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vendredi 17 juin 2011

Erin Hart : La légende de la sirène



"La légende de la sirène" est un roman à suspense de Erin Hart, américaine passionnée de folklore Irlandais. L'intrigue se déroule entre la ville de Saint Paul, Minnesota, aux Etats-Unis, et l'Irlande; elle se dédouble, entre réalité et légende, en deux enquêtes.
D'une part, dans la réalité, à Saint Paul, le meurtre de Triona dont on n'a jamais retrouvé l'assassin. Sa soeur Nora Gavin soupçonne Peter Hallett, le mari de Triona, mais ne trouve aucune preuve convaincante de sa culpabilité. C'est pourquoi, extrêmement perturbée, dépressive, elle s'exile en Irlande pour travailler avec l'archéologue Cormac dont elle tombe amoureuse. Cinq ans après la disparition de Triona, en apprenant le remariage de Peter, Nora se sent assez forte pour retourner à Saint Paul. Elle est bien décidée cette fois à réunir des preuves pour confondre celui qu'elle continue à croire coupable et qui est une menace, pense-t-elle, pour sa nouvelle épouse mais aussi pour Elizabeth, fille de Peter et de Triona.
D'autre part, au siècle passé, dans le village du père de Cormac, la disparition de Mary Heaney, jeune femme soupçonnée d'être une Selkie. La Selkie, dans le folklore irlandais, est une femelle phoque venue sur terre sous la forme d'une créature humaine pour changer de peau. Retenue prisonnière loin de son élément naturel, la mer, mariée à un homme "terrestre" et devenue mère, la Selkie garde la nostalgie de son origine mais ne peut redevenir phoque que si elle retrouve la dépouille qu'on lui a dérobée. Oui, mais, ces disparitions de Selkie ne couvriraient-elles pas des crimes sordides, en particulier, dans le cas de Marie Heaney? C'est ce que se demandent la sociologue Roz Byrne et Cormac.
Le récit se lie avec beaucoup de plaisir et l'on est pris par cette double enquête bien menée et passionnante. L'écrivain utilise, d'une part, les moyens les plus modernes d'investigations en matière de criminalité en faisant appel à la génétique des populations, à la botanique criminalistique. Nous apprenons ainsi ce qu'est "la Floerka persrpinacoïdes", "la fausse Sirène", plante qui va jouer un grand rôle dans l'enquête.. D'autre part, Erin Hart nous introduit dans le monde féerique du folklore et la musique irlandais avec la belle chanson en gaélique an "Mhaighdean Mhara" ("La Sirène") qui a inspiré l'intrigue et le titre. Erin Hart nous amène dans le Donegall mystérieux, sur les falaises battues par le vent, à la rencontre des phoques au regard liquide.. Elle l'habileté de laisser le Fantastique s'introduire dans l'histoire par le biais de personnages comme Triona et Elizabeth à la sensibilité si proche du Merveilleux celte, amies des créatures marines, femmes-phoques?
Je crois que ce que j'ai vraiment aimé dans ce livre, c'est son originalité. Il s'agit, bien sûr, d'un roman  avec une intrigue policière classique qui joue sur les ressorts du suspense mais l'introduction du folklore irlandais, du Merveilleux celte, donne une tonalité nouvelle au genre.
dailogues-croises-capture-d_ecran-2010-05-27-a-10-14-261.1304455409.png Merci à Dialogues croisés et aux éditions Payot

