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mercredi 1 avril 2020

challenge Jack London : premier bilan


Le challenge Jack London

Voici le premier bilan du challenge Jack London avec les participations de certaines d'entre vous. Merci  à toutes !


Je rappelle en quoi consiste ce challenge  :  Il s'agit de découvrir et de commenter des romans, des nouvelles et des essais de Jack London. On peut aussi lire des BD, voir des films qui sont des adaptations de ses oeuvres, et s'intéresser à sa biographie.
 
On peut s'inscrire à tout moment à ce challenge qui durera un an, il suffit d'avoir envie de lire au moins UN livre de l'écrivain et pour les passionnés autant que vous le désirez. Je propose des Lectures Communes chaque mois que vous êtes libre de rejoindre ou pas car vous pouvoir choisir les oeuvres que vous préférez et les dates de publication.

  La seule contrainte est de venir mettre un lien dans mon blog pour que je puisse noter les oeuvres lues et venir vous lire. (Pour trouver la page ou déposer les liens, cliquez sur la vignette du challenge Jack London dans la colonne de droite de mon blog).

 Logos au choix à utiliser






Les lectures communes

Quelques LC

  Le 22 Avril avec Maggie : Pierrette

23 Avril pour le challenge Jack London  : le peuple de l'abîme  

30 avril avec Ingammic  : Le lambeau de Philippe Lanson

 

Les participants au challenge


Aifelle   Le goût des livres   

 

  

 

 

 

   

Claudialucia : Ma librairie









Electra La plume d'Electra









Ingammic Book'ing





Kathel : Lettres express




Contruire un feu London/Chabouté

La peste écarlate



Lilly et ses livres :

La peste écarlate

Le vagabond des étoiles

Le peuple d'en bas ou le peuple de l'abîme

Le vagabond des rails




Maggie Mille et un classiques







Marylin Lire et merveilles

Le vagabond des étoiles

Adaptation BD Riff Reb  du Vagabond des étoiles





Miriam Carnet de voyages et notes de lectures

Une fille des neiges 

La peste écarlate

Martin Eden 

Le peuple de l'abîme

Le vagabond des étoiles

Le vagabond du rail

Construire un feu




Nathalie : chez Mark et Marcel

Le peuple de l'abîme



L'appel de la forêt




 Patrice Et si on bouquinait un peu ?







Praline : blog Pralineries

 La peste écarlate








Ta d Loi du ciné Blog de Dasola









Tania Textes et prétextes


lundi 30 mars 2020

Jack London : La peste écarlate


Dans La Peste écarlate, paru en 1912, Jack London,  imagine qu'une épidémie appelée la peste écarlate parce qu’elle colore en rouge le malade détruit l'espèce humaine en 2013. Parmi les rares survivants, un grand père raconte, soixante ans après, l'histoire de la terre à ses petits-enfants redevenus des êtres sauvages avant que celle-ci ne soit détruite par le fléau. Il explique comment le virus s’est attaqué à l’espèce humaine en n’épargnant personne à part quelques individus comme lui.

Evidemment, le texte est d’actualité ! C’est pourquoi il est intéressant de le lire en ce moment où nous sommes tous confinés, attaqués par un organisme vivant que nous ne pouvons même pas déceler. La particularité de la peste écarlate et qui diffère de notre situation c’est qu’elle tue avec rapidité et qu’il n’y a rien à faire contre elle, c’est pourquoi elle vient à bout (ou presque) de l’espèce humaine.

La pandémie et le comportement des humains


La description des réactions de la population pendant l’épidémie est plus vraie que nature et certaines réactions rappellent celles d’aujourd’hui, toutes proportions gardées, car nous restons dans une société régulée par des lois et protégée. Nous recevons des soins et pouvons en réchapper. Eux, non ! Mais Jack London connaît bien la nature humaine ! La panique s’empare des individus, tous fuient. Les riches partent en avion dans leur maison de campagne, la maladie les rattrape là-bas ou plutôt les accompagne.  Certains, dont notre narrateur, essaient de se confiner pour éviter le virus mais celui-ci pénètre dans les lieux obligeant à fuir encore. D’autres pillent les magasins, attaquent ceux qui ont encore à manger. Les gens sont sans pitié envers ceux qui ont contracté la maladie. Il y a pourtant des cas d’abnégation, de dévouement et d’amour comme ce mari qui reste près de son épouse mourante, se condamnant à une mort certaine.

