Rejeté par les vagues, un homme reprend connaissance sur une plage. Tétanisé par le froid, le cœur au bord des lèvres, frôlant dangereusement le collapsus. Il ignore où il se trouve et surtout qui il est ; seul affleure à sa conscience un sentiment d’horreur, insaisissable, obscur, terrifiant. Mais si les raisons de sa présence sur cette île sauvage des Hébrides balayée par les vents lui échappent, d’autres les connaissent fort bien. Alors qu’il s’accroche à toutes les informations qui lui permettraient de percer le mystère de sa propre identité, qu’il s’interroge sur l’absence d’objets personnels dans une maison qu’il semble avoir habitée depuis plus d’un an, la certitude d’une menace diffuse ne cesse de l’oppresser. (résumé quatrième de couverture)
Peter May, je l’ai découvert avec sa trilogie écossaise qui se situe dans l'archipel des Hébrides, dans l’île Lewis, et c’est de loin L’île des chasseurs d’oiseaux, le premier, qui demeure mon préféré. Il offre des pages d’une force étonnante qui raconte le quotidien des hommes de cette île et décrit leur mentalité ancrée dans le passé, si loin de la civilisation urbaine actuelle.
Avec Les disparus du Phare, Peter May retourne dans les Hébrides, plus précisément dans les îles Flannan à une vingtaine de kilomètres de l’île Lewis. L’auteur s’empare d’un fait divers réel, survenu en 1900 : la disparition jamais élucidée des trois gardiens du phare d’Eilean Mor.
Pendant le dernier mille, des dauphins d'humeur joyeuse m'ont suivi, crevant la surface de l'eau en décrivant des arcs, tournant autour du bateau, encore et encore. Mais ils sont partis maintenant et, droit devant, s'étend Eilean Mor, trompeusement basse par rapport au niveau de l'eau. Partant d'un point élevé à son extrémité ouest, son relief descend vers une zone centrale assez plate avant de remonter vers un modeste sommet situé à l'est. Au centre le phare est juché sur un petit pic qui est en fait le point culminant de l'île et semble apparaître au milieu de nulle part. Des falaises à pic émergent de la houle, faites de couches rocheuses empilées et veinées de gneiss rose.
Pourtant, le mystère ne porte pas tant sur la disparition de ces trois hommes que sur l’identité du personnage amnésique, échoué sur une plage, et les raisons de sa présence dans l’île qui expliquent les attaques dont il est l’objet. J'ai regretté que la vie dans ce phare, le drame qui s'y est joué et qui constituaient en soi un sujet passionnant, n'aient pas été au centre du récit et n'aient servi que de prétexte !
Je n’ai donc pas aimé l’intrigue ! Elle traite d’un thème écologique mais qui me semble un peu plaqué sur le récit. Les îles servent de cadre, certes, mais ne sont plus au coeur du roman comme dans la trilogie. L’histoire du phare fait couleur locale mais n’est pas authentique. Et c'est bien dommage car Peter May sait raconter une histoire et la narration est toujours efficace.
Heureusement, comme d’habitude, il y a le style élégant de Peter May et de belles descriptions des îles, de la tempête et du brouillard. Et là, évidemment, il fait fort!
Peter May, je l’ai découvert avec sa trilogie écossaise qui se situe dans l'archipel des Hébrides, dans l’île Lewis, et c’est de loin L’île des chasseurs d’oiseaux, le premier, qui demeure mon préféré. Il offre des pages d’une force étonnante qui raconte le quotidien des hommes de cette île et décrit leur mentalité ancrée dans le passé, si loin de la civilisation urbaine actuelle.
Avec Les disparus du Phare, Peter May retourne dans les Hébrides, plus précisément dans les îles Flannan à une vingtaine de kilomètres de l’île Lewis. L’auteur s’empare d’un fait divers réel, survenu en 1900 : la disparition jamais élucidée des trois gardiens du phare d’Eilean Mor.
Le phare d'Eilean Mor |
Pendant le dernier mille, des dauphins d'humeur joyeuse m'ont suivi, crevant la surface de l'eau en décrivant des arcs, tournant autour du bateau, encore et encore. Mais ils sont partis maintenant et, droit devant, s'étend Eilean Mor, trompeusement basse par rapport au niveau de l'eau. Partant d'un point élevé à son extrémité ouest, son relief descend vers une zone centrale assez plate avant de remonter vers un modeste sommet situé à l'est. Au centre le phare est juché sur un petit pic qui est en fait le point culminant de l'île et semble apparaître au milieu de nulle part. Des falaises à pic émergent de la houle, faites de couches rocheuses empilées et veinées de gneiss rose.
Pourtant, le mystère ne porte pas tant sur la disparition de ces trois hommes que sur l’identité du personnage amnésique, échoué sur une plage, et les raisons de sa présence dans l’île qui expliquent les attaques dont il est l’objet. J'ai regretté que la vie dans ce phare, le drame qui s'y est joué et qui constituaient en soi un sujet passionnant, n'aient pas été au centre du récit et n'aient servi que de prétexte !
Je n’ai donc pas aimé l’intrigue ! Elle traite d’un thème écologique mais qui me semble un peu plaqué sur le récit. Les îles servent de cadre, certes, mais ne sont plus au coeur du roman comme dans la trilogie. L’histoire du phare fait couleur locale mais n’est pas authentique. Et c'est bien dommage car Peter May sait raconter une histoire et la narration est toujours efficace.
Heureusement, comme d’habitude, il y a le style élégant de Peter May et de belles descriptions des îles, de la tempête et du brouillard. Et là, évidemment, il fait fort!
Eilean Mor ici |
J'observe au loin les collines environnantes, au-delà de la plage et des dunes, et la roche violet, brun et gris qui perce la fine peau de terre tourbeuse qui s'accroche à leurs flancs.
Derrière moi, peu profonde, turquoise et sombre, la mer se retire des hectares de sable qui rejoignent les silhouettes noires de montagnes se découpant à distance contre un ciel menaçant, marbré de bleu et de mauve. Des échardes de soleil éclatent à la surface de l'océan et mouchettent les collines. Par endroits, un ciel d'un bleu parfait troue les nuages, surprenant, irréel.