Les lettres de la Grande Blasket




Les lettres de la Grande Blasket aux éditions Dialogues Croisés ont été écrites de 1931 à 1951 par Eibhlis Ni Shuilleabhain (Elizabeth O'Sullivan), native de cette île située dans le Kerry, au Sud-Ouest de l'Irlande. Elles sont adressées à George Chambers, un anglais qui avait rencontrée la jeune fille en visitant la Grande Blasket et était devenu son ami. Les lettres sont suivies d'un texte de Hervé Jaouen, le traducteur, qui raconte sa visite de l'île désertée par ses habitants.
Seul un tiers des lettres de la jeune femme a été conservé pour des questions de format de l'ouvrage. Et je l'ai un peu regretté, il faut bien le dire, parce que l'on finit par s'attacher à Eibhlis et on aimerait en savoir plus sur elle. A travers ses écrits l'on devine son caractère, son courage, sa patience, sa résignation aux décrets de Dieu, ses peines et ses joies et aussi sa finesse, sa sensibilité à la beauté. Quand on apprend subitement qu'elle est mariée, on aurait aimé savoir comment elle avait choisi son mari, pour ne donner qu'un exemple... Bref! entrer plus encore dans l'intimité de cette voix amie comme si ces messages nous étaient adressés en personne. J'adore ce genre de lettres  rédigées par des gens du peuple qui racontent leur vie quotidienne avec leurs mots, sans recherche esthétique, mais avec une émotion et un sincérité d'où naît la poésie. La langue de Eibhlis est un anglais maladroit, précise le traducteur, avec un vocabulaire et des tournures gaéliques. Eibhlis raconte la beauté de son île et son amour pour cette terre natale si sauvage, si éloignée de tout. Mais elle parle  aussi des privations, des souffrances de ces insulaires qui sont peu à peu obligés de quitter leur île pour s'exiler en Amérique afin de pouvoir survivre.
Classées par ordre chronologique mais choisies pour leur thématique, les lettres conservées ont pour but de nous montrer les aspects essentiels de la vie sur l'île et elles se révèlent passionnantes, peignant une civilisation maintenant disparue qui nous paraît étrange. Le travail d'abord, très dur, très pénible, quand il faut aller chercher la tourbe en haut de la montagne et la redescendre à dos d'âne, ou épandre dans les champs le goémon que les hommes arrachent à la mer, quand il faut transporter un à un, sur le dos, les moutons ou les vaches que l'on va vendre à la ville par un petit sentier escarpé et dangereux jusqu'au bas de la falaise. Elles montrent aussi les pêcheurs privés de leur seul moyen de subsistance par les tempêtes et l'arrivée de l'hiver. En effet, les conditions climatiques sont extrêmes, l'hiver dure jusqu'à fin d'Avril, les vents sont redoutables, la mer trop souvent déchaînée coupe tout lien avec la terre. Les privations, la disette sont le lot de tous. Parfois, certains n'ont plus que quelques pommes de terre pour survivre. Eibhlis raconte aussi les coutumes, les enterrements, la petite bouteille d'eau bénite que les pêcheurs accrochent à leur canot, les superstitions. Ici on a peur des morts et on croit aux fées. Nous partageons aussi les moments de joie, comme la fête de Noël, qui nous paraissent bien modestes mais qui apportent un peu de gaieté dans le coeur de tous. C'est presque un travail d'ethnologue que fait la jeune femme sans le savoir et l'on devine parfois que son correspondant l'y invite en lui posant des questions précises.
J'ai été étonnée aussi d'apprendre que la Grande Blasket fut une pépinière de talents, "une île aux trésors" dit Hervé Jaouen : le livre L'homme des îles écrit par le grand oncle de Eibhlis, Tomas O' Crohan; Vingt ans de jeunesse"de Maurice O' Sullivan  et Peig de Pieg Sayers.  Et je suis curieuse  de lire ces ouvrages maintenant après avoir fait connaissance de la jeune fille des Lettres de la Grande Blasket. Je lui laisse d'ailleurs la parole en guise de conclusion avec ces mots si beaux, si pleins d'émotion :
8 Décembre 1945
Niamh* m'a montré un livre il y a quelques jours avec dessus une photo de la vieille maison, et je pleurais presque en la regardant, cependant que le sable des souvenirs faisait s'écouler à travers ma mémoire ces images perdues de la mer si calme et les mouettes qui crient et les canots revenant de la Grande Terre et la Grève blanche, blanche de sable blanc, et comment les bandes d'entre nous y jouaient ensemble comme une seule famille, tellement éparpillée maintenant et même plus un seul enfant sur ces sables blancs abandonnés.

