Pages

Affichage des articles dont le libellé est Victor Hugo. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Victor Hugo. Afficher tous les articles

dimanche 5 janvier 2020

La Citation du dimanche : l'avenir

Picasso : la colombe de l'avenir
 
Comment voyons-nous l'avenir ? Plus que tout, peut-être, notre réponse révèle notre caractère, pessimiste ou optimiste, joyeux ou sombre et aussi nos expériences, nos joies et nos souffrances. Entre peur et confiance, entre espoir et doute, pour soi-même ou pour les peuples ou l'univers, que disent les philosophes et écrivains ?

  Peur ou confiance en l'avenir
 
Il faut réparer le Monde
 
Ceux qui ont peur de l'avenir ne profitent pas de l'instant présent,  se projettent en avant dans la crainte de vivre .


Céline
   
 
Céline le dit à sa manière et avec un pessimisme absolu :
"La plupart des gens ne meurent qu'au dernier moment ; d'autres commencent et s'y prennent vingt ans d'avance et parfois davantage. Ce sont les malheureux de la terre. " (Voyage au bout de la nuit)

"Celui qui parle de l'avenir est un coquin. C'est l'actuel qui compte. Invoquer sa postérité, c'est faire un discours aux asticots." (Voyage au bout de la nuit)

Sénèque

"Tu dépendras moins du lendemain si tu mets la main sur aujourd’hui affirme Sénèque.

 


et Montaigne renchérit  (oui, je sais, encore Montaigne !)
 
" Chacun court ailleurs et à l’avenir, d’autant que nul n’est arrivé à soi.
Nous ne sommes jamais chez nous ; nous sommes toujours au-delà ; la crainte, le désir, l’espérance, nous élancent vers l’avenir et nous dérobent le sentiment et la considération de ce qui est, pour nous amuser à ce qui sera, voire quand nous ne serons plus." (Les Essais III, 12,).
 
Mais il en tire en tire la conclusion optimiste, hédoniste, qu'il faut profiter de la vie  et jouir du moment présent.
 
 « C’est une absolue perfection, et comme divine, de savoir jouir loyalement de son être »
 « Quand je danse, je danse ; quand je dors, je dors ; et quand je me promène solitairement en un beau verger, si mes pensées se sont entretenues des occurrences étrangères quelque partie du temps, quelque autre partie je les ramène à la promenade, au verger, à la douceur de cette solitude et à moi. Nature a maternellement observé cela, que les actions qu’elle nous a enjointes pour notre besoin nous fussent aussi voluptueuses, et nous y convie non seulement par la raison, mais aussi par l’appétit : c’est injustice de corrompre ses règles. » (III, 13, )

 
 confiance en l'avenir

Eugène Delacroix

Parmi ces écrivains et philosophes qui croient au progrès et à un avenir radieux, ceux qui sont engagés dans une lutte sociale ou/et politique.
 


Victor Hugo affirme sa  foi au progrès social, clame sa certitude que c'est par l'instruction que l'on amènera les peuples à la réflexion et donc  au bonheur. Il prône l'union européenne qui amènera la paix sur la terre.
 
25 février. J’ai rêvé du Sénat. J’y ai parlé. J’y ai prononcé en terminant ces paroles que j’y ai dites en rêve et que j’y dirai peut-être en réalité :
« La France libre veut les peuples libres. Ce que veut la France, ce que la France demande, elle l’obtiendra. Et de l’union des libertés dans la fraternité des peuples, naîtra la sympathie des âmes, germe de cet immense avenir commencera pour le genre humain la vie universelle et qu’on appellera la paix de l’Europe. » Choses vues 1887

Poème
Ecrit après la visite d'un bagne. Les quatre vents de l'esprit (1853)
Chaque enfant qu’on enseigne est un homme qu’on gagne.
Quatre vingt-dix voleurs sur cent qui sont au bagne
Ne sont jamais allés à l’école une fois,
Et ne savent pas lire, et signent d’une croix.
C’est dans cette ombre-là qu’ils ont trouvé le crime.
L’ignorance est la nuit qui commence l’abîme.
Où rampe la raison, l’honnêteté périt. (...)
Songeons-y bien, l’école en or change le cuivre,
Tandis que l’ignorance en plomb transforme l’or. 
 




Foi en l'avenir aussi dans le dernier couplet de l'Internationale, chant révolutionnaire écrit par Eugène Pottier en 1871, lors de la sanglante répression de la Commune de Paris.
 
 
Eugène Pottier

 L'Internationale Couplet 6 
 
Qu'enfin le passé s'engloutisse !
Qu'un genre humain transfiguré
Sous le ciel clair de la Justice
Mûrisse avec l'épi doré !
Ne crains plus les nids de chenilles
Qui gâtaient l'arbre et ses produits
Travail, étends sur nos familles
Tes rameaux tout rouges de fruits !



 
Citons enfin, parmi les optimistes, deux auteurs connus pour leur catholicisme fervent. La foi en Dieu s'accompagne pour eux de la foi en l'Homme.
Bernanos 
 
L'avenir est quelque chose qui se surmonte. On ne suit pas l'avenir, on le fait

Gaston Berger

 Regarder un atome le change, regarder un homme le transforme, regarder l'avenir le bouleverse.


