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vendredi 18 septembre 2020

Jack London : Les contes des mers du sud

Le recueil Les contes de la mer du sud de Jack London, paru en 1911, regroupe huit nouvelles dont l’écrivain a trouvé les matériaux lors d’une croisière et un séjour de deux ans dans les archipels de l’océan pacifique en 1907 autour des îles Salomon, Fidji et de la Polynésie Française.
Les titres de ces nouvelles : La graine de MacCoy, Le païen, l’Inévitable Blanc,  les Salomon, îles de la terreur, Maouki, Yah! Yah! Yah !, La maison de Mapuhi, La dent du cachalot…

Aventures…
On y retrouve la force des récits d’aventures de Jack London, inégalable conteur, que ce soit dans le récit d’effroyables tempêtes, de naufrages, de Tsunami terrifiant, mais aussi d’absence de vent, calme plat qui réduit les voiliers à l’immobilisme avec le manque d’eau et de nourriture, que ce soit avec les épidémies qui ravagent l’équipage et les passagers ou les attaques meurtrières des blancs contre les indigènes et réciproquement. On se laisse ainsi entraîner fort loin de notre quotidien, en plein océan pacifique, chez les peuples de coupeurs de têtes !
Portraits
London présente aussi une galerie de portraits d’hommes rudes, aventuriers blancs parfois sans morale ou humanité, trafiquants surtout préoccupés des profits qu’ils font en exploitant les indigènes, iliens sauvages ou cannibales qui défendent leurs territoires … Parfois au-dessus de cette humanité moyenne, certains personnages sont moralement supérieurs : le canaque Otoo, natif de Bora Bora, une des îles tahitiennes, dans Le Païen est un de ces hommes, courageux, sincère, dévoué. Il se lie d’amitié avec le narrateur :
Otoo était la bonté personnifiée. Bien qu’il mesurât six pieds de haut et fût musclé comme un gladiateur romain, il était la gentillesse et la douceur même.
S’il est païen et tient à le rester, Otoo, non seulement n’a rien à envier aux chrétiens qui veulent le convertir mais il leur est souvent cent fois supérieur. Il en est de même de Mac Coy dans la nouvelle La graine de Mc Coy, gouverneur de Pitcairn, descendant d’un révolté du Bounty. Il provoque d’abord le mépris du capitaine et de ses officiers par sa tenue négligée. Mais il sauve le navire en feu au mépris du danger au cours d’un récit haletant où la course contre l’incendie qui risque de faire exploser le bateau est engagée ! Ce sont mes deux nouvelles préférées, certainement parce qu’elles nous redonnent confiance en la nature humaine. ce qui n’est pas le cas des autres nouvelles !

Colonialisme

Mais ce qui fait l’intérêt primordial de ces nouvelles, c’est la vision de la violence et de l’horreur du colonialisme. Les hommes blancs affirment leur suprématie à l’aide de canons, de fusils, de spoliations, d’exécutions répétées et toujours impunies.
 Ils réduisent les autotochtones à un esclavage qui ne porte pas son nom puisque les hommes ne sont pas « obligés » de s’enrôler (sauf la misère qui les y contraint), sont « payés » (un salaire dérisoire pour des heures non stop de travail pénible et dur ). Ils sont punis (fouets, coups, prison à la moindre négligence ou révolte) et écopent d’années supplémentaires s’ils cherchent à s’enfuir. C’est ce qui arrive à Maouki, fils du chef de Port-Adam.
L’esprit du colonialisme c’est bien sûr l’inévitable blanc dans la nouvelle éponyme :
- J’ai vu, reprit le capitaine Woodward, je ne sais combien de braves gens s’obstiner à traiter les noirs comme des égaux.
«  Mal leur en pris et ils ont tous fini dans l’estomac de leur nouveaux amis ».
« Non, non, mille fois non! Ne me parlez pas de comprendre les noirs. La mission du blanc est être fermier du monde et il n’a pas à s’attarder à des contingences aussi dangereuses qu’inutiles »

Dites à un blanc qu’il trouvera de la nacre dans un lagon infesté de cannibales. Il n’ira pas s’attarder à parlementer avec eux. Mais solidement armé, il arrivera sur un méchant cotre de cinq tonneaux (… )
Et vlan ! il commencera par une fusillade, voire une canonnade en règle. Après quoi, sa demi-douzaine de plongeurs canaques pourra, sans danger, entamer la besogne. (L’inévitable blanc)

On comprend pourquoi les têtes de blanc sont si prisées par les indigènes et sont un trophée dont ils sont fiers ! Ceux-ci sont cannibales et leurs ennemis finissent si possible dans leur marmite.
« Manger ou être mangé avait été, de tout temps, la loi du pays. Pour longtemps encore, elle semblait destinée à demeurer telle (La dent de cachalot)
Voilà donc une série de contes qui plaisent par les différentes approches qu'ils nous proposent. Une lecture intéressante mais qui nous secouent.

A propos du  cannibalisme


 
Je me suis demandée si Jack London faisait la part  belle à l'imaginaire en nous parlant du cannibalisme. existait-il encore des cannibales dans les îles du sud ?

 Montaigne parlait déjà de ceux du Nouveau Monde dans l'essai du même nom. Il note que ceux-ci mangent leurs ennemis morts en signe de vengeance alors que les Portugais les torturent longuement et avec raffinement avant de les pendre!

Je ne suis pas marri que nous remarquons l'horreur barbaresque qu'il y a en une telle action*, mais oui bien de quoi, jugeant bien de leurs fautes, nous soyons si aveugles aux nôtres. Je pense qu'il y a plus de barbarie à manger un homme vivant qu'à le manger mort, à déchirer par tourments et par gênes un corps encore plein de sentiment, le faire rôtir par le menu, le faire mordre et meurtrir aux chiens et aux pourceaux (comme nous l'avons non seulement lu, mais vu de fraîche mémoire, non entre des ennemis anciens, mais entre des voisins et concitoyens, et, qui pis est, sous prétexte de piété et de religion)**, que de le rôtir et manger après qu'il est trépassé.
Nous les pouvons donc bien appeler barbares, eu égard aux règles de la raison, mais non pas eu égard à nous, qui les surpassons en toute sorte de barbarie.


 *le cannibalisme
** Quand Montaigne écrit les Essais, la France est déchirée par les guerres de religion 

Le cannibalisme a duré jusqu’au XIX siècle comme en témoignent des récits de voyageurs. J’ai lu un article  et un essai sur la question auxquels je vous renvoie si cela vous intéresse.
https://journals.openedition.org/carnets/10176
https://www.lepoint.fr/culture/le-tour-du-monde-des-cannibales-4-les-gourmets-des-iles-marquises-et-salomon-02-08-2018-2240943_3.php

Lecture Commune avec  ?

