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lundi 7 avril 2014

Brassée d'images : Bordeaux : reflets dans le miroir d'eau (1)





Merci à toutes et à tous pour vos messages et vos passages dans mon blog. je n'ai pas le temps d'y répondre pour l'instant. Ma visite de Bordeaux se poursuit. A la place, je vous envoie des photos de Bordeaux la nuit et ses reflets dans le Miroir d'eau.









et on finit par le Pont de pierre

dimanche 6 avril 2014

Le cercle des poètes disparus de N. H. Kleinbaum





Le cercle des poètes disparus c'est d'abord et avant tout, ce merveilleux film de Peter Weir sur un scénario de Tom Schulman, qui a conquis le coeur de centaines de milliers d'adolescents (et de leurs parents) dans les années 1990.
Le livre de Nancy Horowitz Kleinbaum est écrit à partir du film et il n'est donc pas, comme je le croyais,  à l'origine du film. Il y a donc peu de choses à dire sur le roman qui est fidèlement adapté du scénario de Tom Schulman (forcément) et a le mérite de nous rappeler tous les dialogues brillants du film mais rien de plus au niveau littéraire. Et encore sans le talent et le charisme d'un Robin Williams, excellent interprète du professeur Keating, qui cite brillamment Thoreau et Walt Whitmann, pour inviter au carpe diem ses jeunes élèves.

Synopsis wikipedia

En 1959, aux États-Unis, Todd Anderson , un garçon timide, est envoyé dans la prestigieuse académie de Welton, réputée pour être l'une des plus fermées et austères des États-Unis et où son frère a suivi de brillantes études. Il y fait la rencontre d'un professeur de lettres anglaises aux pratiques plutôt originales, M. Keating qui encourage le refus du conformisme, l'épanouissement des personnalités et le goût de la liberté. Voulant au maximum suivre la voie nouvelle qui leur est présentée , certains élèves vont redonner vie au cercle des poètes disparus, un groupe d'esprits libres et oniriques, dont M. Keating fut, en son temps, l'un des membres influents. La découverte d'une autre vie va à jamais bouleverser l'avenir de ces lycéens. En effet, les situations des divers personnages ne se prêtent guère à l'exercice de ces libertés récemment découvertes.

Et comme je suis à Bordeaux en ce moment, en train de courir les expositions et visiter le ville... je ne présenterai pas plus longuement ce film même si je l'ai adoré et si j'aime cet appel au non conformisme, à réfléchir par soi-même, à goûter la vie et les grands textes littéraires cités qui montrent le rôle fondateur de la poésie.


Je m'en allai dans les bois parce que je voulais vive sans hâte. Je voulais vivre intensément et sucer toute la moelle de la vie. Thaureau

Et ne restreignez pas la poésie au seul langage. La poésie est présente dans la musique, dans la photographie, voir dans l’art culinaire- partout où il s’agit de percer l’opacité des choses pour en faire jaillir l’essence à vos yeux. Partout où ce qui est en jeu, est la révélation du monde. La poésie peut se cacher dans les objets ou dans les actions les plus quotidiens mais elle ne doit jamais, jamais, être ordinaire.

Le poème de Walt Whitman  a été écrit en hommage au président Lincoln assassiné en 1865. Il est paru l'année même dans le recueil : Feuilles d'herbes. Le professeur Keating se fait appeler Captain, my Captain par ses élèves.
Ô Capitaine ! Mon Capitaine !

Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Notre voyage effroyable
 est terminé
Le vaisseau a franchi tous les caps, la récompense 
recherchée est gagnée
Le port est proche, j'entends les cloches, la foule 
qui exulte,
Pendant que les yeux suivent la quille franche, 
le vaisseau lugubre et audacieux.

Mais ô cœur ! cœur ! cœur !
Ô les gouttes rouges qui saignent
Sur le pont où gît mon Capitaine,
Étendu, froid et sans vie.

Ô Capitaine ! Mon Capitaine ! Lève-toi pour écouter 
les cloches.
Lève-toi: pour toi le drapeau est hissé, pour toi 
le clairon trille,
Pour toi les bouquets et guirlandes enrubannées, pour toi 
les rives noires de monde,
Elle appelle vers toi, la masse ondulante, leurs visages passionnés
 se tournent:

Ici, Capitaine ! Cher père !
Ce bras passé sous ta tête,
C'est un rêve que sur le pont
Tu es étendu, froid et sans vie.
Mon Capitaine ne répond pas, ses lèvres sont livides 
et immobiles;
Mon père ne sent pas mon bras, il n'a plus pouls
 ni volonté.
Le navire est ancré sain et sauf, son périple clos 
et conclu.
De l'effrayante traversée le navire rentre victorieux 
avec son trophée.