On peut en rire
L'avenir vu par Snoopy !



mercredi 20 décembre 2017

Victor Hugo : Han d'Islande



Han d'Islande est le premier roman de Victor Hugo. Il l'a écrit alors qu'il avait 18 ans et était très amoureux d'Adèle Foucher. Il transpose dans le roman les difficultés que les deux amoureux rencontrent auprès de leurs parents respectifs hostiles à leur mariage. Mais cette transposition est dramatisée par le prisme romanesque qui grandit et magnifie tout.

Ordener,  Ethel et le prêtre

Le roman est donc avant tout une histoire d'amour contrarié. Ordener, le fils du vice-roi est amoureux d'Ethel dont le père, Schumaker, déchu de ses titres, privé de sa fortune par le roi, est emprisonné dans une forteresse avec sa fille. Ordener n'a pas révélé son identité, son père faisant partie des ennemis de Schumaker mais il promet de sauver ce dernier d'un complot qui vise à le faire condamner à mort. Pour cela, le jeune homme doit  retrouver une cassette dérobée par Han d'Islande. Elle contient des papiers qui prouveront l'innocence de Schumaker. N'écoutant que son courage le jeune homme se lance aux trousses du monstre.

Han d'Islande et son ours

Victor Hugo dit avoir eu pour modèle Walter Scott très apprécié des romantiques pour ses romans historiques et couleur locale. Le jeune auteur, en effet, place l'action dans la Norvège de la fin du XVII siècle sous le règne de Christian VI. Il n'est jamais allé dans ce pays mais par contre il connaît bien la culture scandinave, la mythologie et l'Edda, un des textes anciens fondamentaux.
Mais plus que Scott, ce sont les romans gothiques d'Ann Radcliffe et Lewis qui semblent l'inspirer. Ainsi le monstre Han d'Islande dont l'origine semble être divine, est mi-homme, mi-bête. Doté d'une force surhumaine et d'une intelligence démoniaque, il aime le Mal pour le mal.  Il prête à sourire, du moins pour le lecteur moderne, quand il arrache le crâne de son fils assassiné et s'en sert pour boire le sang de ses victimes. Cela m'a rappelé une histoire vraie, celle-là, racontée par Théophile Gautier dans son Histoire du romantisme.  Avec ses amis appartenant comme lui au petit cénacle, tous admirateurs passionnés de Victor Hugo,  ils buvaient de la bière dans un crâne que Gérard de Nerval avait volé à son père, médecin aux armées! Ils auraient tous aimé que ce fût le crâne d'une belle demoiselle morte de phtisie mais hélas ! c'était plus vraisemblablement les restes d'un soldat moustachu, mort au combat ! 

A cela Victor Hugo ajoute un intrigue politique. Les mineurs opprimés par la tutelle royale se révoltent pour s'en libérer.  Orderner, un peu malgré lui se trouvera mêlé à ces mineurs et à la bataille féroce qui les oppose aux armées royales. Mais les mineurs sont-ils vraiment coupables ?  Apparaît   la sympathie que Hugo manifestera envers les humbles et les misérables.
On y trouve d'ailleurs déjà de nombreux thèmes chers à sa maturité : dans les personnages, Orderner, noble, courageux, solitaire, est une sorte de brouillon d'Hernani et, si ce n'est pas lui qui est proscrit, c'est sa fiancée et son beau-père ! Ethel, vertueuse, courageuse et douce est une Dona Sol avant la lettre !  De même le thème du monstre est déjà présent que l'on retrouvera dans L'homme qui rit ou Notre-Dame de Paris.
Les réticences de Hugo envers la peine de mort sont aussi traitées dans Han d'Islande et développées à travers le personnage du bourreau et les condamnations à mort du dénouement.

Ajoutons qu'il y a quelques belles scènes bien menées lorsque Ordener et son compagnon de voyage se retrouvent dans la maison du bourreau et de sa femme au milieu de l'orage ! Brrrr ! Ou encore de vraies scènes de comédie quand le bourreau discute des bons côtés de son métier avec Han d'Islande ! Ou quand celui-ci marchande le prix de son cadavre au bourreau et le roule dans la farine !
Le roman n'est certainement pas le meilleur de Victor Hugo. On a parfois l'impression qu'il part un peu dans tous les sens tant il est complexe par la multiplicité des intrigues, le grand nombre de personnages, la structure du roman. En effet, Hugo croise les récits racontant l'histoire des personnages dans des espaces différents mais sans respecter l'ordre chronologique. Ce qui n'empêche pas l'auteur de retomber sur ses pieds et nous avec, si bien que j'ai pris du plaisir à lire le livre.




Lecture commune dans le cadre du Challenge Victor Hugo avec Nathalie

et Miriam (en janvier)

lundi 16 octobre 2017

Victor Hugo : La forêt mouillée



La forêt mouillée  de Victro Hugo appartient au recueil de Théâtre en liberté. C’est une comédie en un acte écrit en 1854 pendant l'exil de Hugo à Guernesey et qu'il n'a pas jugé assez bonne à publier ! J'avoue  que je suis assez d'accord avec lui ; j’ai du mal à en voir l’intérêt si bien que je n’ai pas grand chose à en dire !
 Hugo montre ici un homme ridicule que la nature accable de sarcasmes. Le personnage Denarius (qui signifie denier et rime avec niais) «sous des apparences de contemplateur, est à l’évidence un grotesque qui se méprend entièrement sur la réalité de la vie naturelle.»  Son lyrisme est entaché de pédantisme et la nature n’a de cesse de se moquer de lui.

et cela donne ceci  :

Denarius :
Yeux purs qui vous ouvrez dans l’ombre au bleu  matin,
Douces fleurs, je ne veux aimer que vous.

