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Nicolaï Astrup : nature morte (détail) |
Astrup et son village
Sandalstrand
maintenant appelé Astruptunet, au bord du lac Jolstravatn, est le village où vécut Nicolaï Astrup
avec sa femme Engel et sa fille Kari. Il s'y est installé, après un long
voyage d'étude en Europe,. C'est là qu'il a
conçu la plus grande partie de son oeuvre. Quand nous arrivons dans ce
lieu verdoyant, fleuri et calme (le musée-atelier du peintre
est fermé en mai donc nous sommes seuls) une sorte de magie s'opère;
nous nous lançons à l'assaut du chemin qui grimpe sur le coteau, nous
apercevons tout de suite les petites maisons au toit de tourbe et
d'herbe verte, restées intactes et.. les reconnaissons comme si nous
les avions déjà visitées! Impression d'être passé de l'autre côté de la
toile.
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Nicolaï Astrup : Sandalstrand ou Astruptunet |
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Sandalstrand ou Astruptunet |
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Sandalstrand |
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La maison- atelier de Nicolaï Astrup |
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Sandalstrand
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Astruptunet : le village de Nicolaï Astrup
Sandalstrand avec femme |
Nous sommes entrés dans le tableau du Maître. Peut-être allons-nous y croiser les petites filles qui cueillent la
rhubarbe, les femmes qui font sécher leur linge ou travaillent au champ?
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Sandalstrand ou Astruptunet |
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Nicolaï Astrup : L'oie (1925_1926) |
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Sandanstral Astruptunet |
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Nicolaï Astrup : Sandastral (1927) |
Mais tout est désert! Assis sur un banc, à l'endroit même où Astrup a installé son chevalet, nous regardons le lac au-dessous de nous et les hautes montagnes peints en toute saison et à toute heure du jour ou de la nuit..
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Le lac : Jolstravatn |
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Le lac : Jolstravatn | | | |
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Le lac : Jolstravatn Oiseau sur un rocher gravure bois et couleurs sur papier
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Astrup and the way home Exposition au musée de Bergen Kode 4
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Bernhard Folkestad : Portrait de Nicolaï Astrup |
Nicolaï Astrup (1880-1938) a étudié la peinture avec Harriet Backer à Kristiana (1889-1901) puis avec Christian Krohg à Paris en 1902. Il a été initié à la peinture naturaliste par ses maîtres et donc au réalisme de la représentation. Mais pendant son voyage en Europe où il fait connaissance avec l'oeuvre de Gauguin, du Douanier Rousseau, de Maurice Denis et à son retour à Jolster, puis à Sandalstrand, il développe une idée qui va transformer toute son oeuvre et fonder son style personnel : le regard que le peintre porte sur la Nature doit être innocent, affranchi des règles; l'artiste doit retourner vers l'enfance et regarder la nature avec des yeux d'enfant. Il trouve son inspiration dans les dessins et peintures de son enfance et de son adolescence qu'il a conservés. Il s'oriente donc vers le naïvisme. Dans ses paysages, il recherche l'âme de la Norvège, ses secrets, ses mystères et ses contes, faisant fi des règles pour donner toute son importance aux couleurs vives. Il peint les couleurs des paysages lointains aussi pures et claires que si ceux-ci étaient près de lui. De la sorte, nous sommes mis en contact direct avec la nature. Il aime peindre aussi les intérieurs et les scènes familiales. De plus, c'est un graveur sur bois de talent. L'exposition du musée de Bergen s'intéresse à son oeuvre de jeunesse pour montrer son évolution.
De la jeunesse à...
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Astrup : portrait de femme (1901_1902) |
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Nicolaï Astrup femme à demi-nue (1902) |
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Nicolaï Astrup : Vieille femme à la lanterne (avant 1899) |
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Astrup : Olaves (1900) |
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Astrup : nuit duveteuse (entre 1902 et 1912) |
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Mon atelier (1913) |
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Nuit de Juin et vieille ferme Cotter (1908)
Jeux de lumière
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Nuit de printemps dans le jardin(1905) |
Nicolaï Astrup s'intéresse aux variations de la lumière sur les
paysages. Il peint plusieurs fois la même scène à différents moments de
la journée et de la nuit mais aussi sur des années. C'est le cas de Nuit de printemps dans le jardin qui existent en cinq versions. J'en ai vu trois dans l'exposition.
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Nuit de printemps dans le jardin(1909) | |
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Dimanche (1912) |
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Une nature enchantée
Comme beaucoup de ses contemporains Nicolaï Astrup est fasciné par le folklore et l'histoire de son pays. Il a vu, avec l'artiste Kittelsen qui illustre des contes, comment la nature peut-être réinventée par l'imagination. Dans les deux tableaux ci-dessous l'on voit les montagnes enneigées qui surplombent le lac Jolstravatn devenir la Reine des Glaces endormie
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Nicolaï Astrup : Arbres et montagnes enneigées |
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Nicolaï Astrup : La reine des Glaces |
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Nuit de printemps et saule ( 1917) (gravure bois et couleurs sur papier) | | | | |
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Le saule-Elfe et la Reine des Glaces... une nature féérique! le feu de joie de la Saint Jean a pour Nicolaï enfant, l'attrait de l'interdit (son père, pasteur, lui interdisait d'y assister) et du paganisme.
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Le feu de joie de la nuit d'été (Missummer) (avant 1917) gravure bois et couleurs sur papier |
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Les fermes des montagnes Brefing gravure |
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Digitales (1920) |
Digitales, une interprétation par le conte avec ces petits chaperons rouges...
Des intérieurs évocateurs
Astrup s'est toujours intéressé à la peinture des intérieurs en accord avec le développement du mouvement des Arts et métiers. A partir de 1920 il est d'ailleurs plus tourné vers la maison et la vie de famille.
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Nicolaï Astrup : Intérieur avec berceau (1920) |
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Nicolaï Astrup : Les Amants |
Les amants : le réalisme du décor (purin et bouses de vache, bouteille dans la poche de la veste, l'homme qui les épie dans la soupente) est transcendé par la beauté de la palette.
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Nicolaï Astrup: nature morte |
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Nicolaï Astrup: nature morte |
Très beau billet, merci pour les photos et les illustrations, Claudialucia !
RépondreSupprimerDorénavant je penserai à Nicolaï Astrup en regardant les toitures vertes récemment apparues sous mes fenêtres (mais le décor n'est pas aussi bucolique ;-). J'aime beaucoup ces digitales sous les bouleaux.
(A présent, tu peux visionner le clip vidéo plus facilement, si tu veux découvrir le merveilleux film de Jacinthe Folon sur la chanson d'Ivan Tirtiaux.)
Merci pour ta visite! je vais venir écouter Ivan Tirtiaux.
RépondreSupprimerL(herbe pousse sur les toits? Encore une belle collections de tableaux. Je n'avais jamais entendu parler de Astrup, pourtant il est bien intéressant
RépondreSupprimerEt oui, l'herbe pousse sur le toit recouvert de tourbe ce qui était un excellent isolant dans ces pays froids.
SupprimerJe ne connaissais pas ce peintre non plus... Je suis particulièrement en admiration devant "nuit de juin"...
RépondreSupprimerMoi aussi! mais en fait j'aime tout de ce peintre!
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