 Voir Pralines, enthousiaste de sa relecture de Croc Blanc : ICI

Lu dans le cadre du challenge Jack London



mardi 4 juillet 2017

Ma sélection de spectacles pour enfants : Festival OFF d'Avignon 2017 :

Léonie et Liam au théâtre (source)

Bientôt, dimanche 10 juillet,  mes petits-enfants vont arriver : Léonie 7 ans et son petit cousin Liam 4 ans.
Voici quelques pièces déjà repérées pour eux sachant que la difficulté consiste à trouver des spectacles qui conviennent à des âges différents : 4 ans et 7 ans. Je tiens compte de l'âge indiqué à un an près.
Comment choisit-on les spectacles pour enfants ? Exactement comme ceux pour les adultes mais, bien sûr, l'on sait  que l'on peut se tromper et avoir des déceptions ou au contraire de belles surprises ! Et parfois passer à côté de pièces que l'on aurait aimées ! Et puis, il y aussi le bouche à oreille qui fonctionne bien mais pour cela il faut attendre quelques jours après le début du festival. Et  parfois, ce sont mes petits spectateurs qui choisissent car ils ont aussi leurs critères !

Pour ma part, je peux me baser sur de nombreux critères :
Le nom de l'auteur, par exemple, qui peut emporter mon choix ou le nom de la compagnie si je la connais déjà et aime ce qu'elle fait.
Les thèmes traités, la découverte de pays étrangers, parfois la diversité des styles, théâtre, poésie, cirque, danse, musique, avec une préférence personnelle pour les marionnettes... L'affiche du spectacle aussi joue un rôle, attirant ou répulsif ou neutre!

Les quatre  premiers  spectacles pour lesquels j'ai un coup de foudre anticipée (à tort ou a raison) sont les suivants  :




Les yeux de Taqqi  Espace Alya 9H50
durée 45' à partir de 5 ans
Relâche 12 19 juillet

Taqqi, petit Inuit aveugle, "veut voir, veut savoir, veut pouvoir.” A la quête du monde et du royaume des Grands, entre rêve et réalité, fantasmagories et territoires invisibles, Taqqi de retour de son périple et le regard changé, découvrira ses trésors cachés, aussi étincelants que les falaises gelées du Groenland... Un conte teinté d’humanité, d’entraide, et de compassion, d’inévitable et nécessaire quête initiatique. Un voyage merveilleux fait de rencontres inattendues.

Voilà un exemple d'affiche agréable à regarder. Ce qui m'a attirée à priori  dans ce récit, c'est la quête  initiatique qui va permettre à l'enfant aveugle d'ouvrir les yeux sur le monde. On comprend le symbole. J'aime aussi les thèmes annoncés, l'amitié, la solidarité. J'ai regardé des images des marionnettes  qui sont belles et de la mise en scène qui me paraît intéressante. Et puis Léonie qui revient d'un voyage en Laponie, au-delà du cercle polaire, chez les Samis, sera très réceptive, je pense, à une histoire qui parle d'un petit Inuit au Groenland !
 A suivre donc !


Oups et son doudou méchant  de Claude Ponti  collège la Salle 10H15
 durée : 45' de 4 ans à 8 ans
   Relâche les lundis 10 17 24 juillet 

Oups, héros aux airs de petit Poucet, trouve un jour un doudou vide et abandonné. Il décide de le remplumer et d’en faire son doudou. Au début très câlin, ce doudou s’avère être méchant. Il pousse Oups à faire plein de bêtises en l’absence de ses parents. Tellement de bêtises qu’ils sont chassés du village. Oups finira même par détruire le monde qui s’éparpille en une pluie de morceaux de bouts de monde. Dans sa chute, Oups atterrit chez Crabbamor Crabbador, l’autre méchant de l’histoire.Mais rassurons nous, dans ce spectacle, comme dans tous les livres de Cl. Ponti, à la fin il y a toujours « un tout est bien qui finit bien ». Avec persévérance et gentillesse, Crabamort sera vaincu. Oups soignera son doudou de sa méchanceté, et ils rentreront ensemble au village.
Là le choix s'impose :  Claude Ponti, avant d'être l'idole de mes petits-enfants, l'a été de leur maman respective. En espérant retrouver le monde fou, le monde à l'envers de l'écrivain !
 

Amaranta    Théâtre Arto  10H05
durée : 50' à partir de 5 ans
 du 7 au 30 juillet
Un voyage en marionnettes et images animées. Imprégné de philosophie enfantine, ce conte colombien nous rappelle la magie insoupçonnée des histoires ! Pétillante petite fille, Amaranta observe que les adultes sont toujours occupés par mille choses à la fois ! Le matin, tandis que la main droite de sa maman met le rouge à lèvres, la main gauche répond au téléphone et les pieds cherchent les chaussures. Absorbée par ce tourbillon, Amaranta sent à son tour son corps partir dans tous les sens. Mais, bien résolue à ne pas se laisser faire, elle cherche une solution à ce problème et découvre alors un conte fantastique où les bras et les jambes parlent ! Mêlant marionnettes et ombres projetées, Amaranta est imprégnée de philosophie enfantine et de profondeur ancestrale. Ce conte colombien nous rappelle qu'écouter une histoire nous " ré-unit "! 
 Un conte colombien pour voyager et changer de pays et de culture, une adorable marionnette et des jolis décors colorés  révélés par les images du spectacle.
Une affiche attirante !


Le cercle de craie ou la poupée abandonnée Cour du Barouf 12h 
durée 1H à partir de 5 ans.
relâche 17 24 juillet

Transposition pour la jeunesse du CERCLE DE CRAIE CAUCASIEN de Brecht par Alfonso Sastre, dramaturge espagnol, maintes fois emprisonné sous la dictature de Franco.
La pièce a été réadaptée par la Compagnie Alain Bertrand pour 3 comédiens dans l'esprit de la Commedia dell'arte. Avec chants, danses, musiques de scène, masques, jeu avec le public. On y parle de pauvreté, d'abandon, d'amour et de justice.
Tout me plaît dans ce spectacle  ! Un Brecht adapté pour les enfants pas un dramaturge espagnol anti-franquiste et tous  les thèmes de Brecht issus d'une pièce que j'aime énormément,  la justice, l'inégalité sociale, l'amour... Génial !
 A condition que la réalisation soit à la hauteur de l'idée !  Une poupée au lieu d'une marionnette? J'ai peur que la magie n'agisse pas ! On verra bien !

