Et voilà je lance le challenge Jack London dans mon blog avec Avant Adam
Dans Avant Adam nous retournons avec Jack London dans le monde de la préhistoire par l’intermédiaire du narrateur qui, à travers des rêves liés à son cerveau atavique, retourne dans la vie de nos lointains ancêtres. Il peut alors vivre les aventures d’un jeune garçon, nommé Grande Dent, dans une tribu qui ne connaît pas encore le feu. Si la mère de Grande Dent vit encore dans les arbres, le jeune héros chassé du nid par son beau père, va rejoindre, parmi ses semblables, ceux qui ont évolué et investi des cavernes qui leur servent de protection contre les bêtes sauvages. Pourtant existent déjà les hommes du feu qui deviendront les pires prédateurs du peuple des cavernes. Ainsi, l'homme connaît plusieurs stades d'évolution simultanés.
Dans Avant Adam nous retournons avec Jack London dans le monde de la préhistoire par l’intermédiaire du narrateur qui, à travers des rêves liés à son cerveau atavique, retourne dans la vie de nos lointains ancêtres. Il peut alors vivre les aventures d’un jeune garçon, nommé Grande Dent, dans une tribu qui ne connaît pas encore le feu. Si la mère de Grande Dent vit encore dans les arbres, le jeune héros chassé du nid par son beau père, va rejoindre, parmi ses semblables, ceux qui ont évolué et investi des cavernes qui leur servent de protection contre les bêtes sauvages. Pourtant existent déjà les hommes du feu qui deviendront les pires prédateurs du peuple des cavernes. Ainsi, l'homme connaît plusieurs stades d'évolution simultanés.
L’évolution était la clef de mes songes. Elle me fournit l’explication des divagations de mon cerveau atavique qui, moderne et normal, subissait l’influence d’un passé remontant aux premiers vagissements de l’humanité.
Avant Adam se lit comme un roman d’aventures qui commence avec l’enfance du personnage. Nous partageons sa tristesse quand il est séparé de sa mère, son amitié avec le petit orphelin Oreille-Pendante dont il partage la cachette à l’abri des bêtes, puis, lorsqu’il grandit, l’attirance envers la jolie et farouche jeune fille, La Rapide. Parmi les dangers auxquels il échappe, il y a, bien sûr, les animaux féroces, les sangliers, et le tigre Dent de Sabre, mais les pires ennemis sont les hommes, ceux du feu dont j’ai parlé plus haut, mais surtout, dans leur propre peuple, Oeil Rouge, voleur et tueur de femmes, un géant à la force herculéenne qui a le goût du sang. Belle occasion pour Jack London de nous montrer les ressorts du pouvoir fondé sur la crainte qui réduit à la servitude les êtres plus faibles. Ce qui corrobore la théorie évolutionniste de Darwin, adoptée par London, et qui montre que ce sont les espèces les plus fortes qui ont survécu et ont pu évoluer.
Car Avant Adam n’est pas seulement un roman d’aventures. L’écrivain a pour ambition de nous montrer un pan d’histoire de nos ancêtres préhistoriques d’une manière scientifique, et en s’appuyant donc sur les thèses darwinistes. Il insiste sur le fait que l’évolution de l’intelligence et des progrès a été très lente, et s’est étendue sur des milliers d’années, et refuse de faire de son personnage un inventeur de génie. La seule découverte du livre, est celle de l’utilisation de la calebasse pour transporter de l’eau et des baies. D’après les spécialistes, il s’en sort très honorablement en tenant compte des connaissances que l’on en avait à son époque. Une erreur à noter, les hommes du feu n’avaient pas encore d’arcs comme armes défensives.
Mais il a aussi une intention militante et le livre reflète le désir de London de lutter contre l’oppression religieuse en s’appuyant sur la science. Il faut se replacer à l’époque de l’écrivain pour comprendre combien sa thèse était osée et scandaleuse pour des américains encore dans l’obscurantisme, qui refusaient l’évolutionnisme au nom du créationisme. (Il paraît qu’il y a encore de nos jours des écoles aux USA qui enseigne le créationisme ! J’ai peine à y croire ! ).
Ceci dit, la lecture du roman est agréable et certaines scènes ont du panache, servies par un style alerte et vivant. Ainsi le passage où les gens des cavernes parviennent à faire fuir le tigre Dent de Sabre et à le ridiculiser est très réussie. Il y a aussi des notations psychologiques qu’on peut imaginer très justes. Par exemple, si Jack London décrit la peur toujours présente car un instant d’inattention peut entraîner la mort, il montre aussi combien ce peuple aimait rire, et combien il était apte à oublier le danger dans une insouciance salvatrice, un peu semblable aux enfants qui retournent jouer après un gros chagrin, faculté qui devait assurer la survie de l’espèce.
Qui veut engager une LC sur Jack London avec moi ?
Pour la fin Mars, je propose Une fille des neiges
Et pour le mois d'Avril : le peuple de l'abîme ou Le peuple d'en bas
Dates à préciser ....