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mardi 8 avril 2014

Brassée d'images, Bordeaux : Exposition Tomoaki Suzuki au Musée d'art contemporain (3)

Adam

L'exposition de l'artiste japonais Tomoaki Suzuki réunit vingt cinq statues de ce sculpteur dans les anciens entrepôts Lainé de Bordeaux, rénovés et devenus depuis 1973 le Centre d'art plastique contemporain de Bordeaux (CAPC).

Lucy et Simba

Le lieu tout d'abord me surprend par sa taille, ses arcades et sa nef centrale flanquée de deux bas-côtés comme une cathédrale, sa luminosité, tout ce qui confère à cet ancien entrepôt des denrées coloniales une dimension spirituelle que l'on n'attend pas d'un tel lieu.

La "nef" de l'entrepôt


La nef en plongée
 Au milieu de cette immense nef, de toutes petites statues en bois, d'un réalisme étonnant, (j'apprendrais plus tard que Tomoaki Suzuki travaille d'après des photos), semblent se déplacer, vaquent à leurs occupations, sans un regard l'un vers l'autre, entièrement préoccupés d'eux-mêmes.

Kadeem et Kyrone

Mel

Quand nous pénétrons dans la nef et tournons autour d'eux, notre rapport à l'espace s'infléchit. Alors que les proportions du bâtiment faisaient de nous des personnages insignifiants, nous voici devenus  à l'écart de ses minuscules créatures de bois, des géants. Nous entrons au royaume de Lilliput, nous prenons conscience de la fragilité de ces personnages. Comme le Micromégas de Voltaire nous vivons, à nos dépens, l'expérience de la relativité.


De minuscules créatures


Une géante chez les Lilliputiens

Pourtant il y a une telle force en eux que nous avons l'impression d'une existence qui se déroule en dehors de la nôtre, dans une totale indifférence de ce que nous sommes. Si bien que pour nous mettre à leur niveau, c'est nous qui nous retrouvons... à genoux!

A genoux devant les petits

Tomoaki Suzuki fait "de la photographie en sculpture" et est le témoin des "faunes lookées de Londres"* où il vit depuis 1999, portant sur eux "un regard anthropologique". Chaque sculpture témoigne de l'identité d'un personnage mais aussi de son époque..  L'artiste a peint avec une telle précision ses statues que chacune est caractérisée par des détails d'une précision extrême. C'est pourquoi il ne peut produire que quatre à cinq sculptures par an.



Tomoaki Suzuki : détail

Tomoaki Suzuki : détail

Et finalement, en nous mettant à leur niveau, nous découvrons qu'ils sont bien vivants, dotés d'une personnalité, car dit Tomoaki Suzuki : "l'apparence et la personnalité sont, pour moi, une seule et même chose. Je n'adhère pas à l'idée que la personnalité serait saisissable au-delà de l'apparence. Les détails eux m'intéressent. Car en les observant précisément, j'arrive à percevoir la complexité de la personnalité du modèle".

Zezi

Zezi

Cédric

Emma

Adam

Yasouyo

Et enfin Marina, ma chouchou, parce qu'elle correspond le plus à mes yeux à ce que dit Tomoaki Suzuki de ses modèles : "Les gens cools sont ceux qui ont pris le risque de se planter alors qu'ils voulaient accomplir quelque chose"


Marina

Marina

Marina

Marina

J'exprime le présent à la surface d'une sculpture traditionnelle


Ma production est un marquage temporel





* Alexis Vaillant commissaire en chef du CAPC









lundi 7 avril 2014

Brassée d'images : Bordeaux, un coup de coeur (2)


Sanna, la statue de l'artiste espagnol barcelonais Jaume Plensa


La visite de Bordeaux continue et j'ai vraiment un coup de coeur pour cette ville à la fois animée et gaie mais aussi calme, où la voiture ne règne plus en maître grâce à un vaste réseau de tramway silencieux et rapide... Un ville aux grandes artères, aux larges places où l'espace donne une impression de respiration. Bordeaux et ses quais de la Garonne aménagés en promenade jouent avec les couleurs, la lumière, les reflets dans l'eau et la richesse architecturale des façades XVIII siècle. Tout ici donne une impression d'élégance, de légèreté et d'harmonie. 
Voici mon dimanche à Bordeaux en images...

