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mercredi 10 janvier 2018

Ragnar Jonasson : Snjor



Snjor de Ragnar Jonasson. Encore un policier nordique  ! Cette fois, nous sommes transportés en Islande du Nord, dans une ville Siglufjordur, si éloignée, si coupée du reste du monde et si froide que Reykjavik, par contraste, semble être une villégiature tropicale !  Oui, j'exagère un peu mais n'oublions pas que j'ai vécu longtemps à Marseille.

Ceci dit, un des intérêts du roman, entre autres, c'est ce dépaysement total dans une ville plongée dans la nuit hivernale, ensevelie sous des mètres de neige (Snjor, la neige) dont la seule voie de communication par la route est le plus souvent coupée par des avalanches, un lieu sans lien avec le reste du monde quand sévissent blizzards et tempêtes! Une ville où tout le monde se connaît avec ce que cela suppose de positif (l'amitié, la solidarité) mais aussi de négatif (le manque d'intimité, l'obligation des rapports sociaux même avec des gens que l'on n'aime pas, les racontars, les rumeurs malveillantes.).  Une ville où la porte n'est jamais fermée à clef de jour comme de nuit et pourtant ! Lorsque un écrivain célèbre tombe d'un escalier d'une manière suspecte et se tue, lorsqu'une jeune femme est découverte assassinée dans la neige, l'inquiétude et la peur font son apparition à Siglufjordur.

Le personnage principal est le jeune policier Ari Thor, frais émoulu de l'école de police, qui vient d'être affecté dans la ville. Dans l'Islande en proie à la récession économique, il est bien heureux de trouver un travail mais il doit quitter pour cela sa petite amie Kristin qui vit à Reykhavik.  Au-delà de l'intrigue policière, on suit avec intérêt, le délitement de cet amour à cause de l'éloignement et plus subtilement d'une différence sociale responsable d'une fêlure entre les deux. On voit sa difficile acclimatation à ce pays si rude, ses angoisses, son impression d'étouffement. Puis l'on fait connaissance avec les autres protagonistes de l'action dont la belle Ugla qui ne laisse pas Ari Thor indifférent.

Une intrigue que l'on suit avec plaisir, des personnages intéressants, la découverte d'un pays, une atmosphère oppressante, voilà qui ce qui fait la réussite du roman où l'on se sent pris à partie, enfermé dans un huis clos à l'islandaise.  C'est d'ailleurs le sous-titre du roman. Et je compte lire la suite qui s'intitule : Mörk.


Lire aussi : 


lundi 8 janvier 2018

Antony Phelps : Au souffle du vent-poupée


C'est le titre qui m'a immédiatement attirée dans ce livre proposé par Masse critique de Babelio : Au souffle du vent-poupée du poète haïtien Antony Phelps paru aux éditions Bruno Doucey.  La beauté du titre tient à son mystère, à cette alliance de deux mots unis par ce trait d'union qui fait de la poupée et du vent une entité, à ce souffle, évocateur de liberté, de bruit, doux chuchotis ou bruissement impérieux, qui parle à la fois aux  sens, à l'oreille et la peau, qui apporte des odeurs fraîches ou épicées, qui emporte l'imagination.

Iris Geneviève Lahens

Iris Geneviève Lahens,
Ce très beau livre préfacé par Louis-Philippe Dalembert  ( j'aime bien le retrouver ici !) allie poésie et art puisque les poèmes sont mis en dialogues avec les tableaux et les sculptures de l'artiste haïtienne Iris Geneviève Lahens, oeuvre étrange, d'une grande beauté, curieuse rencontre entre le cubisme et la peinture amérindienne, en harmonie avec les dits du poète.



L'influence du surréalisme sur  la poésie d'Antony Phelps est très forte. Entrer dans sa poésie c'est abandonner toute rationalité pour se fondre dans un monde d'images et de formes où les objets perdent leur statut d'objet :

O lampe imaginée aussi sage que l'huile
Tu veilles paupière verte sur la nuit du tapis
La danseuse-papillon sur l'escalier de verre
écoute bouger l'écho
O Lampe paupière verte.


où la femme aimée est "poupée miraculeuse aux bégaiements d'oiseaux pensifs", "Vénus des aromates", "femme gémeaux, idole boisée aux yeux de prophétesse", "l'amante aux pieds de croissants/et main de lune".


Iris Geneviève Lahens (détail) dans le Vent-poupée d'Antony Phelps Editions Bruno Doucey
Iris Geneviève Lahens
Seins bleus corps bariolé
Femme de bagues en fleurs
les yeux en éventail tout éléments mêlés
je te chante en tempête et furie
embrasements rires et chocs de verre.
 

