Avignon : décor de fêtes : l'hôtel de ville |
Bonnes fêtes et une heureuse année 2024 à tous !
Avignon : Place de l'Horloge |
Avignon : place de l'Horloge |
Avignon : décor de fêtes : l'hôtel de ville |
Bonnes fêtes et une heureuse année 2024 à tous !
Avignon : Place de l'Horloge |
Avignon : place de l'Horloge |
Palais des papes d'Avignon : exposition Eva Jospin, Grande Chapelle : Côté cour côté Jardin, Nymphée, Cénotaphe |
"Diplômée de l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Eva Jospin compose depuis une quinzaine d’années des paysages forestiers et architecturaux qu’elle développe dans différents médiums. Du 30 juin au 7 janvier 2024, l’exposition Palazzo investit différents espaces du Palais des Papes, invitant à une déambulation rêveuse entre des œuvres choisies de l'artiste pour répondre à l’histoire et l’architecture de la résidence pontificale."
Eva Jospin sculpte dans le carton des oeuvres monumentales |
Le palais des Papes et les Mondes parallèles d'Eva Jospin
La déambulation rêveuse parmi les oeuvres d'Eva Jospin est aussi une promenade dans le majestueux palais des Papes d'Avignon, ce qui décuple le plaisir de la découverte, le déplacement spatial devient aussi voyage temporel.
Les tombeaux et des gisants du palais évoquent la mort toujours liée à la mémoire dans les ruines des cités disparues où nous fait pénétrer l'artiste.
Cénotaphe : Eva Jospin |
Et cette oeuvre, ci-dessous, dans la chapelle Saint Jean, répond aux fresques de Matteo Giovanetti du XIV siècle.
Eva Jospin : Chapelle saint Jean : fresques du XIV siècle |
L'artiste crée des correspondances secrètes et subtiles entre son travail artistique et le vieux palais, piliers, recoins obscurs, passages dérobés, voûtes gothiques,...
Voûte en ogive : rappel du palais gothique |
qui n'est pas sans rappeler aussi les voûtes nervées des palais hispano-musulmans :
art hispano-musulman |
Palais des Papes : pilier sculpté par le vent, pilier à cinq colonnes |
Dans la salle du Parement, une forêt inextricable, semé d'embûches, hérissées de piquants, cache, comme dans un conte de fées, un vieux château oublié.
Salle du parement : Une forêt inextricable... carton et bois |
Des Mondes imaginaires
Eva Jospin Palais des papes : Nymphée |
La Grande Chapelle présente les oeuvres monumentales d'Eva Jospin qui donnent l'impression de pénétrer au coeur de mondes mystérieux si bien que l'on ne sait plus vraiment où l'on est. Intitulées : Côte cour, côté jardin, Nymphée, Cénotaphe, elles s'élèvent, couronnées par les arcs en ogive, et se déploient dans ce vaste ensemble.
Côté cour côté jardin comme dans un théâtre mais aussi fontaine |
Dans Côté cour, Côté jardin qui évoque le théâtre peut-être en souvenir de Shakespeare : "le monde entier est un théâtre, et tous, hommes et femmes, n'en sont que les acteurs", le décor est une fontaine d'où s'écoulent de minces filets d'eau. Eau ou sable poussé par le vent ou cendres ? Car le corps replié sur lui-même, en position foetale, rappelle la mémoire de Pompéi ou de tout autre cité disparue. Le corps emprisonné devient alors un de ces moulages que les archéologues ont pu recueillir dans la ville ensevelie.
Eva Jospin Palais des Papes côté cour Côté jardin |
Architecte et sculptrice
Cambodge : Angkor Temple |
Ainsi l'on peut dire que Eva Jospin est architecte, elle crée avec du carton et du bois des villes oubliées, des grottes décorées de coquillages, des nymphées, des ruines envahies par la végétation luxuriante, croulant sous les lianes comme sous le poids des années, témoins de l'éphémérité des civilisations humaines. Parfois l'on part dans un autre continent, on pense aux temples kmers dévorés par des arbres gigantesques aux racines tentaculaires.