 

Un monde injuste et inégalitaire

 

Les idées sociales de London ne sont pas abandonnées dans ce roman et c’est ainsi qu’il montre la déchéance de la femme d’un grand magnat de l’industrie, Van Warden, tombée entre les mains d’une brute, son chauffeur, après la mort de son mari. Elle est contrainte aux plus durs travaux, méprisée et battue, triste retour des choses, l’esclave d’hier devenant le tyran d’aujourd’hui. La situation sociale est inversée mais l’égalité n’est pas à l’ordre du jour dans une société ou le plus fort domine alors que jadis c’était le plus riche qui imposait sa loi.

 

La croyance aux bienfaits du progrès

 

Le monde dans lequel vit l’humanité en 2073 est bien triste. En bon socialiste, Jack London croit au progrès et à ses bienfaits.  Il n'adhère pas à l'image du bon sauvage de Rousseau et au retour idyllique à la nature, et ceci d’autant plus, qu’il a souffert de la pauvreté, de la faim et de toutes sortes de privations dans son enfance. Le monde d’après la pandémie est dangereux, frustre, rude. Les bêtes sauvages sont devenus un danger pour l’homme, ours, loups. On y a faim, se nourrir est une préoccupation constante, et l’on doit chasser pour survivre. On est à la merci de la famine. La culture et l’art sont perdus. Les rescapés, trop occupés à assurer leur survie, n’ont pas su transmettre la lecture et l’écriture à leurs descendants. Les êtres humains n’en sont pas meilleurs, au contraire. Le vieillard, narrateur de l’histoire, a perdu toute dignité. Il pleure après un peu de nourriture. Ses petits-enfants, à l’exception d’Edwin, beaucoup plus gentil que les autres, le méprisent et le raillent. On dirait qu’ils ignorent ce qu’est l’empathie. Ils ne cherchent pas à s’instruire auprès de leur grand père et se moquent de ses récits d’autrefois.

 

Pessimisme ?

 

On  pourrait dire que le roman de Jack London est pessimiste. Pourtant le roman se termine par une note optimiste : le vieillard a caché dans une grotte des documents qui permettront à l’espèce humaine de progresser plus rapidement lorsque le moment sera venu. Ainsi, il laisse une chance à l'humanité de reconquérir sa place privilégiée dans l'univers en espérant qu'il saura, cette fois, ne pas en abuser. (Mais cela, c'est moi qui l'ajoute!)

Un livre intéressant que je ne regrette pas d’avoir lu maintenant, en relation avec notre situation, car il permet une réflexion sur le présent!

Voir kathel : La peste écarlate

Voir Lilly : La peste écarlate




lundi 23 mars 2020

Jack London : Une fille des neiges


Dans Une fille des neiges de Jack London, Frona Welse, après avoir terminé ses études, vient rejoindre son père Jacob Welse, un riche et puissant négociant, dans le Konklide. Frona se souvient de son enfance libre avec ses jeunes amis indiens et c'est avec bonheur qu'elle revoit ce pays qu'elle aime tant. Nous sommes à l’époque de la ruée vers l’or et ce sont des milliers d'aventuriers qui partent avec le désir de faire fortune dans ces régions sauvages où la nature est souvent aussi violente que belle. Frona, au cours de nombreuses aventures, va rencontrer l’amour. Qui choisira-t-elle entre Vance Corliss, un homme courageux, honnête et intelligent mais conventionnel, marqué par une éducation puritaine et étroite et Gregory Saint-Vincent, séduisant aventurier qui raconte ses exploits avec tant de verve et a tant de succès auprès des dames ?


Paysage du Yukon canada
Ce premier roman de Jack London, paru en 1902, Une fille des neiges a des qualités certaines même s’il n’arrive pas, à mon avis, à la hauteur de ses oeuvres majeures.