Choeur des fleurs
Crétin !

Une pierre
Fossile !

L’âne
Âne !

Une grenouille
Crapaud !

Les fleurs
Porte ailleurs tes semelles !

Je sais bien que Hugo voulait écrire une comédie à la Shakespeare et que ces papillons et fleurettes qui parlent peuvent rappeler Le songe d'une nuit d'été mais on est loin de la poésie du Songe et la réflexion ne va pas aussi loin.
Le thème traité est léger, presque inexistant : Denarius n’a jamais été amoureux et a horreur des femmes qu’il accable de sarcasmes. Apparaît dans la forêt Balminette accompagnée de madame Antioche qui discutent de leur protecteur respectif. Balminette a trouvé « un vieux », riche, qui lui promet une vie somptueuse. Elle est décidé à abandonner son amant en titre Monsieur Oscar qui est pauvre.
Denarius s’amourache d’elle au premier regard. Ainsi, lui qui méprisait les femmes tombe amoureux à première vue d’une grisette vénale et sans coeur. Il s'agit donc d'une satire de ce genre d'homme qui feint d'aimer la Nature mais ne la comprend pas et qui affirme ne pas s'intéresser aux femmes mais ne les connaît pas ! Evidemment, il s'agit d'une réminiscence transposée du Songe de la nuit d'été, pièce dans laquelle la reine des Fées, Titania, tombe amoureuse d'un homme à tête d'âne.

Peut-être la pièce aurait-elle dû avoir une suite ? Telle qu’elle est, elle s’arrête là. Et il me semble que c’est bien mince pour y trouver un grand intérêt !

La pièce n’a été mise en scène pour la première fois qu’en 1930 et l’on comprend pourquoi !

 Lecture commune avec : Margotte, Nathalie






vendredi 15 septembre 2017

Henri Gourdin : Les Hugo



Si vous voulez tout savoir sur la famille Hugo, du patriarche tutélaire Victor à son épouse Adèle, ses cinq enfants, ses deux petits-enfants, ses arrière-petits-enfants, les familles alliées à la sienne par le mariage, lisez Les Hugo de Henri Gourdin aux éditions Grasset.
Que dis-je à partir de Victor ? Non!  A partir de ses ancêtres, tous laboureurs lorrains, de son grand-père, Joseph Hugo, devenu menuisier après avoir quitté la campagne, un homme qui a dix-neuf enfants de deux femmes différentes ! Le quinzième fils du menuisier n’est autre que le père de Victor, Joseph-Léopold-Sigisberg Hugo qui s’est engagé dans l’armée à l’âge de 15 ans et est élevé au grade de général d’Empire.

Léopold Hugo et Sophie Trébuchet parents d'Abel, Eugène et Victor

Le livre se compose donc de longs chapitres dont chacun est consacré à un membre du clan. Dans la famille Hugo, donnez-moi le père Léopold, violent envers sa femme, dur envers ses enfants, la mère Sophie Trébuchet qui ne se soumet pas et demande le divorce, le général Lahorie, amant de Sophie, parrain ou père naturel présumé de Victor, ses frères Abel et frère Eugène atteint de folie, son épouse Adèle Foucher, fille d'un ami de son père, Léopold, son premier fils, mort de maltraitance à l’âge de trois mois, vite remplacé par Léopoldine, sa fille aînée, son fils Charles puis François-Victor, Adèle et ainsi de suite.
Cette biographie a donc le mérite d’être précise, détaillée et complète mais présente pourtant un défaut si on lit les chapitres d’affilé, celui d’être souvent répétitif parce que les faits se recoupent, ce qui est parfois un peu fastidieux surtout quand il ne s'agit plus des proches d'Hugo mais des familles par alliance.

Adèle Foucher épouse Hugo et mère de ses cinq enfants,

L’héritage des générations Hugo

Victor Hugo, Jeanne et Georges
Henri Gourdin a une thèse affirmée en écrivant cette biographie : il veut passer la vie de Victor Hugo au crible de la psychogénéaologie, science qui explique au fil des générations l’incidence des ancêtres sur la formation de l’individu, son comportement, sa représentation, ses vices et ses vertus, ses points forts et ses peurs. Il relève ainsi tout au long de son analyse, les points communs qui existent entre les générations, les comportements récurrents et en fait le bilan : « une fidélité dans l’infidélité sur le plan conjugal, un amalgame amant-parrain, la renaissance de l’enfant-mort, un tendance à la domination du mâle. » mais ces traits prépondérants auraient tendance à s’estomper après la troisième génération.
Pour donner un exemple  :  Victor ne se sépare jamais d’Adèle ni de sa maîtresse Juliette Drouet, de même son père épouse sa maîtresse après la mort de Sophie.  Lahorie, l’amant de Sophie, devient le parrain de Victor (il est peut-être son père biologique). Quant à Victor, il reproduit la même situation en choisissant pour parrain de sa seconde fille, son ami Sainte-Beuve dont il connaît la liaison avec Adèle. Et l’on retrouve cette caractéristique sous des formes différentes aussi bien chez son fils Charles que son petit-fils Georges et à un degré moindre son arrière-petit fils Jean.

