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vendredi 17 janvier 2014

Les plumes d'Asphodèle : Hommage à James Ensor

James Ensor


Hommage à James Ensor

Pailleté d'argent et de rose
Beau carnaval vénitien
Tu fleuris en bulles de rêve
et tu sèmes devant nos yeux
des fleurs crème, jaunes et bleues                  
Ton rêve éclabousse nos yeux.

Mais dans la foule qui se presse              
embaumante et dissimulée
La mort putride, vieux squelette               
Grimace et cèle son visage

 








Sous les plumes des vérolés.
Le carnaval n'est plus un jeu!

C'est la comédie du mensonge,
Là, les hommes portent des masques
Blêmes, grimaçants, odieux,
Et les femmes, lèvres sanglantes
Usent de leur charme hideux
Tout en levant leurs yeux aux cieux.

En contorsions sur les autels
de l'église et de leur pays
L'armée des vautours et des loups
Pratiquant une usure extrême
Offre aux canons toujours son dû
En bénissant l'argent sali.

Drapée de mystère funèbre,
De ses pieds foulant les plus humbles
L'armée des grands et des puissants,
Embaumés, confits, dévotieux,
Déguise en camouflage infâme
Un unique amour de soi-même

Car au bal de l'hypocrisie,
La farandole n'a de cesse
Ils n'ont pas finit de s'unir
Pour donner à la Mort son dû
Tous créés dans l'argile noire
ou l'argent au pouvoir s'allie.






Les plumes d'Asphodèle : les mots imposés étaient :

Visage, camouflage, armée, plume, vénitien, jaune, déguiser, bal, argile, mensonge, embaumer, comédie, celer, mystère, pailleté, crème, farandole, grimace, hypocrisie, dissimuler, unir, usure, unique.



James Ensor

vendredi 13 décembre 2013

Les Plumes d'Asphodèle : Le Temps


Allégorie de la Vanité de Hans Memling



Catherine Millet : Sur un fil : source
                         Le Temps

Le temps comme un miroir réfléchissant sans cesse
Rouge contemplation d'un soleil triomphant
En doux frémissement qui ravit ma jeunesse
Fait couler dans ses doigts en lent ruissellement
Les graines de rosée de la Déesse inquiète,
Nature ensorceleuse à la fleur vénéneuse,
Ô bouquet éphémère, lumière sulfureuse
Opiniâtre miroir érodant la beauté
Le Temps comme un piano qui exhale sa peine
En soupirs douloureux pleins de délicatesse
interprète pour nous une nocturne vaine.
Et nous voici pantins, fragiles silhouettes,
Funambules du ciel dans sa beauté céleste
vacillant sur le fil des planètes bleutées.
La flamme intérieure bientôt sera soufflée
Et le miroir vivant de l'humaine faiblesse
Ternira dans le soir son lent balbutiement.





La montre molle Salvador Dali



Vanité de Philippe de Champaigne





Poème composé pour Les Plumes d'Asphodèle avec les mots imposés suivants  :
Miroir, nature, nocturne, lumière, vénéneux, délicatesse, piano, contemplation, ensorceleur, temps, bouquet, éphémère, intérieur, sulfureux, déesse, rouge, couleurs, ruissellement, ravir, rosée.


mercredi 17 juillet 2013

Les plumes d'Asphodèle : Départ


L'asphodèle


L'atelier d'écriture d'Asphodèle nous invite aujourd'hui à écrire un texte sur le départ avec ces mots imposés  :  retour, euphorie, liesse, valise, chant, solitude, larme, immortel, mouchoir, voyage, destination, horizon, retard, trajet, rupture, retraite, rater et incandescent, impétueux, inverser.
Voici mes deux poèmes !

Départ 1

Va-cance! Va! Va! Vacance!
Le voyage s'offre à toi comme un chant
Plein de liesse, incandescentes fleurs,
Coquelicots d'ivresse, horizon sans retour,
Ouvre les portes de ta retraite!
Euphorie immortelle, trajet courbe de l'espoir.
 Impétueuse vague de l'esprit qui va, va, va...
 

