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vendredi 14 juillet 2017

Festival OFF d'Avignon : Une balade sans chaussettes



Dans ce spectacle de cirque qui mêle acrobatie, tours d'adresse, jeux comiques, jonglage, deux personnages, un garçon, une fille  évoluent avec grâce et agilité, parfois en complicité à la poursuite d'un avion léger dont ils suivent les acrobaties aériennes, parfois en rivalité, la fille jouant à la bagarre, l'épée en main, face au  garçon plus timoré. Ils pirouettent, exécutent des roulades, des sauts en avant ou en arrière, toute une chorégraphie qui se déroule en musique pour le plaisir des spectateurs.

La scénographie s'appuie sur une grande caisse de bois qui sert tour à tour de support pour les équilibres, de maison qui abrite toutes sortes de petits personnages, de prison qui retiendra prisonnier le garçon, de piste d'atterrissage aussi pour le petit avion qui nous avait fait décoller au début du spectacle...

Les deux comédiens jouent avec des robots, des objets qu'ils manipulent et animent, des légos qu'ils transforment à leur gré, château, ou mur d'une prison. Les jeux de scène, les maladresses voulues des personnages, leur art de faire bouger les poupées de chiffon ou ces incroyables marionnettes que sont leurs doigts de pied sont très amusantes. Le rire communicatif de Liam en a témoigné tout au long du spectacle..
Les jeux de lumière accompagnent très agréablement les évolutions des deux comédiens et ménagent de jolis moments poétiques. Ainsi dans cette scène ou la jeune fille jongle, les ombres des balles qui semblent se mélanger  sur le mur aux balles réelles créent un effet magique.
J'ai trouvé un instant que le rythme ralentissait mais c'est pour mieux repartir. Mes petits-enfants ont apprécié tous les deux le spectacle aussi bien à l'âge de 4 ans que de 7 ans.

Un beau spectacle de qualité pour jeune public.

Une balade sans chaussettes Collège la Salle 10H30 ou 16H30
durée :  à partir de 4 ans
relâche :  10 17 24 juillet
du 7 au 28 juillet - relâche les 10, 17, 24 juillet
à 10h30

du 7 au 28 juillet - relâche les 10, 17, 24 juillet
à 16h30
C’est à travers plusieurs disciplines de cirque (acrobaties, manipulation d’objets, jonglage), que ce spectacle souhaite évoquer la question du genre (et des stéréotypes qui peuvent parfois l'accompagner).
Complice, la ligne sonore et musicale accompagne le parcours ludique et poétique des 2 personnages.



mercredi 12 juillet 2017

Festival OFF d'Avignon : Oups et son Doudou méchant spectacle de marionnettes pour jeune public


Le spectacle Oups et son Doudou méchant fait pénétrer dans l'univers de Claude Ponti avec des marionnettes très réussies qui rappellent bien les originaux : Oups, lui-même, notre  mignon petit héros, son doudou tour à tour méchant puis gentil (il faut beaucoup de doudous-marionnettes pour interpréter ce personnage parfois un peu inquiétant !). Les Blayettes, les Boucheànourrir et l'affreux Crabamort, monstre-crabe qui piège les enfants, sont amusants ou effrayants à souhait ! 
Bien sûr, l'intégralité du livre ne peut être représentée et personnellement j'ai moins aimé les chansonnettes qui sont introduites et qui n'appartiennent pas au monde Pontitien ( j'ose dire ainsi?). Mais les décors sont jolis, vivement colorés, ainsi les petites maisonnettes en branches d'arbres. Et il y a une réelle inventivité dans la transformation de l'espace théâtral.  Les montagnes s'animent et se battent, le crabe explose et finit dans une marmite. Tout est joyeux et bien enlevé. Un agréable spectacle.


Les enfants, Léonie (7 ans) et Liam (4 ans) ont adoré tous les deux malgré leur âge différent.  Liam, en particulier, a été très sensible au comique et au décalage par rapport au réel et les chansons lui ont beaucoup plu.  On avait relu le texte juste avant d'aller au théâtre et le récit l'a ravi aussi bien à la lecture que sur scène. Un bon moment passé avec eux.


Oups et son doudou méchant  de Claude Ponti  collège la Salle 10H15
 durée : 45' de 4 ans à 8 ans
   Relâche les lundis 10 17 24 juillet 
Cie les Francs Glaçons
Oups, héros aux airs de petit Poucet, trouve un jour un doudou vide et abandonné. Il décide de le remplumer et d’en faire son doudou. Au début très câlin, ce doudou s’avère être méchant. Il pousse Oups à faire plein de bêtises en l’absence de ses parents. Tellement de bêtises qu’ils sont chassés du village. Oups finira même par détruire le monde qui s’éparpille en une pluie de morceaux de bouts de monde. Dans sa chute, Oups atterrit chez Crabamor Crabbador, l’autre méchant de l’histoire.Mais rassurons nous, dans ce spectacle, comme dans tous les livres de Cl. Ponti, à la fin il y a toujours « un tout est bien qui finit bien ». Avec persévérance et gentillesse, Crabamort sera vaincu. Oups soignera son doudou de sa méchanceté, et ils rentreront ensemble au village.

mardi 11 juillet 2017

Festival OFF d'Avignon : Les yeux de Taqqi, spectacle jeune public à l'espace Alya



Les yeux de Taqqi est le premier spectacle pour enfants que nous sommes allés voir, mes petits-enfants et moi.

Taqqi, petit Inuit aveugle, "veut voir, veut savoir, veut pouvoir.” Il aimerait affronter l’ours polaire pour le tuer et devenir ainsi un homme. Mais sa cécité ne lui permettra pas, pense-t-il, de réussir cet exploit. Sa soeur le console alors que la vieille femme qui les a recueillis, lui et sa soeur, à la mort de ses parents, le rabroue et ne l’aime pas. Un jour, elle le met à la porte et le petit inuit part dans le vaste monde de glace et de neige.

Même si j’ai quelques petites critiques à propos de ce spectacle, je veux souligner d’abord sa qualité. Il s’adresse aux enfants avec intelligence. Les marionnettes du petit Inuit, de sa soeur et de sa grand mère, comme de la mère morte, sont d’une grande beauté, et celles des animaux aussi. Quant à la scénographie, elle est très épurée :  un îlot de glace, la lune dans un ciel noir et de magnifiques jeux de lumière qui isolent les personnages, les magnifient et donnent vie à l’ensemble. L’igloo qui s’illumine permettant au spectateur de voir les ombres des personnages à l’intérieur est aussi une belle trouvaille et une attention particulière est apportée à la bande son. La musique, l’ambiance sonore, cris des oiseaux de mer, bruit des vagues, ajoute un certain mystère à cet univers de glace.