Après ces quatre coups de coeur, j'ai noté aussi des pièces qui pourraient plaire à mes petits :


Le petit Violon de Jean-Claude Grumberg d'après un conte de Dickens l'Alizé 15H40
( TarifReduc le 12?)
Durée 1h
relâche les mardis 11 18 25
à partir de 5 ans
Prix du festival OFF 2009
Léo le camelot détient le secret du bonheur et le dévoile au plus grand géant du monde.
Ensemble, ils vont arracher la petite Sarah sourde et muette aux griffes du directeur du cirque Univers qui la martyrise. A l'aide de quelques dessins, de son petit violon et de beaucoup d'amour, Léo entreprend d'apprivoiser "l'enfant sauvage"... C'est le point de départ d'une aventure humaine aussi drôle que poétique, un voyage à travers l'univers du cirque et des marchés d'antan. C'est l'histoire de Sarah, enfant sourde et muette aux talents multiples et fascinants. 

Grumberg/ Dickens =   une alliance que j'aime à priori ! De bonnes critiques sur ce spectacle qui est déjà venu au Festival  et a reçu un prix. Voilà quelques bonnes raison de  le voir.


Tambour voyage Contes et musique du Nord au Sud   Théâtre du Chapeau Rouge  10H30
(tarif Reduc)
Durée 45' à partir de 3 ans
 du vendredi 7 juillet 2017 au dimanche 30 juillet 2017 relâche les mardis 11 18 25

De la banquise à la savane, un voyage musical avec des contes : Inuit (Le tambour de l'Angakok) et africain (Le grand Bakanal), des percussions et des chants à partager. Un chamane en-chanteur, un tambour magique, une reine sous la mer, un lion qui s'ennuie, des animaux qui parlent et qui dansent. S'accompagnant de nombreux instruments (hang, tambour-océan, kalimba, djembé, gongs, cloches, vibratone, chimes, appeaux, graines), dans un décor coloré, le musicien-conteur nous emporte dans son monde de rythme, de rire et de poésie. De la voix et des mains, les enfants entrent dans le jeu. Un seul en scène inspiré des traditions orales où la voix parlée, chantée, transmet le conte, portée par la musique qui en crée le rythme et les images. Pour la 7ème fois au OFF La compagnie Tamburo a tourné ses contes musicaux en France, Algérie, Québec, Suisse, Italie. 

Musique et contes de tous les pays ? J'aime bien l'idée !




Les bruits du Noir Espace Alya à 10h35 :  
durée  45' à partir de 4ans
du 7 au 30 juillet - Relâches : 12, 19, 26 juillet
Ce spectacle porte un regard sur les petites peurs de la nuit, celles qui nous assaillent dès l’enfance et parfois nous poursuivent longtemps, même une fois passés du côté des adultes.
En particulier celles liées à l’univers sonore qui nous entoure.
Quand les bruits familiers du quotidien se métamorphosent le soir en fantasmagories qui nous clouent la tête sur l’oreiller, tous sens en éveil …

De bonnes critiques  soulignent le "burlesque" de cet univers théâtral "sonore", "tendre", "poétique" "énigmatique"... Ce spectacle a l'air réussi.



Une balade sans chaussettes Collège la Salle 10H30 ou 16H30
durée :  à partir de 4 ans
relâche :  10 17 24 juillet
du 7 au 28 juillet - relâche les 10, 17, 24 juillet
à 10h30
du 7 au 28 juillet - relâche les 10, 17, 24 juillet
à 16h30
C’est à travers plusieurs disciplines de cirque (acrobaties, manipulation d’objets, jonglage), que ce spectacle souhaite évoquer la question du genre (et des stéréotypes qui peuvent parfois l'accompagner).
Complice, la ligne sonore et musicale accompagne le parcours ludique et poétique des 2 personnages.

Un spectacle de cirque pour changer  de style et pour plaire à Léonie.




Molière dans tous ses états Collège Lasalle 13H30
Durée 1H à partir de 5 ans
sauf le 10 17 24 juillet

Miette et Ouane, personnages cocasses et enjoués, vont vous interpréter quelques grandes scènes de Molière. Ces saltimbanques des temps modernes vous convient dans leur univers rythmé et font tomber les barrières des conventions théâtrales..
Sur le chemin de l’humour et de la fantaisie, laissez-vous guider dans ce spectacle interactif, vif et tendre.
" Une leçon réjouissante sur le théâtre, un spectacle résolument drôle"

Peut-être irons-nous revoir aussi cette pièce que Léonie avait beaucoup aimé il y a deux ans (elle avait cinq ans)  et elle pourrait plaire à Liam (4ans) à moins que ce soit encore trop difficile pour lui?  et l'heure lui conviendra-t-il?  Comment le savoir si ce n'est en faisant l'expérience ! Une réussite pour faire aimer Molière aux enfants ! De bonnes critiques. Voir mon billet ICI


Pour Léonie  seule (7ans)  j'ai repéré :


Je suis un rêve de Pierre Gripari Corps Saints 15H25  (BilletRéduc le 14 Juillet ?)
durée 55' :  à partir de 7ans
Relâche 13 20 27 juillet

Gripari ? Encore un auteur que mes filles ont aimé. Alors pourquoi pas leurs enfants ? et puis de bonnes critiques.




Deux pas vers les étoiles Espace Alya 13H
durée 50' à partir de 7 ans
à 13h35 : du 7 au 30 juillet - Relâches : 12, 19, 26 juillet

Cornélia rêve d'être journaliste pour bouleverser son ordinaire. Junior lui ne rêve plus, c'est décidé : il part rejoindre les étoiles, car il sera astronaute. Le soir, Cornélia vient assister à son départ et finalement l'accompagne. "Les comédiens évoluent dans de superbes structures, fleur, cabane ou astre. Une œuvre subtile soutenue par une scénographie inventive et épurée, qui célèbre avec délicatesse la puissance de l'imagination" "Un petit bijou de poésie" "Très joli spectacle, un émouvant moment de grâce et de beauté"

Les décors me plaisent  et l'histoire aussi à priori.

Pour Liam seul (4 ans)



En t'attendant Présence Pasteur10H15
Durée  25' à partir de 1 an
à 10h15 : du 7 au 30 juillet - Relâches : 12, 19, 26 juillet

Le spectateur plonge dans la grossesse d'une maman qui regarde la nature, comme elle, se transformer.
En t'attendant, d'après le livre illustré d’Émilie Vast mêle danse, L.S.F et marionnettes.

Parce que Liam va bientôt avoir un petit frère : ce spectacle qui a l'air poétique et qui parle de la grossesse et de la naissance devrait pouvoir lui plaire. Et puis un peu de danse ! 
Si vous savez ce que veut dire LSF faites-moi signe !