Promenade dans la ville

 

Le pont de pierre

L'église Saint Michel





L'église Saint Michel : Vitrail


La grosse cloche



La cathédrale



Musée des Beaux-Arts

René Princeteau



 René Princeteau (1843_1914) : Attelage de boeufs charroyant des engrais : peintre bordelais qui fut un des maîtres de Toulouse-Lautrec


Alfred Smith
Alfred Smith : Les quais de Bordeaux le soir (1892) : peintre bordelais d'origine galloise. Son oeuvre de style impressionniste a des ressemblances avec le travail de Monet de la première période.

Le lycée Montaigne

La façade du lycée Montaigne

Façade du Lycée Montaigne

Le grand théâtre

Le grand théâtre

Le grand Théâtre

Le grand théâtre

Le tramway bordelais

Les bords de la Garonne et le miroir d'eau

Le miroir d'eau est situé sur les quais face à la place de la Bourse. Il permet de créer un effet miroir grâce à des dalles de granit noires recouvertes par intermittence d'une fine pellicule d'eau. Un effet brouillard est déclenché ensuite par des injecteurs disposés au milieu des dalles qui crachent des jets de vapeur. Ils peuvent atteindre jusqu'à deux mètres de haut, créant ainsi un effet fantastique succèdant aux jeux de lumière et aux reflets des superbes façades de la place de la Bourse.

Les jardins des quais

Le miroir d'eau de Jean-Max Llorca,Pierre Gangnet, Michel Corajoud

Miroir et jardin des quais


Le miroir d'eau, effet brouillard

Le miroir d'eau, effet brouillard

Le miroir d'eau, effet brouillard


Le miroir d'eau, effet reflet

La Places des Quinconces



Montesquieu



Brassée d'images : Bordeaux : reflets dans le miroir d'eau (1)





Merci à toutes et à tous pour vos messages et vos passages dans mon blog. je n'ai pas le temps d'y répondre pour l'instant. Ma visite de Bordeaux se poursuit. A la place, je vous envoie des photos de Bordeaux la nuit et ses reflets dans le Miroir d'eau.









et on finit par le Pont de pierre

dimanche 6 avril 2014

Le cercle des poètes disparus de N. H. Kleinbaum





Le cercle des poètes disparus c'est d'abord et avant tout, ce merveilleux film de Peter Weir sur un scénario de Tom Schulman, qui a conquis le coeur de centaines de milliers d'adolescents (et de leurs parents) dans les années 1990.
Le livre de Nancy Horowitz Kleinbaum est écrit à partir du film et il n'est donc pas, comme je le croyais,  à l'origine du film. Il y a donc peu de choses à dire sur le roman qui est fidèlement adapté du scénario de Tom Schulman (forcément) et a le mérite de nous rappeler tous les dialogues brillants du film mais rien de plus au niveau littéraire. Et encore sans le talent et le charisme d'un Robin Williams, excellent interprète du professeur Keating, qui cite brillamment Thoreau et Walt Whitmann, pour inviter au carpe diem ses jeunes élèves.

Synopsis wikipedia

En 1959, aux États-Unis, Todd Anderson , un garçon timide, est envoyé dans la prestigieuse académie de Welton, réputée pour être l'une des plus fermées et austères des États-Unis et où son frère a suivi de brillantes études. Il y fait la rencontre d'un professeur de lettres anglaises aux pratiques plutôt originales, M. Keating qui encourage le refus du conformisme, l'épanouissement des personnalités et le goût de la liberté. Voulant au maximum suivre la voie nouvelle qui leur est présentée , certains élèves vont redonner vie au cercle des poètes disparus, un groupe d'esprits libres et oniriques, dont M. Keating fut, en son temps, l'un des membres influents. La découverte d'une autre vie va à jamais bouleverser l'avenir de ces lycéens. En effet, les situations des divers personnages ne se prêtent guère à l'exercice de ces libertés récemment découvertes.

Et comme je suis à Bordeaux en ce moment, en train de courir les expositions et visiter le ville... je ne présenterai pas plus longuement ce film même si je l'ai adoré et si j'aime cet appel au non conformisme, à réfléchir par soi-même, à goûter la vie et les grands textes littéraires cités qui montrent le rôle fondateur de la poésie.


Je m'en allai dans les bois parce que je voulais vive sans hâte. Je voulais vivre intensément et sucer toute la moelle de la vie. Thaureau

Et ne restreignez pas la poésie au seul langage. La poésie est présente dans la musique, dans la photographie, voir dans l’art culinaire- partout où il s’agit de percer l’opacité des choses pour en faire jaillir l’essence à vos yeux. Partout où ce qui est en jeu, est la révélation du monde. La poésie peut se cacher dans les objets ou dans les actions les plus quotidiens mais elle ne doit jamais, jamais, être ordinaire.