* Niahm : La fille d'Eibhlis

Lire aussi dans le blog  Mystère jazz

Le sixième jour : Andrée Chédid

Dans Le sixième jour Andrée Chédid  raconte l'histoire de Om Saddika Hassan, une vieille femme prête à tous les sacrifices pour sauver son petit-fils atteint du choléra. Dès les premiers signes de la maladie, elle fuit sa maison, laissant son mari grabataire à la garde d'un voisin. Elle  veut éviter que l'enfant ne soit amené par les services sanitaires dans un hôpital, autrement dit dans un mouroir, où il n'aurait aucune chance de survie. Andrée Chedid raconte le combat terrible et implacable de cette grand mère contre la mort dans l'attente du sixième jour, celui où le malade qui a la chance de réchapper à la terrible maladie revient à la vie.

Le récit est ancré dans la réalité. André Chédid décrit la vie quotidienne des gens dans les quartiers populaires du Caire. L'écrivain brosse des portraits de personnages pris sur le vif :   La vieille femme qui lave le linge pour les riches familles bourgeoises est une mère Courage dont le dévouement est sans limites et qui peut être redoutable quand il s'agit de sauver la vie de l'enfant. L'instituteur, jeune homme plein de dignité,  croit en son métier et aux mérites de l'instruction, Okkasionne qui gagne sa vie en donnant de spectacles de rue avec sa guenon,  Mangua, est un personnage haut en couleur, inquiétant et dangereux, mais ambivalent prêt à trahir pour de l'argent mais pleurant sur son singe qu'il croit mort. Le batelier et son aide représentent l'humanité compatissante.
Mais au-delà du réalisme, le roman prend une dimension métaphysique et presque fantastique. C'est un combat contre la Mort que mène la vieille femme et elle lui dispute le garçon avec férocité.  La Mort devient un personnage du roman. On ne la voit pas mais elle rôde autour d'eux, elle prend le masque effrayant d'un cholérique, le corps décharné  d'un jeune enfant. La lutte entre la vieille et la Mort semble inégale mais l'amour arme Om Hassan d'une énergie décuplée. L'Amour peut vaincre la Mort dit la fable même s'il faut pour cela en payer le prix.


blogoclub  Sylire et Lisa

jeudi 16 juin 2011

Paroles de la Grèce antique par Jacques Lacarrière


Paroles de la Grèce antique est parue dans cette jolie collection "Carnets de sagesse"  des éditions Albin Michel qui présentent des "paroles"  venues de civilisations diverses contenant toute la sagesse du Monde : Paroles indiennes, Paroles celtes, Paroles aztèques, Paroles de l'Islam, paroles d'Afrique... pour ne citer que les titres que je connais! Ces petits livres au format long et étroit, à la couverture cartonnée toujours illustrée par des dessins représentifs de la civilisation concernée offrent un écrin à la fois pratique à consulter et  plaisant à feuilleter qui accompagne agréablement la lecture. Bref! Vous l'avez compris, j'adore cette collection.
Dans Paroles de la Grèce Antique Jacques Lacarrière réunit  des textes d'écrivains, de poètes et de philosophes grecs qui incarnent la sagesse grecque. Le livre est illustré par des photographies prises par Lacarrière lui-même au cours de ses nombreux voyages en Grèce.
"C'est que la sagesse, la sophia (comme la nommaient les grecs (et comme ils la nomment aujourd'hui encore) était partie intégrante de la philosophie, elle-même indissociable de la vie sociale et collective".
Mais ces Paroles ne sont pas "issues d'une vérité unique et révélée -comme ce sera le cas dans la Grèce devenue chrétienne- mais venues de questions, de quêtes, d'une interrogation constante et multiple du monde. Bref des incertitudes autant que des certitudes."
Esope
Un jour les chênes se plaignirent à Zeus :
-" A quoi bon lui dirent-ils, être venus sur cette terre pour  finit sous la hache du bûcheron?
- N'est-ce pas vous, répondit Zeus, les responsables de vos maux puisque vous fournissez vous-mêmes les manches pour les haches?"