Ô rives, exultez, et sonnez, ô cloches !
Mais moi d'un pas lugubre,
J'arpente le pont où gît mon capitaine,
Étendu, froid et sans vie.
  .

Félicitations à  : Aifelle, Asphodèle, Dasola, Keisha, Miraim, Valentyne, Pierrot Bâton.
Le roman écrit d'après le film : Le cercle des poètes disparus de N. H Kleinbaum
Le film :  Le cercle des poètes disparus de Peter Weir

Voir le film Chez Wens  ICI










samedi 5 avril 2014

Un livre/un film : énigme du samedi




Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, et le 5ème pour les mois avec cinq samedis un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

Chez Eeguab, le 2ème et 4ème samedi du mois vous trouverez l'énigme sur le film et le livre
Consignes :  Vous pouvez donner vos réponses par mail que vous trouverez dans mon profil : Qui êtes-vous? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.
Samedi 12 Mars la prochaine énigme, N° 91 aura lieu chez Eeguab


Enigme 90
On écrit et on lit de la poésie non pas parce que c'est joli, mais parce qu'on fait partie de l'humanité. On écrit et on lit de la poésie parce que les hommes sont des êtres de passion. La médecine, le droit, le commerce, sont de nobles activités, toutes nécessaires à nous maintenir en vie. Mais la poésie, l'amour, la beauté, l'aventure ? Voilà notre raison de vivre. Pour citer Whitman :

 Ô moi! Ô ma vie! Toutes ces questions
Qui m'assaillent
Ces cortèges sans fin d'incroyants
Ces villes peuplées de sots
Qu'y a -t-il de bon  dans tout cela, ô moi? ô vie?
Réponse
Que tu es ici -que la vie existe, et l'identité,
 Que le prodigieux spectacle continue,
Et que, peut-être, tu y contribues par ta rime.
(...)

Tous les regards étaient rivés sur son visage.
-Quelle sera votre rime? demanda-t-il alors en les fixant tour à tour. Hein, messieurs, quelle sera votre rime?
Un silence suivit; la question planait dans la salle et se répercutait à l'infini dans le coeur des adolescents.


vendredi 4 avril 2014

Pause mais... l'énigme Un Livre/Un film aura lieu samedi 5 Avril

Aurélia Frey

Nous partons à Bordeaux voir l'exposition de photographies de notre fille Aurélia aux Rencontres des photographes voyageurs. Nous en profiterons pour visiter la ville que je ne connais pas encore mais... l'énigme du samedi Un livre/ Un film aura lieu le 5 Avril, le premier samedi du mois comme prévu!












mercredi 2 avril 2014

Philippe Jacottet : les larmes quelquefois montent aux yeux...

Elles sont la brume sur des lacs...  Image Aurélia Frey



Les larmes quelquefois montent aux yeux
comme d'une source,
elles sont de la brume sur des lacs,
un trouble du jour intérieur,
une eau que la peine a salée.

La seule grâce à demander aux dieux lointains,
aux dieux muets, aveugles, détournés,
 à ces fuyards,
ne serait -elle pas que toute larme répandue
sur le visage proche
dans l'invisible terre fît germer
un blé inépuisable?

Recueil  : A la lumière de l'hiver


mardi 1 avril 2014

Le livre-mystère envoyé par Asphodèle ???

Maison sous la neige de Dawy source

j'ai reçu de la part d'Asphodèle un livre-mystère c'est à dire un livre où le titre et le signature de l'auteur étaient cachés;  je savais seulement qu'il s'agissait d'un roman pour la jeunesse. A moi de deviner de qui et de quoi il s'agissait. Et bien j'avoue que je suis restée dans l'ignorance jusqu'au bout! Mais par contre j'ai été fascinée jusqu'au bout, aussi, par ce court récit d'une intensité et d'une force  que rien ne vient soulager avant la fin. Et encore, au dénouement, tout comme le gamin qui raconte l'histoire, le lecteur ne s'en sort pas indemne.

Un enfant de treize ans, David, orphelin, a été placé chez une vieille dame. Ils vivent tous deux dans une maison isolée de haute montagne non loin de Grenoble. La vieille ainsi que l'appelle familièrement, mais avec affection, le garçon a perdu la tête. Elle croit que son fils, mort en Algérie, il y a bien longtemps, va revenir bientôt et elle guette son retour. David s'occupe de tout dans la maison et veille à ce que personne ne puisse s'apercevoir de l'état mental de la vieille : il ne veut pas qu'elle aille à l'asile et ne veut pas être envoyé dans une autre famille d'accueil. Mais un soir, alors que la neige tombe, un homme blessé vient frapper à la porte. La vieille dame croit qu'il s'agit de son fils. Mais le jeune narrateur reconnaît en lui le méchant de la bande dessinée qu'il est en train de créer. Qui est cet individu et que va-t-il se passer dans ce huis-clos entre trois personnes, dans un lieu momentanément coupé de la civilisation?

