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lundi 22 juin 2020

Cordélia : Alana et l'enfant vampire



La lecture de Alana et l’enfant Vampire de Cordélia  aux éditions Scrineo, apporte la preuve que les vampires existent. Mais cela, vous le saviez déjà, soit ! Par contre, c'est moins connu, vous découvrirez l’existence de Médiateurs humains chargés de mener des négociations auprès des vampires, les immortels, pour éviter les guerres intestines mais aussi pour protéger les mortels. Car il y a des lois! Et les vampires doivent les respecter.
Les parents d’Alana, une fillette de 13 ans, sont médiateurs depuis des générations, et sa soeur aînée Alexia semble déjà très douée. Dans ce métier, il faut avoir l’art de la diplomatie mais aussi celui de courir très vite !
Alana parviendra-t-elle à réaliser son rêve : suivre la voie tracée par sa famille, elle qui est nulle en sport et toujours fatiguée? Quand sa grand-mère lui confie sa première mission auprès de Joâo un enfant de sa classe qui semble être un vampire, Alana aidée de son amie Olympes (Pour Olympe de Gouges, bien sûr ! ), Oli pour les intimes, va devoir faire ses preuves ! Y parviendra-t-elle ?

Le thème du vampirisme plaira aux enfants dont l’âge est proche de celui d’Alana et d’Oli. Suspense garanti, car, croyez-moi, Alana et ses amis affrontent de nombreux dangers. Surtout que, parmi les vampires, il y a toujours ceux qui vous considèrent comme une gourmandise et cela même s'ils ont des poches de sang congelé au réfrigérateur ! Enfin, si vous lisez ce livre, un bon conseil,  munissez-vous de gousses d'ail !

L’auteur, Cordélia, explore aussi d’autres thèmes plutôt rares dans les romans dits pour enfants. Alana a les problèmes de son âge, elle déteste les cours de maths, elle se fait punir par le prof de sport, elle a des règles douloureuses. Mais, il y est aussi question de la fatigue chronique de la jeune fille, maladie à laquelle personne n’a pu mettre un nom et qui la fait passer pour une paresseuse voire une simulatrice..

Je ne parle pas de mes douleurs à mes parents. A force, ça doit les saouler. Et ils m'ont déjà emmenée voir des médecins qui n'ont absolument rien trouvé. "C'est psychologique", " C'est pour faire l'intéressante", " C'est la croissance". Vous ne vous rendez pas compte de l'enfer que c'est quand personne ne vous croit, y compris vos propres parents.

Oli, elle, ne sait pas trop quel est son genre. Elle ne se « sent » pas fille ! C 'est ce qu'elle confie à ses amis.

 — Et genre tu voudrais être ? un garçon ?
 —  J'sais pas trop. Peut-être. J'ai pas décidé. Je sais pas si j'ai vraiment envie de me décider.
Oli se mord les lèvres, le regard fuyant. Je lui souris. Je suis contente qu'elle ait eu envie de nous parler de ça. Et j'espère qu'elle finira par trouver tranquillement qui elle veut devenir.

Quant à Joâo, humain transformé en vampire, il ne peut s’intégrer dans aucune société, c’est un exilé qui n’a plus de racines, un être à part ! On voit donc que le thème le plus visité du roman est celui de la différence, de la souffrance qui en résulte. Avoir une grand-mère compréhensive et pouvoir parler de ses difficultés avec ses amis, voilà qui permet de faire face aux difficultés plus facilement et gagner confiance en soi.








Merci à Masse critique et aux éditions Scrinéo

3 commentaires:

  1. Pour Leonie? J'ai aussi reçu un livre dans cette Masse Critique jeunesse, le livre de Dubuffet pour la Jeunesse, il m'a beaucoup plu. Je pux le faire voyager, je n'ai pas de "jeunes" autour de moi

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  2. Oui ! si tu peux le faire voyager, cela pourrait plaire à mes petits! Merci !

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  3. Amusant ! Je suis en train de relire Dracula de Bram Stocker et j'ai lu récemment Salem de King, pastiche de Dracula. Je note celui-là, j'aime bien la manière dont l'auteur semble aborder les problèmes des ados...

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