Le cloître Saint Jean : Crime scene do not cross
C'est dans le magnifique cadre de la Chartreuse que s'est déroulé, du Vendredi 30 Septembre au 2 Octobre 2011, le septième festival de Villeneuve-Les-Avignon qui mettait à l'honneur cette année le polar venu du Nord. A cette occasion, sept écrivains scandinaves étaient présents à côté d'auteurs et d'illustrateurs français, une cinquantaine d'écrivains au total et vous devez vous douter que j'ai fait le plein de livres à cette occasion! Pas autant que ce que j'aurais aimé mais.. soupir... Sagesse, sagesse! Le festival était riche en évènements et il m'a fallu choisir.
Tout d'abord samedi après midi une table ronde sur le thème : Le polar, miroir de la société
qui réunissait de gauche à droite : Christian Roux, Jean-Hugues Oppel, l'interprète, Ake Adwardson, le journaliste-écrivain Hubert Prolongeau.
Les écrivains ont montré à travers leurs oeuvres respectives que le roman policier ou plutôt le roman noir en mettant en scène les oubliés de la société, mettait le doigt sur les injustices, les dysfonctionnements de cette société. Tous ont précisé qu'écrire était pour eux une urgence, quelque chose qui répondait à un besoin profond même s'ils ne se disent pas "engagés" au sens politique du mot. Et tous sont d'accord pour dire que si écrire est un travail, cela n'empêche pas le plaisir. Ecrire un livre, c'est une question de deux ou trois ans, alors mieux vaut choisir un sujet qu'on aime avec des personnages qui nous sont chers a affirmé Christian Roux.
J.H. Oppel a cité Victor Hugo écrivant Les Misérables, Ake Edwarson, Dostoievsky avec Crime et châtiments comme les plus grands auteurs de romans noirs tant il vrai que tout grand écrivain qui se fait le reflet d'une société qui fonctionne sur la misère et l'exploitation, le crime et la malhonnêteté, ne peut qu'écrire des romans noirs.
Enfin Ake Edwardson a parlé - et j'ai particulièrement apprécié cette intervention- de la responsabilité de l'écrivain par rapport aux morts qu'il décrit. Faisant allusion aux mauvais romans qui jouent sur l'horreur et qui font appel aux ressorts du voyeurisme, il a précisé que le romancier a un engagement moral. S'il montre la mort, c'est avec respect et non comme une distraction morbide, c'est pour révéler ce qui ne va pas autour de lui. Christian Roux a surenchéri en précisant que quand une personne meurt, c'est toute une galaxie qui s'éteint. Un bon romancier doit en être conscient quand il écrit.
Ensuite signatures des livres achetés :
Le suédois Ake Edwarson dédicace le polar : Le ciel se trouve sur terre. C'est le dernier de la série dans lequel évolue Erik Winter, son commissaire, personnage récurrent. Ake Edwarson avait dit adieu à son héros dans un roman précédent, parce que nous a-t-il expliqué après dix livres et quinze années passées avec lui, j'avais peur de ne plus rien avoir à dire d'intéressant sur lui. Mais il ne faut pas me croire, je suis un menteur d'où le retour de Erik Winter : Il faut dire que je voulais savoir ce qu'il devenait, j'avais presque envie de décrocher mon téléphone pour le lui demander."
Gunnar Staalesen et Leena Lehtolainen que je vais découvrir avec pour l'un : La belle dormit cent ans et pour l'autre Coeur de cuivre
Gunnar Staalesen est né à Bergen, en Norvège, ville industrielle ou côtière où il situe l'action de ses romans. Son personnage est le détective privé Varg Veum. La Belle dormit cent ans est son troisième roman.
Leena Lohtolainen est lauréate de plusieurs prix finlandais. Coeur de cuivre est le troisième épisode des aventures de l'inspectrice Maria Kallio. Enfin une femme! Il y avait d'ailleurs une table ronde à laquelle je n'ai pu assister, hélas : Le Héros est une femme.
Jon Hallur Stefansson avec le livre L'incendiaire. Cet écrivain islandais est notamment le traducteur en islandais de JK Rowling et Julio Cortazar.
Après Brouillages, L'incendiaire est son second roman
Oui, je sais, au niveau des scandinaves présents il me manque le suédois Arne Dahl et Arni Thorarinsson mais ne me le faites pas remarquer, mon banquier a dit non et non, c'est non! J'en ai des regrets mais pas éternels car je trouverai bien le moyen de me procurer un jour leurs livres!
Enfin il fallait bien faire honneur aux français : Sylvie Deshors et Christian Roux
On voit ici l'illustrateur Mako dédicaçant la BD : Octobre noir, fruit d'un travail collectif avec Daeninckx.
Ajoutons que Michel Bussi a obtenu le prix des lecteurs du festival avec Les Nymphéas noirs
Dimanche : Lectures Boréales, dans un beau cadre de verdure, d'extraits de textes d'écrivains scandinaves par l'acteur Antoine Coesens. Un régal tant par les textes que par le talent du comédien.
Enfin pour clôturer la journée : une pièce de théâtre-oratorio : Requiem pour Miss Blandish à partir d'un roman JH Chase Pas d'orchidée pour Miss Blandish par la Compagnie Subito.
Oui, je sais, au niveau des scandinaves présents il me manque le suédois Arne Dahl et Arni Thorarinsson mais ne me le faites pas remarquer, mon banquier a dit non et non, c'est non! J'en ai des regrets mais pas éternels car je trouverai bien le moyen de me procurer un jour leurs livres!
Enfin il fallait bien faire honneur aux français : Sylvie Deshors et Christian Roux
On voit ici l'illustrateur Mako dédicaçant la BD : Octobre noir, fruit d'un travail collectif avec Daeninckx.
Ajoutons que Michel Bussi a obtenu le prix des lecteurs du festival avec Les Nymphéas noirs
Dimanche : Lectures Boréales, dans un beau cadre de verdure, d'extraits de textes d'écrivains scandinaves par l'acteur Antoine Coesens. Un régal tant par les textes que par le talent du comédien.
Enfin pour clôturer la journée : une pièce de théâtre-oratorio : Requiem pour Miss Blandish à partir d'un roman JH Chase Pas d'orchidée pour Miss Blandish par la Compagnie Subito.