Vo-yage! Vo-yage! Vois! Vois! Vois!
 

Oublie les larmes de la rupture
Fais entrer la couleur dans ta vie
Ne secoue plus le mouchoir de ta douleur
Et inverse l'image de ta solitude, 

Rattrape le retard de ta vie,
Ne rate plus l'aiguillage de la joie
Bourre tes valises de rêves!
Va et vois!




 

Départ 2

Le retour est toujours le départ inversé
Si l'un est solitude, larme, mouchoir, tristesse
L'autre, impétueux, est chant, euphorie, liesse,
Si l'un  est horizon, voyage immortel, trajet incandescent
Destinations bleutées, valises emplie de rêves,
 L'autre devient retard, rupture et ivresse.
Et ainsi de ta vie qui inverse son cours
Car si tu as su faire de ta vie un voyage
La mort sera pour toi un dur arrachement
Mais ta consolation sera dans ce voyage.
Si elle est solitude, larme, mouchoir, tristesse
Et que de l'aiguillage tu as raté le chemin
La mort t'accueillera dans sa douce retraite
Viendra la guérison de la maladie-vie.




vendredi 19 avril 2013

L'Attente : jeu, les plumes d'Asphodèle


L'Attente de Paul Delvaux


Aujourd'hui , Asphodèle dans son jeu Les plumes... nous a donné une double contrainte :

 D'une part employer les termes imposés : Départ – salle – téléphone – heure – désir – impatience – minute – frustration – déçu – enfant – pandémonium – liste – angoisse – patience* – espoir – stupeur – galop – gifle – gigantesque.

D'autre part,  rédiger le texte d'une quatrième de couverture fictive en vantant les qualités d'une oeuvre de manière à donner envie de la lire... ou pas! Pourquoi pas un recueil de poésies intitulé l'Attente?   


Quatrième de couverture : Recueil de poésies  Attente 

Chant 1

Désir, Impatience,
Frustration
Pandémonium de mon âme
Sarabande de la patience déçue
Enfant qui ajoute à sa liste
la longue litanie des minutes enfuies

Désir, impatience,
Frustration
Mènent le galop de l'angoisse dans la salve du départ
Vers l'ailleurs,
Et la stupeur sans espoir
tire, s'étire, télé-phone
sa plainte amère

Et les Heures coulent, s'écoulent
Gifles gigantesques
qui nous mènent, nous amènent,
Se démènent,
      nous surmènent
dans le flux toujours renouvelé
De l'Absence.
                
Voici le premier chant qui ouvre le recueil de poésies dédiée à l'Attente où le plus grand poète de notre temps chante avec un rien d'ésotérisme mais une sensibilité extrême le néant de la vie et l'éternelle insatisfaction de l'âme.




vendredi 12 avril 2013

Printemps





Printemps

Dans sa fastueuse débauche de blancheur
L'hiver n'en finissait pas de mourir
Et l'enfance du printemps, dans le doute,
S'abstenait de paraître,
Accusé dans sa pureté première, dans l'angélique
Naïveté de ses premières fleurs,
Dans le mensonge du temps incertain,
Dans
 les flaques
                 des dernières pluies
Accusé, disais-je, de fredonner en vain
Une chanson d'amour qui ne voulait plus naître
De ses lèvres bleuies,
De sa bouche de diablotin pervers,
Puis par la froide lueur de ses yeux amandins,
De retenir, dans son égoïste splendeur,
Les perles étoilées de l'amandier en fleurs




Dans le cadre du jeu d'Asphodèle voici un poème composé avec les mots imposés  :
Blancheur – doute – débauche – enfance – pureté – accuser – angélique – temps – diablotin – naïveté – mensonge – fredonner – fastueux – flaque.