Il en est de même pour les hommes : certains reprochent absurdement aux dieux des maux qu'ils ne doivent qu'à eux-mêmes.

(Esope VI ème siècle av. Jc)

La Bruyère : Naître, vivre et mourir


Klimt : Les trois âges de la femme


Il n'y a pour l'homme que trois évènements : naître, vivre et mourir. Il ne se sent pas naître, il souffre à mourir et il oublie de vivre. 

                                                                                            La Bruyère 


56270471_p1287677965.1303333736.gif Initié par Chiffonnette


La Charte des droits de la femme

 

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Camille Claudel
Samedi 21 Mai est paru dans le Monde un appel des associations féministes  Paroles de femmes, La Barbe, Osez le Féminisme qui disent leur colère après l'affaire Strauss-Kahn qui a soulevé en France des réactions sexistes vis à vis de femmes tendant à minimiser la gravité du viol et à en rendre la femme responsable.
Je cite ces extraits :
Nous ne savons pas ce qui s'est passé à New York samedi 14 mai mais nous savons ce qui se passe en France depuis une semaine. Nous assistons à une fulgurante remontée à la surface de réflexes sexistes et réactionnaires, si prompts à surgir chez une partie des élites françaises.
Ces propos tendent à minimiser la gravité du viol, tendent à en faire une situation aux frontières floues, plus ou moins acceptable, une sorte de dérapage. Nous le rappelons : "le viol et la tentative de viol sont des crimes", dit le texte de la tribune publiée sur le site internet du Monde.
Et elles ajoutent :
Ces propos illustrent l'impunité qui règne dans notre pays quant à l'expression publique d'un sexisme décomplexé. Autant de tolérance ne serait acceptée dans nul autre cas de discrimination.
Dans leur collimateur - entre autres- et à juste titre Jean-François Khan
LE RETOUR DES SOUBRETTES SELON JEAN-FRANCOIS KAHN
L'association Paroles de femmes est choquée par les propos et de Jean-François Kahn.
Son expression : « le troussage d'une domestique » montre non seulement son mépris pour les classes sociales populaires mais traduit également sa confusion entre viol et simple badinage amoureux. Réduire la victime à son rang social est indigne.
Son expression comme sa réaction nous plonge dans les pièces de Molière ou de Marivaux, à des temps anciens où la France était une monarchie. Nous souhaitons lui dire que le viol est un crime, punissable par la loi, que le droit des femmes a quelque peu évolué depuis le 18e siècle. Cette phrase tout comme son rire est d'une indécence inexcusable. Il n'a peut-être pas conscience de la souffrance de ce que sa phrase va provoquer chez les femmes victimes de viol et de violences.
Nous l'invitons à nous suivre dans nos campagnes de sensibilisation et de prévention que nous faisons quotidiennement auprès des adolescents dans les collèges et dans les centres de détention auprès de violeurs qui ont entre 13 à 17 ans.
Et à écouter sur notre site le Slam contre le viol écrit par Junajah pour notre campagne contre le viol.
Olivia Cattan, présidente de paroles de Femmes
Fadila Mehal, Présidente des Mariannes de la diversité
Voir l'article complet dans Paroles de Femmes
Ces associations nous invitent tous, femmes ou hommes à signer la pétition pour  La charte universelle des droits de la femme

Voir aussi le texte de Gisèle Halimi  dans Le Parisien :
On imagine une immigrée africaine allant porter plainte dans un commissariat du 19e arrondissement. « Bonjour, j'ai été violée par DSK », et la suite des événements. Pour Gisèle Halimi, 84 ans, avocate féministe, le fait de voir Dominique Strauss-Kahn, un homme puissant, encadré par des policiers, au tribunal, cela montre à quel point il n'y a pas dans ce pays de justiciable VIP.