Unité de temps, en un jour, de lieu et d'action : Le roman se joue comme un tragédie classique jusqu'à l'avant dernier chapitre où se dénoue l'action, le dernier chapitre servant d'épilogue. Le récit conté sous le point de vue du garçon est passionnant. On entre dans la vie quotidienne de l'enfant mais aussi dans son imaginaire, les personnages qu'il invente, Cobb et le Chasseur solitaire et qui paraissent s'incarner dans la réalité, son horreur des corbeaux, son amour des loups… Le récit est sobre, sans pathos et si l'on sent le besoin d'affection de David, son envie d'être intégré et d'avoir une famille, le garçon fait preuve d'une maturité et d'un sang froid étonnants voire effrayants.
L'auteur a un art de conteur et nous maintient en haleine avec un style clair, efficace et concis. Un roman qui plaira aux adolescents comme aux adultes

 Il est temps maintenant que je vous révèle son nom : Marcus Malte et le titre  :  "Il va venir". Editions Syros

 un grand merci à Asphodèle pour cette belle découverte.

dimanche 30 mars 2014

William Goldman : Princess Bride


Princess Bride édité somptueusement dans Bragelonne

Pour ma part, je n'ai que la modeste édition de J'ai Lu

The Princess bride est un livre culte aux Etats-Unis où il a été vendu à plusieurs millions d'exemplaires. William Goldman fait précéder son roman (1973) d'une prologue où il explique comment, à l'âge de dix ans, il devenu "accro" à un livre de Simon Morgenstern que son père lui lisait! Des années après, il offre ce livre à son fils et s'aperçoit, lorsque celui-ci ne peut pas le lire, que c'est un pavé dans lequel Morgenstern a placé toute l'histoire de son pays, le royaume de Florin. Le petit William n'en avait rien su, son père ne lui lisant que les moments d'action. Il décide alors d'abréger le livre pour le rendre accessible aux lecteurs.
Evidemment, vous l'aurez compris, le royaume de Florin n'existe pas, ni le dénommé Morgenstern! Je ne sais ce que ce prologue et l'invention de cet auteur fictif Morgenstern apportent au récit si ce n'est de révéler William Goldman dans son goût des canulars et de laisser libre cours à son humour parfois vachard en particulier pour sa femme et son fils (qui, je l'espère pour eux, sont peut-être aussi des personnages fictifs!). Au cours de l'oeuvre W. Goldman intervient à plusieurs reprises pour nous expliquer ce qu'il a été obligé de supprimer et c'est souvent hilarant mais parfois un peu trop insistant à mon goût.


Le plus grand baiser de l'histoire du monde depuis ses origines

L'auteur a écrit lui-même le scénario du film en adaptant son roman. Il a abandonné le prologue et les interventions de l'auteur au cours du récit. Il a conservé une idée : Le début du film montre un grand père qui lit le roman à son petit fils malade. Ce dernier proteste d'abord et l'on voit ses interventions à l'écran mais il s'efface ensuite, entièrement captivé. Les aventures du roman sont fidèlement rapportées dans le film même si le roman nous donne plus de détails sur  le prince Humperdinck et son goût pour la chasse et la souffrance, sur la vie de Inigo Montoyo et ses relations avec son père.

Une jeune fermière Bouton d'Or est amoureuse (et réciproquement) de son valet de ferme Wisley. Ils se promettent un amour éternel. Wisley part en Amérique pour faire fortune mais il est attaqué par un pirate et on le croit mort. Bouton d'or est désespérée mais, sous la menace, elle accepte d'épouser l'héritier du royaume, le prince Humperdinck. Le mariage va bientôt avoir lieu lorsque Bouton d'or est enlevée par trois bandits, un géant turc, un hidalgo espagnol et un bossu sicilien sournois et supérieurement intelligent (trop?). Un homme vêtu de noir, mystérieux, masqué, se lance à la poursuite des malfaiteurs. Qui peut-il être? Et que va-t-il se passer?