Mes restrictions viennent de la longueur de la pièce. La vengeance envers la vieille grand-mère même si la scène est belle visuellement et permet de raconter la légende du narval unicorne introduit autre chose et nous éloigne du personnage. Mon ressenti est qu’une fois que Taqqi, jusque-là aveugle, ouvre les yeux pour la première fois après ces épreuves, tout est dit.  Donc la suite m'a paru longue et inutile.
D’autre part la scène où l’on voit Taqqi chevaucher l’ours au lieu de le tuer est intéressante car l’on l’impression que l’enfant passe victorieusement son épreuve de passage, la plus difficile peut-être ? Mais comme elle se termine par la mort du chien, on ne sait pas trop quel sens elle peut avoir. Cette scène n’aurait-elle pas dû être en fin d’initiation, le couronnement de la quête qui va permettre à l’enfant de devenir adulte? Apparemment, elle est, au contraire, celle qui introduit un manque qui demande réparation.

Ceci dit, la qualité du spectacle, les réflexions qu’il induit auprès des jeunes spectateurs, la beauté de la scénographie qui procure un vif plaisir pour les yeux compensent largement ces quelques remarques critiques.

La réaction des enfants :

Léonie (7ans) et Liam (4 ans) ont eu le même sentiment au sujet de la longueur. Quelques instants avant la fin, Liam alors qu'il avait été très attentif  a demandé « c’est bientôt fini? » et Léonie a éprouvé aussi de la lassitude.
Liam a manifestement apprécié la pièce, il a pris l’histoire au premier degré sans difficulté.
Léonie était plus mitigée et s’est plaint de ne pas avoir tout compris. Elle aurait voulu avoir une réponse : pourquoi l’enfant retrouve-t-il la vue? Est-ce que c’est parce qu’il a été fidèle aux animaux qu’il aime comme le chien ou le poisson qui l’a sauvé? Bonne question ! Cette quête initiatique dans lequel Taqqi triomphe d’épreuves faites de drames et de renoncements mais aussi d'amour permet au petit garçon de quitter l’enfance et ainsi de « voir » le monde tel qu’il est.

Les Yeux de Taqqi
Espace Alya 9H50
 du 7 au 30 juillet - Relâches : 12, 19, 26 juillet
Marionnette-objet
À partir de 5 ans
Interprètes / Intervenants
    •    Interprète(s) : Anaël Guez, Nadja Maire, Sarah Vermande
    •    Metteur en scène : Cédric Revollon
    •    Régisseuse : Angélique Bourcet
    •    Constructrice marionnettes : Francesca Testi
    •    Administrateur : Jason Ducas

lundi 10 juillet 2017

Festival OFF d'Avignon : Ada/Ava de Manual Cinema au Chêne Noir



Entre cinéma muet et théâtre, entre manipulation de marionnettes d’ombres et projection des ombres des comédiennes sur un double écran, l’histoire des soeurs Ada et Ava se crée devant nous.
A la mort d’Ava, Ada ne peut supporter le départ de sa soeur jumelle. Des flash-back rappellent des épisodes de leur enfance dans leur maison au bord de la mer, une complicité qui n’est pas exempte de disputes et de rivalité, Ada ayant un caractère un peu dominateur. Mais c'est un amour sans faille que l’on voit défiler devant nous jusqu’à la vieillesse et la solitude. Face au chagrin du deuil, Ada lutte d’abord en cherchant à effacer les souvenirs mais cela ne suffit pas ! Alors elle part à la recherche de sa soeur pour la ramener du domaine des Morts. Elle apprendra comme Orphée que l’on ne peut impunément s'en échapper. L’horloge qui rythme le récit est implacable, elle ne s’arrête jamais et la Mort ne relâche jamais ses proies.


Si techniquement le spectacle est complexe et utilise des supports divers qui exigent beaucoup de précision, de rigueur et de virtuosité de la part des artistes, le spectateur lui, se laisse prendre par la nostalgie du récit, la tendresse et la tristesse qui émanent de ces deux personnages en fin de vie.  Tout baigne dans la brume des souvenirs. L’univers des soeurs avec ses cadres accrochés au mur est feutré, comme arrêté. Le visuel est très beau, poétique, souligné magnifiquement sur scène par la voix des instruments et celle, très pure, de la chanteuse. La scène du miroir, en particulier, est d'une grande beauté et les comédiennes qui l'interprètent sont émouvantes. Le Film-Théâtre est muet mais le travail sonore a une grande importance : le bruitage, les sons, la musique, participent à créer une ambiance, font partie intégrante du récit et sont des éléments essentiels de la création. Le langage devient universel et les mots ne sont pas nécessaires pour comprendre et se sentir concernés.
Un beau spectacle un peu à part, sans comparaison avec la vidéo dont on se sert de nos jours au théâtre. Etonnant par sa nouveauté, il mêle des techniques anciennes et contemporaines. Une création vivante, pleine d’émotion qui laisse le spectateur un peu étourdi, le coeur serré par le passage de la vie.

La compagnie Manual Cinema vient de Chicago. C’est la première fois qu’elle se produit en France et c’est une réussite.



 Ada/Ava, l'histoire onirique, fantastique et bouleversante de deux sœurs jumelles, qui ont tout construit ensemble, et que la vie sépare...
Chêne Noir 

du 7 au 30 juillet - relâche les 10, 17, 24 juillet 
à 10h30
 

Interprète(s) : Lizi Breit ou Kara Davidson, Sam Deutsch, Drew Dir, Sarah Fornace, Julia Miller, Hoopfer Maren, Ben Kauffman, Kyle Vegter
Metteur en scène : Drew Dir
Compagnie Manual Cinema / Vertical 
Coréalisation : Théâtre du Chêne Noir
Auteur : Manual Cinema


samedi 8 juillet 2017

Sophocle/ Satoshi Miyagi : Antigone au festival IN d'Avignon 2017

Antigone de Sophocle mise en scène de Satoshi Miyagi : photo Télérama
Cette fois encore la Cour d’Honneur offre aux spectateurs un spectacle d’une grande beauté et originalité : Antigone de Sophocle mise en scène par le metteur en scène Satoshi Miyagi. Là, les cultures se mélangent. il s’agit bien de la pièce de Sophocle revue à la lumière du bouddhisme japonais dont la pensée refuse de diviser les gens entre amis et ennemis dans une volonté « d’aimer tous les êtres humains sans les diviser ».
En guise de prologue, des acteurs viennent, comme dans les théâtres de foire, appâter le spectateur en lui présentant - en français-, sur le mode comique, l’intrigue de la pièce.
 Puis la tragédie commence en langue japonaise, ce qui ajoute encore pour nous à l’envoûtement et aux Mystères, au sens rituel, de la représentation pour ne pas dire de la célébration.
Le vaste plateau de la cour d’Honneur est mis en eau, fleuve des Enfers, Acheron ou  Sanzu dans la religion bouddhiste. Les âmes des morts s’y déplacent en silence seulement troublé par le faible clapotis de l’eau.  C’est le choeur antique qui reprend les répliques des personnages, les répercute, les appuie. Comme « dans le No japonais, il y a ce que l’on appelle le Ji-utaï, qui ressemble au choeur grec » explique le metteur en scène.
 La blancheur des costumes, la légèreté des voiles dont tous sont drapés, la musique, les chants qui font place au silence sont enveloppés de jeux d’ombre et de lumière qui donnent solennité à la scène. Tout est d’une grande pureté. Les danses rituelles mettent en valeur le langage du corps plus important pour Satoshi Miyagi que l’expression du visage, en opposition à la pensée occidentale. En témoigne la mise en scène des Damnés, qui l’année dernière à la Cour d’Honneur, privilégiait les  gros plans sur les visages en utilisant la vidéo. 