Ainsi, il présente certaines lourdeurs qui me paraissent être celles d’un écrivain qui n’est pas encore au faîte de son talent malgré les nouvelles qu’il a déjà écrites. Par exemple, est gênante cette insistance à s’en référer à la sélection naturelle et à la survie du plus fort, théorie qu’il doit à Darwin et qu’il assène de manière répétitive, pour glorifier la suprématie de la « race », c’est le terme qu’il emploie, anglo-saxonne. Cette admiration de l'homme fort est déplaisante et à la limite de l'acceptable..
Et puis, ce qui me paraît pas encore assez abouti, c’est la psychologie des personnages dont le portrait physique et moral nous est présenté tout à tour dans les grandes lignes mais demanderait tout au cours du roman plus d’approfondissement et de nuances. Heureusement, le personnage principal, Frona, est bien campé même si le portrait qu’en fait London est parfois un peu démonstratif, l’écrivain s’efforçant de décrire le type de la jeune fille parfaite. C'est d'ailleurs ce que l'on peut souvent reprocher à Jack London, ce manque de doigté lorsqu'il veut faire passer ses idées, alors qu'il suffirait de nous les montrer par les actes de ses personnages.

Mais il faut reconnaître que ce que j’aime dans Jack London, ce sont justement ces héroïnes qui ne sont pas de mièvres et faibles femmes, destinées à faire des enfants et à servir de serpillère à leur mari. Ce qui me fait plaisir, c’est la pensée que, lorsque je le lisais quand j’étais enfant, j’échappais, sans le savoir, grâce à lui, à la construction du genre, à l’image traditionnelle que, dans les années 50/60, on voulait encore inculquer aux filles. La femme idéale pour London, c’est Frona Welse, instruite, intelligente, courageuse, aimant l’aventure, l’effort, la nature sauvage, la lutte contre les éléments. Frona n’a pas froid aux yeux et est toujours prête à affronter les dangers. Ce qui ne l’empêche pas d’être belle et féminine et pas besoin pour cela de robe de bal. Elle fait de la boxe, de la nage, de l’escrime et de la gymnastique. Elle est, paradoxalement peut-être, aux antipodes de la jeune fille aimée et admirée de Martin Eden, alias London, avant qu’il ne s’aperçoive de sa superficialité. Ce qui me plaît aussi, c’est la manière dont Frona fait fi des conventions et scandalise la société puritaine pour devenir l’amie d’une de ces femmes qui, dans cet univers masculin, fréquente les bars et cherche fortune comme les hommes, pas prostituée, mais aventurière, libre de moeurs et sans scrupules. Elle a du coeur et de la sensibilité. J’aime cette ouverture d’esprit manifestée par Jack London, très en avance sur son temps en ce qui concerne le statut de la femme..
Konklide à l'époque de la ruée vers l'or

La description de la ruée vers l’or est aussi d’un grand intérêt dans ce roman qui fait revivre l’arrivée des chercheurs d’or dans un camp, la foule active et animée, les départs pour les pistes  envahies pas des dizaines de milliers d’hommes, tout cela donnant lieu à des scènes vivantes, croquées sur le vif et qui bénéficient du vécu de l’écrivain, qui a lui aussi vécu la fièvre de l'or. Description magistrale des paysages du Klonklide, montagnes  enneigées, fleuves en crue ou pris dans les glaces, jusqu’à cette scène grandiose de la débâcle au printemps, spectacle  à couper le souffle où la force de la nature est magnifiée. L’épisode du crime et du procès expéditif est aussi une scène de genre et permet à Jack London de développer ses idées sur la justice et la peine de mort.    


A présent, la glace bondissait dans une course folle. Un énorme glaçon buta contre la rive et ébranla le sol sous leurs pieds. Un deuxième suivit et les fit reculer; il se souleva d'un bond formidable et entraîna après lui une tonne de terre dans le fleuve. Un troisième roula jusqu'au rivage et déracina trois arbres qu'il emporta dans son élan.
Le jour s'était levé et, d'une rive à l'autre, le Yukon resplendissait. Sous la pression du courant, la glace descendait à une vitesse vertigineuse, démolissant les rives et ébranlant l'île dans ses fondations.