Le poème de Walt Whitman  a été écrit en hommage au président Lincoln assassiné en 1865. Il est paru l'année même dans le recueil : Feuilles d'herbes. Le professeur Keating se fait appeler Captain, my Captain par ses élèves.
Ô Capitaine ! Mon Capitaine !

Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre voyage effroyable
 est terminé
Le vaisseau a franchi tous les caps, la récompense 
recherchée est gagnée
Le port est proche, j'entends les cloches, la foule 
qui exulte,
Pendant que les yeux suivent la quille franche, 
le vaisseau lugubre et audacieux.

Mais ô cœur ! cœur ! cœur !
Ô les gouttes rouges qui saignent
Sur le pont où gît mon Capitaine,
Étendu, froid et sans vie.

Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Lève-toi pour écouter 
les cloches.
Lève-toi: pour toi le drapeau est hissé, pour toi 
le clairon trille,
Pour toi les bouquets et guirlandes enrubannées, pour toi 
les rives noires de monde,
Elle appelle vers toi, la masse ondulante, leurs visages passionnés
 se tournent:

Ici, Capitaine ! Cher père !
Ce bras passé sous ta tête,
C'est un rêve que sur le pont
Tu es étendu, froid et sans vie.
Mon Capitaine ne répond pas, ses lèvres sont livides 
et immobiles;
Mon père ne sent pas mon bras, il n'a plus pouls
 ni volonté.
Le navire est ancré sain et sauf, son périple clos 
et conclu.
De l'effrayante traversée le navire rentre victorieux 
avec son trophée.

Ô rives, exultez, et sonnez, ô cloches !
Mais moi d'un pas lugubre,
J'arpente le pont où gît mon capitaine,
Étendu, froid et sans vie.
  .

Félicitations à  : Aifelle, Asphodèle, Dasola, Keisha, Miraim, Valentyne, Pierrot Bâton.
Le roman écrit d'après le film : Le cercle des poètes disparus de N. H Kleinbaum
Le film :  Le cercle des poètes disparus de Peter Weir

Voir le film Chez Wens  ICI










samedi 5 avril 2014

Un livre/un film : énigme du samedi




Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, et le 5ème pour les mois avec cinq samedis un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

Chez Eeguab, le 2ème et 4ème samedi du mois vous trouverez l'énigme sur le film et le livre
Consignes :  Vous pouvez donner vos réponses par mail que vous trouverez dans mon profil : Qui êtes-vous? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.
Samedi 12 Mars la prochaine énigme, N° 91 aura lieu chez Eeguab


Enigme 90
On écrit et on lit de la poésie non pas parce que c'est joli, mais parce qu'on fait partie de l'humanité. On écrit et on lit de la poésie parce que les hommes sont des êtres de passion. La médecine, le droit, le commerce, sont de nobles activités, toutes nécessaires à nous maintenir en vie. Mais la poésie, l'amour, la beauté, l'aventure ? Voilà notre raison de vivre. Pour citer Whitman :

 Ô moi! Ô ma vie! Toutes ces questions
Qui m'assaillent
Ces cortèges sans fin d'incroyants
Ces villes peuplées de sots
Qu'y a -t-il de bon  dans tout cela, ô moi? ô vie?
Réponse
Que tu es ici -que la vie existe, et l'identité,
 Que le prodigieux spectacle continue,
Et que, peut-être, tu y contribues par ta rime.
(...)

Tous les regards étaient rivés sur son visage.
-Quelle sera votre rime? demanda-t-il alors en les fixant tour à tour. Hein, messieurs, quelle sera votre rime?
Un silence suivit; la question planait dans la salle et se répercutait à l'infini dans le coeur des adolescents.


vendredi 4 avril 2014

Pause mais... l'énigme Un Livre/Un film aura lieu samedi 5 Avril

Aurélia Frey

Nous partons à Bordeaux voir l'exposition de photographies de notre fille Aurélia aux Rencontres des photographes voyageurs. Nous en profiterons pour visiter la ville que je ne connais pas encore mais... l'énigme du samedi Un livre/ Un film aura lieu le 5 Avril, le premier samedi du mois comme prévu!












mercredi 2 avril 2014

Philippe Jacottet : les larmes quelquefois montent aux yeux...