Antigone photo de Anne-Christine Poujoulat (source)

Et tandis que sur la scène les comédiens incarnent Antigone, Créon, Hémon ou Ismène, leur double silencieux mais animé, projettent sur le mur du palais des silhouettes d’ombre qui disent les sentiments, la colère, la révolte, la peur et la souffrance des personnages, Antigone affrontant Créon ou Hémon se rebellant contre son père et se sacrifiant pour son amour. Et ces ombres qui, tour à tour grandissent ou s’amenuisent, disent aussi les rapports de force et les hiérarchies : l’ombre gigantesque de Créon, celle plus petite et dominée de Hémon mais qui bientôt s’étire, grandie par son courage… Beauté de la main de Hémon et Antigone qui se rejoignent sur le mur malgré la tombe qui les sépare.

Un très beau spectacle, d'une grande qualité ! Et une pièce qui répond à cette question universelle au coeur de toute religion mais surtout de toute pensée laïque :  L’obéissance aux ordres d’un chef et aux lois doit-elle être aveugle? C’est ce que la Boétie déjà au XVI siècle dénonçait comme une « servitude volontaire ». Ne doit-on pas, avant tout, obéir à sa conscience, à sa perception du bien et du mal ? La désobéissance n’est-elle pas un devoir ? 
Questions philosophiques essentielles !

« Il n'est pas souhaitable de cultiver le même respect pour la loi et pour le bien. La seule obligation qui m'incombe est de faire bien » affirmait Thoreau

 Et Victor Hugo : «  Désobéir, c’est chercher ».



vendredi 7 juillet 2017

Festival OFF d'Avignon : Je change de file de Sarah Doraghi au Chêne Noir




"Sans indiscrétion, vous êtes d’où ?"
Comment une petite fille tout à fait iranienne peut devenir une femme totalement française… Arrivée en France à l’âge de 10 ans sans parler un mot de notre langue, Sarah Doraghi décrit, à travers son spectacle, comment elle est devenue « bien de chez nous » sans pour autant gommer ses origines. De tics de langage en spécificités nationales, elle raconte ainsi, avec beaucoup d’humour et de légèreté, ses années passées dans notre beau pays, depuis son départ d’Iran jusqu’à l’obtention de son passeport français.
La double nationalité ne divise pas toujours. Parfois même, elle double l'amour.


 "Je change de file" de Sarah Dorachi ! Quel beau texte vivant, chaleureux, qui fait rire, réfléchir et amène à la compréhension par l'intérieur des sentiments de ceux qui arrivent en sol étranger ! Sarah Dorachi est iranienne-française ou française-iranienne car la double nationalité est une richesse qu'il serait dommage d'occulter. Fière de son origine et de la grandeur de son pays, la Perse, berceau d'une grande civilisation, Sarah Dorachi est parisienne parmi les parisiennes, française jusque dans sa mentalité, sa maîtrise de la langue et de ses subtilités, son adoption du mode de vie français, jusqu'à la parfaite connaissance de ceux qui sont devenus ses compatriotes.   
Elle livre aux spectateurs ses souvenirs quand, petite fille de 10  ans, elle fuit l'Iran, son pays en guerre, avec une partie de sa famille.  La vision des français vus par une immigrée n'est pas toujours à notre gloire et la comédienne souligne nos contradictions, notre indifférence des catastrophes qui frappent les autres pays et notre responsabilité politique aussi quand nous convoitons leur pétrole au risque de provoquer des cataclysmes chez eux! Cela vous rappelle quelque chose ? 
Elle met en scène l'incompréhension des français et leur ignorance  et parfois aussi leur bonne volonté maladroite voire blessante vis à vis des immigrés mais elle le fait toujours sans acrimonie et c'est tellement vrai qu'elle provoque le rire. Toute une satire de nos petits travers, d'un certain snobisme mondain, de nos habitudes...  qu'elle n'est pas la dernière à avoir adoptés !  Pour un peu la pièce pourrait s'intituler : Comment peut-on être français? 
 Ce qui ne l'empêche pas de livrer des portraits satiriques de son pays d'origine, des iraniens qui se sentent toujours au-dessus des autres, de la chasse aux maris des femmes de là-bas.. Ce qui ne l'empêche pas de rire tendrement des membres de sa famille, sa grand-mère, sa tante, sa mère, venues en France elles aussi, de leurs efforts pour comprendre et parler la langue. Cela donne des scènes de comédie savoureuses, qui n'exclut jamais le respect. Oh! cette conversation entre sa mère, fleuriste, et son employé sri lankais ou entre sa tante et le fonctionnaire français qui lui parle de démocratie !

 Et puis sous le rire, l'émotion afflue, discrète mais sincère, le bonheur d'avoir enfin la nationalité française et la culpabilité qui affleure quand on n'est plus obligé d'être avec les autres, les étrangers, quand on "change de file" !

Enfin j'ai aimé le coup de chapeau à l'école française et la si belle citation de Saint Exupéry que je vous laisse découvrir en allant voir la pièce !

Des propos riches, profonds, pleins d'humour, proches de notre actualité, portés avec finesse par cette comédienne qui nous tient en haleine tout au long du spectacle ! A ne pas rater !


Théâtre du Chêne Noir : Je change de file !
À 11h00

Durée : 1h10
à 11h00 : du 7 au 29 juillet - Relâches : 10, 17, 24 juillet

jeudi 6 juillet 2017

Festival OFF d'Avignon : Deux avant-premières au Théâtre Notre-Dame : KosmAnarchie/ Le malade imaginaire Prévert/ Molière



KosmAnarchie Théâtre Notre-Dame




À 10h45
Durée : 1h15

du 7 au 30 juillet - Relâches : 8, 17, 24 juillet
Interprète(s) : Françoise Tillard, Clémentine Bourgoin, Renaud Boutin
 Compagnie Parole&Musique
En suivant le fil rouge de la révolte et de l’anarchie, ce spectacle à la fois poétique et profond, grave et léger, explorent la matière foisonnante des chansons de Prévert et Kosma, qu'elles soient connues ou inédites !

Accompagnés de leur fidèle pianiste à tête d'oeuf de Colomb, ces deux comédiens-chanteurs, vous entrainent dans un singulier voyage avec pour seul compas le plaisir de reconstruire un monde "à leur façon".
 
 Ce spectacle permet de retrouver avec beaucoup de plaisir les poèmes de Jacques Prévert mis en musique par Kosma. Des textes que je connais parfois par coeur et que j'aime tant : Barbara, le dîner de têtes, A la pêche à la baleine, le cancre, le petit bruit de l'oeuf dur et tant d'autres encore. Il ne s'agit pas du Prévert consensuel, de celui que l'on fait apprendre aux élèves des écoles, mais du poète engagé, anar, qui prend le parti de l'ouvrier et des misérables, stigmatisme le capitalisme, l'Eglise et tous les puissants de ce monde et dynamite la société. Les chanteurs-comédiens sont très bons de même que la pianiste et les chansons s'enchaînent d'une manière enlevée grâce à une mise en scène inventive. Un bon spectacle !