Magicien des couleurs Ecole du Spectateur 17H15 du 13 au 30 Juillet
durée 35' à partir de 2 ans
du 13 au 29 juillet - jours impairs - Relâche : 25 juillet

« Dans la nuit des temps, il y a longtemps, très longtemps, les couleurs n'existaient pas. Presque tout était gris et ce qui n'était pas gris était noir. C'est ce qu'on a appelé la période grise du monde ...»
Un magicien décide de transformer ce monde maussade grâce à ses expériences magiques. Dans sa  cave en théâtre d'ombre il invente alors la couleur bleue.
Et c'est ainsi qu’est lancée la mode du bleu : même les vaches deviennent bleues...
Au début il trouve cela merveilleux mais au bout d'un moment cette couleur l'attriste.
Trouvera-t-il un remède à sa mélancolie ?

A voir?  Pourquoi pas? mais il y a tant de spectacles qui paraissent intéressants que je ne sais plus où donner de la tête... et de plus ils sont presque tous à la même heure ! Je sais bien que l'on ne pourra pas tout voir !

A noter aussi les lieux plus spécialement destinés aux enfants. Ils présentent en général des spectacles de qualité  : 


Festival  Théâtre'enfants à la Maison du Théâtre pour enfants  : avenue Monclar du Mardi 11 au 28 Juillet sauf les dimanches 16 et 23 juillet mais il vaut mieux réserver à l'avance.

Et



L'école du spectateur à partir du 13 au 30 juillet  (relâches les 18 et 25).école Pouzarque Place Louis Gastin

jeudi 22 mai 2014

Alexandre Pouchkine : La fille du capitaine




Alexandre Sergueïevitch Pouchkine est un poète, dramaturge et romancier russe né à Moscou en 1799 et mort à Saint-Pétersbourg en  1837 Il était l'arrière-petit-fils d'Abraham Hanibal, un prince éthiopien au destin étonnant, capturé par des marchands d'esclaves au service des Ottomans et devenu le filleul de Pierre le Grand. En 1820, pour avoir écrit quelques poèmes séditieux, il est condamné à l'exil au Caucase par le tsar Alexandre Ier. L’influence de Byron se retrouve dans Le Prisonnier du Caucase (1821) qui décrit les coutumes guerrières des Circassiens, La Fontaine de Bakhtchirsaraï (1822) qui traduit l’atmosphère du harem et des évocations de la Crimée, et enfin Les Tziganes (1824).  Un nouvel exil à Mikaïlovskoïe lui permet de finir Eugène Onéguine (1823-1830), d’écrire sa tragédie Boris Goudounov (1824-1825), de composer les « contes en vers » ironiques et réalistes.

À la mort du tsar Alexandre Ier, Nicolas Ier le prend sous sa protection et lui permet de revenir à Moscou. De cette époque date Poltava (1828), poème à la gloire de Pierre le Grand. Il reprend sa vie oisive et épouse Natalia Gontcharova. (18 février 1831). Il entame réellement sa maturité et écrit en prose : Les Récits de Buekjube (1830) qui décrivent la vie russe et son roman historique La Fille du capitaine (1836) où il retrace la révolte de Pougatchev. De cette dernière période datent encore les « petites tragédies » : Le Chevalier avare (1836) sous influence Shakespearienne, Le Convive de pierre (1836) reprend le thème de Don Juan, et enfin le célèbre poème du Cavalier de bronze (1833).
Il mourut à l’âge de trente-huit ans, des suites d'une blessure reçue lors d'un duel avec un officier français, le baron d’Anthès, qui était son beau-frère, et qui aurait courtisé sa femme. Lermontov écrivit alors : "La Mort du poète". source


Le récit

Le jeune Piotr Andréievitch Griniov, fils d'une famille noble, est le héros de ce court roman d'Alexandre Pouchkine. Il est âgé de dix sept ans quand son père décide de l'envoyer au service non pas à Peterbourg comme le jeune homme l'espérait mais à Orenbourg, une forteresse militaire au sud de l'Oural, région de cosaques. Il part avec son fidèle serf Savelitch. Au cours de  long voyage il rencontre un moujik mystérieux qui lui sert de guide pour échapper à une tempête de neige. En guise de remerciement Piotr donne son touloupe de lièvre à cet homm  trop légèrement vêtu, un don qui lui sauvera la vie comme on le verra par la suite. Arrivé à la forteresse de Biélogorsjkaïa, il fait connaissance du capitaine Ivan Kouzmitch Mironova commandant de la forteresse, de son épouse  Vassilisa Iegorova et de leur fille, Maria Ivanovna. Il se lie d'amitié avec l'officier Chvabrine qui devient son ami avant de devenir son rival auprès de Maria. Car on s'en doute, Piotr tombe amoureux de la fille du capitaine et veut l'épouser à la grande colère du père du jeune homme. C'est alors qu'éclate la révolte d'Emilian Pougatchev.


Le contexte historique

Emilian Pougatchov

Le roman publié en 1836  se situe à la fin du XVIII siècle, au moment ou le cosaque Emilian Pougatchev, après s'être auto proclamé Tsar sous le nom de  Pierre III, organise l'insurrection des cosaques du Yaïk (ancien nom de l'Oural)  auxquels se joignent des Tatares, des Bachkirs, des Kazakhs et des serfs désireux de secouer le joug de l'esclavage. D'abord considéré comme un ennemi négligeable, Pougatchev emporte des victoires militaires (il a servi dans l'armée russe), s'empare de forteresses de l'Oural puis assiège Orenbourg. La tsarine Catherine II le prend alors au sérieux et concentre ses forces sur l'usurpateur. Celui-ci abandonné par la noblesse cosaque qui voit d'un mauvais oeil les serfs s'allier à eux, est défait en septembre 1774 et exécuté en Janvier1775.
C'est dans ce contexte que se déroule l'histoire des amours contrariés de Piotr Andriévitch Griniov et de Maria Ivanovna Mironova. Pouchkine qui s'est documenté sur  Pougatchov dont il voulait écrire l'histoire mêle dans ce roman des connaissances historiques précises et des éléments purement romanesques.  Le "bandit" Pougatchov dont Pouchkine décrit par ailleurs la cruauté, devient sous la plume de l'écrivain un personnage complexe, capable d'amitié et de reconnaissance, pratiquant une forme d'honneur, de fidélité à la parole donnée, qui pour ne pas être russe et noble, n'en est pas moins sympathique. L'on peut sentir de la part de Pouchkine, libéral exilé pour ses écrits par le tsar Alexandre Ier, une certaine admiration envers cet homme qui a lutté contre l'autoritarisme tsariste.