18 réponses à La Charte des droits de la femme

  1. Excellent! Il était temps. je suis excédée par toutes les outrances de trop nombreux journalistes français ici et là. Bien d’accord avec Gisèle Halimi. Je signe la pétition.
    Rédigé par : Mango | le 22 mai 2011 à 03:05 | Répondre | |
  2. Moi aussi! On se gaussait de Berlusconi mais on a la même chose chez nous
    Rédigé par : miriampanigel | le 22 mai 2011 à 04:15 | Répondre | |
  3. J’ai entendu l’émission sur France Culture où s’exprimait J.F. Kahn et je n’en ai pas cru mes oreilles. Mais les autres hommes présents n’étaient pas mieux, je crois que c’est Caroline Fourest qui a relevé pour dire qu’on ne parlait pas de lutinage, mais de viol et qu’il y avait une sacré différence. C’est très révélateur de la complaisance en France vis-à-vis des violences faites aux femmes. Pour moi le pompon c’est tout de même Jack Lang.
    Rédigé par : Aifelle | le 22 mai 2011 à 05:06 | Répondre | |
  4. @ Mango et miriam : j’ai fait de même! On n ‘en est pas encore à Berlusconi mais pas loin. C’est vrai qu’en France une femme n’aurait aucune chance contre un homme de pouvoir. La réaction de ces messieurs qui tiennent la presse et des politiques nous le montrent bien! De toutes façons chaque fois qu’un homme politique est jugé, il en sort blanchi, écrit un livre et vient nous faire la morale à la télé. La justice et la presse ne sont pas indépendants du pouvoir; on s’en aperçoit chaque jour. c’est pourtant le principe de base d’une démocratie!
    Ah! mais peut-être ne sommes-nous pas tout à fait dans une démocratie?
    Rédigé par : claudialucia | le 22 mai 2011 à 06:12 | Répondre | |
  5. @ Aifelle : je n’ai pas écouté l’émission mais je suis vraiment outrée par tous ces propos! Jack Lang est le seul qui se soit excusé. Il a précisé qu’il n’avait pas voulu minimiser le viol. Il a écrit à Paroles de femmes et il a signé la charte. C’est déjà ça!
    Rédigé par : claudialucia | le 22 mai 2011 à 06:14 | Répondre | |
  6. J. François Kahn s’est excusé aussi, il a jugé lui-même son propos inqualifiable. Par contre, il n’arrange pas son cas en expliquant qu’il avait un peu chargé la veille sur Europe 1 « sous le coup de l’émotion » donc il a essayé de tempérer le lendemain (sic). Il essaie de se justifier en disant qu’il est très proche d’Anne Sinclair, c’est une grande amie. Ma réflexion à moi c’est : une preuve supplémentaire de la collusion politique-journaliste à haut niveau. Et quand on est un bon professionnel, sous le coup de l’émotion, on peut toujours choisir de se taire …. ceux qui voulaient parler ne manquaient pas. Je pense que là on est sur le problème des égos surdimentionnés, toujours prompts à se mettre en avant. J’ignorais que Jack Lang s’était excusé.
    Rédigé par : Aifelle | le 22 mai 2011 à 07:59 | Répondre | |
  7. il est vrai que l’on peut reprocher beaucoup de choses à la justice américaine, mais au moins, elle a écouté une femme de chambre immigrée…
    Rédigé par : choupynette | le 22 mai 2011 à 08:18 | Répondre | |
  8. Je pourrais avoir écrit ton billet et chacun des commentaires, je partage votre point de vue et pendant quelques jours je me suis sentie presque agressée moi même, il semble que la classe politique dans son entier et les médias connaissaient parfaitement les dérives de DSK, ce qui revient le plus souvent c’est « cavaleur » « coureur » et même « libertin » ce qui prouve que ces messieurs ont bien peu de culture le terme de libertin est bien loin de ce sens là
    Cela va bien au delà de l’appartenance politique de DSK à un parti, cela veut dire que ce type de comportement est admis alors qu’il s’agit de délit, le harcèlement sexuel est un délit, les propos graveleux à l’encontre d’une femme aussi
    je regrette d’avoir manqué l’émission dont parle Aifelle mais je vous mets le lien vers une intervention sur RMC tout à fait édifiante
    http://www.youtube.com/watch?v=RGfe4dRgbQA&feature=youtu.be
