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dimanche 25 octobre 2015

Carlo Goldoni : L'éventail


Carlo Goldoni
Contrairement à La Locandiera, Les Rustres, Il Campielo ou La trilogie de la Villégiature, je n’avais jamais lu et je n’ai jamais vu sur scène la pièce de Goldoni intitulée : L’éventail.
Comme le titre l’indique, c’est un éventail qui est le prétexte à l’intrigue; il suscite toutes sortes de quiproquos retentissants et en passant de main en main relance sans cesse l’action d'où toute une série de rebondissements. Un éventail donc qui va attiser la suspicion, les commérages, la jalousie, les ruptures, les scènes de ménage, les bagarres,  les crises de désespoir et …

Au départ, la pièce n’est qu’un simple canevas de Commedia dell’arte, sans dialogue écrit, que Goldoni avait proposé aux comédiens italiens. La pièce obtint peu de succès et Goldoni à qui elle était chère décida de la réécrire entièrement. De Paris où il résidait alors, il envoya le texte aux comédiens vénitiens qui la représentèrent avec succès  au Théâtre San Luca de Venise en 1765.

Le ressort comique est bien rôdé et le rythme rapide et enlevé, la critique sociale même si elle n’est pas nouvelle, est réussie et l’on retrouve ici les thèmes chers à Goldoni.

Dans un lieu unique, fermé, une place comme dans Il Campielo, (mais nous sommes dans un village du Milanais pas à Venise) se retrouve tout un échantillon de la société, du haut en bas de l’échelle :  les nobles, -  un comte de vieille noblesse mais désargenté et un baron, moins titré mais riche comme dans La Locandiera-, les commerçants ayant pignon sur rue, -l’apothicaire et l’hôtelier- , les petits commerces -mercerie, cordonnerie-, (là encore toute une hiérarchie apparaît au sein de la même classe sociale, les uns méprisant les autres et affirmant leur supériorité) et puis les serviteurs, et encore plus bas, les paysans comme la jolie Jeannine et son rustre de frère, Noiraud.
Et chacun joue son rôle social, le comte de Rocca-Marina, ruiné, offrant sa protection pour soutirer des faveurs aux uns et aux autres, est un personnage caricatural mais finaud, tirant toujours son épingle du jeu, bernant ses amis comme ses ennemis. Evariste, l’amoureux de Candide,  Couronné, l’aubergiste, Crépin, le cordonnier et le  baron del Cedro en feront les frais!
Chacun joue son rôle ou le refuse comme Jeannine qui est sous la coupe de son frère depuis que ses parents sont morts mais revendique (thème féministe que l’on retrouve souvent dans Goldoni) sa liberté et surtout celle de choisir elle-même son mari. Et comme c’est une fille de caractère, elle obtiendra ce qu’elle voudra!

Ces personnages avec leurs travers, leurs faiblesses et leurs qualités représentent donc la condition humaine et Goldoni, s’il fait rire parfois à leur dépens, ne les juge ni ne les condamne. Ce sont eux qui présentent l’intérêt de la pièce et si l’intrigue paraît légère, ne vous y fiez pas! elle est toujours nourrie chez Goldoni par la vérité des caractères et par une peinture des moeurs qui pour être malicieuse n’en est pas moins réaliste et vraie!

Dans la version Commedia dell’arte, le cordonnier Crépin était probablement Arlequin ou Carlin et  l’aubergiste Couronné, Brighella ou Scapin.

Carlin ou Arlequin
Brighella


Critique d’une représentation de L’Eventail dans Libé

« L’intrigue est aussi mince qu'implacable : la belle Candida laisse choir de son balcon un éventail qui se brise. Evaristo, son amoureux, lui en rachète un. Et imagine, plutôt que de le lui offrir en mains propres, de le confier à Giannina, la paysanne forte tête. Trois heures plus tard, l'objet aura volé de main en main et, tel un talisman malin, déclenché une suite de mini catastrophes.
De bagarres en quiproquos, de ruptures en ratages, l'éventail fonctionne comme le révélateur d'un monde qui se ment à lui-même. Lorsqu'il revient enfin entre les mains de Candida et que tout est bien qui finit bien, reste un fond de mélancolie, comme si, au jeu de la vérité, la communauté avait vacillé sur ses bases. »
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mardi 20 octobre 2015

Venise, le chapiteau sculpté du palais des Doges : Promenade avec Tiziano Scarpa

Venise Le palais des Doges acque alta
Septième colonne : le chapiteau raconté par Tiziano Scarpa (le second sur la photo)

La septième colonne du Palais des Doges

J'avais écrit en 2010, à la suite d'un voyage à Venise en Décembre qui m'avait permis de voir pour la première fois l'acqua alta, un billet que je devais à Tiziano Scarpa et à son petit livre Venise est un poisson. L'écrivain y parle du chapiteau sculpté de la septième colonne du palais des Doges. Et voilà que je reviens à ce billet dans mon blog et que je constate que toutes mes photos ont disparu. C'est pourquoi je le publie à nouveau aujourd'hui.
C'est le livre en main, ouvert à la page 36, sur le beau texte de Tiziano Scarpa,  que je me suis placée face au Palais des Doges sur la piazzetta dei Leoncini qui prolonge la place Saint Marc, avec dans mon dos, la bibliothèque Marciana.