                  Victor Hugo, un falsificateur, un tyran domestique 

Adèle à Guernesey, le visage fermé, les yeux baissés, dépressive
Le biographe a aussi un but, celui de révéler au monde ce qu’occultent les autres biographes qui suivent docilement -dit-il- la légende fabriquée par le poète, celle d’un mari, d’un père, d’un grand-père parfait alors qu’il multiplie les infidélités, séquestre sa maîtresse en titre, exige la soumission de son épouse et de ses enfants et les sacrifie à ses ambitions et à l’éclat de son nom. Image parfaite d’un héros qui a tout abandonné pour l’exil alors que son départ lui permet grâce à la popularité qu’il en tire de vendre à des sommes fabuleuses son livre Les Misérables ; mythe d’un homme proche du peuple mais qui, pair de France, brigue les honneurs et aime l’argent. Gourdin veut démontrer que la vie de Hugo est fondée sur le mensonge, la vision idéalisée qu’il donne de lui-même, de son père, de sa vie de famille …
Il a décrypté, en effet, toutes les falsifications apportées par Victor Hugo pour valoriser son nom et sa lignée. Pour ne citer qu’un exemple, le poète dont les ancêtres sont laboureurs et menuisier, se fait appeler vicomte, titre accordé par Joseph Bonaparte à son père en même temps que le grade de général lors des guerres napoléonienne en Espagne : comte Hugo de Cogolludo y Sigüenza. Le nom sonne bien mais ces distinctions seront supprimées par Napoléon. Peu importe, Victor Hugo et ses fils porteront le titre invalidé.



 Au cours de cette biographie qui s'appuie sur des faits avérés, Victor Hugo apparaît comme une sorte de monstre névrosé, hanté par ses fantômes. Il faut dire que sa propre enfance a de quoi fabriquer des névroses, abandonné pendant un an par sa mère à l'âge de deux ans, puis par son père, enfermé dans une pension pendant trois ans sans pouvoir en sortir même pour les vacances avec l'interdiction de revoir sa mère, manquant du strict nécessaire, mendiant à son père quelques vêtements.  Une mère battue par son général de mari qui divorce et a pour amant un proscrit, le général Lahorie, son parrain, ou, peut-être son père naturel? Ajoutons que ce dernier sera condamné à mort par l'Empereur et exécuté.  On comprend alors son mythe de la famille parfaite, unie, que rien ne vient diviser.

Mais on le voit aussi dévoré d’ambitions, avide de reconnaissance, asservissant tous ceux ou celles qui dépendent de lui, véritable tyran insensible ou indifférent aux souffrances de ses enfants à qui il ne laisse aucune liberté de même qu’à ses petits-enfants, se servant d’eux pour sa gloire, allant jusqu’à traiter sa petite-fille Jeanne de « matériau littéraire ».  Même son amour est étouffant, il refuse son consentement au mariage de Léopoldine, accepte mais éprouve des difficulté à lui pardonner, développant en elle un lourd sentiment de culpabilité.

Comment lire après cela la poésie inspirée par ses enfants, ces vers dédiés A ma fille Adèle :

Tout enfant, tu dormais près de moi, rose et fraîche,
Comme un petit Jésus assoupi dans sa crèche ;
Ton pur sommeil était si calme et si charmant
Que tu n'entendais pas l'oiseau chanter dans l'ombre.

..  sans penser à ce qu’il a fait subir à Adèle, maintenue dans le culte morbide de son aînée disparue, déboussolée par les séances occultes de Jersey, tables tournantes pendant lesquelles le fantôme de Léopoldine échappait à la tombe. Une Adèle prisonnière de l’exil de son père et qui sombre dans la dépression à Guernesey, dont les talents de musicienne et de compositrice sont étouffés, une Adèle que Hugo déclare morte quand elle s’enfuit pour suivre un amoureux qui ne veut pas d’elle. Il interdit à sa mère et à ses frères d’aller la voir. Henri Gourdin accuse Hugo de l’avoir enfermée dans une institution psychiatrique à son retour alors qu’elle n’était pas folle. Difficile à croire ? Non !  C’est ce qu’a fait Paul Claudel pour sa soeur Camille. C’était le sort, au XIX et au début du XX siècle des femmes qui affirmaient leur volonté contre leur père, leur frère ou leur mari et se voulaient indépendantes. Et l’on sait que le cas d’enfermement de femmes pour aliénation dans des asiles n’était pas rare ! Le fait même qu’elles ne soient pas dociles et qu’elles veuillent sortir du rang qui leur était dévolu était déjà considéré comme une anormalité. La misogynie était violente à cette époque et la femme avait le statut de mineure placée sous la tutelle du père puis du mari.
Difficile quand on est hugolâtre de ne pas se sentir profondément déçu(e) par cette image négative du Grand Homme à travers ce portrait au vitriol ! 
La lecture de la biographie de Juliette Drouet m'avait déjà assez secouée !

Mon avis sur cette biographie


L’on ne peut nier à l’auteur la parfaite connaissance de tout ce qui fait la vie de Victor Hugo dans ses moindres détails même les plus intimes. Il a épluché toutes les correspondances entretenues par Hugo, sa famille, ses proches, qui, tous, ont le don, la passion, la manie de l’écriture. Des milliers et des milliers de lettres. Il connaît tous les témoignages des amis ou ennemis du grand homme, des écrivains contemporains, des hommes politiques, des journalistes, d’Adèle, de Juliette Drouet. Jamais, la vie d’un écrivain n’a été aussi documentée, aussi commentée. Il a même, grâce au carnets de notes de l’intéressé, la liste de ses nombreuses maîtresses jusqu’aux petites servantes qu’il dévoyait et payait dans la maison de sa femme, des bordels qu’il fréquentait, toute une foule de détails sordides dont l’homme si parfaitement épris de sa famille, du moins selon l’image qu’il voulait en donner, ne sort pas grandi. Toute une vie bâtie sur le mensonge.