    Rédigé par : Dominique | le 22 mai 2011 à 08:27 | Répondre | |
  9. Les propos de J-F Kahn sont d’un autre temps, ceux de Lang stupide et tous font preuve du machisme et de l’élitisme le plus moyen-âgeux, c’est à vomir.
    Appel signé et j’espère être à temps ce soir pour le rassemblement.
    Rédigé par : Océane | le 22 mai 2011 à 11:21 | Répondre | |
  10. Lu, approuvé et signé.
    Aujourd’hui dimanche 22 mai à 14h24, j’ai recherché le nom de Jack Lang dans cette page :
    http://www.parolesdefemmes.org/index.php?option=com_petitions&view=petition&id=46&limitstart=360
    en prenant bien soin d’afficher la totalités des signataires (380 à cet instant-là) et il n’apparaît pas !…
    Rédigé par : Tilia | le 22 mai 2011 à 12:45 | Répondre | |
  11. si je m’étais trouvée à Paris aujourd’hui j’aurais rejoint ce rassemblement. on fait toujours le procés des femmes musulmanes, mais on ferait bien de balayer devant notre porte:la condition féminine dans les pays occidentaux n’est pas un exemple non plus, et si cette sordide affaire pouvait un peu réveiller les consciences dans ce domaine, y compris des plus jeunes, ce serait une bonne chose.
    Rédigé par : sophie57 | le 22 mai 2011 à 12:45 | Répondre | |
  12. @ Aifelle : va voir l’article dans Paroles des femmes (j’ai donné le lien) tu verras l’explication de Jacques Lang. Je suis d’accord avec toi. Comment peut-on avoir une presse indépendante du pouvoir? Ou ce sont des amis qui font partie de la même classe et défendent des intérêts communs,ou ils n’ont pas la liberté d’écrire car ils se feraient virer. Il suffit de voir à qui appartiennent les journaux. Se poser la question : Qui les dirige vraiment?
    Rédigé par : claudialucia | le 22 mai 2011 à 14:04 | Répondre | |
  13. @ choupynette : Elle l’a écoutée mais jusqu’à quand? je ne crois pas beaucoup à la justice américaine! Chez eux tout se finit pas des transactions financières, si l’accusé est riche, il achète la partie adverse, s’il est pauvre, il va en prison.
    Rédigé par : claudialucia | le 22 mai 2011 à 14:06 | Répondre | |
  14. @ dominique : Oui, tu as raison, on se rend compte combien on se fait tromper par cette classe politique et les médias (et qu’importe leur appartenance) qui n’a aucune probité.
    Rédigé par : claudialucia | le 22 mai 2011 à 14:14 | Répondre | |
  15. A Tilia : voilà ce qu’écrivent les responsables de Paroles de Femmes (voir le lien dans mon blog pour l’article complet.)
    « L’ancien ministre Jacques Lang a contacté l’association paroles de femmes afin de lui expliquer que le propos « il n’y a pas mort d’homme » ne désignait pas le viol en lui-même mais que cette phrase avait été sortie de son contexte. Il a déclaré « être un militant féministe depuis de nombreuses années ». Il a manifesté son soutien à Paroles de femmes pour ses actions concernant son programme de sensibilisation auprès des collégiens concernant l’égalité hommes-femmes et sa lutte contre les violences et la précarité. Nous nous réjouissons également de sa signature concernant notre Pacte féminin qui sera reconduit cette année auprès des candidats à la présidentielle et de son engagement futur à nos côtés pour la cause des femmes. »
    Rédigé par : claudialucia | le 22 mai 2011 à 14:20 | Répondre | |
  16. @ Sophie : c’est vrai que la cause des femmes est loin d’être gagnée dans nos pays et en plus tout est toujours à recommencer! La lutte contre les mentalités sexistes n’est pas terminée et, tu as raison, les jeunes femmes actuelles feraient bien d’être vigilantes.
    Rédigé par : claudialucia | le 22 mai 2011 à 14:22 | Répondre | |
  17. @ Océane : si tu vas au rassemblement, raconte nous!
    Rédigé par : claudialucia | le 22 mai 2011 à 14:23 | Répondre | |
  18. La manière dont les journalistes français ont traité cette affaire en dit long sur le machisme et la collusion entre medias et pouvoir politique – encore très actifs – dans notre vieux pays…
    Rédigé par : Gwenaelle | le 22 mai 2011 à 15:28 | Répondre | |

