Deux petits polars en un billet... ou plutôt un « gros » polar (600 pages) Le Pacte de Lars Kepler et un petit, Sott de Ragnar Jonasson, (342 p), un suédois et un islandais.
Lars Kepler est le pseudonyme d’un couple d’écrivains suédois Alexandra et Alexandre Anhdoril. Nous sommes à Stockholm. Le thème principal du roman Le Pacte porte sur les ventes d'armes illicites consenties de manière frauduleuse à des états coupables de génocide ou proches des djihadistes. Cette dénonciation est vécue à travers les aventures d’une jeune femme, Pénélope, pacifiste convaincue, présidente de l’association pour la paix et l’arbitrage. Pourchassée par un tueur, elle ne comprend pas pourquoi elle est ainsi devenue une cible.
En arrière-plan, kastskar, l'île où Pénéloppe s'est arrêtée. |
Pénélope est sur le bateau de son amoureux Bjorn et s’apprête à passer de bons moments avec lui mais sa mère lui impose la présence de sa soeur Viola. Pour s’isoler, elle met pied à terre avec Bjorn à Kasrska, sur l’une des trente mille petites îles de l’archipel de Stockholm, en laissant Viola dans le bateau ancré près de là. Quand elle revient sa soeur est morte, assassinée. Bjorn et elle échappent de peu à leur poursuivant et commence alors une course-poursuite haletante et désespérée.
Parallèlement la police, en la personne de Joanna Linna, enquête sur la mort de Carl Palmcrona, directeur général de l'Inspection pour les produits stratégiques, l'homme chargé de valider les contrats d’armement de la Suède. Il est retrouvé pendu chez lui : suicide ou meurtre ? Le corps de Viola retrouvé à bord du yacht passe d’abord pour un accident. Bientôt, le policier va être amené à lier les deux affaires.
La lecture procure des moments de tension réussis surtout lors de la fuite de Pénélope qui relève du cauchemar. Mais j’ai eu l’impression de passages moins soutenus, moins bien écrits, et je me suis demandée si c’était l’écriture à quatre mains qui en était responsable ou seulement un manque d’inspiration. Le roman est intéressant par ce qu’il nous apprend des ventes d’armes et des trafics qui y sont liés même si l’on n’a pas besoin d’aller en Suède pour découvrir cela ! Hélas ! Le récit est pessimiste, car tout amène à croire que rien n’arrêtera jamais cette corruption !
Le Pacte a des visées politiques mais il ne va pas très loin dans la critique car la complexité de l’intrigue nous amène ailleurs, à l’aspect thriller du livre que les auteurs semblent avoir privilégié : complots, personnage mystérieux et pactes sanglants que rien peut rompre. C'est l'aspect que j'ai le moins apprécié. En résumé, Le Pacte est un thriller qui fonctionne assez bien mais pas un coup de coeur.
C’est le premier livre que je lisais avec ce personnage récurrent de l’inspecteur Joanna Lina. Certaines critiques disent que ce roman n'est pas le meilleur et que le policier se révèle plus intéressant dans d'autres enquêtes.
La lecture procure des moments de tension réussis surtout lors de la fuite de Pénélope qui relève du cauchemar. Mais j’ai eu l’impression de passages moins soutenus, moins bien écrits, et je me suis demandée si c’était l’écriture à quatre mains qui en était responsable ou seulement un manque d’inspiration. Le roman est intéressant par ce qu’il nous apprend des ventes d’armes et des trafics qui y sont liés même si l’on n’a pas besoin d’aller en Suède pour découvrir cela ! Hélas ! Le récit est pessimiste, car tout amène à croire que rien n’arrêtera jamais cette corruption !
Le Pacte a des visées politiques mais il ne va pas très loin dans la critique car la complexité de l’intrigue nous amène ailleurs, à l’aspect thriller du livre que les auteurs semblent avoir privilégié : complots, personnage mystérieux et pactes sanglants que rien peut rompre. C'est l'aspect que j'ai le moins apprécié. En résumé, Le Pacte est un thriller qui fonctionne assez bien mais pas un coup de coeur.
C’est le premier livre que je lisais avec ce personnage récurrent de l’inspecteur Joanna Lina. Certaines critiques disent que ce roman n'est pas le meilleur et que le policier se révèle plus intéressant dans d'autres enquêtes.
Ragnar Jonasson : Sott
J'avais lu avec plaisir le livre de Ragnar Jonasson Snjor qui décrivait avec brio le sentiment de claustrophobie qui s'emparait de l'inspecteur Ari Thor, envoyé dans une ville du Nord profond de l'Islande, Siglufjordur. Coupé du reste du monde par une tempête, l'inspecteur menait ses enquêtes dans une atmosphère angoissante.
Avec Sott, nous
retrouvons donc l'inspecteur. Cette fois-ci, il n'est plus fâché avec
Kristin, il s'est réconcilié avec elle et il la voit régulièrement
malgré l'éloignement puisqu'elle travaille dans la capitale et lui est
toujours en train de végéter à Siglufjordur. Il faut savoir qu'il fait si noir et si froid dans cette ville et
pendant si longtemps que Reykjavik passe pour une ville du sud chaude,
lumineuse et privilégiée! Ceci pour faire comprendre la situation.