Cependant, je n’ai pas été convaincue par les analyses psychanalytiques auxquelles le biographe se livre : une explication franchement rocambolesque de la mort de Léopold, le premier fils de Hugo notamment ou, encore, une remise en question par le biais de la psychanalyse de l’amour de Victor Hugo pour sa fille Léopoldine. Si H. Gourdin reconnaît que Hugo n’a jamais été incestueux, il sonde l’inconscient du poète et en déduit que cet amour n’était pas normal. Il me semble que les faits sont assez explicites, que les torts de Hugo envers ses enfants, son égoïsme, sa tyrannie, sont assez évidents sans en rajouter encore en le psychanalysant ! 

Ovation au sénat en 1881
Pour finir, je dois ajouter aussi que j’ai été un peu surprise par la haine que  Henri Gourdin porte à son personnage. Certes le mari, le père, le grand-père Hugo est odieux, mais peut-être pas beaucoup plus, hélas, que la plupart des Pater familias de son époque et de sa classe sociale. Certes l’homme politique a changé souvent de camp et est plein de contradictions mais son courage est réel quoi qu’en dise le biographe, ses romans et ses poésies qui témoignent du sort des pauvres, qui stigmatisent le pouvoir des puissants, ses écrits, ses interventions à la Chambre, sa célébrité mondiale, son aura, ont changé les mentalités, ont fait avancer les idées progressistes. Les causes qu’il a défendues sont belles :  contre la peine de mort, contre le travail des enfants, la paupérisation des ouvriers, la tyrannie, la privation de liberté, la domination de l’église, pour la construction de l’Europe, l'instruction du peuple, …

Pourtant le biographe critique même ce qu’il a de meilleur en Hugo en l’accusant d’être « sans programme », le décrivant comme un rêveur bavard et verbeux  !

« Mais c’était un pair, un député, un sénateur-poète, défendant une société idéale sortie de son imagination, accaparant la tribune pour de longs exposés de projets utopiques » .

Car la répulsion que Henri Gourdin éprouve pour l’homme Hugo semble s’étendre à son oeuvre et à tout ce qu’il a fait !
Bien sûr, il reconnaît son talent et lui concède quelques mérites, mais l’on s’aperçoit que c’est pour les minimiser plus tard :

« Il fut certainement un père et un grand-père déplorable, un pervers narcissique avant la lettre, un vieillard sénile…. Il fut aussi, la légende sur ce point tangente la vérité, un opposant résolu à la peine de mort et à la dictature de Napoléon II, un romancier innovant, un poète de haut vol, un chroniqueur d’élite. »

Ouf! Tout de même ! Cependant, précise-t-il, si Victor Hugo s’est opposé au coup d’état de 1851, il n’a couru aucun véritable danger. Napoléon II n’aurait pas été assez stupide « pour aller s’encombrer d’un héraut du peuple mort sous ses balles. » et d’ailleurs : « l’exil est ce qui pouvait arriver de mieux à Victor Hugo à ce point de sa carrière politique et littéraire. »

Enfin, si Victor Hugo est si célèbre, ajoute-t-il, ce n’est pas pour « l’importance de son oeuvre » , « Balzac est beaucoup plus fort » mais parce qu’il a su « se forger et entretenir une légende par une stratégie de communication qui fut une des premières et une des plus avisées de l’histoire. » De même Les Misérables est une oeuvre « ingénieuse » mais si elle connaît un tel succès dans le monde entier c’est parce qu’elle a bénéficié de « l’habileté commerciale de son auteur. »

Libre à lui de préférer Balzac mais il devrait admettre que l'habileté commerciale de Hugo a une limite dans le temps et le roman est toujours là, inspirant autant d’adaptations au théâtre et au cinéma au XXI ième siècle qu'à l'époque de l'auteur ! !

H Gourdin pose même la question de la « dépanthéonisation »  du grand écrivain !

« Victor au Panthéon, est-ce irréversible?
Sachant ce qu’il saura à la fin de ce livre, le lecteur pourra se demander si le vécu de Victor Hugo justifie de le montrer en exemple aux générations montantes… »

Décidément, Henri Gourdin me semble dépasser la mesure !


Les participantes :

Caroline, Laure, Miriam , Nathalie, Claudialucia, Margotte


LC Miriam Biographie de Victor Hugo  de Sandrine Filipetti ICI 

Nathalie a préféré relire Les Misérables ICI

Lectures communes (inscrivez-vous ici )

Nous pourrions continuer notre lecture de Théâtre en liberté  avec  :

16 Octobre :  La forêt mouillée

**************************************

Et puis, je suis tellement en colère du mépris de H. Gourdin pour Les misérables  qualifié de "ingénieux", que je vous propose l'essai (à découvrir en même temps que moi, je ne l'ai jamais lu) de :

16 Novembre 2017  : Mario Vargas Llosa : La tentation de l'impossible, Victor Hugo et Les Misérables. 
 (16€25 neuf mais on peut aussi le trouver d'occasion ou, comme moi, en bibliothèque)

Après l'étude mémorable consacrée naguère à Madame Bovary dans L'orgie perpétuelle (1978), Mario Vargas Llosa renoue avec les grands essais littéraires, en se tournant vers le dernier éclat du romantisme, Les Misérables de Victor Hugo. S'appuyant sur une citation de Lamartine qui voyait dans ce roman " la tentation de l'impossible ", un danger contre la raison, l'écrivain péruvien découvre pour nous " une de ces œuvres qui ont incité le plus d'hommes à désirer un monde plus juste et plus beau ".