Le machiavélique Vizzini, le fier Inigo Montoyo et le géant poète Fezzick

Le roman est à la fois un grand roman d'amour et un grand roman d'aventures, échevelées, avec pirates, enlèvement, assassinats, duels, tortures, bêtes monstrueuses… Les héros escaladent les falaises de la Démence, traversent les Marais de Feu, échappent au RDTI (rongeurs de taille inusitée), sont  prisonniers dans le Zoo de la mort.
Un combat - comme dans tout roman fantasy-  se livre entre le Bien et le Mal, les méchants représentés par le roi Humperdinck, le comte Rugen, Vizzini, le sicilien, et les bons, la princesse Bouton d'or et Wesley, le valet de ferme.
Mais William Goldman maintient toujours une distance par rapport au récit que l'on ne peut lire au premier degré. L'auteur intervient  pour commenter avec humour soit l'histoire d'amour, soit les gestes de ses héros. Le récit est donc parodique et je me demande si ce second degré est perçu par les enfants et si le livre ne s'adresse pas plutôt aux parents? Mais quoi qu'il en soit, c'est un livre qui présente tous les codes du roman d'amour et d'aventures et il fonctionne à merveille!

 Le film de Rob Reiner, en dehors des changements signalés, est très fidèle au roman. Il conserve l'aspect parodique qui est très amusant. On peut à la fois éclater de rire et être pris par l'action. Quant aux acteurs,  ils sont tous excellents. Il peut-être vu aussi bien par les adultes que par les enfants à partir de 10 ans. Ou peut-être moins?? En tous cas pas pour les moins de six ans, si j'en juge par ma petite fille qui a eu peur des anguilles hurleuses et n'a pas voulu continuer!! 
 Un vrai régal, un petit bijou à savourer en famille.

Wesley et Bouton d'or

Quelques répliques célèbres du roman dont certaines sont conservées dans le film et sont devenues des phrases cultes. Evidemment, elles ne prennent leur sens que si vous avez vu le film ou lu le roman.
"comme vous voudrez;"

- Je ne voudrais pas abuser mais avez-vous six doigts à la main?
- Vous commencez toujours vos conservations comme ça?

"Je m'appelle Inigo Montoya; Tu as tué mon père, prépare-toi à mourir!"




  Vous avez été un peu surpris cette fois-ci par le choix du livre et du film que certains d'entre vous ne connaissent pas : c'est pourquoi je les mets en livre et DVD voyageurs pour adultes et jeunes ados :  à voir en famille.

Félicitations à  : Aifelle, Asphodèle, Eeguab, Shelbylee, Syl, Valentine...
Le roman : Princess Bride de William Goldman
Le film :  Princess bride de Rob Reiner (voir Wens)




Livre et DVD voyageurs : inscrivez-vous.

samedi 29 mars 2014

Un livre/un film énigme du samedi n° 89




Wens de En effeuillant le chrysanthème et moi-même, nous vous proposons, le 1er et le 3ème samedi du mois, et le 5ème pour les mois avec cinq samedis un jeu sous forme d'énigme qui unit nos deux passions : La littérature et le cinéma! Il s'intitule : Un livre, Un film. Chez Wens vous devez trouver le film et le réalisateur, chez moi le livre et l'auteur.

Chez Eeguab, le 2ème et 4ème samedi du mois vous trouverez l'énigme sur le film et le livre
Consignes :  Vous pouvez donner vos réponses par mail que vous trouverez dans mon profil : Qui êtes-vous? et  me laisser un mot dans les commentaires sans révéler la réponse pour m'avertir de votre participation. Le résultat de l'énigme et la proclamation des vainqueurs seront donnés le Dimanche.
Samedi 5 Mars la prochaine énigme, N° 90 aura lieu à nouveau chez Wens et Claudialucia.


Enigme 89

Ce livre est classé dans le genre fantasy et pourrait tout simplement figurer comme romans d'aventure. Il est l'oeuvre d'un écrivain américain, qui est aussi scénariste, dans les années 70. C'est une histoire d'amour romantique et le roman est plein d'humour (comme le film) car l'écrivain ne se prend jamais au sérieux. Une particularité : L'auteur présente son livre comme s'il avait été écrit par un autre, lui, ne se chargeant que d'abréger l'oeuvre trop longue et trop touffue.


Ils se jetèrent dans les bras l'un de l'autre.
On dénombre cinq baisers hors du commun depuis 1642 avant J_C date à laquelle la découverte due au hasard de Saul et Delila Korn se répandit comme une traînée de poudre dans toute la civilisation occidentale. (Jusqu'alors les couples se contentaient de se tenir par les pouces.) Evaluer de façon précise l'intensité d'un baiser est extrêmement difficile et donne fréquemment lieu à de vives controverses parce qu'en dehors du fait que tous admettent la formule : "durée, affection, intensité, sincérité" nul ne s'est jamais estimé pleinement satisfait du coefficient appliqué à chacun de ces éléments. Cependant, et quelque soit le mode de calcul retenu, cinq baisers se détachent nettement des autres.
Eh bien celui-ci les détrôna tous.



vendredi 28 mars 2014

Un bilan partiel du challenge shakespeare chez claudialucia


Un petit bilan partiel du challenge Shakespeare pour ces derniers mois.


