Edward Hopper |
Dans le silence de la nuit
et dans le soupir de la pluie
dans la morosité des villes
le dimanche meurt en fatigue
Et s'étire mélancolique
dans les bars aux néons défaits
les pièces closes des maisons
le vert aquarium de l'ennui
Edward Hopper |
Et nous entrons
dans l'intimité des gestes ralentis
Dans la routine des pensées
qui zigzaguent comme un homme ivre.
Les projets d'avenir se noient dans le whisky
et les emmerdements du lendemain les figent
dans une attente hésitante, oppressante,
Et ils baîllent, ils pensent, ils attendent,
Et ils offrent à ceux qui les regardent
le vide de l'amour et de leurs émotions
la fatigue des projets qui échouent
sur le banc du savoir...
Et la solitude glacée pénètre nos os
Notre coeur est un petit moteur en panne
qui toussote et perd son rêve créatif
et nous sommes comme eux
des hommes et des femmes
qui attendent
Dans le silence de la nuit
et dans le soupir de la pluie...
Les mots imposés pour l'atelier Les plumes d'Asphodèle sont les suivants :
joli poème pour un bien bel hommage
RépondreSupprimerambiance pas très gaie sur cette belle collection de dessins
L'atmosphère des tableaux de Hopper sont souvent déprimantes; ce sont des tranches de vie mais les personnages sont si figés, si enfermés dans eux-mêmes, si peu attentifs aux autres que l'on a souvent l'impression qu'ils ne vivent pas.
SupprimerTrès réussi ton poème, il colle complètement à l'ambiance des tableaux de Hopper :-))
RépondreSupprimerIl fallait placer les mots et ce sont eux qui m'ont fait penser à Hopper.
Supprimerbelle association texte-image, bravo!
RépondreSupprimerLe thème proposé par Asphodèle est l'ennui et ses personnages en attente donnent une telle impression de vacuité qu'ils me paraissent coller avec le thème.
SupprimerHopper, le maître du cafard et Claudia se fait ce soir sa grande prêtresse. Et j'aime ce cafard. Bravo Claudia.
RépondreSupprimerMerci Eeguab, la prêtresse du cafard te salue bien!
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas ce peintre, que je découvre grâce à toi. Tu as très joliment raconté ce que t'ont inspiré ces tableaux.
RépondreSupprimerHeureuse que tu découvres ce grand peintre américain ..
SupprimerBravo ! J'aime beaucoup ton texte.
RépondreSupprimerEt les tableaux aussi.
Merci! Nunzi.
Supprimerun parfait accord entre peintures et mots ;-)
RépondreSupprimerl'image la plus forte (pour moi) "le vert aquarium de l'ennui"
Vivre au fond de l'eau verte d'un auquarium, rien de pire pour moi aussi! Cela réveille ma claustrophobie galopante!
Supprimerah oui, en effet, ça colle parfaitement à Hopper! joli travail
RépondreSupprimerJe suis partie des images pour placer mes mots. mais dès que je les ai vus, j'ai pensé à ce que je ressentais en regardant Hopper.
SupprimerQuel bel hommage à Hopper ! Tu as raison, ses personnages semblent tristes et vides malgré le rai de lumière qu'il dépose ça et là ! Tes mots sont toujours aussi beaux et le soupir de la pluie ressemble ici à un grondement tempétueux !!! :D Bises
RépondreSupprimerQuelle imagination Asphodèle! Un grondement tempétueux! c'est la lumière qui me fait penser à celle d'un aquarium; On dirait des habitants d'un fond sous-marin.
SupprimerCoucou Claudialucia,
RépondreSupprimerJe suis indécise : sont-ce les tableaux de Hopper qui se collent à ta poésie ou bien le contraire ?
J'adore ces toiles et je n'avais jamais autant ressenti l'ennui réel ou pas qui s'en dégage.
Je préfère le premier et le dernier tableaux que tu as choisis. Le décor nu accentue l'ennui qui s'en dégage.
Une fois encore, j'ai adoré !
Bon dimanche et gros bisous de Lyon
L'ennui qui s'en dégage et plus encore, je trouve, le vide, l'absence, le manque de communication entre les gens. Mon tableau préféré est aussi le premier et j'aime beaucoup le troisième où l'on voit cette jolie jeune femme délaissée, cherchant à tromper sa solitude sur son piano. Cela en dit beaucoup sur le couple. Maintenant au lieu du journal, il serait sur l'ordi!
SupprimerTu sais merveilleusement rendre l'ambiance de ces toiles .
RépondreSupprimerMerci. Hopper est un artiste que j'aime beaucoup; Hélas! j'ai raté l'expo parisienne!
SupprimerCe poème est très beau (la poésie est un exercice que je ne sais absolument pas faire et j'aime voir ce que les autres peuvent créer dans ce style) . les tableaux et le texte s'unissent à merveille :)
RépondreSupprimerMerci! Je préfère écrire ainsi, finalement, c'est un jeu que j'aime bien, placer les mots comme si c'était un poème.
SupprimerMagnifiques tes mots sur ces tableaux d'Hopper.
RépondreSupprimerMerci Nadael!
SupprimerParfaite harmonie entre les mots et les tableaux, j'adore.
RépondreSupprimerBravo !!!
toujours cet art de manier les mots avec les peintures : c'est top classe ! bravo (cela, je ne sais pas le faire)
RépondreSupprimerMerci! J'aime bien parler des artistes que j'aime.
SupprimerTouchée par tes cinq derniers vers, en particulier.
RépondreSupprimerMerci Brize; je n'ai pas encore lu ton billet mais je vais venir.
SupprimerAmbiance dominicale à peine plombée... Bien restituée par tes vers !!!
RépondreSupprimerOui et si le dimanche seulement était plombée. Le silence et la solitude de ces tableaux peuvent être ceux de la médiation mais dans ces tableaux je les ressens comme une sorte de déréliction.
SupprimerJe suis une amoureuse d'Hopper donc merci pour ce billet.
RépondreSupprimerUne amoureuse d'Edward Hopper? tu partages ça avec Keisha! Moi aussi je l'aime beaucoup mais sans qu'il soit mon peintre préféré.
Supprimer