****************************************

 Un retour au roman  avec une oeuvre de jeunesse

16 Décembre 2017 :  Han d'Islande



Nathalie s'est inscrite pour La forêt mouillée et Han d'Islande

dimanche 16 juillet 2017

Victor Hugo : L'intervention



L’intervention est une petite comédie en un acte assez curieuse par rapport à l’écriture de Victor Hugo. Ici pas de romantisme mais un réalisme qui montre que l’auteur connaît bien la classe ouvrière.

La pièce a été écrite en 1866 à Guernesey et fait partie de Théâtre en liberté. Elle  n’a été montée pour la première fois qu’en 1964 par la groupe théâtral du Lycée Louis Le Grand. Patrick Chéreau en était le metteur en scène et Jean-Pierre Vincent, le baron de Gerpivrac. Jean-Pierre Vincent dont j’ai vu un Dom Juan inoubliable à la maison de la culture de Reims !

Un couple d’ouvrier Marcinelle et Edmond Gombert vivent pauvrement dans une chambre mansardée. Lui est peintre sur éventails et elle dentellière, ce qui nous vaudra tout un cours précis et renseigné, bien dans la manière de Hugo, sur sur la confection de la dentelle! Tous deux sont unis par un chagrin profond, la mort de leur enfant en bas âge. Mais tous deux en ont assez de la pauvreté et de toutes les privations que cela entraîne. Pour Edmond, la tentation arrive sous la forme de Mademoiselle Eurydice, chanteuse entretenue par un baron, ancienne dentellière elle aussi. Pour Marcinelle, c’est le Baron de Gerpivrac, un noble riche et désœuvré, vain et snob, égoïste incapable de compassion,  tout ce que déteste Victor Hugo. Si Edmond est attiré par la mise coquette et le brio de la jolie Eurydice, Marcinelle, elle, éprouve la tentation de l’argent avec le baron. Pouvoir enfin avoir de belles robes, être brillante, admirée, ne plus avoir à compter chaque sou, à vivre dans la misère !
Vont-ils céder à la tentation, vont-ils se séparer malgré leur amour ?

Ce qui est à noter, c’est combien le langage des personnages sonne juste. Ce sont vraiment des ouvriers qui parlent et la pauvreté est un lourd fardeau à porter. Elle entraîne des disputes, des jalousies. Elle sape les sentiments les plus profonds. La mésentente s’installe dans le couple. Ainsi cette scène ou Marcinelle reproche à son mari de ne pas vouloir lui acheter un nouveau bonnet et le traite d’avare.

Pourtant, Edmond n’a pas honte de sa condition d’ouvrier, il en est même fier :
« Oui, je suis du peuple et je m’en vante. Je pense comme le peuple et je parle comme le peuple. J’ai les bons bras du courage et j’ai le bon coeur de l’honnêteté. »
Mais ce qui le révolte, ce qui le ronge, c’est l’injustice sociale  :

« Je travaille, je ne m’épargne pas, et je ne peux pas parvenir à joindre les deux bouts. L’autre jour, j’ai vu passer un général tout chamarré, le poste a pris les armes, pourquoi lui rend-on des honneurs à celui-là? «

« Voilà ma femme, je l’aime. Et bien, je suis forcé de lui refuser un méchant chiffon de bonnet. »

Cette injustice lui fait nourrir des idées révolutionnaires :

Benjamin Constant avait raison de dire aux Bourgeois : ça finira mal. Ah! les riches ne veulent pas laisser les pauvres en paix ? Est-ce que nous sommes encore dans la féodalité par hasard ? Le droit du seigneur ? Ah! vous venez chez nous, messieurs. Eh bien, on fera les barricades !

Marcinelle aime son mari et elle est jalouse car il lui semble qu’il regarde les jeunes femmes bien habillées mais il lui rend la pareille et lui reproche d'être attirée par les beaux messieurs. Il semble qu’elle souffre plus que lui de sa condition sociale et des privations. Elle n’apprécie pas qu’il parle comme le peuple. Marcinelle ressemble à Mademoiselle Eurydice mais avant la chute. Elle est encore innocente. Le restera-t-elle longtemps avec de telles idées ?

Quant à Eurydice, même si c’est une femme légère, elle se révèle intelligente et pleine d’esprit. Elle a un sens critique aiguisé et beaucoup de lucidité sur les rapports sociaux. Elle  sait à quoi s’en tenir au sujet de son protecteur

Victor Hugo, par contre, ne cache pas son antipathie pour le baron à qui il fait dire : .