 
J’ai aimé ce récit mouvementé et ces descriptions d’une époque fiévreuse, dans ce cadre grandiose. Mais je suis un peu restée sur ma faim, donc, en ce qui concerne les personnages et l'aspect trop démonstratif des idées philosophiques et sociales de l’écrivain dont certaines sont tout à l'honneur de London, sur la femme et la peine de mort par exemple, mais d'autres plutôt gênantes ! Dans l’ensemble, j’aurais voulu un plus ample développement de ce livre agréable et intéressant, qui manque cependant d'envergure pour devenir un grand roman d’aventures.

"Cela vient sans doute de ce que nos vies suivent des voies différentes, observa l'inconnue. Le paysage importe peu; chacun de nous le considère sous un angle différent. Si nous n'existions pas, le paysage demeurerait toujours là, mais dépourvu de toute interprétation humaine. "


 

dimanche 15 mars 2020

La citation du Dimanche : Jack London, La peste écarlate et Calendrier des LC du challenge Jack London

Venise : le masque des médecins de la peste

Je viens d’aller voter et une promenade dans la ville d’Avignon où tous les cafés, les restaurants sont fermés, les rues quasi désertes, m’a montré une facette de la  ville que je ne connaissais pas ! Je suppose qu’il en est de même chez vous ! Certes, les rues d’Avignon ne sont pas toujours très animées le dimanche mais les terrasses des cafés et les places sont bondées, le palais des papes, le Rocher des Doms regorgent de monde.

Le pont d'Avignon presque déserté !
Comment ne pas penser dans ces circonstances, même si nous n’en sommes pas là,  quand on est une incorrigible « littéraire » ou « lectrice » aux livres qui parlent de la peste ou autres épidémies, de la destruction de la planète par la maladie.

" Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés :
On n’en voyait point d’occupés
à chercher le soutien d’une mourante vie
;"
La Fontaine

Après les vers de La Fontaine, c'est, bien sûr à Camus que j'ai pensé  : La Peste. Pourquoi ? parce que Camus !

"La mort du concierge, il est possible de le dire, marqua la fin de cette période remplie de signes déconcertants et le début d’une autre, relativement plus difficile, où la surprise des premiers temps se transforma peu à peu en panique. Nos concitoyens, ils s’en rendaient compte désormais, n’avaient jamais pensé que notre petite ville pût être un lieu particulièrement désigné pour que les rats y meurent au soleil et que les concierges y périssent de maladies bizarres. De ce point de vue, ils se trouvaient en somme dans l’erreur et leurs idées étaient à réviser. Si tout s’était arrêté là, les habitudes sans doute l’eussent emporté. Mais d’autres parmi nos concitoyens, et qui n’étaient pas toujours concierges ni pauvres, durent suivre la route sur laquelle M. Michel s’était engagé le premier. C’est à partir de ce moment que la peur, et la réflexion avec elle, commencèrent"
 et tout de suite après  à Le hussard sur le toit  parce que  Giono !
et puis aussi, en laissant les titres remonter à ma mémoire sans ordre chronologique et de manière non-exhaustive, ce livre de Patrick Deville Peste et choléra que j’avais beaucoup apprécié et très loin dans mon adolescence La Mousson de Louis Bromfield, et Les mouches de Sartre, Le Décameron de Boccace, Mort  à Venise de Thomas Mann, Les hommes protégés de Robert Merle sans compter ceux que je n’ai pas encore lus et que je ne connais que de nom  : le journal de la peste Daniel Defoe, L’amour  au temps du choléra Gabriel Garcia Marquez  et tant d'autres...

CHALLENGE JACK LONDON : CALENDRIER DES LC


Mais c'est le livre de Jack London sur ce sujet dont je voudrais vous proposer la lecture commune dans le cadre du challenge Jack London  : La Peste écarlate paru en 1912. Au moins si nous sommes confinés que ce soit pour faire quelque chose d'intelligent : LIRE !

Dans La Peste écarlate, Jack London,  imagine qu'une maladie détruit l'espèce humaine en 2013.  Parmi les rares survivants - qui sont pratiquement retournés au  temps de la préhistoire - un grand père raconte, soixante ans après, l'histoire à ses petits-enfants  :

Le monde tout entier fourmillait d’hommes. Le grand recensement de l’an 2010 avait donné huit milliards* pour la population de l’univers. Huit milliards ou huit coquilles de crabes... Ce temps ne ressemblait guère à celui où nous vivons. L’humanité était étonnamment experte à se procurer de la nourriture. Et plus elle avait à manger, plus elle croissait en nombre. Si bien que huit milliards d’hommes vivaient sur la terre quand la Mort Écarlate commença ses ravages.

