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vendredi 15 janvier 2016

Les plumes d'Asphodèle : Liberté et ....


Van Gogh

Liberté

Tempête aux cheveux de fleurs
La liberté
Poésie retrouvée.


Et puis quelques petits poèmes au gré des mots...


Odilon Redon

Aube

Majuscule, l’aube.
fer de lance de ma vie.
Respirer la pluie.

 

 

 

Georges Braque : oiseau en vol

Humeur

Pingouin mélancolique
Mon humeur comme une farandole
Oiseau à l'aile blessée.




 
Odilon Redon : Réflexion

 Inspiration

Fantaisie olympienne
L’inspiration
comme un diaporama du bonheur







Léon Spilliaert
Léon Spilliaert



Insomnie 
Insomnie,
maison passe-partout de mes rêves,
Dilettante en habit de deuil.

 

 

 

Edvard Munch

 

Coeur

Mon coeur coupable,
Linge mouillé
serpillière essorée.

 




 Agacement

Minuscule, syncopé,
Agacement du moustique
Sur mon nez.








Les plumes d'Asphodèle : Pour cet atelier, Asphodèle a donné deux listes dans lesquelles j'ai puisé

Liste 1 : Jour, gentillesse, motivation, plaisir, almanach, visite, éclaircie, éparpillement, minuscule, agacement, chaleur, syncopé, coupable, fer, dilettante, farandole, insomnie, maison, passe-partout, poésie, tempête, mélancolique, serpillière,  respirer,

Liste 2 : Content, procrastination, pandiculation, passé, famille, pédestre, olympien, fantaisie, diaporama, bonheur,   Humeur, liberté, aube, pluie, inspiration, pingouin, mélancolie, oiseau, linge, coeur, majuscules, essorer.

Ma liste
minuscule, agacement, chaleur, syncopé, coupable, fer, dilettante, farandole, insomnie, maison, passe-partout, poésie, tempête, mélancolique, serpillière,  respirer, olympien, fantaisie, diaporama, bonheur,  Humeur, liberté, aube, pluie, inspiration, pingouin, mélancolie, oiseau, linge, coeur, majuscules, essorer.


mercredi 13 janvier 2016

Audur Ava Olafsdottir : L'embellie



J’ai eu besoin, tous ces derniers temps, de romans faciles et agréables à lire et surtout optimistes! C’est pourquoi j’ai choisi L’embellie de Audur Ava Olafsdottir dont j’avais apprécié Rosa candida et son univers tendre et poétique.

L’on retrouve dans l’Embellie, les qualités de cette écrivaine et d’abord la tendresse qu’elle porte à ses personnages.
La narratrice (car le roman est écrit à la première personne) est une jeune femme déboussolée par son divorce, sa rupture avec un amant et sa vie sexuelle compliquée. Elle entreprend un voyage hivernal dans les régions les plus reculées de l’Islande pour rejoindre un chalet d’été qu’elle a gagné à une loterie. Son compagnon, Tumi, est un petit garçon de 4 ans, fils de son amie Audur, marqué par sa naissance prématurée, presque sourd et presque aveugle. Avec sa grosse tête aux oreilles décollées, ses prothèses auditives et ses lunettes épaisses, c’est un enfant différent des autres. D’une grande précocité intellectuelle, il se révèle attachant.
Les rapports entre ces deux personnages est ce que j’ai le plus aimé dans ce roman.  Audur Ava Olafsdottir a l’art de chausser des lunettes roses pour raconter une histoire qui pourrait être triste, en soulignant les aspects absurdes, saugrenus, fantasques  mais… car il y a un mais! Cette fois-ci,  je n’ai pas accroché à ce récit peut-être parce que justement il est trop improbable! Trop de « happy » évènements annoncés par une voyante, comme cette fortune et ce chalet gagnés à des loteries, conventions littéraires que l’auteure nous demande d’accepter? Soit! mais du coup je ne suis pas parvenue à croire à l’histoire. Je n’ai pas été sensible à l’humour, la cocasserie des situations qui m’ont paru un peu trop appuyés comme celle de l’oie puis de la brebis écrasées.
Et surtout je n'ai pas vraiment compris le personnage principal! J’ai eu l’impression que l’auteure envisageait le récit comme un roman d’initiation qui allait permettre à cette jeune femme immature et sous influence de « grandir », de ne pas obéir aux suggestions et invites, sexuelles ou non, du premier venu. Elle ne me paraît pas du tout comme une femme libre comme il est dit dans la quatrième de couverture! J’ai même été un peu agacée à cause de sa passivité qui fait que l’on se demande si c’est une fille superficielle, sans caractère, ou plutôt une grande traumatisée de la vie, qui manque de confiance en elle. Je n'ai pas vraiment eu de réponse satisfaisante à cette question. Un avis donc assez mitigé, une déception par rapport à Rosa Candida!


