Venise : le masque des médecins de la peste |
Je viens d’aller voter et une promenade dans la ville d’Avignon où tous les cafés, les restaurants sont fermés, les rues quasi désertes, m’a montré une facette de la ville que je ne connaissais pas ! Je suppose qu’il en est de même chez vous ! Certes, les rues d’Avignon ne sont pas toujours très animées le dimanche mais les terrasses des cafés et les places sont bondées, le palais des papes, le Rocher des Doms regorgent de monde.
Le pont d'Avignon presque déserté ! |
Comment ne pas penser dans ces circonstances, même si nous n’en sommes pas là, quand on est une incorrigible « littéraire » ou « lectrice » aux livres qui parlent de la peste ou autres épidémies, de la destruction de la planète par la maladie.
" Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés :
On n’en voyait point d’occupés
à chercher le soutien d’une mourante vie;" La Fontaine
Après les vers de La Fontaine, c'est, bien sûr à Camus que j'ai pensé : La Peste. Pourquoi ? parce que Camus !
"La mort du concierge, il est possible de le dire, marqua la fin de cette période remplie de signes déconcertants et le début d’une autre, relativement plus difficile, où la surprise des premiers temps se transforma peu à peu en panique. Nos concitoyens, ils s’en rendaient compte désormais, n’avaient jamais pensé que notre petite ville pût être un lieu particulièrement désigné pour que les rats y meurent au soleil et que les concierges y périssent de maladies bizarres. De ce point de vue, ils se trouvaient en somme dans l’erreur et leurs idées étaient à réviser. Si tout s’était arrêté là, les habitudes sans doute l’eussent emporté. Mais d’autres parmi nos concitoyens, et qui n’étaient pas toujours concierges ni pauvres, durent suivre la route sur laquelle M. Michel s’était engagé le premier. C’est à partir de ce moment que la peur, et la réflexion avec elle, commencèrent"
" Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés :
On n’en voyait point d’occupés
à chercher le soutien d’une mourante vie;" La Fontaine
Après les vers de La Fontaine, c'est, bien sûr à Camus que j'ai pensé : La Peste. Pourquoi ? parce que Camus !
"La mort du concierge, il est possible de le dire, marqua la fin de cette période remplie de signes déconcertants et le début d’une autre, relativement plus difficile, où la surprise des premiers temps se transforma peu à peu en panique. Nos concitoyens, ils s’en rendaient compte désormais, n’avaient jamais pensé que notre petite ville pût être un lieu particulièrement désigné pour que les rats y meurent au soleil et que les concierges y périssent de maladies bizarres. De ce point de vue, ils se trouvaient en somme dans l’erreur et leurs idées étaient à réviser. Si tout s’était arrêté là, les habitudes sans doute l’eussent emporté. Mais d’autres parmi nos concitoyens, et qui n’étaient pas toujours concierges ni pauvres, durent suivre la route sur laquelle M. Michel s’était engagé le premier. C’est à partir de ce moment que la peur, et la réflexion avec elle, commencèrent"
et tout de suite après à Le hussard sur le toit parce que Giono !
et puis aussi, en laissant les titres remonter à ma mémoire sans ordre chronologique et de manière non-exhaustive, ce livre de Patrick Deville Peste et choléra que j’avais beaucoup apprécié et très loin dans mon adolescence La Mousson de Louis Bromfield, et Les mouches de Sartre, Le Décameron de Boccace, Mort à Venise de Thomas Mann, Les hommes protégés de Robert Merle sans compter ceux que je n’ai pas encore lus et que je ne connais que de nom : le journal de la peste Daniel Defoe, L’amour au temps du choléra Gabriel Garcia Marquez et tant d'autres...
CHALLENGE JACK LONDON : CALENDRIER DES LC
Mais c'est le livre de Jack London sur ce sujet dont je voudrais vous proposer la lecture commune dans le cadre du challenge Jack London : La Peste écarlate paru en 1912. Au moins si nous sommes confinés que ce soit pour faire quelque chose d'intelligent : LIRE !
Dans La Peste écarlate, Jack London, imagine qu'une maladie détruit l'espèce humaine en 2013. Parmi les rares survivants - qui sont pratiquement retournés au temps de la préhistoire - un grand père raconte, soixante ans après, l'histoire à ses petits-enfants :
Le monde tout entier fourmillait d’hommes. Le grand recensement de l’an 2010 avait donné huit milliards* pour la population de l’univers. Huit milliards ou huit coquilles de crabes... Ce temps ne ressemblait guère à celui où nous vivons. L’humanité était étonnamment experte à se procurer de la nourriture. Et plus elle avait à manger, plus elle croissait en nombre. Si bien que huit milliards d’hommes vivaient sur la terre quand la Mort Écarlate commença ses ravages.
*En 2015, le recensement donnait 7, 7 milliards d'êtres humains. Bravo, Jack London !
Toutes mes excuses. J'ai tardé pour vous donner les dates des LC sur Jack London car j'étais de garde de petite- fille, malade, sans coronavirus !
23 Mars : Une fille des neiges
30 Mars : La peste écarlate (si vous ne l'avez pas, vous pouvez le lire sur ebooks gratuits : voir ce lien https://beq.ebooksgratuits.com/classiques/London-peste.pdf
C'est un roman très court de 200 pages.
23 Avril : le peuple de l'abîme
Vous pouvez laisser les liens vers vos billets sur la page correspondant à la Vignette challenge Jack London dans la colonne de droite de mon blog.
Vous pouvez laisser les liens vers vos billets sur la page correspondant à la Vignette challenge Jack London dans la colonne de droite de mon blog.