«  Chaque époque a son talent. Notre talent n’est pas à la bienfaisance. Il y a des temps pour la sensiblerie. Nous sommes plus sérieux. Nous voulons savoir ce qu’une chose rapporte »

et aussi

«  j’en ai assez d’Eurydice. Nous avons trop fait son éducation. Elle commence à avoir de l’esprit; Au fond c’est une rouge, cette fille-là. Elle a des mots de démagogue. Oh! si j’étais le gouvernement, comme je vous supprimerais la liberté de la presse ! »

Ainsi la pièce semble à priori légère mais l’on s’aperçoit bien vite que Victor Hugo y fait passer toutes ses idées sur l’injustice sociale, sa compréhension du peuple, son estime envers les ouvriers travailleurs et honnêtes. En choisissant de faire triompher l'amour conjugal, l'auteur montre la puissance des opprimés sur ceux qui les méprisent et veulent les pervertir.

Lecture commune avec  Nathalie ICI
Caroline Laure

lundi 3 juillet 2017

Victor Hugo au festival OFF d'Avignon



Comme chaque année le festival OFF d'Avignon présente des pièces de Victor Hugo ou des spectacles qui lui sont consacrés. Voilà ce que j'ai repéré:

Le théâtre de Victor Hugo



Marie Tudor au théâtre de L'Oulle  durée 1H40

A 13h10 : du 7 au 30 juillet - Relâches : 19, 26 juillet
Compagnie 13

Une Reine, une Femme, déchirée entre l'amour et la haine, le pardon et la vengeance, la fidélité et la trahison.
Un véritable drame policier populaire, un thriller décomplexé.

Simon Renard, chargé d'organiser le mariage politique de l'Angleterre et de l'Espagne, va utiliser l'amour passionné d'un homme du peuple et la jalousie maladive d'une Reine pour tendre un piège au favori dont le sacrifice est exigé par la raison d'Etat.





Mangeront-ils? Théâtre des Barriques
Durée 1H15
Compagnie du théâtre des Barriques 
à 15h50 : du 6 au 30 juillet - Relâches : 11, 18, 25 juillet

 je l'ai vue l'année dernière ICI









et pas moins de trois Ruy Blas :


 Ruy Blas à 18h25 : Atelier 44
 du 8 au 30 juillet - jours pairs - Relâche : 18 juillet
 durée 1H 35
Compagnie des Deux Lunes
Dans une civilisation en plein déclin, les puissants s'agrippent à leurs privilèges et l'intégrité est devenue une curiosité un peu ridicule.
Un laquais, amoureux de sa souveraine, croit pouvoir restaurer la grandeur du pays en le purgeant de sa corruption mais... Jusqu'où devra-t-il se compromettre pour y parvenir, à qui s'allier, à qui se fier ?

C’est l’ascension sociale et politique d’un homme du peuple pris dans des manipulations qui le dépassent.
Et si nous étions tous de simples marionnettes ?
Le chef-d’œuvre de Victor Hugo, plus actuel que jamais !



 
Ruy Blas Théâtre des Corps Saints
durée 1h
à 20h35 : du 7 au 30 juillet - Relâches : 12, 19, 26 juillet
compagnie Les Moutons Noirs 
Le spectacle est conseillé à partir de 7 ans, ce qui m'étonne un peu ? Il est vrai que la durée est réduite à une heure.

Les Moutons Noirs vous racontent l’histoire de Ruy Blas, ce «ver de terre amoureux d’une étoile», avec fantaisie, humour et modernité. Un specatcle au rythme haletant, dans la pure tradition des comédies populaires.

Un véritable voyage théâtral et musical dans l'Espagne du XVII ème siècle.





Ruy Blas Espace Roseau Teinturiers
A2R Cie
à 22h00 : du 7 au 30 juillet - Relâche : 11 juillet
A partir de 7ans avec 1H55 de spectacle  et à 22H ? Cela me paraît peu sérieux !! 
 Par une nuit d’été une troupe de nomades s’arrête à l’orée d’un bois …
C'est aujourd’hui le grand soir... celui où l’on va raconter l’histoire…
Magie de la nuit, complainte des alexandrins, chant des guitares, exaltation des corps, danse des passions...
Silence…

Conte Poético-Dramatico-Musical Festif.



Un texte de Victor  Hugo




Pyrénées ou les voyages de l'été 1843  La Luna
durée 1H10
Petite Compagnie
à 17h45 : du 7 au 30 juillet - Relâches : 10, 17, 24 juillet
Ce récit plein d'humour, de simplicité et de grandeur est adapté pour la première fois au théâtre. Son palpitant périple mène Victor Hugo de Biarritz à Oléron en passant par l'Espagne et les Pyrénées. Mais un évènement tragique viendra interrompre ce voyage...
Créé au Lucernaire à Paris en septembre 2016 puis repris en décembre en raison du succès.

 

 

 

D'après Victor Hugo



Condamnée Théâtre les Italiens
durée 1H05
Compagnie Phèdre était blonde
à 10h00 : du 7 au 30 juillet - Relâches : 8, 12, 19, 26 juillet
Adaptée du "Dernier jour d'un condamné" de Victor Hugo, cette pièce interroge, bouscule, oblige l'autre à devenir la condamnée et à prendre sa place face à l'échafaud... 
 "Condamnée à mort. Voilà cinq semaines que j'habite avec cette pensée, toujours seule avec elle, toujours glacée de sa présence, toujours courbée sous son poids Ainsi débute le récit de cette femme. A quelques heures de son exécution, seule dans son cachot, elle revit son quotidien depuis son procès...


