J’ai commencé ma lecture de la série policière d’Asa Larsson par le cinquième volume En sacrifice à Moloch et me suis intéressée au personnage principal récurrent, l’avocate fiscaliste Rebecka Martinson. Je me suis donc promis de lire les quatre premiers. Voilà qui est presque fait, du moins pour deux d’entre eux.
Horreur boréale est le premier. On y rencontre Rebecka qui est avocate fiscaliste à Stockholm, carrière brillante mais qui ne semble pas la combler, de même qu’elle n’aime pas trop son patron Mans Wenngren.
Rebecka reçoit un appel au secours d’une amie d’enfance, Sanna, mère de deux petits filles, dont le frère, pasteur, vient d’être savamment assassinée à Kiruna, une petite ville de la Laponie suédoise. C'est là que Rebecka est née et qu’elle a vécu avec sa grand-mère maintenant disparue dans un chalet, une enfance dont elle se souvient avec nostalgie. Rebecka prend un congé au grand dam de son patron et va rejoindre Sanna. C’est le début d’une dangereuse enquête - qu’elle mène pour sauver son amie accusée à tort- mais qui se terminera tragiquement.
J’ai trouvé que l’intrigue patinait un peu car l’écrivaine semble plus intéressée par ses personnages que par l’enquête policière proprement dite et je me suis un peu ennuyée au début. Mais j'avais envie d'en savoir plus sur Rebecka et sur son pays.
L’histoire se déroule en sept jours d’hiver, dans la neige et sous un ciel couronné par les aurores boréales. Le temps qu’il a fallu pour créer le monde. Rappel biblique qui nous replace dans cette petite ville protestante dont les pasteurs représentants de différentes églises forment une communauté religieuse. En Laponie suédoise ils sont encore très puissants.
Asa Larsson a l’art d’analyser les relations complexes entre les êtres, l’amitié-répulsion entre Sanna et Rebecka, l'art aussi de peindre les non-dits, les jalousies, les rapports de domination, les mesquineries et les malhonnêtetés et hypocrisies qui règnent au sein de la communauté religieuse. Un tableau peu reluisant !
On y découvre des personnages qui vont l’accompagner tout au long de ces volumes, Anna Maria la policière chargée de l’enquête et son adjoint Sven-Erik, le voisin de la grand-mère de Rebecka, le vieux Sivving et ses chiens.
Malgré ses longueurs, j’ai fini par m'intéresser à ce roman mais pas autant que En sacrifice à Moloch.
Le livre a obtenu le prix du premier roman policier suédois en 2003.
A bientôt pour le deuxième volume "Le sang versé"
Je ne connais pas cette série policière. J'ai l'impression pourtant d'en avoir vu une adaptation télévisée, non ?
RépondreSupprimerBon dimanche.
Il me semble que c'est le second livre qui a été adapté ! Mais comme dans les deux premiers elle tue des pasteurs, on peut confondre!
SupprimerTu enchaînes les polars nordiques en ce moment ! Je note de suivre cette série, je commencerai par le premier, en ayant à l'esprit que ce n'est pas le meilleur.
RépondreSupprimerOui et ce n'est pas fini ! je suis dans ma phase polar et nordique !
SupprimerDécouvrir de nouvelles séries policières est toujours un plaisir. Elles constituent mes lectures "du soir", quand il m'est bien difficile de lire autre chose. Je le regrette d'ailleurs souvent car certaines méritent mieux que cette lecture un peu "endormie" !
RépondreSupprimerC'est vrai que la lecture des polars semble facile mais tu as raison de dire que cela ne signifie par qu'ils sont inférieurs à d'autres genres. Un bon policier est une ouverture sur une société, sur d'autres pays !
Supprimerj'ai l'impression que tu te diriges vers la même sensation que moi, pas mal mais un peu lassant au bout du compte
RépondreSupprimerOui, le premier et le deuxième ont des longueurs mais même temps il nous renseigne sur cette société très marquée par la religion; Il y a a beaucoup de réflexions intéressantes sur les mentalités, sur la vie quotidienne, sur la nature, la forêt, les animaux, l'hiver, la neige, la nuit . C'est pourquoi je n'abandonnerai pas. Je peux te dire que le cinquième (Moloch) est réussi alors peut-être que la quatrième ou le troisième aussi ! On va voir.
SupprimerJe lis peu de policiers mais j'aime bien découvrir ces auteurs via les blogs que je suis. Ici, j'ai tiqué en lisant le titre, "bien trouvé" mais quasi sacrilège - c'est si magique, une aurore boréale, j'espère en voir une un jour "en vrai".
RépondreSupprimerLe titre est horrible, je te l'accorde. Cela n'a pas l'air d'être le titre suédois.
Supprimertiens pourquoi pas, et les lire dans l'ordre...
RépondreSupprimerC'est ce que je suis en train de faire depuis que j'ai commencé par le dernier !
SupprimerIl "traine" depuis quelques années dans un coin de ma bibliothèque, c'est un bon rappel, merci ! Dans la littérature policière suédoise, je suis avant tout un inconditionnel de Mankell et Wallander !
RépondreSupprimerComme toi, inconditionnelle de Mankell et Wallander. Je dois dire que Asa larsson n'est pas au même niveau. Malgré tout, j'y trouve assez de centres d'intérêt pour continuer et puis, ayant lu le cinquième avant le premier, je sais qu'elle s'améliore..
SupprimerBon je crois que j'ai trouvé une énième série de polars à découvrir... J'ai bien failli acheter le dernier à sa sortie, puis j'ai eu pitié de mes cartons... et de ma PAL !
RépondreSupprimerEt c'est par le dernier que j'ai commencé; ce qui m'a donné envie de découvrir le début !
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