Eva Jospin Palais des papes : La forêt corinthienne |
La forêt corinthienne (détail) |
Regardez
les détails : cet escalier qui monte jusqu'à ce temple prisonnier de la
végétation. On est dans un film d'Indiana Jones !
Sur le plan pictural on pense à la mode des ruines au XVII siècle, Monsu Desiderio, ou des peintres du XVIII siècle, Piranesi...
Monsu Desiderio : l'Atlantide |
Piranesi : Temple de Minerve |
Mais elle est aussi sculptrice, elle façonne dans le carton, ces décors étranges, ces reliefs qui semblent érodés par le vent et qui nous transportent au milieu d'un désert de pierres
Des formes érodées par le vent |
Eva Jospin : un désert |
Les Tapisseries de soie
Eva Jospin : Les tapisseries de soie dans le Grand Tinel |
Eva Jospin abandonne de temps en temps le carton pour présenter de splendides tapisseries de soie qui reprennent ses thèmes de prédilection, les ruines, les cités étouffées sous la végétation. Le Grand Tinel du Palais des Papes est un cadre somptueux qui les met en valeur.
Eva Jospin : Tapisserie de soie : détail |
Eva Jospin : Les tapisseries de soie : détails |
Du 30 Juin 2023 au 7 Janvier 2024
Du 30/06/2023 au 07/01/2024, tous les jours.
Fermeture des caisses 1h avant.
Découvrez l'univers de l'artiste
Exposition Eva Jospin au Palais des Papes d'Avignon |
La Ville d’Avignon lance le premier Prix littéraire des Avignonnais. À partir du 1er octobre et jusqu’au 12 novembre, les avignonnais et tous les amoureux de la littérature sont invités à élire, parmi les cinq ouvrages sélectionnés par les bibliothèques, les librairies d'Avignon, un professeur de lettres du lycée René Char et la directrice des bibliothèques d'Avignon, leur roman préféré issu de la rentrée littéraire d’automne. Lectures, tables rondes, midi-sandwichs et de nombreuses animations permettront de mieux faire connaître ces cinq ouvrages et de voter pour celui qui emportera le premier Prix.
Les cinq romans sélectionnés sont disponibles en prêt dans les bibliothèques de la Ville et à la vente dans les librairies partenaires.
En votant jusqu’au 12 novembre !
• sur jeparticipe.avignon.fr
. en déposant un bulletin dans une des urnes des bibliothèques de la ville
Remise du prix à l’écrivain lauréat
Le samedi 3 décembre à 15h30 au Théâtre des Halles
Si ces titres vous tentent venez me rejoindre pour la lecture de ces livres jusqu'au 12 Novembre. Vous pouvez voter en ligne si vous lisez les cinq romans puisque le vote est ouvert à tous les amoureux de la littérature ou seulement vous joindre à moi pour quelques-uns de ces livres lors de Lectures Communes avec pour logo : le blason d'Avignon.
Je commence Lundi 10 Octobre avec le livre de l'édition Zulma (édition que j'aime) : L’invention du diable Hubert Haddad
L’évaporée
Fanny Chiarello, Wendy Delorme
Éditions Cambourakis
« Qu’est-ce qui peut bien faire qu’une femme soudain abandonne celle à qui elle vient de dire, Quels merveilleux moments j’ai passés auprès de toi, aujourd’hui encore : je veux ça tous les jours de la vie ? » Tel est le questionnement auquel est confrontée Jenny après le départ d’Ève. Toutes deux apprendront que l’ on peut vivre une même histoire de deux façons totalement différentes ».
Le pion Paco Cerdà Éditions La Contre Allée
Stockholm, hiver 1962. Deux hommes de mondes adverses se font face. Arturo Pomar, l’enfant prodige espagnol, affronte sur l’échiquier Bobby Fischer, un jeune Américain excentrique et ambitieux.
En pleine guerre froide, l’un était le pion du régime franquiste, l’autre sera celui des États-Unis.
• Première sélection du Prix du Meilleur Livre Étranger - catégorie non-fiction.