mardi 12 janvier 2016

Delphine de Vigan : Rien ne s'oppose à la nuit



Après avoir lu « D’après une histoire vraie », j’ai eu envie de retourner en arrière dans l’oeuvre de Delphine de Vigan. Je n’avais lu jusque-là que le premier livre  Les heures souterraines   que Jorge Semprun  avait proposé au Goncourt, à l’époque, mais en vain.. J’ai donc choisi ce titre Rien ne s’oppose à la nuit qui a son origine dans une chanson de Alain Bashung et Joséphine Osez.

Ecrire sur sa mère atteinte de bipolarité est une idée qui a hanté Delphine de Vigan longtemps après le suicide de celle-ci.  Une idée qu’elle refusait. Pour l’écrivaine, sa mère, Lucile, était « un champ trop vaste, trop sombre, trop désespéré : trop casse gueule en résumé. »

Mais lorsqu’elle réalise que son écriture, ses livres sont tous étroitement liés à sa mère, Delphine de Vigan capitule, d’où ce roman émouvant et fort qui fait revivre cette femme à la fois pleine de fantaisie, intelligente, étonnante, forte et énergique mais aussi fragile, terrassée par la maladie qui la conduit à la folie. La vie de Lucile est, en effet, une lutte éprouvante contre les périodes de dépression et d’exaltation qui alternent et tour à tour obscurcissent son esprit.

Comme dans son roman D’après une histoire vraie, ce livre est aussi une réflexion sur l’écriture. L'auteure  analyse le processus douloureux qui consiste à donner vie à ce récit qui l’implique si profondément. Elle met à jour les déchirures, la violence des deuils qui ont touché la famille, les secrets enfouis en chacun d’entre eux. Elle crée - parfois sur des silences, des vides-  à la recherche d’une vérité qui se dérobe.

Ecrire sur sa mère, c’est écrire sur son enfance et celle de sa soeur, sur sa famille, sur la violence de la maladie et les traumatismes de son enfance et de son adolescence. C’est en même temps vouloir rendre compte, au-delà des sentiments ambivalents et de la peur que lui inspirait la malade, de la force de cette femme, de sa douceur, de l’amour qu’elle portait à ses enfants. Car ce récit se veut aussi un hommage. Mais comment rendre compte de la beauté au milieu de cette noirceur. C’est Pierre Soulages, cité en exergue, qui à la réponse :
« Un jour je peignais, le noir avait envahi toute la surface de la toile, sans formes, sans contrastes, sans transparences. (…) Les différences de texture réfléchissaient plus ou moins faiblement la lumière et du sombre émanait une clarté, une lumière picturale, dont le pouvoir émotionnel particulier animait mon désir de peindre. »

A cet égard le  beau roman de Delphine de Vigan est un tableau de Pierre Soulages :

 Mon instrument n’était plus le noir, mais cette lumière secrète venue du noir.


France : musée Soulages de Rodez  le noir de Pierre Soulages
Pierre Soulages musée de Rodez

vendredi 1 janvier 2016

Bonne année 2016


Musée Russe de Saint Pétersbourg : Boris Koustediev Le carnaval détail 1916
Musée Russe de Saint Pétersbourg : Boris Koustediev (détail) 1916


Je vous souhaite à tous une belle année 2016 

Lumineuse
Une année toute neuve
Sur la neige

             de Ito Shou source


Igor Grabar : 1905


Rosée du matin
les Fleurs de l’année
douceur retrouvée


Et pour vous donner envie de voyager voici une sélection de peintures du musée russe de Saint Péterbourg en remontant dans le temps, juste de quoi vous faire rêver!