Venise Palais des Doges : chapiteau sculpté septième colonne en partant du coin du palais
Palais des Doges : chapiteau sculpté
A la septième colonne en partant du coin du palais, j'ai trouvé le chapiteau orné de bas-relief  dont parle Scarpa. Il faut le lire dans le sens contraire des aiguilles d'une montre comme un dessin animé muet, qui raconte la plus triste et désolante histoire d'amour qui ait jamais été racontée.

1 : un jeune homme voit une jeune fille à la fenêtre.

2 :  Le premier rendez-vous

Venise Palais des Doges : Le premier rendez vous chapiteau de la septième colonne du palais des Doges
Palais des Doges : Le premier rendez-vous

3 : La jeune fille lui caresse le front

Plais des Doges la jeune fille lui caresse le front chapiteau sculpté septième colonne a partir du coin du palais
Palais des Doges la jeune fille prend l'initiative : elle  lui caresse le front

4 : ils s'embrassent

Venuse Palais des Doges Le premier baiser chapiteau sculpté de la septième colonne en partant du coin du palais
Palais des Doges Le premier baiser

5 : Ils font l'amour

Venise Le Palais des Doges  Ils font l'amour  chapiteau sculpté Septième colonne à partir du coin du palais
Le Palais des Doges  Ils font l'amour

6 : Naissance d'un bébé

Vensie septième colonne du  palais des Doges  chapiteau sculpté la naissance du bébé
Le palais des Doges  chapiteau sculpté la naissance du bébé

7 : l'enfant a grandi

VeniseLe palais des Doges  chapiteau sculpté l'enfant a grandi le bonheur familial
Le palais des Doges  chapiteau sculpté l'enfant grandit image du bonheur familial

8 : L' enfant est mort

Vensie Le palais des Doges  chapiteau sculpté l'enfant est mort Le malheur
Le palais des Doges  chapiteau sculpté l'enfant est mort Tragédie, douleur des parents

Il y a trois choses que je voudrais te signaler dans cette pitoyable histoire. la première, c'est que même au Moyen-Age, les jeunes filles prenaient l'initiative et draguaient. La deuxième, c'est qu'au Moyen-âge on faisait l'amour avant de se marier. La troisième, c'est que tout se passe dans une posture contrite et verticale. Les personnages sont toujours placés de façon symétrique, les gestes se répondent en parallèle, ils sont fagotés dans des robes et tuniques qui tombent à la verticale. Sauf dans le cinquième panneau. Sous les draps de lit froncés par des vagues de tissus, dans un plissement d'ondes marines, emportés par une tempête d'étoffe, les deux amoureux sont couchés sur une espèce de losange, un rectangle posé de travers  :  c'est un lit qui s'est déplacé de biais, le matelas est rhomboïdal.  C'est la passion qui a baladé le lit dans la chambre à coucher, qui l'a fait rouler en sautillant petit à petit sur le sol. L'amour est diagonal : il bouleverse les canons esthétiques, il met en déroute les rigides chorégraphies d'un bas-relief gothique.  (Tiziano Scarpa)





Republier dans le cadre du mois italien d'Eimelle

lundi 19 octobre 2015

Antonio Tabucchi : Les oiseaux de Fra Angelico , Le couvent San Marco à Florence

Fra Angelico  :Archange Gabriel de l'Annonciation

Fra Giovanni dit Fra Angelico


couvent San marco  Autoportrait supposé de Fra Angelico dans la déposition de croix
Autoportrait supposé de Fra Angelico dans La déposition du Christ
Guidolino di Pietro rentre chez les dominicains au couvent de Fiesole, situé sur les hauteurs de Florence, en 1408. Il a alors 21 ans. Selon l'usage de l'ordre, il change de patronyme pour un nom religieux : Fra Giovanni. Ses contemporains, en raison de la haute spiritualité de sa peinture ainsi que de la profusion d'anges dont il aime parer ses oeuvres, le surnommeront Fra Angelico.
Les règles strictes et la vie de pénitence de l'ordre religieux resteront profondément ancrées chez le peintre pour qui le renoncement au monde et à soi-même permettent d'atteindre la pureté, tant d'un point de vue spirituel que dans l'expression de son travail.
Encouragé par ses supérieurs, Fra Angelico abrège ses études théologiques pour se consacrer exclusivement à la peinture, les dominicains considérant l'art comme un moyen efficace de transmettre la foi et la vérité
. Suite sur Histoire de l'Art


 Les oiseaux de Fra Angelico d'Antonio Tabucchi

 


Dans la nouvelle de Tabucchi Les oiseaux de Fra Angelico, Fra Giovanni da Fiesole, qui se nomme toujours dans son for intérieur Guidilino, son prénom de baptême, s’affaire à son jardin, dans le clos du couvent San Marco. C’est occupé à une humble tâche de jardinage comme le veut la règle de l’ordre des dominicains,  qu’il voit apparaître un oiseau pour le moins étrange :
C’était une créature rose et menue, délicate avec de petits bras osseux d’un jaune pareil à des coqs plumés, deux pattes très maigres elles aussi, aux jointures proéminentes et aux phalanges calleuses comme chez les poules d’Inde.
Et pourtant les ailes de cette créature sont extraordinaires :
Incroyables voiles en forme de triangle, deux ailes gigantesques partaient de ses omoplates (…) faites de plumes couleur ocre, jaune et turquoise, mais aussi d’un vert émeraude pareil à celui du marin pêcheur, elles s’ouvraient en éventail jusqu’au ras de la terre.
Deux autres oiseaux arrivent le lendemain, l’un « pareil à une grand libellule, » l’autre "en forme de balle" " c'était un être tout en rondeur auquel manquait la base du corps"
Leur laideur n’égale que leur fragilité et leur immense fatigue après le long voyage qu’ils ont entrepris.  Fra Giovanni comprend que Dieu les lui a envoyés pour figurer dans ses tableaux et il s'empresse d'obéir. Il les peint  et « les frères tous en choeur s’exclamaient « oh! »
Car ce que peint Fra Angelico dépasse l’imagination. Regardez !

