Jeune fille écrivant : Berthe Morisot
Dans son blog Skriban, les carnets d'un écrivain public , Gwenaelle nous invite chaque Dimanche à un atelier d'écriture. Semblable en cela aux écrivains de l'Oulipo (l'Ouvroir de Littérature Potentielle) qui pensent que l'obéissance à des règles strictes, à des contraintes rigoureuses, permet l'essor de l'imagination, Gwenaelle à partir de situations imposées, de mots inventés ou évocateurs, libère notre imaginaire et.. .oui, ça marche ! Nous écrivons!
Un exemple?
un texte de Gwenaelle, elle-même, imaginé à partir d'un voyage en TGV...
Le DRH n’aimait pas le TGV…
Allô? Ah, Philippe! Attends que je t’en raconte une bonne. Dimanche soir, je revenais de mon séminaire, à Rennes. Le thème en était : Les effectifs, une variable d’ajustement comme les autres? Passionnant, cette rencontre, vraiment. Dommage que tu n’aies pas pu venir. Ce qui a été dit n’a fait que confirmer ce dont j’étais déjà persuadé. Il y a du gras partout, c’est évident, il faut couper. Par contre, ce retour, quelle galère! J’étais furax. Je devais prendre le jet de la société mais cet imbécile de Desrosières avait oublié d’en faire la réservation. J’ai dû prendre quasiment au vol – ah! ah! façon de parler – le dernier TGV. Une vraie catastrophe! J’abhorre les transports en commun. Il fait chaud, ça sent mauvais. Plus une seule place en première et la seconde, bondée. Là aussi, je te jure, il est temps de faire bouger les choses. Ces petits fonctionnaires nantis vont chanter une autre chanson quand tout ça va passer au privé. J’ai pris le contrôleur à part, l’ai sommé de me trouver quelque chose. Je ne peux rien faire! Voilà tout ce qu’il a pu répliquer. Je l’aurais étranglé.
Vous lirez la suite dans le Skriban.
Un autre exemple? Sur le même sujet le début du texte de Clara
La giffle
-Clothilde, par ici ! Pardon, Monsieur, excusez-moi de vous déranger.
Je regarde le couple avec qui nous allons partager le voyage jusqu’ à Paris. Des gens à la retraite. Vu comment ils sont habillés, ce sont des gens de la campagne. L’homme lit « Ouest-France » et la femme tricote. C’est étonnant d’ailleurs qu’ils soient en première classe. Clothilde s’assied côté fenêtre sinon elle a mal au cœur. Comment peut- on avoir mal au cœur alors qu’il fait nuit et qu’on ne voit vient rien du paysage ? D’ailleurs, j’aurais préféré qu’on parte plus tôt dans la matinée mais notre gendre n’aurait pas pu venir nous chercher à la gare. Le wagon est bondé : des hommes d’affaires qui pianotent sur leur portable et quelques personnes de nôtre âge.
Mon épouse, à son habitude, ne peut s’empêcher de nouer la conversation avec la femme assise en face d’elle.
-Oh, c’est joli ce que vous faites !
Vous lirez la suite dans le Skriban.
Et à Dimanche, peut-être, dans l'atelier d'écriture de Gwenaelle?
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