Femme en falaise
au croisement des pistes
le temps carrousel
ne rattrape pas ses chevaux
mais je me fais bouteille dans ton ciel
Une lettre d'amour attachée à ma clef.


Le monde cosmique est là, avec ses nuits qui orchestrent l'arrivée des fantômes, " corps lumineux des poètes trépassés", "débris de fêtes osselets", une nuit traversée d'éclats de lune porteuse d'espoir.

Ô lune-lune cerf-volant
l'été renaîtra sur les mots de l'enfance
le pavé des rue n'appartiendra plus
aux pas cadencés
la main chantera le temps de l'oeillet
les beffrois des villes sonneront l'amour


Poésie très colorée, très visuelle, où éclatent les verts, les bleus, les cuivres, les rouges coquelicot et pavot, poésie à laquelle répondent les images d'Iris Geneviève Lahens, une symphonie de couleurs aux dominantes de bleu, ocre, brun.


Les cheminées ne fument plus
et les maisons sont dans les rues
Le macadam fleurit des roses de chair
à tous les pas-de-porte
Mon bras est un bouquet de feu
Coquelicot coquelicot dondaine
et ma maison est une main
qui dit bonjour à tous les hommes.


Enfin, en filigrane, la présence de la terre originelle, Haïti, qui l'a nourri, terre des Anciens dont il est fait, dont il est pétri,  et sans laquelle il ne serait pas ce qu'il est :


En cette faille d'avant que tout bascule
ma vision s'enrichit
de tous les hommes à tête de cendre
mâcheurs de silex
ou adorateurs du serpent à plumes
descendants empêtrés d'hommes-dieux
peuple conservateur des ruines.


Des ruines dont la mémoire perdure et renaît peu à peu.

Iris Geneviève Lahens
Orchidée nègre
en mains de deux
nous recollons comme amulettes
ce qui nous reste de nos jeux
petits morceaux de fêtes
bribes de joie éclats de danses
que fécondent les abeilles de ton été
les oiseaux-mouches de mon automne.


Une petite merveille que je vous recommande chaudement ! Un coup de coeur !


Tous mes remerciements à Babelio, Masse critique et les Editions Bruno Doucey.




http://www.editions-brunodoucey.com/au-souffle-du-vent-poupee/




Anthony Phelps est né en 1928 en Haïti, où il contribue à fonder le mouvement Haïti Littéraire. Opposant à la dictature de Duvalier, il connaît la prison et l’exil. Établi à Montréal, il livre une oeuvre de premier ordre qui fait de lui l’un des écrivains haïtiens les plus connus en Amérique.

dimanche 7 janvier 2018

Mes prochaines lectures




Quand le papa Noël fait bien les choses !  De quoi bien commencer l'année 2018 !

Jean Leroy et Matthieu Maudet : Les trois petits casse-pieds




Les trois petits casse-pieds de Jean Leroy et Matthieu Maudet, ce sont trois petit chats qui veulent absolument regarder de dessins animés à la télévision. Pour les en détourner leur grand-père leur propose de leur raconter une histoire. Mais pour les intéresser, il faudra qu'il se mette au goût du jour. Non, pas de petit chaperon rouge, pas de  petits cochons ! Mais une histoire dans l'espace dont ils seront les héros, quitte à corriger le papy quand il ne va pas dans leur sens.
Oui, mais quand l'histoire sera finie, vont-ils retourner à la télévision ? Vous le verrez mais sachez que le grand père a plus d'un tour dans son sac !
L'histoire s'adresse à des enfants de cinq ans. Ce livre n'est pas un coup de coeur pour moi mais  les illustrations sont plaisantes et l'histoire sympathique. Son mérite est de montrer combien l'imagination a changé, le loup devient un monstre,  les armes sont des sabres laser…
L'imagination a changé ? oui, et pourtant pas tant que ça car la structure du récit est toujours celle traditionnelle du conte. 