Le malade imaginaire Molière Théâtre Notre-Dame
À 14h15

Durée : 1h35
à 14h15 : du 7 au 30 juillet - Relâches : 10, 17, 24 juillet 
Compagnie Comédiens et Compagnie 
Interprète(s) : G. Collignon, V. Français, M. Le Duc, F. Barthoumeyrou, A. Saad, A. Fauquenoy, P.M. Dudan, B. Bénézit, A. De Alencar 
Adaptation et mise en scène : Jean Hervé Appéré
Pour redonner à cette pièce sa richesse baroque nous utilisons tous les outils et artifices de notre art : présence gestuelle, improvisation raisonnablement dosée, musiques et chants, danses et pantomimes sans oublier un respect du texte qui n'entrave pas la gaité communicative de la farce. Un spectacle pour tous, un spectacle populaire dans le sens noble du terme, accessible ne rimant pas avec pauvreté ou vulgarité mais avec richesse et humanité.
 
La pièce de Molière est agréablement rythmée par la musique baroque de Charpentier.  Bravo aux musiciens et aux chanteurs qui sont aussi comédiens ! Toute la compagnie se donne à fond  pour nous amuser. Bien sûr, l'on peut regretter que l'aspect tragique de cette pièce qui traduit toutes les angoisses de Molière peu avant sa mort ne soit pas souligné. Mais après tout, il s'agit d'un choix, et le spectacle est  très plaisant. Un bon moment  théâtral!

mercredi 5 juillet 2017

Jean Genet : Les bonnes festival IN d'Avignon


Résumé : Les bonnes de Jean Genet

Jean Genet
 Deux bonnes, Claire et Solange, profitent de l'absence de Madame pour investir sa chambre : Claire enfile une robe de sa maîtresse et devient Madame et Solange joue le rôle de sa soeur cadette Claire. Leur conversation nous apprend par bribes et par recoupements que Claire a accusé Monsieur de malversations par une lettre anonyme. Il est maintenant en prison. Et Solange a cherché à tuer Madame sans avoir le courage d'aller jusqu'au bout. Mais elles reçoivent un coup de téléphone de Monsieur qui est libéré et comprennent qu'il a découvert la vérité et va la révéler à Madame. Elles décident de tuer leur maîtresse en empoisonnant son tilleul. Celle-ci qui a appris la bonne nouvelle part rejoindre son amant en refusant de boire le tilleul. Solange et Claire reprennent leur jeu de rôles. Claire redevenue Madame boit le tilleul présenté par Solange-Claire et meurt. Toutes deux ont perdu le sens de la réalité et leur véritable identité.

L’origine de la pièce 

Les soeurs Papin
En cherchant  à comprendre Les bonnes de Genet, j’ai fait une recherche pour retrouver l’origine de cette histoire. L’auteur, bien qu’il s’en défende, a été inspiré par un fait divers, celui des soeurs Papin qui ont assassiné leurs patrons, abominable fait divers qui avait défrayé la chronique 14 ans avant l’écriture de la pièce.

Jean Cocteau


Mais Genet s’est aussi vraisemblablement inspiré d’un poème de Jean Cocteau intitulé Anna La bonne qui commence ainsi :









Ah, Mademoiselle !
Mademoiselle Annabel
Mademoiselle Annabel Lee
Depuis que vous êtes morte
Vous avez encore embelli
Chaque soir, sans ouvrir la porte
Vous venez au pied de mon lit
Mademoiselle, Mademoiselle
Mademoiselle Annabel Lee

Sans doute, vous étiez trop bonne
Trop belle et même trop jolie
On vous portait des fleurs comme sur un autel
Et moi, j'étais Anna, la bonne
Anna, la bonne de l'hôtel
Vous étiez toujours si polie.

Dans le poème de Cocteau, Anna la bonne administre sciemment plus de dix gouttes d’un médicament à la belle Annabel Lee et la tue, similitude avec le tilleul empoisonné proposé à Madame par les deux soeurs dans la pièce..  On retrouve aussi dans le poème comme dans la pièce de théâtre, le même jeu de mot : Madame est bonne/ Anna la bonne...  extériorisation de la  haine  éprouvée par les domestiques envers leur maîtresse car c’est peut-être cette bonté qui les humilie le plus.
« C’est facile d’être souriante et douce ; Quand on est belle et riche! » dit Solange.

Edgar Poe

Puis curieusement, dans ma recherche, je suis passée de Jean Cocteau à Edgar Poe traduit par Mallarmé

Il y a mainte et mainte année, dans un royaume près de la mer, vivait une jeune fille, que vous pouvez connaître par son nom d'ANNABEL LEE : et cette jeune fille ne vivait avec aucune autre pensée que d'aimer et d'être aimée de moi.

Je dis curieusement, car il ne s’agit pas dans le poème de Poe du récit d’un crime mais d’une triste histoire d’amour qui finit par la mort de la bien-aimée, cette même Annabel Lee dont le nom revient sous la plume de Cocteau.

 

 

L’accueil de la pièce


La pièce a été créée par Louis Jouvet en 1947 au théâtre l’Athénée. Au départ, pièce de quatre actes pratiquement injouable, elle a été réduite par Genet avec l’aide de Jean Cocteau à un acte pour figurer en avant-spectacle d’une pièce de Giraudoux. Si l'oeuvre de ce dernier a plu au public, Les Bonnes a  reçu, par contre, un accueil glacial. En effet, même si Genet se défend d’avoir voulu écrire une pièce sociale « il ne s’agit pas d’un plaidoyer sur le sort des domestiques », le public bourgeois a été  désagréablement secoué par la haine qui émane des deux bonnes. Malgré les dénégations de l’auteur, les rapports de force entre les classes sociales sont extrêmement violents et ont de quoi choquer. Le but de Genet était « d’établir une espèce de malaise dans la salle ». Il y est est parfaitement parvenu ! D’autre part, le langage théâtral était si nouveau qu’il détonait par rapport au classicisme de Giraudoux. Genet était très en avance sur son époque. Il avait provoqué l’admiration de Cocteau, Jouvet mais aussi de Sartre.

Un théâtre qui tourne le dos au réalisme


Je dois dire pour être franche que lire pour la première fois cette pièce de Jean Genet même de nos jours est déconcertant au niveau de la structure et du langage théâtral. Même à notre époque, c’est un théâtre complexe.
Les films de Chabrol La cérémonie et Les blessures assassines de Jean-Pierre Denis nous ont préparés à la dureté de l’action. Ce n’est pas comme si nous entrions dans la pièce, vierges de toutes références :  la monstruosité des deux soeurs, Solange l’aînée et Claire, ne nous surprend pas. Ce qui déstabilise, c’est la structure de la pièce. La scène d’ouverture ne peut être entièrement comprise car le spectateur n’a pas toutes les cartes en main. Il lui manque des éléments pour saisir ce qui se passe. C’est la scène suivante qui nous éclaire sur ce qui a été dit. C’est le contraire du théâtre classique où la scène d’exposition nous donne dès le début toutes les clefs pour comprendre l’action.

