
L'intrigue policière est assez complexe mais elle a le mérite de nous présenter la dure réalité de ce pays, ses difficultés économiques et politiques, les différents milieux sociaux, les mentalités, les susperstitions. Je me suis intéressée aussi aux personnages des trois policiers dont la vie est à l'image de ce qu'ils vivent, désolante! Tout n'est pas résolu, en effet, en 1995, depuis la victoire de Nelson Mendela aux élections en 1994. L'Afrique du Sud est réputée pour être le pays qui détient le record mondial du crime. Autant dire que le roman nous immerge dans la violence au quotidien et la souffrance liée à la drogue, au sida, à la misère, celles des enfants de rue, en particulier, qui meurent de faim, de maladie ou de maltraitance dans les Townships, quartiers populaires noirs. Les maffias y règnent en maîtres, les noirs se déchirent entre eux, les haines tribales n'ayant jamais disparu. Les nostalgiques de l'ancien régime de l'apartheid n'ont pas encore dit leur dernier mot.
Ce livre a obtenu plusieurs grands prix du meilleur roman noir en 2008 et 2009

Quelques précisions sur l'Afrique du Sud

Il est un peu difficile d'entrer dans le livre de Caryl Ferey si l'on ne connaît pas l'Histoire de l'Afrique du Sud. Je me suis donc documentée sur  L'ANC, le bantoustan du Kwa zulu, l'inkhata.
L'ANC ou African National Congress est un parti politique d’Afrique du Sud, membre de l'Internationale socialiste. Créé en 1912 pour défendre les intérêts de la majorité noire contre la domination blanche, il fut déclaré hors-la-loi par le Parti national pendant l’apartheid en 1960. Il est à nouveau légalisé le 2 février 1990 alors que l'apartheid est aboli en juin 1991. En 1994, les premières élections multiraciales ont lieu permettant à Nelson Mandela d'être élu président de la République sud-africaine. Depuis, l'ANC domine  la vie politique sud africaine.
Un bantoustan est un région créée  pour les populations noires durant la période de l'apartheid en Afrique du Sud.  En 1970, les  personnes qui y habitent se voient enlever leur nationalité sud-africaine et accorder la nationalité de leur bantoustan. C'est une manière pour le parti national blanc de priver les noirs qui vivent  en dehors de ces régions de leurs droits civiques et  d'en faire des étrangers dans leur propre pays. Le bantoustan KwaZulu était situé dans l'ancienne province du Natal d'Afrique du Sud et regroupait  principalement une population Zoulou. Mais il était extrêmement morcelé et était loin de réunir toute l'ethnie disséminée dans tout le pays. Il avait obtenu son autonomie en 1977 pendant l'apartheid. En 1994, au moment des élections, il réintègre l'Afrique du Sud.
Le parti au pouvoir dans le Bantoustan Kwa zulu était l'Inkatha  ou Freedom Party, parti politique conservateur. Il a été fondé en 1975.  Dans les années 1980, l'Inkhat prend pour cible l'ANC dont il devient le principal adversaire. Ce parti prônait le séparatisme territorial alors que l'ANC voulait lutter contre l'apartheid et la domination des blancs en restant en  Afrique du Sud. Le parti national blanc a utilisé et même financé l'Inkhata pour lutter conte l' ANC de Nelson Mendela.
 Voir Wens pour le commentaire sur le film que j'ai trouvé, quant à moi, convaincant.

Affiche du film de jérôme Salle : Zulu
Affiche du film : Zulu

 Le livre : Zulu de Caryl Ferey
Le film : Zulu de Jérôme Salle


Bravo à :
Aifelle, Asphodèle, Dasola, Eeguab, Kathel, Keisha, Monesille, Shelbylee, Somaja, Valentyne...

samedi 3 janvier 2015

Enigme du samedi N°104 : Un Livre/un film








Un  livre/un film

Pour ceux qui ne connaissent pas Un Livre/un film, l'énigme du samedi, je rappelle la règle du jeu.

Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, et le 5ème pour les mois avec cinq samedis, un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur. Eeguab ne nous relaiera pas cette année mais nous le remercions de tout le travail accompli l'année dernière.

Consignes  

Vous pouvez donner vos réponses par mail, adresse que vous trouverez dans mon profil : Qui suis-je? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.

Prochain rendez-vous

Donc rendez-vous  le troisième samedi du mois :  Le 17 Janvier 2015


Enigme N° 104

L'auteur est français et il nous transporte dans un pays d'Afrique où règnent misère et pauvreté. Le livre présente une intrigue policière très noire qui rend compte d'un pays en grande difficulté.


Le passé a laissé des traces indélébiles. Les luttes internes entre opposants ont été aussi meurtrières que la répression du pouvoir blanc. Et la violence des blancs a trouvé une réponse dans l'opiniâtreté des noirs. Chaos et conflits ne se sont que déplacés, et ils existent toujours. L'apartheid n'est plus légal, mais il reste social.
Dix-huit mille meurtres par an, vingt-six mille agressions graves, soixante mille viols officiels (probablement dix fois plus), cinq millions d’armes pour quarante-cinq millions d’habitants : Comment la première démocratie d’Afrique pouvait être le pays le plus dangereux du monde ?

mercredi 31 décembre 2014

Meilleurs voeux pour l'année 2015


Carl Larsson , peintre suédois
Carl Larsson


Un regard confiant tourné vers cette année 2015 ... avec tous mes voeux de bonheur!

Merci à toutes pour vos visites. Loin d'internet, je n'ai pu vous répondre mais je reprends mon blog samedi avec l'énigme Un Livre/un film et je viendrai vous rendre visite chez vous. En attendant je vous souhaite de bonnes fêtes et une belle année pleine de joies et de découvertes!
A bientôt