Merci aux Editions L'école des Loisirs et à Dialogues croisés






Ici
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samedi 6 janvier 2018

Asa Larsson : En sacrifice à Moloch




En sacrifice à Moloch est un roman de la suédoise Asa Larsson dont l'action se déroule en Laponie suédoise.
Le  roman débute par une impressionnante chasse à l'ours dans le ventre duquel l'on retrouve des restes humains.  Plus tard, Sol Brit Uusitalo, une vieille femme, est assassinée chez elle à coups de fourche. Son petit-fils Marcus, un petit garçon de 7 ans a disparu. C'est le policier Krister et ses chiens dressés qui le retrouvent mais l'enfant traumatisé semble frappé d'amnésie. La procureure Rebekka Martinssso est d'abord chargée de l'enquête avant de se faire évincer par son collègue Von Post arriviste infatué de lui-même et fort antipathique. Mais elle continue à enquêter de loin et remarque que dans la famille Uusitalo, on n'a décidément pas de chance et que l'on y meurt facilement d'une génération à l'autre, et ceci d'une manière suspecte. En reliant le passé aux meurtres du présent, Rebekka va-t-elle parvenir à trouver le coupable?

J'ai beaucoup aimé ce roman policier dont l'intrigue est bien conduite et le suspense bien mené. Il y a un autre récit enchâssé dans le premier et tout aussi intéressant, dont l'intrigue se passe en 1914 et qui suit le cheminement de la jeune Elina Petterson, institutrice, la trisaïeule de Marcus, elle aussi sauvagement assassinée.
D'autre part, le cadre, les paysages enneigés de la Laponie suédoise, ne pouvait que me plaire après mon voyage en Laponie norvégienne. J'ai eu plaisir à me retrouver au pays des Samis, dans le froid d'un pays reculé, sauvage et beau qui contraste fortement avec la vie antérieure de Rebekka à Stockholm. La magistrate était promue à un brillant avenir avant qu'elle ne vienne se réfugier dans le village de son enfance. Finalement, entre une vie dominée par la recherche de l'argent, du confort, au prix d'une concurrence acharnée avec ses collègues, elle préfère la vie plus authentique de sa Laponie natale.
Les personnages qui gravitent autour d'elle sont à la fois très attachants et bien campés, originaux, parfois un peu marginaux et très humains comme en témoignent leurs relations entre eux. Que ce soit Sivving, le vieux voisin sur lequel Rebekka veille filialement, Pohjanen le médecin-légiste dont elle sait  accompagner la solitude, Anna-Maria Mella, la policière, qui a bien du mal à concilier l'élégance et sa ligne avec son métier, Krister Ericsson, défiguré par un incendie, policier, amoureux de Rebecca.  Krister, du fait de son métier de maître-chien, introduit d'autres personnages inattendus dans le roman : les chiens !  Ces derniers jouent un grand rôle dans l'histoire et il faut reconnaître que Asa Larsson parle d'eux d'une manière tendre et pleine d'humour. On sent qu'elle les aime et les connaît bien !

Ce livre m'a donné envie de lire les précédents car il est fait allusion à des évènements antérieurs qui expliquent le personnage de Rebekka même si l'on peut lire ce livre sans connaître les autres. Une lecture très agréable.



jeudi 4 janvier 2018

Bilan de Mon blog : année 2017




Ma librairie Année 2017

Cette année mon blog entre dans sa dixième année, âge vénérable qu'il atteindra au mois de mai, défilement des années avec des aléas, des moments d'enthousiasme dans mes lectures et parfois de passages à vide, des baisses de régime. Entre 1500 et 2000 pages vues par jour environ, puis des avancées vertigineuses et inexplicables au niveau des lecteurs avec plus de dix mille pages vues par jour en 2016. Enfin,  après le vol de mon ordinateur  et le silence d'un mois qui a suivi, une chute tout aussi spectaculaire entre deux ou cinq cents vues par jour comme au début de mon blog. Il reprend peu à peu mais comment expliquer ces variations ?  Si vous y comprenez quelque chose, vous m'expliquez ?

Quant à mes amies blogueuses,  il y en a de nouvelles que je découvre volontiers, et toutes les autres, fidèles lectrices (parfois lecteurs), compagnes des découvertes et des partages que je remercie de venir me voir et à qui je rends visite avec plaisir. Et c'est une joie aussi quand le hasard d'un voyage permet de concrétiser ces amitiés virtuelles.

Et puisque l'heure est au bilan, voici les livres que j'ai lus cette année 2017 qui n'a pas été une bonne année littéraire pour moi. J'ai lu moins que d'habitude pour des raisons familiales mais aussi de fatigue. J'ai abandonné certains livres qui me tombaient des mains, renoncé à écrire des billets pour d'autres. Mais j'ai tout de même eu quelques vifs plaisirs de lectures et c'est cela qui est précieux. Et si j'ai aimé presque tous les livres de la liste ci-dessous, c'est à des degrés divers. En bleu, mes préférés. Ils sont classés par ordre alphabétique les PAGES à la rubrique auteurs, colonne de droite.