L'écrivain renouvelle le scénario précédent. Ari Thor, est à nouveau isolé de tout, la ville étant mise en quarantaine à la suite d'une épidémie. Siglufjordur, plutôt joli.. hors hiver! |
Bon, comme point de départ, je constate que Jonasson ne fait pas dans l'original. Mais voyons l'intrigue. Un homme vient le trouver pour élucider la mort de sa tante qui a été classée comme accidentelle il y a vingt ans de cela. Il a, en effet, trouvé une photo qui introduit un doute et est incontestablement une raison pour relancer l'enquête. Ari Thor s'y emploie, ce qui nous permet de découvrir un fjord et une ferme encore plus reculés et coupés de tout en hiver que ne l'est Siflufjordur ! Et ce n'est pas peu dire!
L'intérêt du roman, à mes yeux, réside là, dans la description de cette ferme et des activités des habitants, dans la description d'une vie dure, d'un isolement presque total qui privait les gens de tout secours avec des chemins enneigés, dangereux à travers la montagne. Les recherches de l'inspecteur nous font découvrir qui étaient ces personnes, leurs rapports entre eux, les non-dits, les haines, les rancunes et la personnalité de chacun se révèle à nous. Nous nous rendons avec Ari Thor dans ces lieux maintenant reliés par une route. Un long tunnel traverse la montagne. L'écrivain rend très bien la pesanteur qui règne dans cet endroit, l'absence de vie qui peut expliquer la folie des hommes.
Par contre, je n'ai pas du tout aimé le dénouement dans lequel le héros fait preuve d'un manque de sensibilité voire d'humanité envers l'homme qui lui a commandé cette enquête et, ceci, d'autant plus que les conclusions d'Ari Thor ne sont que des supputations. A mon avis, il n'a pas de preuves à l'appui. Cela rend le personnage peu sympathique et ne convainc pas le lecteur.
Je note le premier, merci !
RépondreSupprimerSachant que ce n'est pas le meilleur polar scandinave, ni le meilleur de la série Joanna Lina.
SupprimerJ'aime bcp la littérature sacandinave, je devrais aimer ces deux livres même si le premier est très sombre il ne l'ai sûrement pas plus que certains policier de Henning Mankell.
RépondreSupprimerPour le second livre j'aime bien les livres courts (comme j'aime les nouvelles). On a parfois l'impression que l'utilisation du clavier d'ordinateur rend la prose plus diluée. J'aime bien aussi les séries, comme la trilogie Neshov d'Anna B ragde qui a eu des suites. La même Anna B Ragde a écrit "Zona Frigida" qui se déroule sur un bateau et se lit comme on boit du petit lait
Il est moins bon qu'un Mankell ! Je n'aime pas trop les livres qui jouent sur le sensationnel, la peur, l'horreur, plus que sur le social et le psychologique.
SupprimerJ'ai lu un Radge mais pas accrochée !
De Mankell je pensais au livre "le Chinois" notamment. J'ai de la ténacité dans la lecture d'un livre mais celui là m'a assez abasourdie, je n'ai pas très bien compris le pourquoi de cette vengeance d'un descendant sur des descendants innocents
SupprimerRagde j'aime bcp peut-être parce que j'aime les mondes qu'elle décrit notamment la dureté du monde agricole. Et puis malgré tout il y a toujours de la douceur et de la rédemption
Le pacte, pourquoi pas? le second ne me tente pas même si nous avons bien aimé l'après midi passée à Siglofjördur et les traversées dans les longs et noirs tunnels.
RépondreSupprimerTu as passé l'après midi à Siglofjordur ! La village et les fjords ont l'air beau dans la lumière, non ? Les Tunnels c'est un mal utile pour éviter l'isolement en hiver. Il y a en beaucoup à Norvège, aussi.
SupprimerJe n'ai pas lu "Sott" par contre j'ai lu les trois précédents. Je préfère Indridason, mais j'aime bien retrouver quand même l'ambiance islandaise. Lars Kepler, je n'ai pas essayé et pas sûr que je le fasse, j'ai déjà assez de séries en cours.
RépondreSupprimerDevant ton peu d'enthousiasme, je passe aujourd'hui.
RépondreSupprimerAs-tu, comme moi, l'impression que devant le succès passé de certains excellents romans policiers "nordiques", il y a maintenant prolifération et beaucoup`sont un peu bâclés, pas vraiment parfaits.
Bien sûr, l'engouement pour les polars nordiques ne donnent pas naissance obligatoirement à des chefs d'oeuvre ! L'autre jour j'ai lu un polar d'un "auteur nordique", d'après son nom, qui s'est révélé être bien français ! Tout est fait pour attirer le lecteur !
SupprimerN'étant pas très polar, je passe... En fait je n'ai jamais assez dee temps pour lire.
RépondreSupprimerQuand on n'a pas assez de temps,cela se comprend, il faut choisir ses livres sur des presque certitudes et ne pas faire trop de découvertes qui peuvent se révéler décevantes.
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