Fra Angelico : L'annonciation

Puis, en dernier, il peignit l’oiseau qui était arrivé le premier.. Il peignit d’abord un portique avec des colonnes et des chapiteaux corinthiens, puis le raccourci d’un jardin derrière une palissade. Enfin il fit poser l’oiseau, et comme il lui demandait une génuflexion, la créature prit appui sur un siège pour ne pas tomber; il lui demanda aussi de croiser les mains sur la poitrine en signe de révérence et lui dit : Je te couvrirai d’une tunique rose car ton corps est trop ingrat. Je ne  dessinerai pas la Vierge avant demain (…) Je vais faire une Annonciation.

Voilà ce qu'est devenu l'oiseau qui ressemble à un coq déplumé!

Et le deuxième oiseau, celui pareil à une grande libellule?

Couvent San Marco Florence Fra Angelico : Le jardin de Gethsémani (cellule 34)
Fra Angelico : Le jardin de Gethsémani (cellule 34)
Il ajouta une figure supplémentaire à une fresque pourtant achevée, celle de la trente-quatrième cellule où il avait peint le Christ au jardin de Gethsémani. L’oeuvre semblait déjà finie, comme s’il ne restait plus d’espace disponible; mais il trouva une surface vacante au-dessus des arbre de droite et c’est là qu’il peignit la grande libellule qui avait le visage de Nerina, avec ses ailes translucide et dorées; dans sa main il mit un calice, dont elle ferait offrande au Christ.

 Et le troisième, celui qui ressemble à une boule? Je ne peux vous le montrer mais si vous allez un jour au couvent San Marco vous le retrouverez dans la celulle 23; c'est l'ange qui rive les clous qui transpercent les mains et les pieds du Christ  "pour soulager la douleur de la Vierge et pour lui faire comprendre que la souffrance de son fils est la volonté de Dieu.."

Quel sens donner à cette nouvelle? 

Je propose une interprétation qui est la mienne, donc celle d'une athée  :  l'écrivain signifie que l'artiste transcende la réalité et qu'il peut créer le Beau même à partir de choses et d'êtres qui ne le sont pas et inspirer ainsi la spiritualité et la paix.
Un croyant pourrait interpréter autrement : l'artiste tient son art de Dieu, il utilise ce don qui lui est accordé pour créer la beauté, inspirer la spiritualité et la paix.


mercredi 22 juillet 2015

Nous n’irons pas ce soir au paradis : Dante Alighieri/ Serge Maggiani


Dante Alighieri de Giotto

Nous n’irons pas ce soir au paradis parce qu’il est beaucoup trop loin et aussi parce que le spectacle est beaucoup trop court pour nous permettre d’y parvenir. En revanche nous irons en Enfer avec Dante et Serge Maggiani et quel voyage!

Le début commence comme une conférence et nous écoutons l’orateur disserter sur le poète italien puis peu à peu la magie du théâtre opère et nous nous laissons embarquer dans ce grand voyage aride et douloureux. Nous aussi nous perdons « la voie droite » et nous nous retrouvons « par une forêt obscure », sachant que peu nombreux sont ceux qui en reviennent.
Serge Maggiani distille le texte mêlant italien et français avec bonheur; on a l’impression d’être convié à goûter les mots, les faits comme une gourmandise. Il nous explique la Commedia, nous parle des personnages que l’on y rencontre, de l’époque du grand poète, nous permet de rencontrer Dante et cela avec passion et humour, sans jamais ennuyer ou être pédant.  Et comme il le dit lui-même pas besoin de décor, il faudrait toute la Toscane mais aussi toutes les flammes de l’Enfer pour cela, pas besoin de personnages sur scène, il faudrait convoquer toute la ville de Florence au début du XIV siècle, mais Dante Alhigieri, le Grand, la beauté de la langue italienne mêlée à la française et un comédien qui transmet son amour pour cette oeuvre exceptionnelle.
Si vous aimez le texte de Dante il faut y courir et si vous ne le connaissez pas, ce spectacle est une belle initiation poétique.

Nous n’irons pas ce soir au paradis
Théâtre des Halles (Chapiteau)
17H
durée 1H05
Interprète Serge Magianni


dimanche 18 janvier 2015

Alberto Moravia : Le mépris

Moravia : Le mépris GF Flammarion

Et oui, il s'agissait du roman Le Mépris d'Alberto Moravia (1954) adapté à l'écran par Jean-Luc Godart. Comme je n'ai pas eu le temps de rédiger un billet sur ce roman que j'ai lu pour l'énigme, j'ai cherché des interprétations dans les blogs suivants; je vous invite à aller lire. Vous y trouverez des analyses très intéressantes et pertinentes : 

A Contre courant

De quoi parle le mépris?

