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mercredi 7 février 2018

Promenade au Palais des papes d'Avignon


Le palais des Papes est le plus grand palais gothique du Moyen-âge. Pendant tout le XIV siècle il a été la résidence des papes.
Il y eut six conclaves dans le palais : Benoît XII, en 1335 ; Clément VI, en 1342 ; Innocent VI, en 1352 ; Urbain V, en 1362 ; Grégoire XI en 1370, et Benoît XIII en 1394.
Palais des papes
La tour de Campane du vieux Palais et la tour de la basilique des Doms

Le petit Palais cardinalice

L'hôtel des Monnaies

Le palais des Papes est la réunion de deux édifices imbriqués l'un dans l'autre  : le vieux palais que Benoit XII fit construire sur le rocher des Doms, à la place du palais épiscopal où avait vécu le pape Jean XXII et le Palais neuf de Clément VI caractéristique du gothique international.
Si le palais de Benoît XII a tout d'une forteresse, riche mais austère, en conformité avec la vocation religieuse du pape, celui de Clément VI devient le centre d'une cour brillante où le souverain pontife qui attirait à lui intellectuels et artistes, menait une vie fastueuse annonçant les cours princières de la Renaissance.



La porte Champeaux

Les tours surplombant la porte Champeaux

La cour d'Honneur avec le puits au centre

La première cour est celle du palais neuf. C'est la Cour d'Honneur du festival de théâtre d'Avignon. Au milieu le puits et une cavité, là où est montée la scène.


Festival d'Avignon La cour d'Honneur

Le cloître Benoît XII

Le cloître Benoît XII vu de la galerie haute
Maintenant la visite du palais se fait avec l'histopad qui permet de voir sur écran la reconstitution des salles telles qu'elles étaient au Moyen-âge.



Le week end du 3 Février nous avons donc amené, mon mari et moi, notre petite fille au palais des Papes d'Avignon. Si elle s'est souvent promenée sur la place du Palais encadrée par le palais des Papes, la cathédrale des Doms, le petit palais cardinalice et l'hôtel des monnaies, elle n'avait jamais vu l'intérieur.



Et ce qui était génial, c'est que l'histopad offrait une chasse au trésor : le grand père et la petite fille se sont régalés.


Le consistoire

Le consistoire, au rez de chaussée, est une immense salle attenante à la salle de Jésus qui s'ouvre sur le cloître Benoit XII.

Le consistoire

La salle de Jésus où se trouvait aussi la grande trésorerie  servait de vestibule aux cardinaux qui attendaient le pape pour se rendre au consistoire. C'est dans cette salle que le pape recevait les hauts dignitaires de l'église, les souverains, les ambassadeurs qui avaient demandé audience. C'est là qu'il accueillit la Reine Jeanne à qui il acheta la ville d'Avignon.
La chambre du camérier, le plus haut prélat après le pape, est toute proche.

De là, on peut parvenir à la tour des Chapelles qui abrite la chapelle Saint Jean et la chapelle Saint Martial décorées de fresques récemment restaurées, chefs d'oeuvre du moyen-âge du peintre italien Matteo Giovanetti.

La chapelle Saint Martial 

Fresques de la chapelle Saint Martial Matteo Giovanetti

Fresques de la chapelle Saint Martial Matteo Giovanetti (XIV siècle)

Fresques de la chapelle Saint Martial Matteo Giovanetti

Fresques de la chapelle Saint Martial Matteo Giovanetti

 Le Grand Tinel


Le grand Tinel ou la salle des festins


A l'étage, juste au-dessus du consistoire, le grand tinel dans le Vieux Palais est une immense salle de 48 m couronnée d'une voûte romane. On y servait de grands repas lors des fêtes religieuses et des promotions de cardinaux. Le pape se retirait ensuite dans la salle des parements pour y déguster les desserts : dragées, fruits confits...  C'est dans cette salle que les cardinaux qui allaient être promus revêtaient le parement, symbole de leur dignité : l'anneau et le chapeau.