Elles sont la brume sur des lacs...  Image Aurélia Frey



Les larmes quelquefois montent aux yeux
comme d'une source,
elles sont de la brume sur des lacs,
un trouble du jour intérieur,
une eau que la peine a salée.

La seule grâce à demander aux dieux lointains,
aux dieux muets, aveugles, détournés,
 à ces fuyards,
ne serait -elle pas que toute larme répandue
sur le visage proche
dans l'invisible terre fît germer
un blé inépuisable?

Recueil  : A la lumière de l'hiver


mardi 1 avril 2014

Le livre-mystère envoyé par Asphodèle ???

Maison sous la neige de Dawy source

j'ai reçu de la part d'Asphodèle un livre-mystère c'est à dire un livre où le titre et le signature de l'auteur étaient cachés;  je savais seulement qu'il s'agissait d'un roman pour la jeunesse. A moi de deviner de qui et de quoi il s'agissait. Et bien j'avoue que je suis restée dans l'ignorance jusqu'au bout! Mais par contre j'ai été fascinée jusqu'au bout, aussi, par ce court récit d'une intensité et d'une force  que rien ne vient soulager avant la fin. Et encore, au dénouement, tout comme le gamin qui raconte l'histoire, le lecteur ne s'en sort pas indemne.

Un enfant de treize ans, David, orphelin, a été placé chez une vieille dame. Ils vivent tous deux dans une maison isolée de haute montagne non loin de Grenoble. La vieille ainsi que l'appelle familièrement, mais avec affection, le garçon a perdu la tête. Elle croit que son fils, mort en Algérie, il y a bien longtemps, va revenir bientôt et elle guette son retour. David s'occupe de tout dans la maison et veille à ce que personne ne puisse s'apercevoir de l'état mental de la vieille : il ne veut pas qu'elle aille à l'asile et ne veut pas être envoyé dans une autre famille d'accueil. Mais un soir, alors que la neige tombe, un homme blessé vient frapper à la porte. La vieille dame croit qu'il s'agit de son fils. Mais le jeune narrateur reconnaît en lui le méchant de la bande dessinée qu'il est en train de créer. Qui est cet individu et que va-t-il se passer dans ce huis-clos entre trois personnes, dans un lieu momentanément coupé de la civilisation?

Unité de temps, en un jour, de lieu et d'action : Le roman se joue comme un tragédie classique jusqu'à l'avant dernier chapitre où se dénoue l'action, le dernier chapitre servant d'épilogue. Le récit conté sous le point de vue du garçon est passionnant. On entre dans la vie quotidienne de l'enfant mais aussi dans son imaginaire, les personnages qu'il invente, Cobb et le Chasseur solitaire et qui paraissent s'incarner dans la réalité, son horreur des corbeaux, son amour des loups… Le récit est sobre, sans pathos et si l'on sent le besoin d'affection de David, son envie d'être intégré et d'avoir une famille, le garçon fait preuve d'une maturité et d'un sang froid étonnants voire effrayants.
L'auteur a un art de conteur et nous maintient en haleine avec un style clair, efficace et concis. Un roman qui plaira aux adolescents comme aux adultes

 Il est temps maintenant que je vous révèle son nom : Marcus Malte et le titre  :  "Il va venir". Editions Syros

 un grand merci à Asphodèle pour cette belle découverte.

dimanche 30 mars 2014

William Goldman : Princess Bride


Princess Bride édité somptueusement dans Bragelonne

Pour ma part, je n'ai que la modeste édition de J'ai Lu

The Princess bride est un livre culte aux Etats-Unis où il a été vendu à plusieurs millions d'exemplaires. William Goldman fait précéder son roman (1973) d'une prologue où il explique comment, à l'âge de dix ans, il devenu "accro" à un livre de Simon Morgenstern que son père lui lisait! Des années après, il offre ce livre à son fils et s'aperçoit, lorsque celui-ci ne peut pas le lire, que c'est un pavé dans lequel Morgenstern a placé toute l'histoire de son pays, le royaume de Florin. Le petit William n'en avait rien su, son père ne lui lisant que les moments d'action. Il décide alors d'abréger le livre pour le rendre accessible aux lecteurs.
Evidemment, vous l'aurez compris, le royaume de Florin n'existe pas, ni le dénommé Morgenstern! Je ne sais ce que ce prologue et l'invention de cet auteur fictif Morgenstern apportent au récit si ce n'est de révéler William Goldman dans son goût des canulars et de laisser libre cours à son humour parfois vachard en particulier pour sa femme et son fils (qui, je l'espère pour eux, sont peut-être aussi des personnages fictifs!). Au cours de l'oeuvre W. Goldman intervient à plusieurs reprises pour nous expliquer ce qu'il a été obligé de supprimer et c'est souvent hilarant mais parfois un peu trop insistant à mon goût.


