Depuis que j’ai lu Lysistrata au cours d’une lecture commune, j’avais envie de voir cette pièce qui est un beau plaidoyer contre la guerre et pour une vraie démocratie et aussi un texte féministe avant la lettre. Voilà ce que j’en écrivais à l’époque :
La comédie d'Aristophane, Lysistrata, est jouée en 411 av. JC, dix-huit mois après la défaite des Grecs en Sicile. Athènes se relève mal de cette déroute, affaiblie par les pertes en hommes. D'autre part la guerre du Péloponnèse qui oppose Athènes à Sparte avec de brèves trêves dure depuis 431. (Elle ne finira qu'en 404 avec la victoire de Sparte)
Aristophane écrit cette pièce pour dénoncer les horreurs de cette guerre fratricide et dire le bienfaits de la paix. Il imagine que ce sont les femmes qui vont intervenir pour contraindre leurs époux à conclure la paix puisque ceux-ci sont incapables d'être raisonnables.
Lysistrata*, une jeune athénienne prend la tête de ce mouvement en donnant rendez-vous à ses amies au pied de l'Acropole. Elle a un plan qu'elle va soumettre à l'assemblée : pour convaincre les hommes de mettre fin à la guerre, les femmes doivent faire la grève du sexe en se refusant à leur mari tant que ceux-ci n'auront pas signé la paix. Elles se barricadent ensuite sur l'Acropole où est déposé le trésor d'état et refusent que celui-ci soit utilisé pour la guerre. Elles prennent ainsi le pouvoir et décident de gérer le budget de la ville comme elles le font pour celui de la maison. Evidemment, les épouses de toutes les régions de la Grèce feront de même. Voir la suite ICI
Aristophane écrit cette pièce pour dénoncer les horreurs de cette guerre fratricide et dire le bienfaits de la paix. Il imagine que ce sont les femmes qui vont intervenir pour contraindre leurs époux à conclure la paix puisque ceux-ci sont incapables d'être raisonnables.
Lysistrata*, une jeune athénienne prend la tête de ce mouvement en donnant rendez-vous à ses amies au pied de l'Acropole. Elle a un plan qu'elle va soumettre à l'assemblée : pour convaincre les hommes de mettre fin à la guerre, les femmes doivent faire la grève du sexe en se refusant à leur mari tant que ceux-ci n'auront pas signé la paix. Elles se barricadent ensuite sur l'Acropole où est déposé le trésor d'état et refusent que celui-ci soit utilisé pour la guerre. Elles prennent ainsi le pouvoir et décident de gérer le budget de la ville comme elles le font pour celui de la maison. Evidemment, les épouses de toutes les régions de la Grèce feront de même. Voir la suite ICI
La jeune compagnie qui interprète la pièce dégage une belle énergie, courses effrénées, fureur, cris et tremblements, participation (involontaire) des spectateurs. On peut dire que l’ensemble est enlevé et que les comédiens n’épargnent pas leur souffle ! Le spectacle est tiré vers la farce et provoque le rire des spectateurs.
Il manque, cependant la dimension politique de la pièce - en particulier la réflexion sur la démocratie, sur la corruption des hommes politiques, sur l’égalité de tous les citoyens étrangers ou non, sur la nécessité de travailler pour le bien commun… Ce qui fait d’Aristophane un auteur universel. A travers les siècles, il nous donne une belle définition de la démocratie que nous n’avons pas encore atteinte aujourd’hui ! Et comme ce sont les femmes qui développent cette conception, on peut voir combien il est en avance sur son temps !
Cet aspect de la pièce m’a paru juste amorcé et le texte semble ne pas être intégral et avoir subi des coupures. Les acteurs sont sympathiques et l’on passe un agréable moment en leur compagnie.
Lysistrata théâtre Atelier 44
à 16h50 : du 7 au 30 juillet