 


Spectacle en direction des enfants
Loin dans mes rêves/ En pleine Lumières (d'après les Misérables de Victor Hugo)
Durée: 1h30
  la Cie Point C
12 et 19 juillet 2017
à 14H30 Loin dans mes rêves comédie musicale (suivi d'un goûter) 6 ans
puis à 16H00 En pleine lumières d'après les Misérables de V. Hugo
 
A partir de 12 ans
 Depuis trois ans, nous menons un travail constant de Défense des Droits de l'Enfance avec de nombreux partenaires curieux et passionnés.

Nous tenions donc à présenter lors de cet événement deux des spectacles de nos cycles Jeunesse et Classique.

Autour de Victor Hugo : 


1830 Sand Hugo Balzac  Tout commence Pandora
 durée 1H15
Compagnie Chouchenko
à 18h30 : du 6 au 30 juillet - Relâches : 11, 18, 25 juillet
1830. Hugo est le porte-drapeau du romantisme, Sand, celui du féminisme, et Balzac invente le réalisme. Tels leurs héros, ils sont tourmentés et rebelles. Leur vie privée est une source intarissable d’anecdotes, de combats politiques et de passions amoureuses.
Emportés dans l'explosif 19ème siècle, les spectateurs accompagnent Victor, George et Honoré, boulimiques de travail et d'amour, au milieu des génies de la peinture (Delacroix), du roman (Dumas), du théâtre (Musset) et de la musique (Chopin). 



Quand les mots font naître des notes  Chapeau rouge Théâtre
Auteurs : Catherine Annis, William Shakespeare, Charles Baudelaire, Victor Hugo
 Durée : 1H05
Compagnie les Rencontres du Chapeau rouge
à 15h45 : du 7 au 30 juillet - Relâches : 11, 18, 25 juillet
 Un récital de piano d’œuvres inspirés de beaux textes. Les grands compositeurs ont mis en musique les épopées, les contes et légendes qui hantent notre imaginaire. Ainsi les liens, invisibles et ténus, qui se tissent entre la musique et les mots nous emporteront lors de ce récital, accompagné de texte et d'images, pour créer un cocon d’émotions.
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
• Sonate opus 31 no. 2 " La Tempête”- 3ème mouvement (d’après la pièce éponyme de William Shakespeare)/ Robert Schumann (1810-1856)
• Papillons opus 2 (inspiré du dernier chapitre du roman (l’âge ingrat) Flegeljahre, de Jean Paul/ Franz Liszt (1811-1886) • Méphisto Valse #1 (d’après Faust de Lenau) • Nocturne no. 3 ‘Rêve d’amour’ (d’après le poème de Ferdinand Freiligrath) • Études d'exécution transcendante no. 4 ‘Mazeppa’ (d’après le poème de son ami Victor Hugo)/ Claude Debussy (1862-1918) – 1er livre de préludes :• N°4 ‘Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir – (inspiré de ‘Harmonie du soir’ de Baudelaire)• N°11 : La danse de Puck (d’après Shakespeare Songe d’une nuit d’été)
Conception et texte : Catherine Annis d’après Baudelaire, Shakespeare, Freiligrath et Hugo
Au piano : Francis Squire
 *****
 Je ne sais pas encore les spectacles de Hugo que je vais aller voir. Pas tous, évidemment,  parce qu'ils ne m'attirent pas tous et puis je veux voir  aussi d'autres auteurs que Victor Hugo. Je suis en train d'éplucher le programme et je publierai bientôt mon choix.
MAIS  je suis à priori attirée par :
Pyrénées ou les voyages de l'été 1843 :   j'ai lu de bonnes critiques sur la pièce de même que sur celle de Marie Tudor
 et peut-être  1830 Sand Hugo Balzac  Tout commence
et encore Quand les mots font naître des notes.

J'amènerai éventuellement ma petite fille voir un des spectacles sur Hugo pour enfants? 

******

LECTURES COMMUNES



Rappel de nos lectures communes pour le challenge Victor Hugo et le Challenge romantique

Pour le  16 Juillet :  dans Le Théâtre en liberté : une toute petite pièce intitulée : L'intervention. Quant à moi,  au festival d'Avignon, je présenterai, en plus de L'Intervention une pièce de Victor Hugo au choix dans le festival OFF.  Nathalie Caroline Laure Claudialucia


 Pour le 15 Septembre : je propose de remettre à l'honneur un rendez-vous du mois de novembre 2016 en partie manqué : Il s'agit de lire une biographie de Victor Hugo aucun choix imposé.


J'avais présenté celle de Giorda pour la jeunesse mais je lirai volontiers une autre biographie du poète.


Caroline, Laure, Miriam , Nathalie, Claudialucia, Margotte


 Ensuite nous ferons le point au mois de Septembre pour voir si nous sommes motivés pour continuer.


 NATHALIE VOUS PROPOSE LA LECTURE DE LES MISÉRABLES cet été . Qui veut la rejoindre? Pour ma part, je déclare forfait car c'est un roman que j'ai "trop" lu et relu et étudié.


  AIFELLE propose la lecture de  Judith Perrignon : "Victor Hugo vient de mourir" ? pour le mois de Novembre. 


Personnellement je l'ai déjà lu et commenté récemment mais qui veut la suivre?

Vous pouvez aussi nous proposer d'autres lectures communes!  Pensez à la poésie? Comment l'aborder?  A bientôt !

Il faudra aussi faire le point sur les romans que nous n'avons pas encore lus.