ROMANS



Tom Coraghessan Boyle : Les vrais durs

Henning Mankell : Le chinois

Craigh Johnson : Le cheval de discorde

Donna Leon : Un vénitien anonyme

Michel Bernard : Deux remords de Claude Monet


Meg Wolitzer : La doublure

Lars Pettersson : La loi des Sames


Claudie Gallay : Seule Venise

Elena Ferrante : L'amie prodigieuse 2 : Le nouveau nom

Maria Oruna : Le port secret

Stendhal : Le philtre, nouvelle

Elizabeth Gaskell : Mary Barton

Valentine Goby : Un paquebot dans les arbres (pas aimé)

Floyd Gray : Le style de Montaigne

Peter May : L’île des chasseurs d’oiseaux

Judith Perrignon : Victor Hugo vient de mourir

Nikolaj Frobenius : Le valet de Sade

Vilhem Moberg : La saga des émigrants Tomes I à V

Stendhal : Souvenirs d’un gentilhomme italien

Olivier Truc : Le dernier lapon

Stendhal : Nouvelle : Mina de Vanghel

Louis-Philippe Dalembert : Avant que les ombres s'effacent

Victor Hugo : Mille francs de récompense


Alan Bennett : La Reine des lectrices

Olivier Truc : Le détroit du loup

Maren Uthaug : La petite fille et le monde secret

Victor Hugo : L'intervention

Franz Olivier Giesbert : Belle d'amour (pas aimé)

Jean Genet : Les bonnes

Mikhail Boulgakov : Le roman de monsieur Molière

Anne-Cathrine Riebnitzsky : Les guerres de Lisa

Elizabeth George : Un patience d'ange

Emily Fridlund : Une histoire des loups

André Gardies et Jacques Mauduy : Je t’écris du Gévaudan, ma Lozère

Lola Lafon : Mercy Mary Patty

Karin Serres : Monde sans oiseaux

Henri Gourdin : Les Hugo

Thorkild Hansen : La mort en Arabie

André Didierjean : La madeleine et le savant ou Balade proustienne du côté de la psychologie cognitive

Arnaldur Indridason : Dans l'ombre

Ian Mc Ewan : Dans une coque de noix

Julien Gracq : Proust, Nerval, Rimbaud ... Les eaux étroites

Colson Whitehead : Underground Railroad

Victor Hugo : La forêt mouillée

Jenni Fagan : Les buveurs de lumière (parmi mes préférés de la rentrée littéraire)

Julien Gracq : Carnets du grand chemin

Hans Christian Andersen : Les contes

Thomas Vinau : Le camp des autres

Sylvain Tesson : la forêt de Sibérie

Jean-Louis Fetjaine : Les reines pourpres tome 1 et tome 2

Emmanuel Régniez : Notre château

Julien Gracq : le rivage des Syrtes (1)

Julien Gracq : Le rivage des Syrtes (2) le style de Julien Gracq (extraits)

Roy Jacobsen : Les invisibles (parmi mes préférés de la rentrée littéraire)

Tarjei Vesaas : Nuit de printemps


Jean Hegland : Dans la forêt


Victor Hugo : Han d'Islande

Elizabeth Strout : Je m'appelle Lucy Barton

Affinity K. : Mischling  (parmi mes préférés de la rentrée littéraire)

Olivier Guez : La disparition de Josef Mengele

Philippe Jaenada : La serpe

POESIE

Très belles découvertes de trois poètes nordiques, finlandais et Norvégiens, et lecture d'un deuxième recueil de Estelle Frenzy que j'ai beaucoup aimé.

Edith Södergran : Le pays qui n'est pas et Poèmes
 


Tor JonssonPour me consoler de la mort, j'ai le rêve

Gunvor Hofmo : Tout de la nuit est sans nom 


Estelle Fenzy : Mère


 

 

 

LIVRES POUR ENFANTS

 

Enfin voici la liste des livres pour enfants commentés parfois par Liam (4 ans) ou par les fiches de lecture de Léonie (7 ans) et moi-même. Je mets en bleu les livres que j'ai préférés. Voir les billets Ici  et encore Ici

Anne-Sophie Silvestre : Venise la cité des doges et la sorcière de Venise


Benjamin Lacombe : généalogie d'une sorcière 






Sophie Palovsky : Olga la petite matriocka
Hiawyn Oram Ruth Brown : La sorcière aux trois crapauds
Kochka : Le sourire de Clara
Igor Davin et Nicolas Martelle : Les Vikings/ La maison de Vikings à Borg : Iles Lofoten
Laurence Fugier : Le géant du pays des glaces
Hubert Ben Kemoun : Nico J'ai trente ans dans mon verre
Junko Shibuya : Au bureau des objets trouvés


Myriam Ouyessad, Arnaud Nebacche : Tibouli, rêve de couleurs










Louise Cohen et Toni Demuro : L’oiseau qui avait avalé une étoile
Jean-Pierre Siméon, Olivier Tallec : Ceci est un poème qui guérit les poissons



 Emily Gravett : Une fois encore !

