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mercredi 24 mai 2023

Danemark : Copenhague en quelques images

Copenhague : Radhus, l'hôtel de ville

 

Me voici de retour du Danemark. Avant de présenter les châteaux, les musées et autres merveilles de Copenhague en détails, je commence par quelques images qui donneront un aperçu de la capitale du Danemark.

 

Radhusplatzen : place de l'hôtel de ville

 Sur l'immense place de l'hôtel de ville  ou "radhus" construit par Nyrop en 1905, ce vaste monument  rappelle l'architecture siennoise. A l'intérieur, on y voit la célèbre horloge astonomique de Olsen qui date de 1955 (qui n'a rien à voir avec celle de Habretch au château de Roseborg).

 Le soir de notre arrivée, sur la place, là ou doit se dresser la fontaine des Dragons, des camions sont en train d'apporter d'énormes statues de bronze pour les replacer dans au centre la fontaine en restauration.



De l'autre côté de la place, le bâtiment en verre vert  et le jardin de Tivoli, parc d'attractions.



 
Et bien sûr, Christian Andersen dans le boulevard du même nom.

 
Autour du Radhus, nous avons découvert une oeuvre étonnante, anarchiste (?) ou, en tout cas, qui règle ses comptes à la société : un doigt d'honneur dressé entre des bustes de Dante. Celui-ci crie sa colère aux quatre coins de la ville, entouré de silhouettes drapées dans de grands manteaux, représentants du pouvoir ?  de la justice ? ...  des hommes à tête de porc.
 
 
 
 
 
Ce qui est magnifique  à Copenhague, c'est l'abondance de parcs et de châteaux...
 
Jardin botanique
 
 
Jardin botanique

 
Jardin botanique

 
Le château de Rosenborg et son parc

 
 Le château de Frederiksborg à une trentaine de km de Copenhague
 
 
 Le château de Frederiksborg

 
Elseneur : le château d'Hamlet au nord de Copenhague
 
Et  puis de nombreux musées :  Les français du musée Glyptotek
 
 
Van Gogh

 
Edger Degas
 
 
Les danois des musées SMK, Hirschsprungske ou Davids Samling avec tellement de diversité et de richesse...
 
 
Wilhem Hammershoi



Anna Syberg


Cristoffer Eckersberg



Christen Dalsgaard



Carl Ramussen : voyage au Groëland



ou les expositions du musée contemporain de Louisiana


Exposition Pirosmani au musée de Louisiana


et encore les vikings du musée national de Copenhague


Musée national de Copenhague: les Vikings


Enfin en s'éloignant un peu du centre, le nouveau port, Nyvhan, si pittoresque,  puis gardienne du port,   la petite sirène et enfin le Kastallet.
 
 
Nyvahn : le nouveau port

 
Très gracile et fragile la petite sirène

 
Le kastellet : forteresse fortifiée gardant l'entrée du port


Autour du kastellet

lundi 17 avril 2023

En visite à Paris !

Le nouveau Caillebotte au musée d'Orsay
 


A Paris avec les petits-enfants ! A bientôt ! 




vendredi 3 février 2023

Lisbonne : Le château San Jorge, le quartier de l'Alfama et le musée du fado


 Le quartier de l'Alfama situé sous le château Sao Jorge

  Le château Sao Jorge a été bâti au Vième siècle par les Wisigoths, agrandi par les Maures au IX ième et reconquis par les chrétiens lors la bataille de 1147. Il fut alors baptisé Saint Georges, un saint vénéré par les croisés. Il se dresse sur la plus haute colline de Lisbonne et domine le quartier de l'Alfama.

 

Lisbonne : château Sao Jorge

 

 Si le château n'offre que des murailles impressionnantes mais nues, les points de vue sont splendides et toute la ville de Lisbonne s'étend devant nous.

  

Vue du château Sao Jorge sur Lisbonne, le Tage, et le pont du 25 Avril


Vue du château sur la praça da Figueira et sur le quartier de la Baixa


Vue du château Sao Jorge sur la place du Commerce
 

 Vue du château : l'estuaire du Tage, son immensité

 

L'Alfama : quelques images


La descente sur le quartier de l'Alfama jusqu'au Tage est abrupte mais cette promenade est très pittoresque et permet de découvrir un des plus anciens quartiers de Lisbonne resté populaire même si, parfois, certaines maisons restaurées permettent de voir une évolution dans la population.