D’autre part les personnages ne sont pas ce qu’ils sont. Ainsi les deux bonnes ne jouent pas leur propre rôle et endossent d’autres identités. Claire interprète le rôle de Madame et Solange celui de Claire. Il s’agit d’un théâtre dans le théâtre et les identités des deux soeurs sont brouillées. Ce sont des personnages qui paraissent interchangeables. En fait, elles pourraient n’être qu’une. D’ailleurs dans le poème de Jean Cocteau qui a inspiré Genet, la bonne est seule et c'est ce qui arrive quand Claire meurt au dénouement. En effet, contrairement au fait divers des soeurs Papin et au texte de Cocteau, la pièce ne se termine pas par la mort de la maîtresse mais par la mort de Claire qui s’est identifiée à madame au point d’épouser sa mort. Le jeu de substitution qu’elle a joué lui fait perdre sa  propre identité au risque de basculer hors du réel.. Car Genet refuse que le théâtre soit « la description de gestes quotidiens vus de l’extérieur. ». Nous voyons les deux femmes de l’intérieur puisqu’elles se révèlent à nous dans leur intimité, au cours d’un jeu, « dans leur solitude », certains soirs où elles n’ont pas à feindre, en l’absence de Madame. C’est pourquoi les comédiennes ne doivent pas jouer d’une manière réaliste, elles ne doivent pas paraître vraies !  Peu importe que les bonnes véritables ne parlent pas de cette manière. L’auteur affirme qu’elles sont des « allégories » et que la pièce est un conte destiné à révéler le monstre en lui comme en nous-mêmes, spectateurs.

Des personnages aux sentiments ambivalents

Affiche du spectacle mis en scène par Guillaume Claysen
Claire et Solange sont animées envers leur maîtresse de sentiments ambivalents, entre haine et admiration. Tout en détestant madame, elles cherchent à lui ressembler, empruntent ses toilettes, ses parfums, ses fards, imitent ses manières, son autorité. Elles admirent la beauté de leur maîtresse  dont Solange parle comme d’une amoureuse  : « votre poitrine... d’ivoire ! Vos cuisses… d’or ! » mais plus que tout sa bonté, leur est insupportable, humiliante!

 Leur état d’infériorité est symbolisé par les lieux de la maison: ceux qui sont Off et que l’on ne verra pas  : la cuisine : « tout, mais tout ! ce qui vient de la cuisine est crachat ! », et leur mansarde misérable et nue. La splendeur de Madame apparaît avec le seul lieu visible sur scène, cette chambre riche que les bonnes ont investie. Celles-ci sont non seulement prisonnières de leur milieu social mais aussi d’elles-mêmes. La pièce où se déroule l’action est un huis-clos qui reflète leur enfermement mental.
Mais les deux soeurs éprouvent aussi entre elles des sentiments qui oscillent entre la haine et l’amour. Solange, la soeur aînée est violente, vindicative  et cherche à dominer l’autre. Claire, est plus douce, plus soumise vis à vis de Solange sauf quand elle joue le rôle de Madame qui lui permet d’exercer momentanément un ascendant sur sa soeur. Il semble qu’elles soient les deux facettes d’un même personnage : « Tu seras seule, dit Claire à sa soeur, pour vivre nos deux existences » Et surtout quand tu seras condamnée, n’oublie pas que tu me portes en toi. »


Katie Mitchell


Je vais voir cette pièce au festival In d'Avignon montée par Katie Mitchell, metteuse en scène britannique le 21 Juillet je vous en reparlerai à ce moment-là. (A suivre)


mardi 4 juillet 2017

Ma sélection de spectacles pour enfants : Festival OFF d'Avignon 2017 :

Léonie et Liam au théâtre (source)

Bientôt, dimanche 10 juillet,  mes petits-enfants vont arriver : Léonie 7 ans et son petit cousin Liam 4 ans.
Voici quelques pièces déjà repérées pour eux sachant que la difficulté consiste à trouver des spectacles qui conviennent à des âges différents : 4 ans et 7 ans. Je tiens compte de l'âge indiqué à un an près.
Comment choisit-on les spectacles pour enfants ? Exactement comme ceux pour les adultes mais, bien sûr, l'on sait  que l'on peut se tromper et avoir des déceptions ou au contraire de belles surprises ! Et parfois passer à côté de pièces que l'on aurait aimées ! Et puis, il y aussi le bouche à oreille qui fonctionne bien mais pour cela il faut attendre quelques jours après le début du festival. Et  parfois, ce sont mes petits spectateurs qui choisissent car ils ont aussi leurs critères !

Pour ma part, je peux me baser sur de nombreux critères :
Le nom de l'auteur, par exemple, qui peut emporter mon choix ou le nom de la compagnie si je la connais déjà et aime ce qu'elle fait.
Les thèmes traités, la découverte de pays étrangers, parfois la diversité des styles, théâtre, poésie, cirque, danse, musique, avec une préférence personnelle pour les marionnettes... L'affiche du spectacle aussi joue un rôle, attirant ou répulsif ou neutre!

Les quatre  premiers  spectacles pour lesquels j'ai un coup de foudre anticipée (à tort ou a raison) sont les suivants  :




Les yeux de Taqqi  Espace Alya 9H50
durée 45' à partir de 5 ans
Relâche 12 19 juillet

Taqqi, petit Inuit aveugle, "veut voir, veut savoir, veut pouvoir.” A la quête du monde et du royaume des Grands, entre rêve et réalité, fantasmagories et territoires invisibles, Taqqi de retour de son périple et le regard changé, découvrira ses trésors cachés, aussi étincelants que les falaises gelées du Groenland... Un conte teinté d’humanité, d’entraide, et de compassion, d’inévitable et nécessaire quête initiatique. Un voyage merveilleux fait de rencontres inattendues.

Voilà un exemple d'affiche agréable à regarder. Ce qui m'a attirée à priori  dans ce récit, c'est la quête  initiatique qui va permettre à l'enfant aveugle d'ouvrir les yeux sur le monde. On comprend le symbole. J'aime aussi les thèmes annoncés, l'amitié, la solidarité. J'ai regardé des images des marionnettes  qui sont belles et de la mise en scène qui me paraît intéressante. Et puis Léonie qui revient d'un voyage en Laponie, au-delà du cercle polaire, chez les Samis, sera très réceptive, je pense, à une histoire qui parle d'un petit Inuit au Groenland !
 A suivre donc !