Anna Llenas : La couleur des émotions









Bruno Heitz : Jojo sans peur
Anna Milbourne et Louie Stowell : Les mythes grecs
Anaïs Vaugelade : Le déjeuner de la petite ogresse
Stéphanie Nervesa : Jean-Pierre le poisson pané


THEATRE

 
Antigone de Sophocle mise en scène de Satoshi Miyagi : photo Télérama

J'ai rédigé des billets sur une trentaine de pièces de théâtre en particulier pendant le festival d'Avignon, pièces du répertoire classique et contemporain, adaptations d'oeuvres romanesques sur scène.

Festival d'Avignon 2017

VOYAGES

Masque du carnaval de Venise
Venise au temps du carnaval

Iles Lofoten

Norvège voyage 2017 au-delà du cercle polaire


MUSEES, EXPOSITIONS

Nia Diedla photographe : exposition Bordeaux


Art 2017
Fondation Lambert, musée d'art contemporain d'Avignon John Goba (Sierra Leone) sculpture de bois avec des épines de porc épic collection Agnès B.
John Goba : sculpture de bois avec des épines de porc épic Exposition Avignon


Peintres 2017

Kaare Espolin Johnson : musée des îles Lofoten

lundi 1 janvier 2018

Bonne année 2018 : Chenonceau, le château des Dames

Château de Chenonceau © Gillard et Vincent (source)         


 
 
 
Tous mes meilleurs voeux pour l'année 2018 ! Noël a été placé sous le signe des châteaux de la Loire pour moi ! Aussi c'est avec cette magnifique image du château de Chenonceau que je vous souhaite bonheur, santé, voyages, lectures et de beaux partages dans vos blogs.
Et maintenant, je vous amène en promenade pour bien commencer l'année au château de Chenonceau, le Château des Dames.


Le château de Chenonceau
Le château de Chenonceau

Le château des Dames




Le Château des Dames a été bâti en 1513 par Katherine Briçonnet sur l'emplacement d'un ancien moulin.

Vestibule de Katherine de Briçonnet et les tapisseries d'Audenarde (XVII siècle)
 
 
Il a été offert par Henri II en 1457 à sa favorite Diane de Poitiers  qui a créé les fameux jardins du château et le pont sur le Cher.
 
 
Chambre de Diane de Poitiers
 
 
A la mort de Henri II, sa veuve Catherine de Médicis chasse Diane de Poitiers et continue l'embellissement du château en élevant la grande galerie à double étage qui enjambe le Cher.
 

La grande galerie du premier étage 
 
Chambre de Catherine de Médicis
 
En 1589, Louise de Lorraine, veuve de Henri III, s'y installe et prend le deuil en blanc selon l'étiquette de la cour. La Reine blanche vit dans la prière et le recueillement. Sa chambre tendue de noir s'orne des attributs du deuil : les plumes ou pennes symbolisant les peines, larmes d'argent, pelles de fossoyeurs, cordelières de veuve, couronnes d'épines et de la lettre grecque Lambda pour Louise et H pour Henri.
 
Chambre de Louise de Lorraine

Chambre de Louise de Lorraine
 
 
Chenonceau fut sauvé des destructions de la Révolution par Louise Dupin, brillante représentante du siècle des Lumières, aïeule de George Sand, qui redonna son faste au château. Celle-ci le reçut en cadeau de mariage de son époux,  riche fermier général, Claude Dupin.
 

Louise Dupin (1706_1799)

Cheminée du salon Louis XIV


Salamandre de François 1er

 
La chambre des cinq Reines

Un riche décor de Noël

 


Chaque année, Chenonceau célèbre magistralement les Fêtes de fin d’année et offre le raffinement des nouvelles créations de  Jean-François Boucher, scénographe floral du château et Meilleur Ouvrier de France et de son atelier floral.  Je dois dire que ces compositions florales ajoutent encore au charme du château et au plaisir de la visite.