*En 2015, le recensement  donnait 7, 7 milliards d'êtres humains. Bravo, Jack London !



Toutes mes excuses. J'ai tardé pour vous donner les dates des LC sur Jack London car j'étais de garde de petite- fille, malade, sans coronavirus !

23 Mars  :  Une fille des neiges


30 Mars  : La peste écarlate (si vous ne l'avez pas, vous pouvez le lire sur ebooks gratuits :  voir ce lien https://beq.ebooksgratuits.com/classiques/London-peste.pdf     

C'est un roman très court de 200 pages.


23 Avril : le peuple de l'abîme 

Vous pouvez laisser les liens vers vos billets sur la page correspondant à la Vignette challenge Jack London dans la colonne de droite de mon blog.



jeudi 27 février 2020

Jack London : Avant Adam


 Et voilà je lance le challenge Jack London dans mon blog avec Avant Adam

Dans Avant Adam nous retournons avec Jack London dans le monde de la préhistoire par l’intermédiaire du narrateur qui, à travers des rêves liés à son cerveau atavique, retourne dans la vie de nos lointains ancêtres. Il peut alors vivre les aventures d’un jeune garçon, nommé Grande Dent, dans une tribu qui ne connaît pas encore le feu. Si la mère de Grande Dent vit encore dans les arbres, le jeune héros chassé du nid par son beau père, va rejoindre, parmi ses semblables, ceux qui ont évolué et investi des cavernes qui leur servent de protection contre les bêtes sauvages. Pourtant existent déjà les hommes du feu qui deviendront les pires prédateurs du peuple des cavernes. Ainsi, l'homme connaît plusieurs stades d'évolution simultanés.

L’évolution était la clef de mes songes. Elle me fournit l’explication des divagations de mon cerveau atavique qui, moderne et normal, subissait l’influence d’un passé remontant aux premiers vagissements de l’humanité.

Avant Adam se lit comme un roman d’aventures qui commence avec l’enfance du personnage. Nous partageons sa tristesse quand il est séparé de sa mère, son amitié avec le petit orphelin Oreille-Pendante dont il partage la cachette à l’abri des bêtes, puis, lorsqu’il grandit, l’attirance envers la jolie et farouche jeune fille, La Rapide. Parmi les dangers auxquels il échappe, il y a, bien sûr, les animaux féroces, les sangliers, et le tigre Dent de Sabre, mais les pires ennemis sont les hommes, ceux du feu dont j’ai parlé plus haut, mais surtout, dans leur propre peuple, Oeil Rouge, voleur et tueur de femmes, un géant à la force herculéenne qui a le goût du sang. Belle occasion pour Jack London de nous montrer les ressorts du pouvoir fondé sur la crainte qui réduit à la servitude les êtres plus faibles. Ce qui corrobore la théorie évolutionniste de Darwin, adoptée par London, et qui montre que ce sont les espèces les plus fortes qui ont survécu et ont pu évoluer.

Car Avant Adam n’est pas seulement un roman d’aventures. L’écrivain  a pour ambition de nous montrer un pan d’histoire de nos ancêtres préhistoriques d’une manière scientifique, et en s’appuyant donc sur les thèses darwinistes. Il insiste sur le fait que l’évolution de l’intelligence et des progrès a été très lente, et s’est étendue sur des milliers d’années, et refuse de faire de son personnage un inventeur de génie. La seule découverte du livre, est celle de l’utilisation de la calebasse pour transporter de l’eau et des baies. D’après les spécialistes, il s’en sort très honorablement en tenant compte des connaissances que l’on en avait à son époque. Une erreur à noter, les hommes du feu n’avaient pas encore d’arcs comme armes défensives.
  