De quoi parle Le mépris? De la soudaine distance, teintée de mépris, qu’Emilia, témoigne à son mari Riccardo après deux années d'un mariage donné comme heureux. Pour être précis, Le mépris parle des tentatives, vaines, faites par le narrateur Riccardo pour comprendre et conjurer la soudaine distance que lui témoigne sa femme. Des pensées d’Emilia et de celles des autres protagonistes, nous ne savons rien sauf ce qu'en suppose le narrateur. Car le roman prend la forme d'une longue confession, au cours de laquelle le narrateur raconte comment il a perdu la femme aimée.
Lire la suite : 


 Littexpress


L’explication du drame par l'intertextualité

Battista producteur, veut faire une adaptation cinématographique de L’Odyssée. Il demande à Rheingold et Riccardo d’en écrire le scénario. Pourtant, ce film ne pourra jamais voir le jour. En effet les trois hommes n’arriveront jamais à se mettre d’accord, ayant tous trois une interprétation différente de l’œuvre. Battista veut en faire un film commercial, « spectaculaire ». Son but est de faire de l’argent. Il veut faire d’Ulysse un super héros qui combat monstres et géants. Il va même jusqu’à comparer Polyphème à King Kong, preuve de son inculture : il confond Hollywood et les textes fondateurs ! Battista n’a aucune sensibilité littéraire, ce qui a le don d’exaspérer Riccardo, qui souffre réellement en réduisant L’Odyssée à un script de cinéma. Pour lui, l’œuvre magistrale d’Homère ne doit pas être interprétée. A ces deux interprétations, va se heurter une troisième, celle de Rheingold. Ce dernier s’intéresse aux rapports psychologiques entre Ulysse et Pénélope.
Lire la suite :

  

Buzzlittéraire

Dans les coulisses du cinéma et mise en abyme

Autour de ce traumatisme sentimental, Moravia parvient aussi à aborder habilement diverses autres problématiques telles que les différences sociales (Emile est une simple dactylo attachée au confort matériel, « simple et inculte, pleine me semblait-il de tous les préjugés et de toutes les aspirations de la classe dont elle était issue » tandis que son mari aspire avant tout à un épanouissement intellectuel même si cela doit rimer avec pauvreté) mais aussi une critique du monde du cinéma, des producteurs cupides et du rôle ingrat de scénariste que l’auteur a lui-même exercé.  « Le scénariste est un artiste qui, tout en donnant au film le meilleur de lui-même, n’a pas la consolation de savoir qu’il aura véritablement exprimé sa propre personnalité. »



Enigme N° 105
Le roman : Le mépris
Le film : Le mépris de Jean-Luc Godart
Bravo à  : 
Aifelle, Dasola, Eeguab, Florence, Kathel, Miriam, Soie, Thérèse
Merci à tous les participants! Voir chez Wens pour le film.


mardi 9 septembre 2014

Andrea Molesini : le printemps du loup



Ce que j'ai éprouvé en lisant ce roman Le printemps du loup de Andrea Molesini est assez étrange : J'ai d'abord été fascinée par le récit et aussi par l'écriture  puis, peu à peu, j'ai fini par être lassée par le procédé stylistique et j'ai trouvé que l'histoire traînait. 

Le roman raconte l'histoire de deux enfants juifs, Pietro et Dario cachés dans un couvent vénitien, obligés de s'enfuir après dénonciation, poursuivis par les allemands. Ils sont accompagnés d'adultes, deux soeurs juives, Maurizia et Ada, le frère Ernesto, soeur Elvira et aidés par un pêcheur, personnage pittoresque et courageux surnommé Lirlandais. Le récit est raconté par Piero, interrompu par instants par les pages du journal intime de Soeur Elvira que nous apprenons à connaître peu à peu. Mais lorsqu'ils sont sur le point d'être faits prisonniers, Karl, un allemand, les sauve. C'est une fuite éperdue sous la protection de ce déserteur qui dit avoir pris conscience de l'horreur du nazisme. le petit groupe traqué se déplace dans un pays désorganisé, à la fin de la guerre, où fascistes et nazis sentent le vent tourner mais n'en sont pas moins dangereux.

Le récit est raconté par Pietro (10 ans), petit garçon "effronté", plein d'imagination et  à la langue bien pendue, dans un style faussement naïf, où l'on sent à la fois la vision de l'enfance, drôle, fraîche et spontanée, et le regard de l'écrivain qui la sous-tend. 
"On ne juge pas les gens sur les apparences qu'elles m'ont dit. Ca, c'est typique des grands, ils dépensent des sous pour s'habiller, ils se coiffent devant la glace pendant des heures, mais après ils vous expliquent que la beauté, ça compte pour du beurre. On peut toujours courir pour que les grands nous disent la vérité, alors moi, je la cherche tout seul et je suis assez fortiche."

Car, bien sûr, dans ce procédé narratif l'adulte n'est jamais loin de l'enfant et, au début, le charme fonctionne! Et même plutôt bien! Le décalage entre les deux produit un effet amusant ou poétique, en particulier quand Pietro se mêle de théologie ou quand il observe les adultes, s'étonnant de leur raisonnement ou quand il parle de la nature. Le garçon s'exprime dans une langue familière, parfois un peu incorrecte, mais toujours très originale dans laquelle sont introduites des images concrètes, étonnantes, qui ne manquent pas de beauté.
"Pour moi la faim est une bête à double rangée de dents aiguisées qui vous grignote de l'intérieur, d'accord, elle fait moins de bruit que la lune mais vous sentez ses dents une à une, parce qu'elles sont froides comme des perles sur le cou des femmes riches."

