Femmes d'Alger de Delacroix
Les mots imposés pour Des mots, une histoire 52 chez Olivia sont : carnaval – rustique – maîtresse – avant – pyramide – pléiade – nostalgie – dromadaire – pintade – tisane – festoyer – caravane – virus – statue – menteur – désert – propolis – pins – rallye – oasis – felouque – ministre – moucharabieh – divinité – découverte
Delacroix! beau menteur...
Delacroix! Beau menteur aux couleurs flamboyantes
La beauté est chez toi comme une fulgurance
Un carnaval de joie, découverte, fragrance!
Il y a dans cette image une nostalgie lente
On y voit accroupies sur leurs petits pieds nus
pléiade de déesses rutilantes et parées
comme des statues d'ambre et de miel propolis
de belles jeunes femmes aux habits de soie d'or
Divinités trompeuses dans leur ennui doré
festoyant de tisanes et de mets recherchés.
Derrière elles, une esclave, noire statue d'ébène
Regarde ses maîtresses et son geste surprend.
Avant, elles étaient rustiques paysannes
Dans l'oasis où l'eau sous les pins* verts murmure
Dans le désert ou passe la lente caravane
Le dromadaire offrant son laid blatèrement.
Elles allaient courbées sous le faix de la vie
Au pied des pyramides, elles allaient, fourmis.
A présent du Ministre, gros et gras, grasseyant
Qui les a achetées, précieuses marchandises,
Elles sont les jouets; au moucharabieh triste
Elles confient leurs rêves, écoutant sans les voir
Les pintades royales s'égayant dans la cour
Aux arcs outrepassés et la felouque souple,
noire et silencieuse qui glisse au gré des flots.
Delacroix! Beau menteur aux couleurs flamboyantes
La beauté est chez toi comme une fulgurance
Un carnaval de joie, découverte, fragrance!
Il y a dans cette image une nostalgie lente
On y voit accroupies sur leurs petits pieds nus
pléiade de déesses rutilantes et parées
comme des statues d'ambre et de miel propolis
de belles jeunes femmes aux habits de soie d'or
Divinités trompeuses dans leur ennui doré
festoyant de tisanes et de mets recherchés.
Derrière elles, une esclave, noire statue d'ébène
Regarde ses maîtresses et son geste surprend.
Avant, elles étaient rustiques paysannes
Dans l'oasis où l'eau sous les pins* verts murmure
Dans le désert ou passe la lente caravane
Le dromadaire offrant son laid blatèrement.
Elles allaient courbées sous le faix de la vie
Au pied des pyramides, elles allaient, fourmis.
A présent du Ministre, gros et gras, grasseyant
Qui les a achetées, précieuses marchandises,
Elles sont les jouets; au moucharabieh triste
Elles confient leurs rêves, écoutant sans les voir
Les pintades royales s'égayant dans la cour
Aux arcs outrepassés et la felouque souple,
noire et silencieuse qui glisse au gré des flots.
*Nota : Lors du dernier rallye, les concurrents, du moins ce qui n'avaient pas été victimes d'un virus, ont pu constater que les palmiers des oasis avaient disparu en Egypte remplacés par des pins. Sinistre désastre écologique lié aux vapeurs d'essence et à la pollution générées par le rallye.
Chez Désirs d'Histoire d'Olivia
A quand un recueil de poésie ???
RépondreSupprimerIl faut que tu nous le fasses ce recueil ! C'est magnifique, et... j'en perds mes mots ! Parce que propolis je ne l'ai même pas senti ! Ne te justifie pas pour les pins, ils y a des pins parasols sous les tropiques, des pins colonnaires aussi (un peu moins dans les oasis, je l'avoue !^^). Colonnaires, je ne suis pas sûre de l'orthographe, on en trouve dans le Pacifique, ils ont vraiment une forme de colonne... Le tableau de Delacroix est juste approprié, il est splendide lui aussi et tu lui fais honneur ! :)
RépondreSupprimer@ Olivia : merci!