Le plus grand baiser de l'histoire du monde depuis ses origines

L'auteur a écrit lui-même le scénario du film en adaptant son roman. Il a abandonné le prologue et les interventions de l'auteur au cours du récit. Il a conservé une idée : Le début du film montre un grand père qui lit le roman à son petit fils malade. Ce dernier proteste d'abord et l'on voit ses interventions à l'écran mais il s'efface ensuite, entièrement captivé. Les aventures du roman sont fidèlement rapportées dans le film même si le roman nous donne plus de détails sur  le prince Humperdinck et son goût pour la chasse et la souffrance, sur la vie de Inigo Montoyo et ses relations avec son père.

Une jeune fermière Bouton d'Or est amoureuse (et réciproquement) de son valet de ferme Wisley. Ils se promettent un amour éternel. Wisley part en Amérique pour faire fortune mais il est attaqué par un pirate et on le croit mort. Bouton d'or est désespérée mais, sous la menace, elle accepte d'épouser l'héritier du royaume, le prince Humperdinck. Le mariage va bientôt avoir lieu lorsque Bouton d'or est enlevée par trois bandits, un géant turc, un hidalgo espagnol et un bossu sicilien sournois et supérieurement intelligent (trop?). Un homme vêtu de noir, mystérieux, masqué, se lance à la poursuite des malfaiteurs. Qui peut-il être? Et que va-t-il se passer?

Le machiavélique Vizzini, le fier Inigo Montoyo et le géant poète Fezzick

Le roman est à la fois un grand roman d'amour et un grand roman d'aventures, échevelées, avec pirates, enlèvement, assassinats, duels, tortures, bêtes monstrueuses… Les héros escaladent les falaises de la Démence, traversent les Marais de Feu, échappent au RDTI (rongeurs de taille inusitée), sont  prisonniers dans le Zoo de la mort.
Un combat - comme dans tout roman fantasy-  se livre entre le Bien et le Mal, les méchants représentés par le roi Humperdinck, le comte Rugen, Vizzini, le sicilien, et les bons, la princesse Bouton d'or et Wesley, le valet de ferme.
Mais William Goldman maintient toujours une distance par rapport au récit que l'on ne peut lire au premier degré. L'auteur intervient  pour commenter avec humour soit l'histoire d'amour, soit les gestes de ses héros. Le récit est donc parodique et je me demande si ce second degré est perçu par les enfants et si le livre ne s'adresse pas plutôt aux parents? Mais quoi qu'il en soit, c'est un livre qui présente tous les codes du roman d'amour et d'aventures et il fonctionne à merveille!

 Le film de Rob Reiner, en dehors des changements signalés, est très fidèle au roman. Il conserve l'aspect parodique qui est très amusant. On peut à la fois éclater de rire et être pris par l'action. Quant aux acteurs,  ils sont tous excellents. Il peut-être vu aussi bien par les adultes que par les enfants à partir de 10 ans. Ou peut-être moins?? En tous cas pas pour les moins de six ans, si j'en juge par ma petite fille qui a eu peur des anguilles hurleuses et n'a pas voulu continuer!! 
 Un vrai régal, un petit bijou à savourer en famille.

Wesley et Bouton d'or

Quelques répliques célèbres du roman dont certaines sont conservées dans le film et sont devenues des phrases cultes. Evidemment, elles ne prennent leur sens que si vous avez vu le film ou lu le roman.
"comme vous voudrez;"

- Je ne voudrais pas abuser mais avez-vous six doigts à la main?
- Vous commencez toujours vos conservations comme ça?

"Je m'appelle Inigo Montoya; Tu as tué mon père, prépare-toi à mourir!"




  Vous avez été un peu surpris cette fois-ci par le choix du livre et du film que certains d'entre vous ne connaissent pas : c'est pourquoi je les mets en livre et DVD voyageurs pour adultes et jeunes ados :  à voir en famille.

Félicitations à  : Aifelle, Asphodèle, Eeguab, Shelbylee, Syl, Valentine...
Le roman : Princess Bride de William Goldman
Le film :  Princess bride de Rob Reiner (voir Wens)




Livre et DVD voyageurs : inscrivez-vous.