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samedi 21 janvier 2012

Les 12 d'Ys : Sonya Harnett, Finnigan et moi


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J'ai lu  avec plaisir Finnigan et moi de Sonya Harnett qui m'a tenue en haleine par un suspense  habile, un jeu entre le fantastique et le réel déstabilisant.  Il s'agit aussi d'un roman psychologique  qui raconte comment un enfant peut-être marqué à vie par un acte qui dépasse son entendement au moment où il l'accomplit.
Anwell est en train d'agoniser; il n'a que vingt ans mais l'on comprend que toute son enfance a été marquée par le décès de son jeune frère, Vernon, survenu alors qu'il n'avait que sept ans et que Vernon était sous sa surveillance. Cette tragédie fait de lui un être à part, un solitaire qui ne parvient pas à se faire des amis à l'école et ceci, d'autant plus que ses parents sont des personnes rigides, égoïstes et asociaux, incapables de lui porter le moindre amour. Pourtant lorsque Anwell rencontre Finnigan, petit sauvage qui vit dans les bois, totalement en marge de la société lui aussi, il comprend que celui-ci va devenir son ami, presque un frère. Entre ces deux enfants étranges, vont se tisser des liens très forts, ce qui aboutit à un pacte pour le moins bizarre : Anwell sera l'ange sous le nom choisi de Gabriel, celui qui ne fera que le bien. Peut-être, alors, arrivera-t-il à satisfaire ses parents hostiles et de plus en plus exigeants envers lui. Finnigan se chargera, lui, de faire le mal. Et c'est précisément ce qui va arriver!

J'ai malheureusement raté l'effet de surprise que cause la révélation du dénouement quant à l'identité des personnages parce que j'ai compris rapidement ce qu'il en était. Ce que je me garderai bien de vous révéler! Je ne peux donc savoir l'effet que cela produit sur les lecteurs qui restent dans le doute jusqu'à la fin. Mais, malgré cela le récit est si bien mené qu'il reste efficace et j'ai suivi avec intérêt les péripéties de l'histoire.
Mulyan, cette petite ville australienne, enveloppée par des montagnes en mâchoires de requin, où personne ne choisit de vivre, dit Anwell, se prête bien à la description d'une société étroite dans son enfermement physique et mental, hostile au changement, et qui chérit les secrets et la médisance. C'est un cadre parfait pour les évènements qui vont amplifier les rumeurs, les peurs et les calomnies. On songe, un peu, à l'ambiance décrite par Clouzot dans Le Corbeau. Avec le thème de l'enfance malheureuse, c'est cet aspect-là du roman qui a le plus retenu mon attention.

Publier dans le cadre des 12 d'Ys  sur les auteurs de Australasie.


8 commentaires:

  1. C'est un roman qui m'a laissé un drôle de goût, un malaise. J'avais préféré "une enfance australienne".

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  2. @ Aifelle : oui, l'histoire est terrible. Mais je n'ai pas de point de comparaison. C'est le premier que je lis d'elle.

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  3. J'avais noté celui-ci, c'est une bonne idée cette seconde publication sur ce blog. Je découvre Sonya Hartnett avec un roman ado pour ma part.

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  4. Même si on devine assez vite qui est Finnigan, et cela provoque un drôle de malaise tout de même...
    Je n'ai rien relu de l'auteur depuis, je devrais...

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  5. @ emmyne : je republie tous mes articles parce que je veux fermer mon ancien blog du Monde. Il est infesté par des messages commerciaux depuis des mois sans que le Monde fasse le moindre effort pour éviter cette plaie!

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  6. @ Kathel : Je n'ai pas été la seule, bien sûr à le comprendre mais je me demande l'effet que produit le roman si on se laisse entièrement manipulé..

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  7. C'est ce livre de Harnett que j'ai lu et pas fini, je crois. Mais je l'ai inscrite à mon programme parce que je crois que je suis passée à côté de ce titre mais que cette auteur pourrait me plaire quand même.

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  8. @ Ys : pour moi ce n'a pas été un coup de coeur mais je l'ai lu avec intérêt.

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