La salle des parements

Salle des parements

Salle des parements

La Cuisine

L'immense cheminée des cuisines



 La chambre du pape et son cabinet d'étude

La chambre du pape

Nous sommes passés du vieux palais au palais neuf  dans la chambre du pape Clément VI. Cette dernière et son cabinet de travail sont ornés de fresques (1344) attribuées au peintre Matteo Giovanetti, comme celles de la chapelle Saint Martial et Saint Jean. Les autres peintures du tinel et du consistoire ont disparu. Il est interdit de les photographier mais elles sont d'une grande beauté, aussi voici quelques images prises sur les sites de voyage.

La chambre du pape Clément VI

Fresque de la chambre du pape (détail)
De la chambre du pape on accède à son studium orné de fresques évoquant la pêche ou la chasse, d'où son nom de chambre du Cerf.


Fresque de la chambre du cerf

Fresque de la chambre du cerf

La sacristie et la grande chapelle


La sacristie  (reproduction de gisants)

Le portement de croix dans la sacristie (moulage du retable de Francesco Laurana)

La grande chapelle clémentine, gothique, dans le Palais Neuf

La grande chapelle gothique dans le Palais Neuf

La grande chapelle gothique dans le Palais Neuf
 
Dans la loggia, la fenêtre de l'Indulgence,  d'où le pape lançait des aumônes (détail)




La grande chapelle

Une exposition de photographies du début du XX siècle

La grande chapelle : exposition
Après la révolution le palais devint une caserne et servit aussi de prison. Il était alors passablement délabré et l'occupation par des régiments n'améliora pas son état, fenêtres et statues brisées, tourelles de la façade rasées, ouvertures percées, dégradation des murs, détritus. Les troupes quittèrent le palais en 1906. Commencèrent alors des travaux de restauration qui n'ont jamais cessé depuis !

Etat du palais au début du XXème siècle

Déménagement du palais (1906)

Et pour finir, une photo amusante :  celle de l'éléphant de Miquel Barcelo lors de l'exposition des oeuvres de l'artiste au grand palais : Terramare(2010)













dimanche 17 septembre 2017

La Camargue patrimoine naturel et Joseph d' Arbaud : la bête du Vaccarès


 Salin-de-Giraud

Les salins de Camargue

Pour la journée du patrimoine nous avons amené notre petite-fille en Camargue à Salin-de-Giraud car la nature est aussi un patrimoine précieux. Là, un paysage pittoresque et surprenant s'offre à nous.

Située dans le delta du Rhône, près d'Arles, la ville exploite le sel depuis des temps anciens. Au XIX siècle deux entreprises se sont installées sur son sol. C'est ainsi que le paysage a été façonné par l'homme avec ses étiers qui amènent l'eau de mer jusqu'aux bassins, ses montagnes de sel qui vont du blanc en passant par le brun et le gris et cette fabuleuse couleur rose de de l'eau due à des algues.

Salin-de-Giraud
Salin-de-Giraud l'exploitation du sel
 Une réserve naturelle

Plus loin, les marais avec leurs plantes si particulières, salicorne, scirpe, jonc, sagne, tamaris, abritent des colonies d'oiseaux, flamands roses, cygnes, avocettes, hérons...




Cygnes

L'étang de Vaccarès et Joseph d'Arbaud

Et enfin l'immense étendue d'eau de l'étang de Vaccarès, le plus vaste de la Camargue, réserve nationale naturelle, nommé ainsi à cause des nombreuses vaches qui paissaient avant sur ses bords.

L'étang de Vaccarès
Et bien sûr, il a fallu que je raconte à ma petite-fille l'histoire (un peu arrangée, je ne m'en souvenais pas bien) de La bête du Vaccarès de Joseph d'Arbaud dont voici le résumé :

Dans la Camargue du Moyen-Age, Jacques Roubaud, gardian, rencontre une bête étrange, moitié chèvre, moitié homme, et douée de la parole. Ce faune chenu, peut-être le grand Pan lui-même, lui inspire, en même temps que de l'effroi, une bizarre amitié.
Chef-d'œuvre de Joseph d'Arbaud, dont l'ample prose lyrique sert admirablement la veine fantastique, la Bête du Vaccarès est aussi un conte plein de tendresse et de sauvagerie sur le vieillissement et la mort des mythes.