Des personnages attachants et vivants


Deux jeunes héros romantiques

Les personnages de deux jeunes amoureux sont attachants et charmants bien qu'un peu conventionnels. Tous deux sont dotés des qualités qui font les héros romantiques de l'époque :  Piotr est  courageux, ardent, sincère, généreux, fidèle à la parole donnée, il a le sens de l'honneur, se bat en duel pour les beaux yeux de sa belle. Quant à ses faiblesses, ce sont celles d'un tout jeune homme et donc pardonnables car il a un bon fond et s'en repent! C'est peut-être grâce à ces défauts liés à son inexpérience et son impétuosité qu'il échappe à la convention pour devenir tout à fait humain.
Maria, la petite Macha, est une poltronne qui a peur de tout comme le dit sa mère mais elle aussi à le sens de l'honneur; ainsi elle refuse d'épouser le jeune homme si le père n'y consent pas mais elle a un rôle assez fade dans la première partie; elle disparaît ensuite dans le récit au profit du jeune homme  qui est en fait le véritable héros du récit même si le titre semble dire le contraire. C'est dans la dernière partie qu'elle devient plus intéressante et que la "poltronne" affirme sa personnalité et son courage. Lorsque, prisonnière, elle préfère mourir plutôt que d'épouser Chvabrine contre son gré, lorsqu'elle se fait aimer des parents du jeune homme par sa simplicité et sa dignité, lorsqu'elle se rend, enfin, près de l'impératrice Catherine II pour sauver la vie de celui qu'elle aime.

Des personnages secondaires bien campés

J'aime beaucoup aussi les parents de Maria. Issus d'une classe moins élevée que celle des Griniov,  plus populaires et sans fortune, ils  sont criants de vérité dans leur manière de s'exprimer, la simplicité de leur vie, leurs querelles de vieux couple indissolublement lié pourtant par un amour qui ne recule devant aucun danger quand la forteresse est attaquée par Pougatchov. La manière dont Vassilisa Iegorova, une maîtresse femme, mène son mari par le bout du nez et de même les soldats qui obéissent à "la commandante", permet quelques délicieuses scènes de comédie; ce qui n'empêche pas la grandeur du personnage quand elle rejoint son mari dans la mort. 

Bien, dit la commandante. D'accord, envoyons Macha. Quant à moi, ne rêve même pas de me le demander. Je ne partirai pas. Pour rien au monde, en mes vieux jours, je ne me séparerai de toi et n'irai chercher une tombe solitaire dans une terre étrangère. Ensemble on a vécu, ensemble on mourra.

Des personnages du peuple savoureux

Mais là où Pouchkine excelle, c'est quand il brosse le portrait  des classes populaires, des paysans, et en particulier, ici, du serf Savelitch qui a éduqué Piotr Andriévitch et l'aime comme un fils. Pouchkine a le don de faire parler les hommes du peuple. Il peint à merveille le mélange de soumission absolu de l'esclave au maître, les gémissements et les plaintes du serviteur qui s'estime mal traité, les grommellements mécontents quand le petit se conduit mal introduisant ainsi des petits moments de comique répétitif comme lorsque Savelitch reproche à Piotr Andréiévitch d'avoir donné sa pelisse de lièvre "presque entièrement neuve" à un brigand; ce qui n'empêche pas les éclats de courage pleins de grandeur quand il s'agit de défendre l'enfant qui est sous sa garde.

L'exotisme du récit

La justice de Pougatchov

Et puis comme d'habitude il y a le charme des récits d'aventure russes, le long voyage en traîneau dans la steppe et l'inévitable tempête de neige comme dans la nouvelle du même titre de Pouchkine ou de Tolstoï;  ce qui correspond à une réalité russe et fait passer sur nous, lecteurs, le frisson glacé de l'aventure

Le vent entre temps devenait d'heure en heure plus violent. Le petit nuage s'était transformé en un gros nuage blanc, qui montait lourdement, grandissait et par degrés envahissait le ciel. Une neige fine commença à tomber, puis soudain elle se déversa en gros flocons. Le vent se mit à hurler, la tourmente se déchaîna. Instantanément le ciel sombre se confondit avec la mer de neige. Tout disparut. (…) Je regardai par la portière de la Kibitka : tout n'était que ténèbres et tourbillons.

Le siège d'Orenbourg, les "forçats défigurés par les tenailles du bourreau" (on leur arrachait les narines jusqu'à l'os en signe d'infamie) travaillant aux renforcements des murailles de la forteresse, la famine, la maladie qui déciment les assiégés, les bandes de Pougatchov avec ses moujiks armés de gourdins, ses criminels évadés des mines sibériennes, ses cosaques chargeant sur leurs chevaux kirghizes, et par dessus tout la figure du faux tsar Pougatchov lui-même rendant la justice, tout concourt à faire de cette histoire un récit d'aventure passionnant et qui excite non seulement l'imagination du lecteur mais aussi celle du jeune héros!

 Pougatchov était assis dans un fauteuil sur le perron de la maison du commandant. Il portait un cafetan rouge à la cosaque bordé de galons. Un haut bonnet de zibeline à glands d'or était enfoncé jusqu'à ses yeux étincelants. Son visage me semble connu. Les chefs cosaques l'entouraient.

Un petit livre passionnant et vraiment très agréable à lire!



Lecture commune avec Miriam ICI


 

samedi 15 avril 2017

Vilhem Moberg : La saga des émigrants Tomes I et II Au Pays/ La traversée

 
Je lis moins en ce moment, lassitude ? mais il ne faut pas croire pourtant que je peux me passer de ma drogue quotidienne ! Il me faut simplement trouver des livres faciles à lire (bon, attention, cela ne veut pas dire idiots ! ) et qui me procurent une évasion voire une addiction ! Et cela existe ! C’est ce que je viens de vivre avec les cinq tomes de La saga des émigrants de l’écrivain suédois Vilhem Moberg  dans la collection de poche. Il peut avoir jusqu’à huit divisions dans d’autres éditions.

Mais évasion n’a rien de péjoratif, évasion signifie voyage passionnant, plein de découvertes, d’aventures, mais aussi de réflexions sur l’humain : sur la liberté de conscience, le rôle de la  religion et de de la foi, sur le libre arbitre aussi, sur le courage de ces hommes et ces femmes qui ont fondé l’Amérique et cultivé au péril de leur vie ces terres riches; ce qui n’occulte pas les problèmes des peuples amérindiens spoliés de leur terre, de leur terrain de chasse et voués à la famine. Cette suite de plus de 2000 pages a été élue par les suédois comme le meilleur roman de la littérature suédoise.

Tome I :  Au Pays


Dans le Tome I, sont posées les bases de l’histoire, les raisons de l’émigration et la présentation des personnages auxquels nous allons nous attacher pour cette longue traversée littéraire d’un continent à l’autre.
Car La saga des émigrants est un voyage dans l’espace et dans le temps : nous sommes dans le Smäland, province du sud-est de la Suède dans les années 1830 à 1850. A travers plusieurs familles de Ljuger et sur plusieurs années, le lecteur est introduit dans la vie quotidienne des habitants et comprend comment ceux-ci ont été poussés à l’exil. Le pays est régi par une autocratie rigoureuse dans laquelle le souverain est relayé par le clergé qui a tout pouvoir sur les consciences; la censure est telle qu’elle brime toute liberté individuelle. Les gens sont considérés comme hérétiques s’ils lisent la bible chez eux sans avoir recours au pasteur; la persécution religieuse est implacable pour ceux qui ne respectent pas strictement l’orthodoxie religieuse.