Ilya Repine : Adieu de la recrue(1879)
Nicolas Gué : Léon Tolstoï (1884)

Alexis Savrasov : Hiver


Saint Petersbourg Viktor Borisov-Musatov Printemps 1901 Musée Russe
Viktor Borisov-Musatov Printemps 1901

Saint Pétersbourg Michail Nestorov La Sainte Russie details. 1905
Michail Nestorov :  La Sainte Russie détails. 1905

Natalia Goncharova En cueillant des fruits.1908

le monastère de NicholasRoerich.1913 Saint Pétersbourg Musée russe
le monastère de Nicholas Roerich 1913
Musée russe de Saint Pétersbourg L'île sainte de Nicholas Roerich.
L'île sainte de Nicholas Roerich.

Saint Péersbourg Les trois joies de Nicholas Roerich musée russe
Les trois joies de Nicholas Roerich

Maliavine Philippe Paysanne dansant 1913 Saint Pétersbourg Musée Russe
Philippe Maliavine : Paysanne dansant 1913

Kasimir Malevitch buste de femme 1932 Saint Pétersbourg musée Russe
Casimir Malevitch : buste de femme 1932

Saint Pétersbourg Musée Russe : Alexander Deinika Kholkozienne sur une bicyclette 1932.
Alexander Deinika Kholkozienne sur une bicyclette 1932.
Saint Petersbourg  Musée Russe Alexander Deinika : Parisienne 1935
Alexandre Deinika : Parisienne 1935

Alexandre Sitnikov Taureau rouge. 1979

Alexandre Soudoukov - Queue 1985 Saint Péterbourg Musée russe
Alexandre Soudokov - Queue 1985

samedi 19 décembre 2015

Bonnes vacances et joyeuses fêtes




 

Pas d'énigme ce samedi! Et oui! car les vacances tant attendues sont arrivées! Nous partons une semaine sur l'île d'Oléron où nos enfants viendront nous rejoindre. Je vous souhaite à tous de belles fêtes et un Noël lumineux et doux.

vendredi 11 décembre 2015

Bruxelles : Plaisirs d'Hiver La vie, c'est apprendre à danser sous la pluie

Bruxelles Grande place illuminations de Noël  décembre 2015 L'hôtel de ville
Bruxelles Grande place illuminations de Noël

Depuis mon retour de Bruxelles, je regarde chaque jour ces photos! Alors autant vous en faire profiter dans mon blog. Plaisirs d'Hiver, c'est la grande fête de la lumière qui a lieu à Bruxelles chaque année pour la fête de Noël. Cette année, elle revêtait une importance particulière après les récents évènements. 
 
Bruxelles Grande place illuminations de Noël L'hôtel de ville


Bruxelles Grande place illuminations de Noël  2015 L'hôtel de ville
Bruxelles Grande place illuminations de Noël L'hôtel de ville 
Bruxelles Noël 2015  Grande place  la tour de l'hôtel de ville

Décembre 2015 Bruxelles Grande place illuminations de Noël L'hôtel de ville


Bruxelles Grande place illuminations de Noël Décembre 2015


Noël 2015 Bruxelles Grande place tour de l'hôtel de ville illuminée en bleu


Bruxelles Plaisirs d'Hiver La grande roue

Bruxelles Plaisirs d'Hiver manège de Noël année 2015
Bruxelles Plaisirs d'Hiver manège de Noël

Bruxelles Plaisirs d'Hiver manège de Noël

Bruxelles : Sénèque devant la Halle Saint Gery

jeudi 10 décembre 2015

Victor Hugo : Ruy Blas



Mon premier contact avec Ruy Blas a été, si mes souvenirs sont bons, dans le film de Vadim « Et dieu créa la femme ». On y entend Jean-Louis Trintignant ébloui par la beauté de BB dire : je suis un ver de terre amoureux d’une étoile »… Une phrase qui m’avait frappée comme plus tard, après lecture de la pièce, celui-ci : Bon appétit, messieurs, (...) serviteurs qui pillez la maison!, vers que j’ai asséné à  mes filles maintes fois (en manière de plaisanterie) quand elles se mettaient à table. 