Le théâtre du Globe

Et d'abord l'inscription d'une nouvelle venue Ostinato du blog Lukea livres avec une participation sur le théâtre du Globe à Londres : 

Théâtre du globe


Une Lecture commune autour de Le songe d'une nuit d'été et Richard III qui a réuni : 

Richard III
Eimelle
Richard III


 Shelbylee : 
Richard III


Le songe d'une nuit d'été
Miriam
Le songe d'une nuit d'été

Claudialucia
Le songe d'une nuit d'été


Peines d'amour perdues film de Kenneth Branagh

Shelbylee  nous fait part de sa découverte du film de Branagh  qu'elle adore : Peines d'amour Perdues

Peines d'amour Perdues

L'Or rouge nous invite à découvrir Shakespeare à travers un roman pour la jeunesse de Marie Aude Murail

3000 façons de dire je t’aime de Marie-Aude Murail


mardi 25 mars 2014

Olivier Py, le FN, Vilar, Hugo, Brecht, Shakespeare et nous...



Avignon : pour le deuxième tour, une triangulaire avec le FN en tête!

FN : 29,63 PS :29, 54 UMP : 20,91

Olivier Py

Olivier Py le directeur du Fesitval d'Avignon déclare :

 (…) Je ne vois pas comment le Festival pourrait vivre à Avignon avec une mairie Front national, ça me semble inimaginable. »

Il pense donc qu'il partirait en cas de victoire du Front National et que l'Etat devrait délocaliser le festival. Alain Timar, directeur du théâtre des Halles, à Avignon, le rejoint en affirmant : Mes valises sont prêtes.

Deux prises de position sans ambiguïté, fermes et courageuses et qu'il faut saluer.

MAIS....

Gérard Gélas du Théâtre Le Chêne Noir et Danièle Vantagioli du Théâtre le Chien qui fume, deux salles permanentes d'Avignon disent, au contraire, qu'il faut organiser la résistance face à l'idéologie Front National : Il faut rester à Avignon et se battre pour eux (les jeunes)

Ces prises de position viennent de personnes qui s'opposent avec courage à la montée des idées de l'extrême-droite et sont pourtant entièrement opposées.

 Alors dans le cas où une ville tombe aux mains du FN, les acteurs culturels doivent-ils choisir de partir ou de rester? Le débat est ouvert.

Victor Hugo : Le théâtre est une tribune

Mais pour moi, il est résolu! Le capitaine doit-il quitter le navire quand il coule? Le théâtre n'a-t-il pas une mission éducative à accomplir?  Est-ce normal de faire un désert culturel d'une ville où les enfants des quartiers défavorisés accèdent déjà difficilement à la culture? Est-il licite de ne pas utiliser le théâtre comme un vecteur de réflexion et de débats : “Le théâtre est une tribune”, disait Victor Hugo et aussi : « Une pièce de théâtre, c’est quelqu’un. C’est une voix qui parle, c’est un esprit qui éclaire, c’est une conscience qui avertit ».


Jean Vilar au festival d'Avignon

En souhaitant partir et délocaliser le festival d'Avignon, Olivier Py ne va-t-il pas à l'encontre des idées de Jean Vilar à qui il rend pourtant hommage dans sa programmation? Celui-ci disait :

Je crois que tout grand créateur est un pouvoir de contestation. 

Expliquer, donner à voir et à comprendre, persuader, entraîner, séduire et, en définitive, donner la vie. N'est-ce pas là le destin même de notre métier ? 


Et je pense  aussi à Shakespeare 

Hamlet:  "Le théâtre a pour objet d'être le miroir de la nature, de montrer à la vertu ses propres traits, à l'infamie sa propre image…."








Et pour finir je laisse la parole à Bertold Brecht

Celui qui combat peut perdre mais celui qui ne combat pas a déjà perdu.