Oups et son doudou méchant  de Claude Ponti  collège la Salle 10H15
 durée : 45' de 4 ans à 8 ans
   Relâche les lundis 10 17 24 juillet 

Oups, héros aux airs de petit Poucet, trouve un jour un doudou vide et abandonné. Il décide de le remplumer et d’en faire son doudou. Au début très câlin, ce doudou s’avère être méchant. Il pousse Oups à faire plein de bêtises en l’absence de ses parents. Tellement de bêtises qu’ils sont chassés du village. Oups finira même par détruire le monde qui s’éparpille en une pluie de morceaux de bouts de monde. Dans sa chute, Oups atterrit chez Crabbamor Crabbador, l’autre méchant de l’histoire.Mais rassurons nous, dans ce spectacle, comme dans tous les livres de Cl. Ponti, à la fin il y a toujours « un tout est bien qui finit bien ». Avec persévérance et gentillesse, Crabamort sera vaincu. Oups soignera son doudou de sa méchanceté, et ils rentreront ensemble au village.
Là le choix s'impose :  Claude Ponti, avant d'être l'idole de mes petits-enfants, l'a été de leur maman respective. En espérant retrouver le monde fou, le monde à l'envers de l'écrivain !
 

Amaranta    Théâtre Arto  10H05
durée : 50' à partir de 5 ans
 du 7 au 30 juillet
Un voyage en marionnettes et images animées. Imprégné de philosophie enfantine, ce conte colombien nous rappelle la magie insoupçonnée des histoires ! Pétillante petite fille, Amaranta observe que les adultes sont toujours occupés par mille choses à la fois ! Le matin, tandis que la main droite de sa maman met le rouge à lèvres, la main gauche répond au téléphone et les pieds cherchent les chaussures. Absorbée par ce tourbillon, Amaranta sent à son tour son corps partir dans tous les sens. Mais, bien résolue à ne pas se laisser faire, elle cherche une solution à ce problème et découvre alors un conte fantastique où les bras et les jambes parlent ! Mêlant marionnettes et ombres projetées, Amaranta est imprégnée de philosophie enfantine et de profondeur ancestrale. Ce conte colombien nous rappelle qu'écouter une histoire nous " ré-unit "! 
 Un conte colombien pour voyager et changer de pays et de culture, une adorable marionnette et des jolis décors colorés  révélés par les images du spectacle.
Une affiche attirante !


Le cercle de craie ou la poupée abandonnée Cour du Barouf 12h 
durée 1H à partir de 5 ans.
relâche 17 24 juillet

Transposition pour la jeunesse du CERCLE DE CRAIE CAUCASIEN de Brecht par Alfonso Sastre, dramaturge espagnol, maintes fois emprisonné sous la dictature de Franco.
La pièce a été réadaptée par la Compagnie Alain Bertrand pour 3 comédiens dans l'esprit de la Commedia dell'arte. Avec chants, danses, musiques de scène, masques, jeu avec le public. On y parle de pauvreté, d'abandon, d'amour et de justice.
Tout me plaît dans ce spectacle  ! Un Brecht adapté pour les enfants pas un dramaturge espagnol anti-franquiste et tous  les thèmes de Brecht issus d'une pièce que j'aime énormément,  la justice, l'inégalité sociale, l'amour... Génial !
 A condition que la réalisation soit à la hauteur de l'idée !  Une poupée au lieu d'une marionnette? J'ai peur que la magie n'agisse pas ! On verra bien !

Après ces quatre coups de coeur, j'ai noté aussi des pièces qui pourraient plaire à mes petits :


Le petit Violon de Jean-Claude Grumberg d'après un conte de Dickens l'Alizé 15H40
( TarifReduc le 12?)
Durée 1h
relâche les mardis 11 18 25
à partir de 5 ans
Prix du festival OFF 2009
Léo le camelot détient le secret du bonheur et le dévoile au plus grand géant du monde.
Ensemble, ils vont arracher la petite Sarah sourde et muette aux griffes du directeur du cirque Univers qui la martyrise. A l'aide de quelques dessins, de son petit violon et de beaucoup d'amour, Léo entreprend d'apprivoiser "l'enfant sauvage"... C'est le point de départ d'une aventure humaine aussi drôle que poétique, un voyage à travers l'univers du cirque et des marchés d'antan. C'est l'histoire de Sarah, enfant sourde et muette aux talents multiples et fascinants. 

Grumberg/ Dickens =   une alliance que j'aime à priori ! De bonnes critiques sur ce spectacle qui est déjà venu au Festival  et a reçu un prix. Voilà quelques bonnes raison de  le voir.


Tambour voyage Contes et musique du Nord au Sud   Théâtre du Chapeau Rouge  10H30
(tarif Reduc)
Durée 45' à partir de 3 ans
 du vendredi 7 juillet 2017 au dimanche 30 juillet 2017 relâche les mardis 11 18 25

De la banquise à la savane, un voyage musical avec des contes : Inuit (Le tambour de l'Angakok) et africain (Le grand Bakanal), des percussions et des chants à partager. Un chamane en-chanteur, un tambour magique, une reine sous la mer, un lion qui s'ennuie, des animaux qui parlent et qui dansent. S'accompagnant de nombreux instruments (hang, tambour-océan, kalimba, djembé, gongs, cloches, vibratone, chimes, appeaux, graines), dans un décor coloré, le musicien-conteur nous emporte dans son monde de rythme, de rire et de poésie. De la voix et des mains, les enfants entrent dans le jeu. Un seul en scène inspiré des traditions orales où la voix parlée, chantée, transmet le conte, portée par la musique qui en crée le rythme et les images. Pour la 7ème fois au OFF La compagnie Tamburo a tourné ses contes musicaux en France, Algérie, Québec, Suisse, Italie. 

Musique et contes de tous les pays ? J'aime bien l'idée !




Les bruits du Noir Espace Alya à 10h35 :  
durée  45' à partir de 4ans
du 7 au 30 juillet - Relâches : 12, 19, 26 juillet
Ce spectacle porte un regard sur les petites peurs de la nuit, celles qui nous assaillent dès l’enfance et parfois nous poursuivent longtemps, même une fois passés du côté des adultes.
En particulier celles liées à l’univers sonore qui nous entoure.
Quand les bruits familiers du quotidien se métamorphosent le soir en fantasmagories qui nous clouent la tête sur l’oreiller, tous sens en éveil …

De bonnes critiques  soulignent le "burlesque" de cet univers théâtral "sonore", "tendre", "poétique" "énigmatique"... Ce spectacle a l'air réussi.



Une balade sans chaussettes Collège la Salle 10H30 ou 16H30
durée :  à partir de 4 ans
relâche :  10 17 24 juillet
du 7 au 28 juillet - relâche les 10, 17, 24 juillet
à 10h30
du 7 au 28 juillet - relâche les 10, 17, 24 juillet
à 16h30
C’est à travers plusieurs disciplines de cirque (acrobaties, manipulation d’objets, jonglage), que ce spectacle souhaite évoquer la question du genre (et des stéréotypes qui peuvent parfois l'accompagner).
Complice, la ligne sonore et musicale accompagne le parcours ludique et poétique des 2 personnages.

Un spectacle de cirque pour changer  de style et pour plaire à Léonie.