Enfin, c’est aussi un pays où la terre est rare pour les plus humbles, où la famine règne. On comprend, dans ce cas qu’il y ait eu plus d’un million de suédois, pour beaucoup des agriculteurs, qui choisit l’exil en Amérique, plus d’un million à quitter le pays pour s’installer sur les terres américaines attribuées aux colons qui viennent s’y installer pour les cultiver.
La famille Nilsa, le père Karl-Oscar, la mère Kristina et leurs enfants sont parmi ces mal lotis, s’échinant toute la journée sur une terre ingrate et caillouteuse, soumis aux aléas du climat ou de la sècheresse qui les laissent exsangues. De plus, la toute puissance des nantis, des riches propriétaires terriens sur leurs employés est sans limites. Les valets sont liés par un contrat à leur patron qui a tous les droits et peut exercer sa violence sur eux en toute légitimité. Ainsi le jeune frère de Karl Oscar, Robert, rêveur et insoumis, placé comme valet chez un maître brutal est frappé si violmment qu’il s’enfuit; poursuivi par la police, il est obligé de vivre caché. C’est lui qui, le premier, a l’idée de partir en Amérique et cherche à entraîner dans l’exil son ami Arvid. Son frère Karl Oscar le rejoint bientôt dans cette idée et, après la mort de sa petite fille pendant un hiver de famine, il donne corps à ce rêve en vendant la ferme. La fin de ce tome I raconte les préparatifs de départ et le ralliement de ceux qui décident de partir avec eux : le voisin, Jonas Petter, mal marié, qui fuit sa femme, l’oncle de Kristina, Daniel Andreadson, illuminé qui se croit investi d’une mission par Jésus et est obligé de fuir la persécution religieuse avec sa famille et ses convertis. Parmi eux, la prostituée Ulrika de Västergölh une femme de caractère et sa fille Elin

Tome II : La traversée



Ce qui est bien avec cette Saga, c’est que l’intérêt augmente d’un tome à l’autre. L’on a souvent entendu parler des souffrances subies par les pionniers entassés dans des cales exiguës, sans possibilité d’intimité ni d’hygiène, tourmentés par les poux, le mal de mer et bientôt le scorbut, mais c’est autre chose de le vivre par l’intermédiaire des personnages. Dès son premier pas sur La Charlotta, vieux rafiot qui ne semble pas pouvoir tenir la route, Kristina, enceinte, sait qu’elle va mourir. Nous assistons avec empathie aux épreuves quotidiennes qu’endurent les voyageurs. L’absence de vent retarde encore l’arrivée à New York. La maladie sévit, la mort rôde et emporte plusieurs d’entre eux. Les conditions de vie, les rapports conflictuels liés à la promiscuité, l’odeur pesitlentielle, la saleté, les vomissures qui s’incrustent dans les vêtements, les cheveux, sur les couvertures, sont décrits avec un tel réalisme que l’on a parfois l’impression de partager cet enfer.

D’autre part, Vilhem Moberg décrit avec beaucoup d’acuité la psychologie des personnages, leur révolte vis à vis de Dieu qui les abandonne à l’océan ou au contraire la foi qui les raffermit; leur peur de cette immensité liquide prête à les engloutir. Il analyse leurs sentiments lorsqu’ils comprennent que c’est un voyage sans retour, qu’ils ne reverront plus jamais la terre natale et les vieux parents qu’ils ont laissés désemparés sur le pas de la porte, et aussi les lieux où ils ont été jeunes et amoureux.

Le style est parfois empreint de nostalgie, parfois traversé d’humour comme lorsque Robert apprend l’anglais ; il peut atteindre le burlesque avec les contes grivois de Jonas Petter mais il prend aussi le ton l’épopée. En effet, il y a quelque chose d’épique dans cette traversée, dans le contraste entre l’infiniment petit, les hommes, face à l’immensité de l’océan.

Robert écoutait le fracas des paquets de mer, au-dessus de leurs têtes. Ils claquaient, clapotaient, puis coulaient sur le pont. Une puissante masse d’eau s’abattait, cognait contre le navire et rebondissait. Lorsque la vague se brisait sur le pont le bruit faisait vacarme et bouchait les oreilles comme une grande giffle. La vague venait frapper le flanc du navire, se brisait et retombait dans la mer. Puis survenait la suivante (…) Il écoutait ces vagues, les unes après les autres, et entendait le navire se libérer chaque fois de la langue de mer, échapper à la grande gueule béante du monstre. La Charlotta flottait toujours.

 L’énergie dans la marche de ce petit voilier se frayant un chemin sur les abysses, le courage, la détermination de ces pauvres gens, malgré leurs doutes et leurs angoisses, nous entraînent bien loin. Un suspense se crée; une envie d’arriver au port comme eux. Une lecture, donc, que l’on ne peut quitter. Je  dois dire que j’ai préféré le deuxième tome même si j’ai aimé le premier. Je considère Au Pays comme une  scène d’exposition nécessaire et intéressante. Mais La Traversée est animé d’un souffle plus intense.

Scène du film Les émigrants : Kristine, Karl-Oscar et leurs enfants

Je vous parlerai dans un prochain billet des volumes suivants : 
Tome III : La terre bénie
Tome IV : Les pionniers du Minnesota
Tome V : Au terme du voyage

Vilhem Moberg  auteur de La saga des émigrants : photographie de Lars Nordin.
Vilhem Moberg : photographie de Lars Nordin.


mercredi 24 février 2016

Challenge romantique : Bilan 7

Karl Broullov : peintre russe (1799-1852) Princesse Elizabeth Saltykova

Septième bilan du challenge romantique.  Il a commencé  le 1er Novembre 2011 et est illimité. Il concerne la littérature, le roman, la poésie, le théâtre, les essais, mémoires, biographies, lettres, pastiches et parodies... mais aussi la peinture, la musique, le cinéma, bref! tous les arts.

N'hésitez pas à me dire si j'ai oublié des participations et si vous le souhaitez, il est toujours temps de venir nous rejoindre! Il  est couplé avec le challenge Victor Hugo.

Je propose une LC pour début Avril : Qui propose un titre?
 
Et je vous rappelle que j'ai aussi proposé une LC pour le challenge Shakespeare : Cymbeline pour le  
 
25 Mars : Inscrit : Jeneen, Miriam
 
 
Logo du challenge romantique de claudialucia
Notre logo : à joindre à vos billets

 

 Les auteurs lus au cours du challenge 


Les auteurs lus  au cours de ce challenge romantique sont sensiblement les mêmes que dans le bilan 6. Ils appartiennent à plusieurs nationalités avec une supériorité en nombre pour les français. Hugo et Sand viennent en tête.
 