Berthold Brecht par Michael Mathias Prechtl

lundi 24 mars 2014

Glaz n° 3 magazine littéraire de Gwenaelle : Appel à texte Glaz n°4

Glaz n° 3 magazine littéraire collectif  de Gwenaelle est sorti. Certains d'entre vous en ont peut-être déjà pris connaissance : le thème était Le Passage

Sommaire
Au Passage  4
Sur le pont d’Avignon 7
Ponts & autres curiosités 13
Livres 16
 Passage dans tous ses états  22
Le pont dans le film de guerre 25
Passage dans un village fantôme 28
Les Nouvelles sur le thème du Passage 30
Passage Magique  31
Pas au bon endroit  32
La Gaboteuse  34
Le temps est précieux 38
Train-train  42

Appel pour Glaz N°4

Sous le signe de la Bretagne

Bretagne

Je relaie ici le texte d'appel de Gwenaelle.
"Glaz... avec un nom pareil, vous ne serez pas étonnés d'apprendre que le numéro 4 de la revue sera placé sous le signe de la Bretagne, avec un spécial "crustacés, ciré et kouign-amann".
1. En ce qui concerne l'appel à textes, le sujet est libre mais l'action devra impérativement se dérouler en Bretagne. Que ce soit dans le passé, le présent ou le futur. Vous n'êtes pas obligés d'écrire des nouvelles noires, sanglantes et désespérées. Vous pouvez aussi écrire des choses drôles, légères, voire carrément "caliente" puisque le numéro 4 est prévu pour sortir en Juin 2014 (et comme chacun sait, l'été est chaud, en Bretagne!). Le texte ne devra pas dépasser 1500 mots et sera à envoyer à glazmagazine(arobase)gmail(point)com pour le 18 mai au plus tard. Les conditions de participation figurent dans le bandeau, en haut de la page d'accueil du blog de Glaz.


2. Pour la partie "articles" du magazine, plusieurs thèmes seront abordés :

 •   livres et littérature en Bretagne. Si vous avez lu un super roman, si vous souhaitez interviewer un auteur ou un éditeur, si vous connaissez une librairie exceptionnelle, c'est le moment de prendre votre plume pour nous en parler.
    •  festivals... là encore, nous comptons sur vous pour évoquer le Festival Interceltique, Les vieilles Charrues et tous les autres évènements qui se déroulent en terre celte.
   •  artistes bretons, musées, galeries, expositions... toute suggestion est bienvenue!
  • cuisine et gastronomie : nous comptons sur vous pour nous parler en quelques mots de vos adresses préférées, de vos producteurs fétiches, des plats bretons qui vous font saliver...
   •  des photos, récentes ou anciennes, avec de préférence un regarde tendre, original, décalé...


Afin que je puisse m'organiser, contactez-moi si vous souhaitez participer pour m'indiquer le sujet choisi, afin notamment d'éviter les doublons et de me retrouver avec trop d'articles - je ne peux pas dépasser un certain nombre de pages...
La longueur des articles devra être comprise entre 500 et 600 mots à peu près, sauf pour les bonnes adresses gastronomiques (200/300 mots) et comporter tous les renseignements nécessaires (jours et heures d'ouverture, adresse, téléphone, etc...). Quelques photos d'illustrations seront également bienvenues.
J'aimerais recevoir toutes les participations avant le 25 mai 2014."
                                                                                                                        GWEN


Alors, amoureux de la Bretagne,  Bretons ou non Bretons participez!




samedi 22 mars 2014

Fuyumi Soryo : Cesare




En choisissant Cesare dans la liste de BD proposés par Price Minister, je ne m'attendais pas à recevoir un manga, genre que je n'ai jamais vraiment lu. Je ne connaissais pas , en effet Fuyumi Soryo dont j'apprends qu'elle est une mangaka connue. Telle est mon ignorance, oui!

Cesare est le premier des huit volumes publiés par  Fuyumi Soryo : un peu frustrant au niveau de l'histoire car l'on est à peine entré dans le récit que la lecture est terminée et il faut attendre le tome suivant. Ma déception prouve, cependant, que la lecture est intéressante car l'on sent derrière ce travail des recherches approfondies et une grande connaissance de l'Histoire de César Borgia et de la Renaissance italienne.

Le scénario

Cesare, César Borgia (1475_1507), est le fils du cardinal Rodrigo Borgia, issu d'une famille espagnole, devenu pape sous le nom de Alexandre VI. Sa mère est  Vannoza Cattanei, d'une famille du duché de Mantoue, et maîtresse de Rodrigo Borgia.  On sait que César Borgia deviendra un prince et guerrier puissant. Mais pour le moment, nous sommes en 1490 et Césare est un étudiant dilettante à l'université de Pise avec son ami, Don Micholotto.