Molière dans tous ses états Collège Lasalle 13H30
Durée 1H à partir de 5 ans
sauf le 10 17 24 juillet

Miette et Ouane, personnages cocasses et enjoués, vont vous interpréter quelques grandes scènes de Molière. Ces saltimbanques des temps modernes vous convient dans leur univers rythmé et font tomber les barrières des conventions théâtrales..
Sur le chemin de l’humour et de la fantaisie, laissez-vous guider dans ce spectacle interactif, vif et tendre.
" Une leçon réjouissante sur le théâtre, un spectacle résolument drôle"

Peut-être irons-nous revoir aussi cette pièce que Léonie avait beaucoup aimé il y a deux ans (elle avait cinq ans)  et elle pourrait plaire à Liam (4ans) à moins que ce soit encore trop difficile pour lui?  et l'heure lui conviendra-t-il?  Comment le savoir si ce n'est en faisant l'expérience ! Une réussite pour faire aimer Molière aux enfants ! De bonnes critiques. Voir mon billet ICI


Pour Léonie  seule (7ans)  j'ai repéré :


Je suis un rêve de Pierre Gripari Corps Saints 15H25  (BilletRéduc le 14 Juillet ?)
durée 55' :  à partir de 7ans
Relâche 13 20 27 juillet

Gripari ? Encore un auteur que mes filles ont aimé. Alors pourquoi pas leurs enfants ? et puis de bonnes critiques.




Deux pas vers les étoiles Espace Alya 13H
durée 50' à partir de 7 ans
à 13h35 : du 7 au 30 juillet - Relâches : 12, 19, 26 juillet

Cornélia rêve d'être journaliste pour bouleverser son ordinaire. Junior lui ne rêve plus, c'est décidé : il part rejoindre les étoiles, car il sera astronaute. Le soir, Cornélia vient assister à son départ et finalement l'accompagne. "Les comédiens évoluent dans de superbes structures, fleur, cabane ou astre. Une œuvre subtile soutenue par une scénographie inventive et épurée, qui célèbre avec délicatesse la puissance de l'imagination" "Un petit bijou de poésie" "Très joli spectacle, un émouvant moment de grâce et de beauté"

Les décors me plaisent  et l'histoire aussi à priori.

Pour Liam seul (4 ans)



En t'attendant Présence Pasteur10H15
Durée  25' à partir de 1 an
à 10h15 : du 7 au 30 juillet - Relâches : 12, 19, 26 juillet

Le spectateur plonge dans la grossesse d'une maman qui regarde la nature, comme elle, se transformer.
En t'attendant, d'après le livre illustré d’Émilie Vast mêle danse, L.S.F et marionnettes.

Parce que Liam va bientôt avoir un petit frère : ce spectacle qui a l'air poétique et qui parle de la grossesse et de la naissance devrait pouvoir lui plaire. Et puis un peu de danse ! 
Si vous savez ce que veut dire LSF faites-moi signe !




Magicien des couleurs Ecole du Spectateur 17H15 du 13 au 30 Juillet
durée 35' à partir de 2 ans
du 13 au 29 juillet - jours impairs - Relâche : 25 juillet

« Dans la nuit des temps, il y a longtemps, très longtemps, les couleurs n'existaient pas. Presque tout était gris et ce qui n'était pas gris était noir. C'est ce qu'on a appelé la période grise du monde ...»
Un magicien décide de transformer ce monde maussade grâce à ses expériences magiques. Dans sa  cave en théâtre d'ombre il invente alors la couleur bleue.
Et c'est ainsi qu’est lancée la mode du bleu : même les vaches deviennent bleues...
Au début il trouve cela merveilleux mais au bout d'un moment cette couleur l'attriste.
Trouvera-t-il un remède à sa mélancolie ?

A voir?  Pourquoi pas? mais il y a tant de spectacles qui paraissent intéressants que je ne sais plus où donner de la tête... et de plus ils sont presque tous à la même heure ! Je sais bien que l'on ne pourra pas tout voir !

A noter aussi les lieux plus spécialement destinés aux enfants. Ils présentent en général des spectacles de qualité  : 


Festival  Théâtre'enfants à la Maison du Théâtre pour enfants  : avenue Monclar du Mardi 11 au 28 Juillet sauf les dimanches 16 et 23 juillet mais il vaut mieux réserver à l'avance.

Et



L'école du spectateur à partir du 13 au 30 juillet  (relâches les 18 et 25).école Pouzarque Place Louis Gastin

lundi 3 juillet 2017

Victor Hugo au festival OFF d'Avignon



Comme chaque année le festival OFF d'Avignon présente des pièces de Victor Hugo ou des spectacles qui lui sont consacrés. Voilà ce que j'ai repéré:

Le théâtre de Victor Hugo



Marie Tudor au théâtre de L'Oulle  durée 1H40

A 13h10 : du 7 au 30 juillet - Relâches : 19, 26 juillet
Compagnie 13

Une Reine, une Femme, déchirée entre l'amour et la haine, le pardon et la vengeance, la fidélité et la trahison.
Un véritable drame policier populaire, un thriller décomplexé.

Simon Renard, chargé d'organiser le mariage politique de l'Angleterre et de l'Espagne, va utiliser l'amour passionné d'un homme du peuple et la jalousie maladive d'une Reine pour tendre un piège au favori dont le sacrifice est exigé par la raison d'Etat.





Mangeront-ils? Théâtre des Barriques
Durée 1H15
Compagnie du théâtre des Barriques 
à 15h50 : du 6 au 30 juillet - Relâches : 11, 18, 25 juillet

 je l'ai vue l'année dernière ICI









et pas moins de trois Ruy Blas :


 Ruy Blas à 18h25 : Atelier 44
 du 8 au 30 juillet - jours pairs - Relâche : 18 juillet
 durée 1H 35
Compagnie des Deux Lunes
Dans une civilisation en plein déclin, les puissants s'agrippent à leurs privilèges et l'intégrité est devenue une curiosité un peu ridicule.
Un laquais, amoureux de sa souveraine, croit pouvoir restaurer la grandeur du pays en le purgeant de sa corruption mais... Jusqu'où devra-t-il se compromettre pour y parvenir, à qui s'allier, à qui se fier ?

C’est l’ascension sociale et politique d’un homme du peuple pris dans des manipulations qui le dépassent.
Et si nous étions tous de simples marionnettes ?
Le chef-d’œuvre de Victor Hugo, plus actuel que jamais !



 
Ruy Blas Théâtre des Corps Saints
durée 1h
à 20h35 : du 7 au 30 juillet - Relâches : 12, 19, 26 juillet
compagnie Les Moutons Noirs 
Le spectacle est conseillé à partir de 7 ans, ce qui m'étonne un peu ? Il est vrai que la durée est réduite à une heure.

Les Moutons Noirs vous racontent l’histoire de Ruy Blas, ce «ver de terre amoureux d’une étoile», avec fantaisie, humour et modernité. Un specatcle au rythme haletant, dans la pure tradition des comédies populaires.

Un véritable voyage théâtral et musical dans l'Espagne du XVII ème siècle.





Ruy Blas Espace Roseau Teinturiers
A2R Cie
à 22h00 : du 7 au 30 juillet - Relâche : 11 juillet
A partir de 7ans avec 1H55 de spectacle  et à 22H ? Cela me paraît peu sérieux !! 
 Par une nuit d’été une troupe de nomades s’arrête à l’orée d’un bois …
C'est aujourd’hui le grand soir... celui où l’on va raconter l’histoire…
Magie de la nuit, complainte des alexandrins, chant des guitares, exaltation des corps, danse des passions...
Silence…

Conte Poético-Dramatico-Musical Festif.