Affiche du TNP : extrait

Il paraît que c’était difficile d’entendre quand elles geignaient pour un bobo sans conséquences : "Puis après comme moi, souffre et meurs sans parler » ou encore à d’autres moments « la raison du plus fort est toujours la meilleure » ou bien « mais la raison n’est pas ce qui règle l’amour » et aussi "Mais qu’allait-il  (qu'alliez-vous) faire dans cette galère? " ou "Il faut courir le mauvais et se rasseoir au bon" et  "Vérité en deçà des Pyrénées, erreur au-delà " puis cette phrase qu’elles ont fini par faire leur quand elles sont de mauvaise humeur: "Tout m’afflige et me nuit et conspire à me nuire". Tous ceux qui aiment les illustres auteurs de ces citations me pardonneront!
Mais j’arrête cette parenthèse sur les dangers ou les mérites (?) de la littérature sur l’éducation des enfants.. et je reviens à mon sujet Ruy Blas.

Affiche du TNP : extrait

L'intrigue

Gérard Philippe dans le rôle de Ruy Blas, mise en scène de Jean Vilar
Ruy Blas est un roturier amoureux de la reine d’Espagne, Dona Maria de Neubourg, qui s’ennuie à la cour entre une étiquette rigide et un mari, le roi d’Espagne Charles II, toujours absent. Don Salluste de Bazan, un grand d’Espagne, qui veut se venger de la reine, introduit Ruy Blas à la cour en le faisant passer pour son cousin Don César de Bazan. Ruy Blas gagne la confiance de la reine et est nommé premier ministre. Il va essayer de rétablir l’autorité royale en luttant contre des ministres corrompus. La reconnaissance de Dona Maria se transforme en estime puis en amour. Elle accorde un baiser à Ruy Blas. C’est alors que Don Salluste va mettre en oeuvre son plan pour perdre la jeune femme. Le retour du vrai Don César complique encore l’intrigue.

Un drame romantique

Danièle Darrieux dans le rôle de la reine, film de jean Cocteau (jean Marais est Ruy Blas)

La pièce obéit en tout point aux lois du drame romantique prônées par Victor Hugo. L'intrigue se déroule, contrairement à la tragédie classique, dans des lieux différents et dans des décors qui exaltent l’exotisme et la couleur locale. Ici l’Espagne, pays dont Victor Hugo est épris.

Nous y retrouvons le mélange des genres. Il n'y a pas la comédie d'un côté et la tragédie de l'autre mais au contraire elles "se rencontrent et l'étincelle qui en jaillit c'est le drame", écrit Victor Hugo dans la préface de la pièce.
Au sublime s’oppose le grotesque. Le drame de la passion amoureuse qui finit en tragédie car les personnages ne peuvent échapper à la fatalité qui les guette, alterne avec des scènes comiques assurées par des personnages comme Don César de Bazan. Au langage noble des uns répond la langue familière de l’autre. A la grandeur des caractères de Dona Maria et de Ruy Blas idéalisés par le dramaturge et à la noirceur tragique de Don Salluste,  correspond la trivialité de Don César.

La pièce est historique puisque l’action est située dans l’Espagne de la fin du XVII siècle montrant un royaume affaibli par une crise économique, par des révoltes intérieures, par la guerre contre la France et un pouvoir faible. La noblesse corrompue cherche à s’enrichir et à obtenir faveurs et dignités, le peuple misérable est en proie à la disette.
Ruy Blas (Ruy pour Rodrigo, prénom aristocratique et Blas pour Blaise d’origine populaire) est noble par le coeur et les sentiments mais roturier par naissance. C’est lui qui va prendre la défense du peuple et représenter l’honneur et la grandeur morale.
En 1838 quand la pièce paraît nous sommes à 8 ans de la révolution de 1830 qui a chassé Charles IX du trône pour y placer Louis-Philippe et à 10 ans de la révolution de 1848 qui l’en chassera. Les préoccupations de la pièce rejoignent donc l'actualité.



Lecture commune avec Nathalie   Laure  Moglug et Miriam



Victor Hugo : Vieille chanson du jeune temps

Auguste Renoir : Les amoureux

Vieille chanson du jeune temps

Je ne songeais pas à Rose ;
Rose au bois vint avec moi ;
Nous parlions de quelque chose,
Mais je ne sais plus de quoi.

J'étais froid comme les marbres ;
Je marchais à pas distraits ;
Je parlais des fleurs, des arbres
Son oeil semblait dire: " Après ? "

La rosée offrait ses perles,
Le taillis ses parasols ;
J'allais ; j'écoutais les merles,
Et Rose les rossignols.

