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mardi 26 juillet 2016

Festival OFF d'Avignon : Les règles du savoir vivre de Jean-Luc Lagarce au théâtre du roi René, Le cancre de Pennac au théâtre Essaïon, The great desaster de Patrick Kermann au théâtre des Barriques

Les règles du savoir vivre dans la société moderne

Les règles du savoir vivre dans la société moderne de Jean-Luc Lagarce

Petite leçon de civilité savoureuse, intelligente et décalée à destination des mortels.
Il y a des pilules qui ne passent qu'avec leur dose de miel : trois déesses loufoques revisitent le désuet manuel de savoir-vivre de la Baronne Staffe. Entre pédagogie véhémente et chansons décalées, des joies de la naissance aux formalités des obsèques, ces Parques vous entraînent dans un monde fait de protocoles aussi précis qu'absurdes !

Les Règles du Savoir-Vivre dans la Société Moderne de Jean-Luc Lagarce bénéficie d’une mise en scène impeccable, bien réglée, rigoureuse et d’une belle scénographie au niveau des lumières qui jouent sur le clair-obscur, des costumes et des tentures en blanc et noir qui y répondent. Les interprètes Bénédicte Allard, Pauline Phélix, Morgane Touzalin sont très précises et exécutent un exercice de style réussi. On comprend que le spectacle ait pu obtenir le coup du coeur du Off en 2014. Ces règles du savoir-vivre sont assez désuètes et décalées par rapport à notre société et peuvent provoquer le rire. Mais pour ma part, j’ai trouvé l’intérêt de la pièce limité parce que trop passéiste. Difficile d’en voir l’intérêt maintenant.. Cependant rien à reprocher à cette compagnie!

Le Cancre d'après Daniel Pennac


Dans la vie, tout le monde peut et a le droit de s’en sortir. De l’écolier à l’écrivain, les chagrins passent sur les rires, les rires sur les chagrins...   Et oui, Daniel Pennac a été un cancre, c'est du moins ce qu'il nous dit, de là à devenir professeur, il n'y a qu'un pas?

Le Cancre adapté de Chagrin d'école et Comme un roman  de Daniel Pennac, mis en scène et interprété par Bernard Crombey.
J’aime beaucoup Pennac mais je n’ai pas trop apprécié le choix des textes surtout la deuxième partie quand le cancre devient professeur. Quelque moments d’humour, cependant mais le rythme est lent. Le comédien Bernard Crombey est bon mais un peu monocorde. Dans l’ensemble le spectacle, sans être mauvais, manque de punch, d'invention.

The great desaster de Patrick Kermann

 

Un seul en scène caustique et poétique qui revisite le mythe du Titanic.
Travailleur clandestin sur le Titanic, Giovanni Pastore n’a pas été compté parmi les victimes du naufrage. Embauché au noir comme plongeur, il ne figure ni sur la liste des passagers ni sur la liste de l’équipage. Il n’existe pas. Ni mort ni vivant, condamné à raconter toujours la même histoire, il lave depuis un siècle, chaque jour et dans l’indifférence de tous, les 3177 petites cuillères du prestigieux restaurant de la ville flottante. Une écriture désespérée empreinte d’un humour décapant.

La pièce The great desaster de Patrick Kermann était venue l'année dernière à Avignon dans une mise en scène de Anne-Laure Liegeois avec comme interprète Olivier Dutilloy, spectacle que m'avait chaudement recommandé Eimelle. La pièce est à nouveau au festival cette année dans une autre mise en scène de Anne Mazarguil et avec Nicolas Leroy. Le sujet est intéressant mais pour moi l'alchimie n'a pas eu lieu. Trop d'objets, d'accessoires qui ne sont pas indispensables. Des longueurs entre les changements de scène. Il est vrai que nous avons vu la pièce le premier jour et elle a pu se rôder après. Mais je n'ai pas éprouvé d'émotion.

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