Mais il a aussi une intention militante et le livre  reflète le désir de London de lutter contre l’oppression religieuse en s’appuyant sur la science. Il faut se replacer à l’époque de l’écrivain pour comprendre combien sa thèse était osée et scandaleuse pour des américains encore dans l’obscurantisme, qui refusaient l’évolutionnisme au nom du créationisme. (Il paraît qu’il y a encore de nos jours des écoles aux USA qui enseigne le créationisme ! J’ai peine à y croire ! ).

Ceci dit, la lecture du roman est agréable et certaines scènes ont du panache, servies par un style alerte et vivant. Ainsi le passage où les gens des cavernes parviennent à faire fuir le tigre Dent de Sabre et à le ridiculiser est très réussie. Il y a aussi des notations psychologiques qu’on peut imaginer très justes. Par exemple, si Jack London décrit la peur toujours présente car un instant d’inattention peut entraîner la mort, il montre aussi combien ce peuple aimait rire, et combien il était apte à oublier le danger dans une insouciance salvatrice, un peu semblable aux enfants qui retournent jouer après un gros chagrin, faculté qui devait assurer la survie de l’espèce.


Qui veut engager une LC sur Jack London  avec moi ? 

 

Pour la fin Mars, je propose Une fille des neiges


Et pour le mois d'Avril : le peuple de l'abîme ou Le peuple d'en bas


Dates à préciser ....

vendredi 7 février 2020

Challenge Jack London : Mars 2020 à Mars 2021


 Challenge Jack London pour ceux qui veulent approfondir son oeuvre

Jack London, c'est, bien sûr, l'auteur de mon enfance. J'ai lu et relu tous ses livres sur les animaux Michaël chien de cirque, Jerry dans l'île  et en particulier ceux qui se déroulent dans le Grand Silence blanc : L'appel de la forêt, Croc Blanc. Ils m'ont fait largement rêver et voyager ! C'est certainement à Jack London, donc, (et à James Oliver Curwood) que je dois mon amour des pays nordiques et des paysages de neige (mais pas du froid, non, non non !).


 Jack London est un auteur prolixe et je me rends compte que la plupart du temps, l'on ne connait pas entièrement son oeuvre. Donc, pourquoi ne pas partir à l'aventure tous ensemble au cours d'un challenge qui permettrait d'explorer non seulement les pays de neige et de grand froid mais aussi les romans autobiographiques, la mer, les îles exotiques, les luttes sociales du XIX siècle et début du XX ième.


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Je vous invite donc à lire à votre gré, en toute liberté et en prenant votre temps, des romans, des nouvelles et des essais de Jack London. On peut aussi lire les BD, voir les films qui sont des adaptations de ses oeuvres, et s'intéresser à sa biographie.
  

Pour s'inscrire à ce challenge qui durera un an, il suffit d'avoir envie de lire au moins UN livre de l'écrivain et pour les passionnés autant que vous le désirez.
Il n'y a pas de date impérative, vous pouvez  commencer le challenge dès maintenant si vous le souhaitez.  La seule contrainte est de venir mettre un lien dans mon blog pour que je puisse noter les oeuvres lues. (Pour trouver la page ou déposer les liens, cliquez sur  la vignette du challenge Jack London dans la colonne de droite de mon blog).

 Les éditions Laffont ont regroupé les oeuvres de Jack London par thèmes. Je publie ici les premières de couverture de ces livres qui permettent de se rappeler les titres parce que je trouve cette classification pratique et intelligente mais je ne vous invite en aucune manière à les lire dans cette édition. Chacun fait ce qu'il veut, sachant que si vous avez une liseuse vous pouvez charger ses oeuvres complètes gratuitement.





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Pour participer à ce challenge, vous pouvez choisir votre préféré parmi  trois logos :








Les participants au challenge (Liste en cours)  

 

 

 

 

 










Electra La plume d'Electra








Ingammic Book'ing







Kathel : Lettres express

Contruire un feu London/Chabouté

La peste écarlate







Lilly et ses livres :

La peste écarlate






Maggie Mille et un classiques






Marylin Lire et merveilles








Miriam Carnet de voyages et notes de lectures

Une fille des neiges







Nathalie : chez Mark et Marcel






 Patrice Et si on bouquinait un peu ?









Ta d Loi du ciné Blog de Dasola











Tania Textes et prétextes