Un texte de Victor  Hugo




Pyrénées ou les voyages de l'été 1843  La Luna
durée 1H10
Petite Compagnie
à 17h45 : du 7 au 30 juillet - Relâches : 10, 17, 24 juillet
Ce récit plein d'humour, de simplicité et de grandeur est adapté pour la première fois au théâtre. Son palpitant périple mène Victor Hugo de Biarritz à Oléron en passant par l'Espagne et les Pyrénées. Mais un évènement tragique viendra interrompre ce voyage...
Créé au Lucernaire à Paris en septembre 2016 puis repris en décembre en raison du succès.

 

 

 

D'après Victor Hugo



Condamnée Théâtre les Italiens
durée 1H05
Compagnie Phèdre était blonde
à 10h00 : du 7 au 30 juillet - Relâches : 8, 12, 19, 26 juillet
Adaptée du "Dernier jour d'un condamné" de Victor Hugo, cette pièce interroge, bouscule, oblige l'autre à devenir la condamnée et à prendre sa place face à l'échafaud... 
 "Condamnée à mort. Voilà cinq semaines que j'habite avec cette pensée, toujours seule avec elle, toujours glacée de sa présence, toujours courbée sous son poids Ainsi débute le récit de cette femme. A quelques heures de son exécution, seule dans son cachot, elle revit son quotidien depuis son procès...


 


Spectacle en direction des enfants
Loin dans mes rêves/ En pleine Lumières (d'après les Misérables de Victor Hugo)
Durée: 1h30
  la Cie Point C
12 et 19 juillet 2017
à 14H30 Loin dans mes rêves comédie musicale (suivi d'un goûter) 6 ans
puis à 16H00 En pleine lumières d'après les Misérables de V. Hugo
 
A partir de 12 ans
 Depuis trois ans, nous menons un travail constant de Défense des Droits de l'Enfance avec de nombreux partenaires curieux et passionnés.

Nous tenions donc à présenter lors de cet événement deux des spectacles de nos cycles Jeunesse et Classique.

Autour de Victor Hugo : 


1830 Sand Hugo Balzac  Tout commence Pandora
 durée 1H15
Compagnie Chouchenko
à 18h30 : du 6 au 30 juillet - Relâches : 11, 18, 25 juillet
1830. Hugo est le porte-drapeau du romantisme, Sand, celui du féminisme, et Balzac invente le réalisme. Tels leurs héros, ils sont tourmentés et rebelles. Leur vie privée est une source intarissable d’anecdotes, de combats politiques et de passions amoureuses.
Emportés dans l'explosif 19ème siècle, les spectateurs accompagnent Victor, George et Honoré, boulimiques de travail et d'amour, au milieu des génies de la peinture (Delacroix), du roman (Dumas), du théâtre (Musset) et de la musique (Chopin). 



Quand les mots font naître des notes  Chapeau rouge Théâtre
Auteurs : Catherine Annis, William Shakespeare, Charles Baudelaire, Victor Hugo
 Durée : 1H05
Compagnie les Rencontres du Chapeau rouge
à 15h45 : du 7 au 30 juillet - Relâches : 11, 18, 25 juillet
 Un récital de piano d’œuvres inspirés de beaux textes. Les grands compositeurs ont mis en musique les épopées, les contes et légendes qui hantent notre imaginaire. Ainsi les liens, invisibles et ténus, qui se tissent entre la musique et les mots nous emporteront lors de ce récital, accompagné de texte et d'images, pour créer un cocon d’émotions.
Ludwig van Beethoven (1770-1827)
• Sonate opus 31 no. 2 " La Tempête”- 3ème mouvement (d’après la pièce éponyme de William Shakespeare)/ Robert Schumann (1810-1856)
• Papillons opus 2 (inspiré du dernier chapitre du roman (l’âge ingrat) Flegeljahre, de Jean Paul/ Franz Liszt (1811-1886) • Méphisto Valse #1 (d’après Faust de Lenau) • Nocturne no. 3 ‘Rêve d’amour’ (d’après le poème de Ferdinand Freiligrath) • Études d'exécution transcendante no. 4 ‘Mazeppa’ (d’après le poème de son ami Victor Hugo)/ Claude Debussy (1862-1918) – 1er livre de préludes :• N°4 ‘Les sons et les parfums tournent dans l'air du soir – (inspiré de ‘Harmonie du soir’ de Baudelaire)• N°11 : La danse de Puck (d’après Shakespeare Songe d’une nuit d’été)
Conception et texte : Catherine Annis d’après Baudelaire, Shakespeare, Freiligrath et Hugo
Au piano : Francis Squire
 *****
 Je ne sais pas encore les spectacles de Hugo que je vais aller voir. Pas tous, évidemment,  parce qu'ils ne m'attirent pas tous et puis je veux voir  aussi d'autres auteurs que Victor Hugo. Je suis en train d'éplucher le programme et je publierai bientôt mon choix.
MAIS  je suis à priori attirée par :
Pyrénées ou les voyages de l'été 1843 :   j'ai lu de bonnes critiques sur la pièce de même que sur celle de Marie Tudor
 et peut-être  1830 Sand Hugo Balzac  Tout commence
et encore Quand les mots font naître des notes.

J'amènerai éventuellement ma petite fille voir un des spectacles sur Hugo pour enfants? 

******

LECTURES COMMUNES



Rappel de nos lectures communes pour le challenge Victor Hugo et le Challenge romantique

Pour le  16 Juillet :  dans Le Théâtre en liberté : une toute petite pièce intitulée : L'intervention. Quant à moi,  au festival d'Avignon, je présenterai, en plus de L'Intervention une pièce de Victor Hugo au choix dans le festival OFF.  Nathalie Caroline Laure Claudialucia


 Pour le 15 Septembre : je propose de remettre à l'honneur un rendez-vous du mois de novembre 2016 en partie manqué : Il s'agit de lire une biographie de Victor Hugo aucun choix imposé.


J'avais présenté celle de Giorda pour la jeunesse mais je lirai volontiers une autre biographie du poète.


Caroline, Laure, Miriam , Nathalie, Claudialucia, Margotte


 Ensuite nous ferons le point au mois de Septembre pour voir si nous sommes motivés pour continuer.


 NATHALIE VOUS PROPOSE LA LECTURE DE LES MISÉRABLES cet été . Qui veut la rejoindre? Pour ma part, je déclare forfait car c'est un roman que j'ai "trop" lu et relu et étudié.


  AIFELLE propose la lecture de  Judith Perrignon : "Victor Hugo vient de mourir" ? pour le mois de Novembre. 


Personnellement je l'ai déjà lu et commenté récemment mais qui veut la suivre?

Vous pouvez aussi nous proposer d'autres lectures communes!  Pensez à la poésie? Comment l'aborder?  A bientôt !

Il faudra aussi faire le point sur les romans que nous n'avons pas encore lus.