Le romantisme français 


Les auteurs romantiques français les plus lus dans le challenge romantique

  Balzac / Chateaubriand François René/Cazotte/Dumas Alexandre/Gautier Théophile/Hugo Victor/Lamartine/Nerval Gérard /Mérimée/Mistral Frédéric/ Musset Alfred/Nodier Charles /Renan/Roland madame/Sand George /Stendhal/Vigny Alfred

 

Le Gothique et Romantisme anglais

 

les auteurs romantiques anglais les plus lus dans le challenge romantique

 

 Byron lord/Robert Burns/Bronté Anne/ Bronté Charlotte/ Bronté Emilie/Coleridge/ Polidori John/Radcliffe Ann/Scott Walter/Shelley Marie/Walpole Horace  


  Romantisme allemand

 

les auteurs romantiques allemands les plus lus dans le challenge romantique de claudialucia
 
 
Achim von Arnim/ Bürger Gotfried/ Goethe/ Kleist

 

Romantisme italien

 

auteur romantique italien lu dans le challenge romantique de claudialucia

Alessandro Manzoni

Romantisme russe

 

les auteurs romantiques russes les plus lus dans le challenge romantique de claudialucia
 Lermontov/ Pouchkine
Romantisme portugais

Les lieux romantiques

 

La maison de Pouchkine à Saint Pétersbourg

Sur les traces de Chateaubriand : de Saint Malo à Combourg Les mémoires d'Outre-Tombe

 Sur les pas des romans de George Sand : Nohant et le Berry 1
Sur les pas des romans de George Sand : Nohant et le Berry 2 

samedi sandien : La maison de Georges Sand à Nohant d'Anne-Marie Bremm


Sur les traces de George Sand (1) : la Vallée noire et Nohant 
 Sur les traces de George Sand (2) : Le meunier d'Angibault, Angibault et Sarzay
Sur les traces de George Sand (4) : Le péché de Mr Antoine, Crozant, Gargilesse

Sur les traces de George Sand ( 5): Corambé, le parc de Nohant, Histoires de ma vie
Sur les traces de George Sand (7): La mare au diable 

Les Ombres du Valois : Hommage à Gérard de Nerval et au Valois 

William Sheller chante Guernesey.
 

Le château d'Ermenonville : Le parc de Jean-Jacques Rousseau 

Le musée Ferenc Lizst à Budapest Hongrie


Saint Pétersbourg  : La maison de Pouchkine et le nègre de Pierre le grand
 

La musique romantique 

 

Tombe de Pierre Tchaïkovsky : Saint Petersbourg

La vie de Liszt est un roman  Zsolt Harsanyi Actes sud

Goethe, Nerval, Berlioz, Schubert : Le roi de Thulé (traduction de Nerval)

William Sheller chante Guernesey.
 

Julos Beaucarne. Le lac : pastiche de Lamartine

 La truite de Schubert


Les films romantiques

 

Emoi et Moi :  Marianne de ma jeunesse de Julien Duvivier

Mary Shelley / James Whale : le film Frankeinsten

Emily Bronté/  Wiliam Wyler : Le film Les Hauts de Hurlevent

Stendhal /Lucio Fulci : le film Les Cenci (dans Chroniques italiennes)



Jane Eyre : un livre/un film

Jules et Jim et Jean-Luc et Jean-Pierre et Jean-Claude

Les misérables film de Rober Hossein  (Victor Hugo)



Mr Turner film de Mike Leigh

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Asphodèle









Victor Hugo Est-il jour? Est-il nuit? Horreur crépusculaire


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Aymeline








Charlotte Bronte : Jane Eyre

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Céline :


Alexandre Dumas : les Borgia

Alexandre Dumas : Le chevalier d'Harmenthal

 Balzac : Les Chouans,

 Mary Shelley :Frankenstein



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Claudialucia


 
 
 
Victor Hugo : Souvenir de la nuit du 4
Victor Hugo : Vieille chanson du jeune temps
Victor Hugo : La légende des siècles La rose de l'infante

Victor Hugo Demain dès l'aube : poésie préférée
Victor Hugo Lart d'être grand-père
Victor Hugo : Exposition Les arcs-en-ciel du noir(musée Victor Hugo)
Victor Hugo : Les misérables
Victor Hugo et les surréalistes : la cime des rêves (musée Victor Hugo)
Victor Hugo : L'homme qui rit
Victor Hugo : l'homme qui rit (citation) La vie n'est qu'un pied à terre...
Victor Hugo : L'homme qui rit (citation) C'est de l'enfer des pauvres...
Victor Hugo L'homme qui rit (citation) : le genre humain existe...
Victor Hugo : L'homme qui rit (citation) : une habitude idiote qu'ont les peuples...
Hugo : Les travailleurs de la mer
Victor Hugo : Quatre-vingt treize
Victor Hugo : Bug-Jargal
Victor Hugo : Claude Gueux
Victor Hugo Hernani Théophile Gautier : Regardez mais n'y touchez pas! (théâtre)

Goethe, Nerval, Berlioz, Schubert : Le roi de Thulé (traduction de Nerval)

Goethe : Le roi des Aulnes dans ballades et autres poèmes

Goethe Wolfgang : Faust

Goethe : Connais-tu le pays où fleurit l'oranger? Mignon : Goethe/Ambroise Thomas

Herman Melville et Christophe Chabouté : Moby Dick
 
Le monde de George Sand
George Sand : Consuelo
George Sand : Indiana
George Sand : Mauprat
George Sand : Marianne
George Sand : La petite Fadette
George Sand : Metelle et Mattea
George Sand : Pauline
George Sand : La marquise et Lavinia
George Sand : L'orgue des Titans
George Sand : Le meunier d'Angibault
George Sand : Le péché de M. Antoine
George Sand : Cora
George Sand : Teverino
George Sand : le château de Pictordu
Sur les traces de George Sand (1) : la Vallée noire et Nohant
Sur les traces de George Sand (2) : Le meunier d'Angibault, Angibault et Sarzay
Sur les traces de George Sand (3) : La fée poussière
Sur les traces de George Sand (4) : Le péché de Mr Antoine, Crozant, Gargilesse
Sur les traces de George Sand ( 5): Corambé, le parc de Nohant, Histoires de ma vie
Sur les traces de George Sand (6): La fée aux gros yeux
Sur les traces de George Sand (7): La mare au diable
George Sand : citation de La mare au diable : l'art est une recherche de la vérité...
George Sand : Les Légendes rustiques
George Sand : le marquis de Villemer
De George Sand à Emily Brontë : de Mauprat à Les hauts de Hurlevent par Joseph Barry
Walter Scott : Le talisman

Marie Shelley, Frankenstein
Invitation au Romantisme : aller voir les autres participants


Invitation au musée de la vie romantique : chez L'Ogresse de Paris et Eiluned

Invitation au voyage avec Chateaubriand pour guide chez Miriam Invitation au romantisme : Chateaubriand, ridicule? chez Mélisande


Invitation au Romantisme un film, un poème, un chanteur chez Eeguab

Invitation à la musique romantique : Chez Gwenaelle, Eeguab, Miriam, Wens, Claudialucia Invitation au romantisme : Childe Harold en Italie Lord Byron chez Tilia



Invitation au romantisme : George Sand chez George, Claudialucia, Cleanthe

Invitation au romantisme chez Eimelle : Marie Dorval, F. Lemaître, Vigny, Sand, Musset........................................................................................................ ........................