"Je sais que la mort est faite de fruits froids entre les murs des maisons quand il pleut de la pluie. Des fruits froids comme des yeux de chat. Des fruits dans les buissons noirs aux feuilles brillantes de pluie, même quand la lune repart en emportant son bruit."

Et vraiment j'aime beaucoup! Pourtant, par la suite, le style et les images ne se renouvellent pas. Si l'arrivée du loup, cette bête imaginaire qui permet à Pietro de résister à la peur était une belle trouvaille au début, la répétition en devient lassante comme celle de la poule de Dario. Et le procédé stylistique, cette fausse naïveté dont les effets sont trop répétitifs, finit par être irritant.
De plus la disproportion entre les écrits d'Elvira qui apparaît peu et le récit du petit garçon qui est omniprésent se fait au détriment du personnage de la jeune femme qui devient un peu secondaire et  est moins intéressante.
Enfin, si l'on ajoute que j'ai trouvé le secret de l'allemand assez décevant, on peut comprendre comment ce roman commencé dans l'enthousiasme m'a déçue.




mardi 15 juillet 2014

Goldoni : La locandiera


La locandiera, une de pièces les plus connues de Goldoni,  garde son titre italien qui vient de locanda : la pension, l'hôtel garni. Le titre n'a pas de traduction en langue française comme le fait remarquer l'auteur lui-même qui propose comme titre français "la femme adroite".
Cette "femme adroite", c'est Mirandolina qui tient toute seule la pension de famille depuis que son père est mort. Elle a un valet, Fabrice, à qui elle a promis le mariage. Elle héberge trois gentilhommes dont deux sont amoureux d'elle : le comte d'Albafiorita et le marquis de Forlipopoli. Mais le troisième, le chevalier de Ripaffratta fait profession de mépriser les femmes et ne succombe pas aux charmes de la charmante aubergiste. Mirandolina décide alors de le rendre amoureux puis, lorsqu'elle parvient à ses fins, épouse son valet.

Que penser de Mirandolina? Son personnage a donné lieu à de nombreuses interprétations : coquette rusée voire rouée qui accepte les cadeaux de ses messieurs sans rien leur accorder, elle joue avec le feu; femme de tête qui mène bien ses affaires mais doit dans une société où la femme est considérée comme inférieure user de séduction pour pouvoir être indépendante et patronne. De là à à faire de Goldoni un féministe et voir dans Mirandolina l'expression de la révolte féminine, supérieure aux hommes qu'elle mène par le bout du nez, et maîtresse de son destin puisque c'est elle qui choisit son mari, il n'y a qu'un pas! Il n'en reste pas moins que pour pouvoir continuer à gérer son hôtel, Mirandolina doit se marier, c'est à dire rentrer dans les normes, obéir aux règles. Une femme seule, surtout si elle est jeune, ne peut que se compromettre et se mettre au ban de la société en tenant une auberge et en hébergeant des hommes. Mirandolina se marie non pas amour mais pas nécessité et pour cela elle doit renoncer à son indépendance et à son statut de "patronne", se mettant ainsi sous la coupe d'un mari. L'ordre social est rétabli. Malgré son intelligence et sa ruse, Mirandolina est  de toutes façons la perdante dans un monde fait pour et par les hommes!

Comme d'habitude la pièce donne un aperçu de la société vénitienne même si Goldoni, par prudence et pour éviter la censure, situe son action à Florence. La pièce est une comédie et nous rions beaucoup de ces personnages qui sont tournés en dérision, il n'en reste pas moins que la pièce est une satire assez virulente. Le comte et le marquis sont les représentants de deux sortes de noblesse : le marquis représente la noblesse ancienne, imbue de son nom et de son rang mais ruinée! Le comte vient d'acheter son titre mais sait faire sonner bien haut ses écus. Tous les deux sont tournés en ridicule puisque chacun d'entre eux se targue de ses avantage, le nom ou l'argent, pour gagner les bonnes grâces de Mirandolina et n'obtiendra rien! Mais le plus ridicule est peut-être le chevalier, celui qui n'aime pas les femmes et refuse d'aimer, mais qui  se fait prendre au piège par des flatteries et artifices tellement voyants qu'il faut être bien sot pour s'y laisser prendre.
Mais si les travers de la noblesse sont bien épinglés, les commerçants représentants de la bourgeoisie ne le sont pas moins en la personne de Mirandolina et Fabrice qui ne voient que leur intérêt, sont habiles à s'enrichir mais sans  beaucoup de scrupules, et font de l'argent leur maître à penser.

J'ai vu la pièce à Paris dans une mise en scène de Marc Paquien avec Dominique Blanc et André Marcon. De bons acteurs, mais quelle déception!  Des décors de carton pâte, pas de point de vue  sur les personnages; les oppositions entre les classes sociales, c'est à dire ce qui fait le sens de la pièce, ne sont pas mises en valeur ! Quelle platitude!