Eleftheria Murielle Szac Éditions Emmanuelle Collas
Des rêves d’or et d’acier Émilie Tôn Éditions Hors d’atteinte
Je veux savoir comment mon père est arrivé dans cette Lorraine où l’acier s’écoule, comprendre comment il est devenu cet homme au destin plusieurs fois brisé, qui n’a jamais abandonné. Il l’a toujours dit : « Quand on a tout perdu plusieurs fois, on n’a plus peur de se lancer. »
L’invention du diable Hubert Haddad Éditions Zulma
Papillon de Lasphrise s’est retiré dans sa tour d’ivoire angevine. Après une existence dédiée à l’amour et à la guerre, le voilà tout entier habité par le démon de l’écriture. Au soir de sa vie, il pactise avec le diable : tant que ses Poésies n’auront pas accédé à la postérité, il ne connaîtra pas le repos éternel. L’immortalité sera sa malédiction.
Le Blason d'Avignon
J'ai choisi pour illustrer ce billet le blason d'Avignon même si ce n'est pas le choix du prix littéraire. Le symbole des trois clefs est adopté par le festival d'Avignon.
Voici l'explication du blason :
La ville d'Avignon porte 3 clés parce que,du temps des papes, il y avait alors pour gouverner la ville, trois syndics ou consuls.
Les trois clefs évoquent l'emblème papal, qui comprend deux clefs en sautoir, et le nombre de trois rappelle que la ville d'Avignon était alors gouvernée par trois syndics.
Au xve siècle, des gerfauts furent réintroduits en tant que supports à l'écu, sur demande de la population auprès du pape.
La devise de la ville fut adoptée au même moment :
" Unguibus et rostro. "
Sa signification, « à bec et ongles », fait référence aux gerfauts.
Les deux oiseaux portent chacun un grelot à la patte, afin de maintenir
symboliquement l'attention des syndics sur les affaires de la cité.https://www.armorial.org/produit/106138/avignon.html
Avignon : La chapelle des Ortolans |
Pour les journées du patrimoine à Avignon, nous sommes allés visiter la chapelle des Ortolans que nous n'avions jamais vue et pour cause ! Bien qu'elle appartienne à la ville depuis 1890 et qu'elle ait été occupée à diverses reprises, les différentes mairies qui se sont succédé n'ont jamais pensé qu'elle pourrait être restaurée en dehors d'une réparation provisoire après un incendie. Elle est très rarement ouverte au public. Elle reste donc inconnue de beaucoup d'Avignonnais ! Elle est extrêmement dégradée, des fissures sont apparentes sur les murs latéraux. Des fresques presque effacées sont encore visibles sous les panneaux bleus qui les cachent. Pourront-elles être sauvées ? Et que dire des fils électriques qui défigurent la façade ? Heureusement, il semble que sa restauration soit programmée pour 2021 si j'en crois la presse d'où cette ouverture exceptionnelle !
La chapelle des Ortolans : fresque et fissure |
Chapelle des Ortolans: plafond boiserie |
Chapelle des ortolans : peintures d'après Mignard |
Le chevet plat, qui regarde le sud, est entièrement occupé par un retable en bois sculpté peint et doré par Boisselin en 1712.
Au départ des Bénédictines, le couvent fut cédé à l'Oeuvre des Orphelines qui s'y installèrent en 1774. En 1820, le noviciat des Frères des Écoles Chrétiennes prit sa place, suivi par une loge maçonnique qui aménage la chapelle pour les rites maçonniques : signes symboliques sur l'enduit bleu et sol en damier.
Chapelle des ortolans : fresques recouvertes |
Chapelle des Ortolans : symboles maçonniques |
Chapelle des Ortolans : porte d'entrée (détail) |
Chapelle des Ortolans : porte d'entrée (détail) |
Le Pont Saint Bénézet
Ma petite fille n'était plus montée sur le Pont d'Avignon depuis des années, aussi, c'est le monument que nous choisissons d'aller voir avec elle ce dimanche le 19 Septembre. Il faut dire que nous ne sommes pas les seuls! Cette vision du Pont empli de touristes, lui qui a été si désert pendant le confinement, est bien agréable de même que voir le Rhône animé, plein d'embarcations sorties pour l'occasion.