Moi, seize ans, et l'air morose ;
Elle, vingt ; ses yeux brillaient.
Les rossignols chantaient Rose
Et les merles me sifflaient.

Rose, droite sur ses hanches,
Leva son beau bras tremblant
Pour prendre une mûre aux branches
Je ne vis pas son bras blanc.

Une eau courait, fraîche et creuse,
Sur les mousses de velours ;
Et la nature amoureuse
Dormait dans les grands bois sourds.

Rose défit sa chaussure,
Et mit, d'un air ingénu,
Son petit pied dans l'eau pure
Je ne vis pas son pied nu.

Je ne savais que lui dire ;
Je la suivais dans le bois,
La voyant parfois sourire
Et soupirer quelquefois.

Je ne vis qu'elle était belle
Qu'en sortant des grands bois sourds.
" Soit ; n'y pensons plus ! " dit-elle.
Depuis, j'y pense toujours.








dimanche 6 décembre 2015

Simenon : Maigret, Lognon et les gangsters



Résumé éditeur
Surnommé l'inspecteur Malgracieux à cause de son humeur et de son aspect sinistre, Lognon se croit sans cesse persécuté : il est convaincu qu'une vaste conspiration nuit à son avancement. Or, voici que se présente l'affaire de sa vie : une nuit, un corps est jeté d'une voiture sur la chaussée ; aussitôt arrive une autre voiture, dont le conducteur enlève le corps. Lognon qui a assisté à la scène décide d'agir sans en référer à ses chefs, mais bientôt sa femme reçoit la visite d'inquiétants personnages parlant anglais. Effrayé, Lognon raconte tout à Maigret, lequel prend l'affaire en main d'autant que le jour même, Lognon est attaqué, et se retrouve à l'hôpital, sérieusement blessé.
Adapté pour le cinéma en 1963, sous le titre Maigret voit rouge par Gilles Grangier, avec Jean Gabin (Commissaire Maigret), Françoise Fabian (Lilli), Michel Constantin (Tony Cicero), Marcel Bozzuffi (l'inspecteur Torrence), Paulette Dubost (Mme Robert, la patronne de l'hôtel) et pour la télévision en 1977, dans une réalisation de Jean Kerchbron, avec Jean Richard (Commissaire Maigret).


On ne peut pas aller passer quelques jours à Bruxelles sans chercher un titre d’un auteur belge pour l’énigme du samedi!  Et quand la télévision vous donne un film des années 60  Maigret voit rouge de Gilles Grangier avec Jean Gabin dans le rôle du commissaire Maigret alors, noblesse oblige, ce sera Simenon.…
Le roman qui a servi à l’adaptation porte un titre différent : Maigret, Lognon et les gangsters. Il s’agit de gangsters américains, Simenon écrivant l’histoire alors qu’il séjourne aux Etats-Unis. Si Maigret voit rouge dans le film, comme dans le roman d’ailleurs, c’est que le responsable du FBI de même qu’un malfrat parisien lui conseillent de laisser tomber l’affaire. Du moment qu’il s’agit de bandits américains (tellement supérieurs aux français!), la police française n’est pas à la hauteur (tellement inférieure à la police américaine!). Maigret va avoir à coeur de prouver que la police française même avec ses méthodes moins modernes d’investigation n’a rien à envier à la police américaine.
Dans le roman, l’inspecteur Lognon est au centre de l’histoire, c’est pourquoi il apparaît dans le titre du roman. Sa femme que les gangsters menacent à son domicile est aussi présente. Dans le film, il n’en est rien. Celui-ci est fait sur mesure pour Jean Gabin et l’on peut dire que Lognon n’y tient qu’une place mineure et sans grand intérêt. L’intrigue du roman est aussi plus logique que celle du film.


Réponse à l'énigme 119

Bravo à tous ceux qui ont trouvé la réponse : Aifelle, Asphodèle, Dasola, Eeguab, Keisha,Valentyne et merci aussi à tous ceux, moins chanceux, qui n'ont pas trouvé mais ont participé.

Le livre : Simenon Maigret, Lognon et les gangsters

Le film : Grangier Maigret voit rouge