Joseph d'Arbaud (Jóusè d'Arbaud ) né à Meyrargue le 4 octobre 1874 et mort à Aix-en-Provence le 2 mars 1950, est un poète provençal d'expression occitane et un félibre. Aristocrate, proche de Folco de Baroncelli-Javon, gardian lui-même, il est l'auteur du roman La bête du Vaccarès (la Bèstio dóu Vacarés ) (Wikipédia)










Etang de Vaccarès

"Ici, à travers ces vases salées, coupées d’étangs, et de plages sablonneuses, en écoutant les beuglements des taureaux et le cri de tes étalons sauvages, en regardant, tapi, le jour, à l’horizon, trembler les voiles du mirage sur la terre chaude, en regardant, la nuit, danser sur les eaux de la mer la lune étincelante et nue, j’ai connu quelque temps ce qui, pour moi, peut ressembler au bonheur. "

Dans La Bête du Vaccarès de Joseph d’Arbaud

samedi 8 juillet 2017

Carrière de Lumières Les Baux : Arcimboldo, Brueghel et Bosch



Encore une fois, cette année 2017 Les carrières de Lumière des Baux offrent un spectacle que l'on peut bien qualifier de féérique où comme l'annonce le sous-titre : Fantastique et Merveilleux.


Je vous renvoie à la présentation de l'exposition sur le site  : 

"Produite par Culturespaces et réalisée par Gianfranco Iannuzzi, Renato Gatto et Massimiliano Siccardi avec la collaboration musicale de Luca Longobardi, cette nouvelle création vous invite à explorer le monde foisonnant peint par 3 artistes du XVIe siècle à l'imagination débridée : Bosch, Brueghel et Arcimboldo.
Des triptyques de Bosch les plus emblématiques (tels Le Jardin des Délices, La Tentation de Saint Antoine, ou encore Le Chariot de foin) aux étonnantes compositions d'Arcimboldo faites de fleurs et de fruits en passant par les fêtes villageoises de la dynastie Bruegel, les Carrières de Lumières s'ouvrent aux univers fascinants de ces trois grands maîtres qui se sont attachés à représenter la vie, son mouvement et toute la dualité d'un monde oscillant entre le bien et le mal. S'ils partagent une grande finesse d'exécution dans le dessin, ils se retrouvent aussi sur le terrain d'une extrême inventivité. A l'imaginaire halluciné de Bosch et à la créativité des visages improbables d'Arcimboldo répond la trivialité joyeuse d'un Brueghel ancrant ses multiples personnages dans le réel." Suite ICI


Il faut bien imaginer que les reproductions des tableaux de ces grands maîtres italien et flamands couvrant 7000 m2 s'étirent du sol au plafond sur une hauteur de paroi qui égale voire dépasse celle d'une cathédrale.  La taille des visiteurs sur mes photographies vous permettront un peu de vous rendre compte de l'échelle.




Une illumination, entre ombre et clarté, qui baigne dans la musique de Carmina Burana d'Orff, des Quatre saisons de Vivaldi, des Tableaux de l'exposition Moussorgsky qui rythment le mouvement des personnages, monstres ou humains, saints ou pêcheurs, mais aussi oiseaux, papillons qui battent des ailes. La promenade commence !  Les images de ces grands peintres s'animent.  Les flocons de neige tombent sur les tableaux de Brueghel et peu à peu nous enveloppent d'un épais manteau blanc. Tout bleuit dans le froid glacial d'une nuit flamande. Nous frissonnons ! 




Les démons se réveillent, nous tirant vers le gouffre de l'Enfer, tandis que les anges gagnent le ciel dans une envolée majestueuse.






Et une image de la carrière lorsque les lumières s'éteignent...