Vue du pont Saint Bénézet |
Pont Saint Bénézet : le châtelet et la vierge du rocher des Doms |
Vue du Pont Saint Bénézet |
Le pont envahie pour la journée du patrimoine |
Le châtelet |
Le pont (détail) |
Prendre la mesure de l'île de La Barthelasse qui sépare l'immense fleuve nous permet de mieux comprendre pourquoi il pouvait être effrayant, d'une largeur démesurée, impétueux voire violent, tel que le peint madame de Sévigné au XVII siècle. L'île de la Barthelasse, en effet, constituée d'alluvions, ne s'est formée que peu à peu au cours des siècles.
Le pont Saint Bénézet au XVII siècle |
Le Pont Saint Bénézet |
Le pont Saint Bénézet, édifié en 1177, part de la rive gauche d’Avignon, au pied du rocher des Doms. Il se dressait alors en terre papale et aboutissait à la Tour Phillipe le Bel, domaine du roi de France. Il enjambait le Rhône sur 915 mètres avec un angle droit pour offrir le moins possible de prises aux courants malgré cela il fut partiellement emporté plusieurs fois pendant de grandes crues. Il ne reste plus que quatre arches aujourd’hui alors qu’il en possédait 22 à l’origine .
A voir la reconstitution numérique du Pont d'Avignon tel qu'il était au Moyen-âge sur ce site : sciences et avenir; J'ai lu quelque part qu'il était non seulement étroit mais aussi qu'il avait été construit sans parapets ce qui le rendait vertigineux. Mais c'est peut-être une erreur car sur cette image, il est représenté avec parapets.
Reconstitution numérique du Pont d'Avignon vers la tour Philippe le Bel |
Quand on est sur le pont on prend la mesure de l'île de la Barthelasse constituée d'alluvions, qui s'est formée au cours des siècles et partage le Rhône en deux. On peut alors imaginer la largeur de ce fleuve au courant impétueux, capricieux et violent et pourquoi il était si effrayant comme en témoigne la lettre de madame de Sévigné en 1696.
Lettre de madame de Sévigné à sa fille Madame de Grignan (1696)
Madame de Sévigné |
Ah ! ma bonne, quelle lettre ! quelle peinture de l'état où vous avez été ! et que je vous aurais mal tenu ma parole, si je vous avais promis de n'être point effrayée d'un si grand péril ! Je sais bien qu'il est passé. Mais il est impossible de se représenter votre vie si proche de sa fin, sans frémir d'horreur. Et M. de Grignan vous laisse conduire la barque ; et quand vous êtes téméraire, il trouve plaisant de l'être encore plus que vous ; au lieu de vous faire attendre que l'orage fût passé, il veut bien vous exposer, et vogue la galère ! Ah mon Dieu ! qu'il eût été bien mieux d'être timide, et de vous dire que si vous n'aviez point de peur, il en avait, lui, et ne souffrirait point que vous traversassiez le Rhône par un temps comme celui qu'il faisait ! Que j'ai de la peine à comprendre sa tendresse en cette occasion ! Ce Rhône qui fait peur à tout le monde ! Ce pont d'Avignon où l'on aurait tort de passer en prenant de loin toutes ses mesures ! Un tourbillon de vent vous jette violemment sous une arche ! Et quel miracle que vous n'ayez pas été brisée et noyée dans un moment ! Ma bonne, je ne soutiens pas cette pensée, j'en frissonne, et m'en suis réveillée avec des sursauts dont je ne suis pas la maîtresse. Trouvez-vous toujours que le Rhône ne soit que de l'eau ? De bonne foi, n'avez-vous point été effrayée d'une mort si proche et si inévitable ? Avez-vous trouvé ce péril d'un bon goût ? Une autre fois ne serez-vous point un peu moins hasardeuse ? Une aventure comme celle-là ne vous fera-t-elle point voir les dangers aussi terribles qu'ils sont ? Je vous prie de m'avouer ce qui vous en est resté ; je crois du moins que vous avez rendu grâce à Dieu de vous avoir sauvée. Pour moi, je suis persuadée que les messes que j'ai fait dire tous les jours pour vous ont fait ce miracle.
Vue du Pont vers le sud : La Barthelasse à droite |