Alfama et ses petites ruelles abruptes dégringolant vers les Tage


Alfama : quelques détails


Alfama : maisons restaurées





Au-dessus des toits, le Tage et ses bateaux de croisière On aperçoit le musée du fado en rose


Alfama : ruelle







Casa da Liberdade Mario Cesarini Galerie d'art


Casa da Liberdade Mario Cesarini Galerie d'art


Musée du Fado

 

Le fado est un chant né dans les quartiers populaires et mal famés d’Alfama. C’est un chant triste  qui parle du quotidien du peuple, de la souffrance et de la pauvreté, de la solitude, de la séparation, nostalgie des marins partis en mer, séparés de leur pays et de leur famille pendant de longs mois, ou amour déçu, amour finissant. Au XIX siècle, il était considéré comme populaire et méprisé par la « bonne » société. Dans Les Maïa de Eça de Queiros le grand-père, aristocrate conservateur, s’étonne et se scandalise que l’ami de son petit-fils se soit installé dans un quartier de « chanteurs de Fado ». Mais certains de ses jeunes gens n’hésitent pas à s’encanailler pour aller écouter ce chant qui incarnera plus tard l’identité d’une nation.

 

Amélia Rodrigues

Le premier disque a été gravé en 1904 mais en 1927 la dictature de Salazar soumet à la censure les textes de fado jugé trop audacieux et contestataires. C’est pourtant sous la dictature que Amelia Rodrigues la plus célèbre chanteuse de fados porte ce chant à son plus haut niveau. Après la Révolution des oeillets, une mauvaise interprétation du symbole, fit que le Fado fut considéré comme un chant lié à Salazar  et  à  ce titre Amelia Rodrigues traitée de fasciste.

 


 Je me suis demandée pourquoi ce fado avait été interdit. La (mauvaise) traduction de google ne me permet pas vraiment de le comprendre si ce n'est que celui qui chante, seul au monde, sans illusions, sans espoir, souhaite mourir. Peut-être désirer la mort offensait-il la très sainte mère l'Eglise au temps du Salazarisme ?


 

Le musée présente des affiches des plus grands fadistes, des disques, des guitares à six cordes et à la forme arrondie et même une maquette de maison close qui en rappelle l’origine. 

 

Guitares musée du fado

 Des tableaux illustrent ou plutôt précisent les raisons de ses chants :


La misère, la prostitution  : la tristesse douce du fado n'est pas dépourvue d'espoir
 

 

Le départ en mer, la nostalgie de la séparation, de l'éloignement

Le départ du marin

Le surréalisme fait sien le fado
 

Ce que j’ai préféré, c’est la salle d’écoute où j’étais seule pour visionner et écouter des films de chanteurs et chanteuses de fado. Bien que je ne comprenne pas les paroles, la musique m’a paru envoûtante et tellement empreinte de mélancolie que je me suis sentie gagnée par une tristesse que l’on peut qualifier de douce… une tristesse qu'on aime ressentir ! J’ai souvent entendu parler de la saudade mais ce concept était restée pour moi théorique. Dans le dictionnaire Larousse, ce mot est ainsi défini :  comme « un  sentiment de délicieuse nostalgie, un désir d'ailleurs » Mais saudade est un mot portugais du latin solitas, atis qui exprime un sentiment complexe, intraduisible en français. Or, je pense qu’en écoutant ces fados, j’ai eu une idée un peu moins flou de ce que signifie le terme.

En sortant du musée, en direction de la place du Commerce, on passe devant la Casa dos Biscos où est installée la fondation Jose Saramago. C’est un palais érigé en 1523 par le vice-roi des Indes, Afonso Albuquerque. Il est inspiré par le palais des Diamants de Ferrarre et présente un bossage en forme de pointe de diamant. 

La casa dos Bicos


Afonso Albuquerque, je l’ai rencontré dans les Lusiades de Camoes, qualifié par l’écrivain de « terrible Albuquerque ». J'ai d’abord pensé que Camoes était choqué par les méthodes radicales, expéditives, extrêmement brutales, et pour tout dire définitives, utilisées par le vice-roi pour soumettre les révoltes lors de la colonisation des Indes pour le Portugal mais j’ai appris plus tard, en avançant dans ma lecture, ce que lui reprochait vraiment Camoes. C’est d’avoir condamné à mort des marins portugais de son équipage qui avaient violé des femmes indiennes ! Non que l’acte soit répréhensible en soi aux yeux de notre « terrible » Alburquerque mais c’était des vierges qu’il destinait comme épouses aux nobles portugais qui peuplaient la colonie. Pauvres marins punis pour si peu !