LC avec Maggie

Chez Eimelle ; challenge théâtre

dimanche 15 décembre 2013

Challenge romantique : Quatrième bilan

John Martin, peintre romantique anglais

Voici le quatrième bilan du challenge romantique.  Il a commencé  le 1er Novembre 2011 et est désormais illimité. Il concerne la littérature, le roman, la poésie, le théâtre, les essais, mémoires, biographies, lettres, pastiches et parodies... mais aussi la peinture, la musique, le cinéma, bref! tous les arts.
N'hésitez pas à me dire si j'ai oublié des participations et si vous le souhaitez, il est toujours temps de venir nous rejoindre! 

 Les écrivains romantiques

 

Parmi les français : L'écrivain le plus lu  est une écrivaine,  George Sand  que certaines lectrices ont découverte ou redécouverte. Le second qui la suit de près est notre poète national, Victor Hugo!


Buste de George Sand


Victor Hugo

Parmi les écrivains étrangers : Peu d'écrivains parmi les étrangers romantiques et très répartis :  Lord Byron en tête, suivi par Marie Shelley et Emily Brontë, Walter Scott, Goethe, Manzoni, Charlotte Brontë, Ann Radcliffe... 

Lord Byron

Walter Scott

 Merci à tous pour ces lectures partagées! Et si vous avez des titres qui vous intéressent, proposez-les nous en lecture commune! 

Les Généralités

 

La chevauchée de la postérité caricatures des écrivains romantiques

Les Romantiques français : des pistes de lecture (1)


Les Romantiques français : des pistes de lecture (2) 


 Théophile Gautier : Histoire du romantisme (1) La bataille d'Hernani


Théophile Gautier : Histoire du Romantisme (2) : Les Jeunes France ou le petit Cénacle


Le challenge Romantique de Claudialucia

Mercredi Romantique : Jane Austen est-elle une romancière romantique? 

Pierre Salomon et Jean Chalon, biographes de Sand

 

Les lieux romantiques

 

Le château de Sarzay dans le meunier d'Angibault de George Sand

Sur les traces de Chateaubriand : de Saint Malo à Combourg Les mémoires d'Outre-Tombe

 Sur les pas des romans de George Sand : Nohant et le Berry 1
Sur les pas des romans de George Sand : Nohant et le Berry 2 

samedi sandien : La maison de Georges Sand à Nohant d'Anne-Marie Bremm

Sur les traces de George Sand (1) : la Vallée noire et Nohant 
 Sur les traces de George Sand (2) : Le meunier d'Angibault, Angibault et Sarzay
Sur les traces de George Sand (4) : Le péché de Mr Antoine, Crozant, Gargilesse

Sur les traces de George Sand ( 5): Corambé, le parc de Nohant, Histoires de ma vie
Sur les traces de George Sand (7): La mare au diable 

Les Ombres du Valois : Hommage à Gérard de Nerval et au Valois 

William Sheller chante Guernesey.
 

Le château d'Ermenonville : Le parc de Jean-Jacques Rousseau 


La peinture romantique

 

Gravure de Maurice Sand

Exposition Orientalisme à la vieille charité

Caspar Friedrich, Falaises de craie sur l'île de Rugen

Les Romantiques et le soleil : Hugo, Turner, Friedrich, Schubert  Voyage avec Turner 

Alfred de Vigny : Le bain d'une dame romaine

Carl Blechen, peintre allemand

 David D'Angers : sculpteur

Maurice Sand dans légendes rustiques


La musique romantique 

 

Frédéric Chopin par Delacroix

  Place à la musique!

La vie de Liszt est un roman  Zsolt Harsanyi Actes sud

Goethe, Nerval, Berlioz, Schubert : Le roi de Thulé (traduction de Nerval)

William Sheller chante Guernesey.
 

Julos Beaucarne. Le lac : pastiche de Lamartine

 La truite de Schubert


  

 

Les films romantiques

 

Frankestein de James Whale d'après Marie Shelley


Emoi et Moi :  Marianne de ma jeunesse de Julien Duvivier

Mary Shelley / James Whale : le film Frankeinsten

Emily Bronté/  Wiliam Wyler : Le film Les Hauts de Hurlevent

Stendhal /Lucio Fulci : le film Les Cenci (dans Chroniques italiennes)



Jane Eyre : un livre/un film

Jules et Jim et Jean-Luc et Jean-Pierre et Jean-Claude

Les misérables film de Rober Hossein  (Victor Hugo)


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Asphodèle









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Aymeline

Charlotte Bronte : Jane Eyre





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Céline :


Alexandre Dumas : les Borgia

Alexandre Dumas : Le chevalier d'Harmenthal


 Balzac : Les Chouans,

 Mary Shelley :Frankenstein


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Claudialucia

 

 

Caspar Friedrich, Falaises de craie sur l'île de Rugen


Le challenge Romantique de Claudialucia


Le challenge Romantique: Liste des participants


 Mercredi romantique : Les reconnaissez-vous?


Les Romantiques français : des pistes de lecture (1)


Les Romantiques français : des pistes de lecture (2) 


 Théophile Gautier : Histoire du romantisme (1) La bataille d'Hernani


Théophile Gautier : Histoire du Romantisme (2) : Les Jeunes France ou le petit Cénacle


Mercredi Romantique : Jane Austen est-elle une romancière romantique?