Philippe Valliez et Alain Dubos : Landes, de terre et d’eaux




Landes, de terre et d'eaux, ce joli livre des éditions Passiflore, collection Itinéraire Bis, est un vrai plaisir pour les yeux. Son format à l'italienne propre à la présentation des paysages des Landes aux lignes allongées, l'utilisation du papier Kraft réalisé à partir de pâte à papier de bois de résineux, symbole de l'essence de pin maritime landais, le choix du graphisme en font un "objet" délicieux que l'on ne se lasse pas de feuilleter.

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Ouvrir ce livre c'est répondre à l'invitation au voyage que nous lancent le romancier Alain Dubos et le peintre Philippe Valliez :
Il est des pays dont la violence est maîtrisée par un décor en apparence pacifié, et que tourmentent pourtant, au hasard des colères de la nature, les cataclysmes. Les Landes sont de cette famille-Là.." Mais ajoute Alain Dubos, "Du désordre renaît, chaque fois, ce pays gascon semblable à nul autre.

landes-hiver-x.1305116103.jpgEt c'est bien cette calme beauté après la tempête, cette sérénité de la nature reconquise sur le désordre dont je m'imprègne en tournant les pages du livre, sensible à la poésie du texte et de l'image. Ces regards croisés du peintre et de l'écrivain semblent me convier à goûter l'harmonie de ces paysages avec leur forêt de  pins cathédrale sans fin sous le ciel Atlantique où la rectitude est un leurre",  où la terre et l'eau se rejoignent dans une sorte de communion silencieuse, où les saisons défilent parées de couleurs. Tout semble appelé à rejoindre la mer, là où sable et vent s'épousent et le pays  s'achève en murmure océan. Je découvre les Landes comme un pays inconnu et mystérieux  loin de l'image superficielle que s'en fait le touriste, mais décrite par deux amoureux de cette région qui cherchent à nous en faire découvrir l'essence.Les paysage peints par Philippe Valliez sont splendides. Le support marron donne un couleur chaude à chaque image rehaussée par  les jaunes, les oranges qui éclaboussent de lumière les paysages. Les teintes pastel de l'eau qui rejoignent le  blanc cotonneux du ciel, l'éclat vernissé de grains de maïs, le tapis mauve des bruyères,  "l'épure" d'une bergerie,  tout fait de ce livre un petit régal!

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Voir le billet de Tout à fée...

logo2.1305117381.GIF  Merci à Babelio et aux Editions Passiflore