Marcel Proust |
Ce concert-lecture avec Denis Podalydès et le pianiste Jean-Philippe Collard n'a lieu qu'un seul jour pendant le Festival D'Avignon à la Scala de Provence. J'ai tout de suite eu envie d'aller voir et écouter ce spectacle qui s'attache à nous montrer l'humour de Marcel Proust à travers La Recherche du temps perdu !
Présentation
« On rit de ce qu’on craint. Molière riait de la jalousie parce qu’il était jaloux. Proust rira du snobisme et du monde parce qu’il les a longtemps redoutés. » André Maurois
Dans un écho de mots et de notes, le duo formé par le comédien Denis Podalydès et le pianiste Jean-Philippe Collard donnera à entendre des extraits d’À la recherche du temps perdu dans un paysage musical inspiré de Proust. Une invitation poétique à rire ou à sourire sur des œuvres de Debussy, Fauré, Chopin, Satie ou Scarlatti.
Mon avis
Quel plaisir de découvrir ou redécouvrir des textes de Marcel Proust sous un éclairage nouveau, celui de l'humour ! On y voit, à travers le choix des textes le talent d'observation et de pénétration de Proust quant à la nature humaine, ses vanités, son snobisme, ses ridicules, ses travers. Les portraits satiriques de grands personnages de La Recherche du temps perdu, Françoise, Madame Verdurin, Villeparisi, Monsieur de Cambremer et tant d'autres se déploient avec une certaine férocité, allant jusqu'à la caricature. Et oui, l'on rit en écoutant Denis Podalydès dire ou mimer ces textes auxquels répondent des moments musicaux interprétés au piano par Jean_Philippe Collard !
"Aussi, décontenancé par la minceur de ce regard bleu, se reportait-on au grand nez de travers. Par une transposition de sens, M. de Cambremer vous regardait avec son nez. Ce nez de M. de Cambremer n’était pas laid, plutôt un peu trop beau, trop fort, trop fier de son importance. Busqué, astiqué, luisant, flambant neuf, il était tout disposé à compenser l’insuffisance spirituelle du regard ; malheureusement, si les yeux sont quelquefois l’organe où se révèle l’intelligence, le nez (quelle que soit d’ailleurs l’intime solidarité et la répercussion insoupçonnée des traits les uns sur les autres), le nez est généralement l’organe où s’étale le plus aisément la bêtise."
J'aime beaucoup ce genre de lecture ; je l'aurais mise à mon programme moi aussi si j'avais été sur place.
RépondreSupprimerje te conseille Proust pour rire de Laure Hillerin un vrai bonheur
RépondreSupprimerwhaouh, quelle chance tu as eue ! J'aurais adoré, je pense, quelle belle idée :)
RépondreSupprimerque de spectacles variés! Vous n'avez pas trop chaud?
RépondreSupprimerVoilà un spectacle avec Denis Podalydès que je verrais avec grand plaisir, c'est vrai qu'il y a tout dans l'œuvre de Proust, y compris l'humour parfois vache.
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