L'histoire n'est pas racontée de son point de vue mais sous l'angle d'un jeune homme de famille modeste, Angelo da Canossa , (référence à Michel Ange, bien sûr), florentin, petit-fils d'un maître carrier que Lorenzo de Médicis a pris sous sa coupe et envoie à l'université.  Le jeune homme plein de bonne volonté, intelligent, mais ne connaissant pas les usages, va multiplier les maladresses, offensant Giovanni de Médicis, le fils de Lorenzo, se mettant à dos les français et recevant l'aide des espagnols et de Cesare, en particulier.

Des personnages
Angelo da Canossa
Le récit s'intéresse aux personnages dont il révèle la psychologie, timidité, naïveté d'Angelo, le personnage fictif, séduction et ouverture d'esprit de Cesare Borgia, suffisance de Giovanni de Médicis, courtisanerie de son entourage. Dans ce premier tome, le personnage de César Borgia est plutôt positif, il présente un côté mystérieux de beau ténébreux, renforcé par le sévère habit espagnol et par l'aura de sa puissante famille pourtant si décriée.  Mais il tend la main à un fils du peuple, ne s'embarrassant pas des préjugés sociaux.

 Le contexte historique

Cesare et Henri, le français

Fuyumi Soryo nous introduit dans les dessous de la politique de l'époque, le jeu des pouvoirs, nous présente les factions rivales. Déjà plane dans la ville l'ombre sinistre de Savonarole dont l'influence est en train de grandir.
Les étudiants  français sont présentés et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ne sont pas gâtés. La Renaissance français est tardive, en effet, par rapport à l'Italie et l'auteur montre une civilisation encore attardée dans le Moyen-âge. Mais on peut penser qu'en 1490, des jeunes gens ayant choisi d'étudier dans l'université fondée par Lorenzo Le Magnifique devraient manifester une plus grande ouverture d'esprit! Mais bref, c'est un détail! Passons sur mon chauvinisme!

 L'influence de la Renaissance italienne

Sandro Boticelli

Au niveau du graphisme, j'ai aimé la reconstitution de la ville de Pise, entourée de champs mais qui possède déjà sa parure de dentelles avec sa tour, son baptistère et sa cathédrale. Le soin apporté aux détails, vêtements,  repas, intérieur de l'université, palais où vit Cesare,  nous permet d'entrer dans la vie de la Renaissance.
L'influence des peintres italiens y  est très nette. On pense à aux oeuvres de Benozzo Gozzoli, Sandro Boticelli pour l'idéalisation,  la finesse et la beauté des personnages, et, bien sûr, aussi à Vinci, Lippi, Mantegna et tant d'autres...


Jeune homme Filippino Lippi

J'ai donc été ravie de me glisser dans cette lecture inhabituelle pour moi et de me retrouver, à partir d'un manga japonais,  en pleine Renaissance italienne!


Ecole de Domenico Ghirlandaio

Un musicien Léonard de Vinci
Enfin, je laisse à d'autres plus expérimentés que moi sur les mangas le soin de vous donner plus de détails :

Les diagonales du temps

blog de l'Express

Il faut noter : 18/20





Merci à Price Minister pour cette agréable découverte

vendredi 21 mars 2014

Le festival d'Avignon 2014 avec le nouveau directeur Olivier PY : 68 ème édition





Le Festival In d'Avignon ouvrira ses portes le 4 Juillet en même temps que le Off et se terminera le 27 Juillet.

Les journaux revèlent aujourd'hui l'orientation que va prendre le festival In, cuvée 2014, sous l'impulsion de son nouveau Directeur Olivier PY.
Je ne vais pas vous présenter la totalité de ces articles et pour cela je vous renvoie aux liens suivants : 
 Libération

Mais je vais juste  souligner ce que j'aime à priori dans le festival qui s'annonce :

ET d'abord les symboles :



L'affiche du festival d'Alexandre Singh reprend les trois clefs de la ville d'Avignon qui figuraient sur l'affiche de Jean Vilar  et la reprise en ouverture, dans la Cour d'Honneur de la pièce : Le Prince de Hombourg de Heinrich von Kleist, écrite en 1808-1810, mise en scène par Giorgio Barberio Corsetti avec Xavier Gallais dans le rôle-titre et Eléonore Joncquez. Cette pièce montée par Jean Vilar en 1951 est devenue, avec Le Cid, emblématique du Festival avec Gérard Philippe dans le rôle du prince,  Jeanne Moreau (Nathalie), Jean Vilar (le Prince électeur).




En se plaçant sous le signe du fondateur du festival d'Avignon, Olivier Py qui est le seul directeur du festival à être lui-même un artiste depuis Jean Vilar, souligne ce qu'il veut que redevienne cette grande manifestation théâtrale : un festival populaire accessible aux jeunes.