Cleanthe






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Eeguab

 Emoi et Moi :  Marianne de ma jeunesse de Julien Duvivier

Les Ombres du Valois : Hommage à Gérard de Nerval et au Valois 


William Sheller chante Guernesey.

Yeats The stolen child
 
Jules et Jim et Jean-Luc et Jean-Pierre et Jean-Claude

La Bohême de Henri Murger et les adaptations filmiques

Un compagnon de Dumas


Walter Scott : le talisman
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 Eimelle

Musée de la vie romantique

Marie Dorval (1)

 Marie Dorval et Vigny (2)

Marie Dorval (3)

Marie Dorval (4)

Marie Dorval (5)

Marie Dorval et Frédérick Lemaître Trente ans ou la vie d'un joueur 1827 

Alexandre Dumas : Antony /Marie Dorval


Annonce du challenge Victor Hugo

  Lucrèce Borgia Victor Hugo
 

De Rigoletto au Roi s'amuse de Victor Hugo 

Ruy Blas de Victor Hugo (1) Lecture spectacle

Ruy Blas de Victor Hugo La reine et les costumes (2)


Hugo Lucrèce Borgia

Hugo Ruy Blas

Hugo Le roi s'amuse

Hugo D'après les misérables: Tempête sous le crâne

Hugo L'homme qui rit


Hugo Hernani


Les caprices de marianne Musset 

George Sand : Indiana 

George Sand : Claudie

George Sand : Cosima
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 Emmyne





Alfred de Vigny : Le bain d'une dame romaine

Carl Blechen, peintre allemand

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Florence  Le livre d'après


Swysen : Victor Hugo ( BD : biographie )

George Sand : Le meunier d'Angibault

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Gwenaelle

Place à la musique!
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 Les Livres de George

Anne Bronte : La recluse de Wildfell Hill
 

Théophile Gautier  : la morte amoureuse

Théophile Gautier : Mademoiselle de Maupin

Théophile Gautier : Mademoiselle de Maup


Victor Hugo : Claude Gueux 

Alfred de Musset: on ne badine pas avec l'amour 
 

Le château d'Ermenonville : Le parc de Jean-Jacques Rousseau


 Madame de Roland : Enfance

Samedi Sandien : Simon

Samedi Sandien : Indiana 

Samedi Sandien : les compagnons du Tour de France 

Samedi sandien Journal intime 1834 : Et moi où suis-je pauvre George!

Samedi sandien : Histoire de ma vie 

samedi sandien : Leone Léonie

Samedi sandien : impressions et souvenirs épisodes 1

 samedi sandien : La maison de Georges Sand à Nohant d'Anne-Marie Bremm

Rodolphe Marc Renier : Le dernier visiteur de George Sand

 Sur les pas des romans de George Sand : Nohant et le Berry 1

Sur les pas des romans de George Sand : Nohant et le Berry 2

Flavie de George Sand


Pierre Salomon et Jean Chalon , biographes de Sand

Stendhal : Armance

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Laure Micmelo :




Hernani de Victor Hugo

 Bug-Jargal (LC)

 Le dernier jour d'un condamné

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 Lilousoleil



 George Sand : Marianne

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 L'or des chambres






Jane Austen : Orgueil et préjugés
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Maggie



Victor Hugo  : Les Misérables

Cazotte : Le diable amoureux 

Polidori : Le vampire

Voyage avec Turner

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Margotte : Le bruit des pages








La peau de chagrin : Balzac

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 Mazel











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 Mélisande

Chateaubriand, le comique de service





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Miriam








Camilo Castelo Branco : Mystères de Lisbonne 

Victor Hugo : Hernani
Hugo Victor : Ruy Blas
Hugo Victor : Notre-dame de Paris

 Hugo Victor Bug-Jargal 


 George Sand  : Teverino
 


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Moglug







Théophile Gautier : Charles Baudelaire

Annonce du challenge Victor Hugo de Moglug et de claudialucia

Emmanuel Godo : Victor Hugo et Dieu

Victor Hugo : Bug-Jargal (LC) 


Victor Hugo : Les oiseaux : poème préféré


Victor Hugo : Hernani 

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 Océane






Poèmes préférés de Victor Hugo  : Paris bloqué et demain dès l'aube

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Ogresse de Paris








Musée de la vie romantique

Exposition Orientalisme à la vieille charité

Lettres à Fanny de Keats

Le château de Monte Christo et le roman de Dumas (1)

Le château de Monte Christo et le roman de Dumas (2)

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Pyrausta 




 Théophile Gautier, Hector Berlioz Le spectre de la rose :

Gérard de Nerval : Elle a passé la jeune fille..

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 Roz Dans ma bibliothèque

  







Alexandre Dumas : l'invitation à la Valse

     
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     Syl

 






George Sand : Pauline

George Sand : La ville noire

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Tilia 

   





Requiem Pastoral
Sir Edwin Henry Landseer - 1837 Le vieux berger pleuré par son chien

Lord Byron : Childe Harold en Italie

La truite de Schubert

Duels russes : Pouchkine, Lermontov....


Le peintre post-romantique Marcus Stone  et son père Frank Stone romantique
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Valérie K.





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Wens






Julos Beaucarne. Le lac : pastiche de Lamartine

Emily Bronté/  Wiliam Wyler : Le film Les Hauts de Hurlevent 

 Edith- Yann. Les hauts de Hurlevent. Emily Bronte.(BD)

Hugo Victor. Demain, dès l'aube.

Hugo Victor. Chanson des pirates.
 

Hugo Victor. Le mendiant.
 

  Hugo Victor Les misérables film de Rober Hossein 

Mihkael Kohlaas le film d'Arnaud des Pallières d'après Le roman de Heinrich Von Kleist 

Lamartine. Homme politique

Lord Byron, citation 

Herman Melville/ John Huston : Moby Dick

Mary Shelley / James Whale : le film Frankeinsten

Stendhal /Lucio Fulci : le film Les Cenci (dans Chroniques italiennes)