Les Romantiques et le soleil : Hugo, Turner, Friedrich, Schubert

Emily Brontë : Les Hauts de Hurlevents


Emily Brontë : Les moors 


Anne Brontë : Agnès Grey


Brontë Charlotte : Jane Eyre


Bürger Gotfried : Lénore (traduction de Nerval)


Robert Burns, My heart’s in the Highlands…

 Camillo Castelo Branco : Amour de perdition


François-René de Chateaubriand : Mémoires d'Outre-tombe extrait 1


Francois-René de Chateaubriand : Mémoires d'Outre-Tombe : extrait 2


Sur les traces de Chateaubriand : de Saint Malo à Combourg Les mémoires d'Outre-Tombe

Alexandre Dumas : La reine Margot 


Victor Hugo : Souvenir de la nuit du 4


Victor Hugo : Exposition  Les arcs-en-ciel du noir(musée Victor Hugo)


Victor Hugo : Les misérables

Victor Hugo et les surréalistes : la cime des rêves (musée Victor Hugo)

Victor Hugo : L'homme qui rit

Victor Hugo : l'homme qui rit (citation) La vie n'est qu'un pied à terre...

Victor Hugo : L'homme qui rit (citation) C'est de l'enfer des pauvres...

Victor Hugo L'homme qui rit (citation) : le genre humain existe...

Victor Hugo : L'homme qui rit (citation) : une habitude idiote qu'ont les peuples...

Théophile Gautier : Regardez mais n'y touchez pas! (théâtre)


 Goethe, Nerval, Berlioz, Schubert : Le roi de Thulé (traduction de Nerval)


 Goethe : Le roi des Aulnes dans ballades et autres poèmes
 
Goethe Wolfgang :  Faust

Gérard de Nerval : Les filles du feu: Sylvie


Gérard de Nerval :  Chanson gothique


Gérard de Nerval : Fantaisie 


Gérard de Nerval et la Grèce : Delfica  


Le monde de George Sand


  George Sand : Consuelo 


George Sand : Indiana 


George Sand : Mauprat


George Sand : Marianne


George Sand : La petite Fadette


George Sand : Metelle et Mattea


George Sand : Pauline


George Sand : La marquise et Lavinia


George Sand : L'orgue des Titans 


George Sand  : Le meunier d'Angibault 


George Sand : Le péché de M. Antoine


George Sand : Cora


George Sand : Teverino


Sur les traces de George Sand (1) : la Vallée noire et Nohant


Sur les traces de George Sand (2) : Le meunier d'Angibault, Angibault et Sarzay


Sur les traces de George Sand (3) : La fée poussière


Sur les traces de George Sand (4) : Le péché de Mr Antoine, Crozant, Gargilesse


Sur les traces de George Sand ( 5): Corambé, le parc de Nohant, Histoires de ma vie


Sur les traces de George Sand (6): La fée aux gros yeux


Sur les traces de George Sand (7): La mare au diable 


George Sand : citation de La mare au diable : l'art est une recherche de la vérité... 

George Sand : Les Légendes rustiques 

De George Sand à Emily Brontë : de Mauprat à Les hauts de Hurlevent par Joseph Barry


Marie Shelley, Frankenstein


Stendhal : Chroniques italiennes : Les Cenci (1)


Stendhal : Chroniques italiennes :  Vittoria Accorombia et Vanina Vanini (2)

Renan :  Souvenirs d'enfance et de jeunesse

Alessandro Manzoni : Les Fiancés 

Ann Radcliffe : les mystères d'Udolphe  et le Northanger de Jane Austen 

Black Swann : film et ballet Le lac des cygnes de Tchaïkowsky 

Les romantiques et la lune : Lamartine, Musset, Novalis, Hugo, Friedrich, Aivazovsky,Schumann, Schubert, Chopin

Alexandre Pouchkine : la tempête de neige (comparée à la tempête de neige de Tolstoï) 

George Sand :  le châteaude Pictordu





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Invitation au Romantisme : aller voir les autres participants


Invitation au musée de la vie romantique : chez L'Ogresse de Paris et Eiluned


  Invitation au voyage avec Chateaubriand pour guide chez Miriam

Invitation au romantisme : Chateaubriand, ridicule? chez Mélisande

  Invitation au Romantisme un  film, un poème, un chanteur chez Eeguab


Invitation à la musique romantique : Chez Gwenaelle, Eeguab, Miriam, Wens, Claudialucia

Invitation au romantisme : Childe Harold en Italie Lord Byron chez Tilia

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Cleanthe

Walter Scott : Rob Roy

George Sand, Les Dames vertes:

George Sand, Consuelo

George Sand,  la comtesse de Rudolstadt

George Sand : Teverino

George Sand : Un hiver à Majorque

Ann Radcliffe, Les Mystères d'Udolphe

Goethe, Les Affinités électives:

Andersen, Contes:

Achim von Arnim, Isabelle d'Egypte

Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe:

Dumas, Amaury:

Dumas, Pauline:

Dumas, Olympe de Clèves:

Dumas, Joseph Balsamo

Dumas, Le collier de la reine

Dumas, Le chevalier de Maison-Rouge

Musset, Histoire d'un merle blanc

Musset, Lorenzaccio

Pouchkine : La dame de Pique



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Eeguab

 Emoi et Moi :  Marianne de ma jeunesse de Julien Duvivier
Un beau billet vibrant d'émotion sur un film adapté d'un auteur allemand : Peter Von Mendelssohn


Les Ombres du Valois : Hommage à Gérard de Nerval et au Valois 


William Sheller chante Guernesey.