 Un  festival plus ouvert aux jeunes avec des tarifs réduits et un lieu réservé au jeune public

Le but : Rajeunira le public car les moins de 26 ans ne représentent que 11pour cent des spectateurs.

Pour cela il lance un abonnement pour les moins de 26 ans : quatre spectacles pour 40 euros et il crée  un lieu spécial, la charmante chapelle des Pénitents blancs, qui  sera dédiée aux spectacles Jeune public avec trois créations : Falstafe, de Valère Novarina, mis en scène par Lazare Herson-Macarel, Même les chevaliers tombent dans l'oubli, de Gustave Akakpo, mis en scène par Matthieu Roy, et La Jeune fille, le diable et le moulin, de spectacle d'Oliver Py.

 Tarifs réduits aussi pour les grands spectateurs; voir détails ICI   dans Le Monde


Les créateurs français  seront remis à l'honneur et des artistes des cinq continents seront invités

Deux tiers  des artistes seront invités pour la première fois au festival. Onze artistes ont moins de 35 ans.
Autrement dit pas toujours les mêmes! C'est bien aussi de faire connaître d'autres metteurs en scène!
Il y aura 36 spectacles dont 21 seront des créations.


Le metteur en scène Thomas Jolly,

Ainsi le rouennais Thomas Jolly ( 32 ans) va présenter Henri VI de Shakespeare un spectacle qui va durer  18 heures. Cette intégrale - il s'agit à l'origine de trois pièces- sera donnée d'une traite, avec sept entractes.
Autrement dit pas pour moi! Même s'il paraît que ce genre de performance est "géniale" dixit ma fille cadette, il faut vraiment être jeune (ou un vieux en méga forme)  pour l'aborder! J'ai passé l'âge, hélas!

Un retour au théâtre de texte

Le théâtre de texte était le parent pauvre du festival actuellement (ce n'est pas tendance!) à tel point que Stephane Braunschweig avec Sept comédiens en quête d'auteur de Pirandello, en avait fait un sujet de dispute entre comédiens dans sa mise en scène  du festival  2012.

Olivier Py redonne au théâtre de texte ses lettres de noblesse en privilégiant le théâtre contemporain.

Ce qui ne signifie pas que le théâtre transversal, danse, musique, sera abandonné
Côté danse (mêlée de théâtre et de musique), Julie Nioche, Serge Kakudji, Fabrizio Cassol, Alain Platel, Thomas Lebrun, Arkadi Zaides, Robyn Orlin, et Lemi Ponifasio.


Une innovation qui en fera grincer des dents quelques uns



Les Têtes raides assureront la clôture du festival, un concert rock, une première dans l'histoire du festival : «Ce ne sont pas seulement des musiciens, mais des hommes qui interrogent la parole des poètes» précise Olivier Py.


Olivier  PY photo de presse


 Extrait du journal La Provence voir la suite ICI

Fil rouge grec et diversité

Dans la Cour d'honneur, "I am", du néo-zélandais Lemi Ponifasio part de la guerre de 14-18 vue du Pacifique, avec l'engagement des soldats néo-zélandais y compris aborigènes.
Premier artiste à diriger le festival depuis Jean Vilar (1947 à 1971), Olivier Py présente trois spectacles. Il crée à la FabricA,  nouvelle salle ouverte par ses prédécesseurs, "Orlando ou l'impatience", une comédie  où "un jeune homme qui me ressemble", dit-il, recherche son père. Pour les enfants, il monte pour la cinquième fois "La jeune fille, le diable et le moulin" d'après les contes des frères Grimm.
Il propose aussi "Vitrioli" de l'auteur grec Yannis Mavritsakis. Un fil rouge grec court dans la programmation, avec trois pièces qui explorent toutes la crise, dont l'une de Dimitris Dimitriadis, le "plus grand auteur grec vivant"  pour Olivier Py.
L'Europe est bien présente, avec Emma Dante, figure de proue du théâtre italien ("Les soeurs Macaluso"), la Roumaine Gianina Carbunariu, le Belge Fabrice Murgia, qui explore le rapport des adolescents aux écrans, le néerlandais Ivo Van Hove.
La pièce chilienne "La imaginacion del futuro" revisite le dernier discours d'Allende comme s'il était écrit aujourd'hui, sous la pression des "communicants".
Le chorégraphe israélien Arkadi Saides traduit dans le corps la réalité de l'occupation des territoires palestiniens avec "Archive" et l'Egyptien Hassan El Geretly ("Haeeshek") reprend la tradition du cabaret et des conteurs pour parler de l'Egypte d'aujourd'hui.

Vidéo Le prince de Hombourg avec Gérard Philippe