RépondreSupprimer@ Asphodèle : Tu m'épates, toi et ta science des pins! Mais au fait, tu sais qu'un contrat court sur ta tête, n'est-ce pas? C'est pourquoi tu viens me mettre des mots doux?
RépondreSupprimerOui, OuiI un recueil pour mettre de la pintade dans les épinards
RépondreSupprimerC'est vrai c'est digne de figurer dans un recueil !
RépondreSupprimerMême si tu te justifies sur les pins (bien que ce soit inutile selon Olivia), j'ai beaucoup apprécié cette ballade sur le tableau au rythme des flots de tes mots. Félicitations ! Du bel ouvrage !
RépondreSupprimerCoincoins flottants
Excellent ! Tu réussis le tour de force de t'exprimer avec une belle poésie, sans oublier une petite dose d'espièglerie ! J'aime !
RépondreSupprimer@ wens : bas matérialiste! et où tu a vu jouer ça : "la poésie pour mettre du beurre d"ns les épinards"?!
RépondreSupprimerMerci Zoé : un recueil avec des pintades royales?
RépondreSupprimerelcanardo : merci pour les coincoins flottants!
RépondreSupprimer@ Océane : merci! Il a fallu mettre un peu du mien pour que les pintades deviennent royales; quant à festoyer de tisanes oui ce doit être espiègle car je suppose qu'on préfèrerait festoyer au champagne.
RépondreSupprimerEncore un poème très réussi! Justement je rentre d'une visite au nouveau musée d'Orsay et toute une salle est dédiée à l'Orientalisme! J'ai aussi envie d'aller au musée Delacroix bientôt... ton poème m'accompagnera avec les pintades
RépondreSupprimerWaouh! J'ai vu cette expo sur l'orientalisme (dans un magazine) et elle m'a fait envie! Je ne connais pas encore le musée Delacroix. Tu nous ne parleras pour le challenge romantique?
RépondreSupprimerjoli, très très joli poème ! bravo !
RépondreSupprimerC'est vrai que l’assemblage peinture et poésie est une réussite. Et que les mots glissent superbement alors que certains n'étaient pas faciles. En fait je ne les ai vus (les mots) alors serait-ce de l'art ?
RépondreSupprimerJe l'affirme, c'est de l'Art !
RépondreSupprimerC'est grandiose, Claudialucia, que dire encore ?... j'adore !
Bon we et bises lyonnaises
Un poème magnifique tout en contrastes : opposition de la vie monotone de ces femmes et des tenues flamboyantes :-) un menteur convainquant ce Delacroix
RépondreSupprimerMerci jeneen!
RépondreSupprimer@ Jean Charles : Mais c'est moi que je suis l'artiste (et le prof de français aussi) qu'on vous a parlé!
RépondreSupprimer@ Soène : Merci! Si c'est de l'art, bientôt je viendrai décorer les murs de ta ville!
RépondreSupprimerQue dire d'autre que je suis émerveillée par ce poème, encore une fois. :D Tu jettes tes mots et ils se placent pile au bon endroit. :D Tu utilises une baguette magique ou quoi ? ;-)
RépondreSupprimerceriat : artiste, baguette magique? Je vais finir par m'étonner moi-même!
RépondreSupprimer@ Valentyne : Oui Delacroix est un mentuer. c'est la magie de l'art!
RépondreSupprimerEt en vers en plus, alors là chapeau !! félicitations...
RépondreSupprimerSolange
Pas facile de placer tous les mots dans un même poème mais tu t'en sors très bien. J'aime beaucoup la "nota" qui met en lumière la pollution et les incivilités en matière d'environnement...
RépondreSupprimerMerci Miss So!
RépondreSupprimer@ la plume : et cela me permet du coup de placer les pins! pas bête la guêpe!
RépondreSupprimerQuestion: est-ce que tu causes tout le temps comme ça ????
RépondreSupprimer@ Pierrot : Mais oui, bien sûr!
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