Yeats The stolen child
  
Jules et Jim et Jean-Luc et Jean-Pierre et Jean-Claude

La Bohême de Henri Murger et les adaptations filmiques

Un compagnon de Dumas

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 Eimelle



Marie Dorval (1)

 Marie Dorval et Vigny (2)

Marie Dorval (3)

Marie Dorval (4)

Marie Dorval (5)

Marie Dorval et Frédérick Lemaître Trente ans ou la vie d'un joueur 1827 

Alexandre Dumas : Antony /Marie Dorval

De Rigoletto au Roi s'amuse de Victor Hugo 

Ruy Blas de Victor Hugo (1) Lecture spectacle

Ruy Blas de Victor Hugo La reine et les costumes (2)

Lucrèce Borgia Victor Hugo

George Sand : Indiana

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 Emmyne

Alfred de Vigny : Le bain d'une dame romaine

Carl Blechen, peintre allemand
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Gwenaelle

Place à la musique!
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 Les Livres de George

Samedi Sandien : Simon

Samedi Sandien : Indiana 

Samedi Sandien : les compagnons du Tour de France 

Samedi sandien Journal intime 1834 : Et moi où suis-je pauvre George!

Samedi sandien : Histoire de ma vie 

samedi sandien : Leone Léonie


Samedi sandien : impressions et souvenirs épisodes 1

 samedi sandien : La maison de Georges Sand à Nohant d'Anne-Marie Bremm

Rodolphe Marc Renier : Le dernier visiteur de George Sand

 Sur les pas des romans de George Sand : Nohant et le Berry 1

Sur les pas des romans de George Sand : Nohant et le Berry 2

Flavie de George Sand

Pierre Salomon et Jean Chalon , biographes de Sand

Théophile Gautier : Mademoiselle de Maupin

Théophile Gautier : Mademoiselle de Maup

Madame de Roland : Enfance

Le château d'Ermenonville : Le parc de Jean-Jacques Rousseau 

Anne Bronte : La recluse de Wildfell Hill

Stendhal : Armance

Alfred de Musset: on ne badine pas avec l'amour 

Victor Hugo : Claude Gueux
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 Lilousoleil



 George Sand : Marianne

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 L'or des chambres

Jane Austen : Orgueil et préjugés



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Maggie



Victor Hugo  : Les Misérables

Cazotte : Le diable amoureux 

Polidori : Le vampire

Voyage avec Turner
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Margotte : Le bruit des pages







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 Mazel











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 Mélisande

Chateaubriand, le comique de service





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Miriam

La vie de Liszt est un roman  Zsolt Harsanyi Actes sud


Le musée de la vie romantique Paris




Avec Chateaubriand pour guide :

Prendre Chateaubriand pour guide

randonnée sur la digue de la duchesse Anne


Combourg et Dol de Bretagne sur les pas de Chateaubriand


 Les remparts de Saint Malo : Chateaubriand


Chateaubriand : Itinéraire de Paris à Jérusalem 2

Chateaubriand : Itinéraire de Paris à Jérusalem 3



Paul Féval La fée des grèves 


Walter Scott : Rob Roy


Théophile Gautier : le roman de la Momie


Théophile Gautier : Exposition à Sceaux


Théophile Gautier  : Emaux et camée, Nostalgies d'Obélisque

Gérard de Nerval : El Desdichado

Gérard de Nerval : Voyage en Orient

Victor Hugo : l'enfant grec

Le Vampire d'après Lord Byron

André Maurois : Lord Byron  Dom Juan  

Byron : les romantiques et le voyage en Orient 

Byron en Grèce (extrait de Childe Harold)

George Sand  : Teverino

 Mazzini Alessandro : Les Fiancés 

Les neiges du Kilimadjaro : Guediguian

David D'Angers, sculpteur

Prosper Mérimée  et  Boubacar Boris Diop : Tamango

Goya exposition à la pinacothèque de Paris
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 Océane






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Ogresse de Paris

Musée de la vie romantique

Exposition Orientalisme à la vieille charité

Lettres à Fanny de Keats




Le château de Monte Christo et le roman de Dumas (1)

Le château de Monte Christo et le roman de Dumas (2)
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Pyrausta 

Gérard de Nerval : Elle a passé la jeune fille..




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 Roz Dans ma bibliothèque

 Alexandre Dumas : l'invitation à la Valse


       





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     Syl

George Sand : Pauline

George Sand : La ville noire


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Tilia 

Première contribution dans Echos de mon grenier : Requiem Pastoral
Sir Edwin Henry Landseer - 1837 Le vieux berger pleuré par son chien
Peinture romantique

Lord Byron : Childe Harold en Italie

La truite de Schubert

Duels russes : Pouchkine, Lermontov....
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Valérie K.






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Wens

Julos Beaucarne. Le lac : pastiche de Lamartine


Edith- Yann. Les hauts de Hurlevent. Emily Bronte.(BD)


Hugo Victor. Chanson des pirates.


Hugo Victor. Demain, dès l'aube.


Hugo Victor. Le mendiant.

Les misérables film de Rober Hossein  (Victor Hugo)


Lamartine. Homme politique


Lord Byron, citation

Mary Shelley / James Whale : le film Frankeinsten

Emily Bronté/  Wiliam Wyler : Le film Les Hauts de Hurlevent

Stendhal /Lucio Fulci : le film Les Cenci (dans Chroniques italiennes)