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mercredi 16 juillet 2014

Poucette par la compagnie P'tites Griottes : théâtre enfants festival d'Avignon




Par la compagnie les P'tites Griottes et en compagnie de la comédienne Véronique Balme  Poucette reprend l'histoire du conte d'Andersen, celle d'une petite fille grande comme le pouce qui naît dans une fleur. Sa maman la couche dans une coquille de noix sur le rebord de la fenêtre mais elle est enlevée par un vieux crapaud qui veut lui faire épouser son fils. Après de nombreuses épreuves, elle finira par s'enfuir au pays des Fleurs où elle devient Maïa la reine des fleurs et sera libre d'aimer le Prince de son choix.

Là encore la comédienne nous entraîne dans le récit d'Andersen qui réserve bien des émotions, récit initiatique qui apprend aux enfants à grandir.. Elle interprète différents personnages, Poucette, la souris, la taupe et anime les marionnettes aux formes très diverses qui jouent sur les différences de taille, hirondelle, hanneton, crapaud, poissons.  Elle contrefait avec succès toutes les voix. Les  décors en tissu, d'immenses étoffes soyeuses qui figurent la rivière, et les costumes aux couleurs vives et fraîches participent à la féerie du spectacle. Tous les détails sont soignés. Ma petite fille a remarqué dans le décor en feutrine du pays des fleurs de minuscules coccinelles qu'elle a adorées.. 
Un spectacle très agréable.

Cette première chanson a beaucoup plu à ma petite fille :

Il faut toujours écouter
Ce que nous murmure le vent
Le souffle des éléments
Même le plus discret des chants
Amène à l'oreille de celui qui entend
Des histoires à aimer.

Nos préférences :
Des deux pièces de la compagnie P'tites griottes  jouées au festival d'Avignon 2014 : Fourmi de pain et  Poucette, quelle notre préférée?

Nini (4 ans) :  a beaucoup aimé les deux spectacles et a préféré Poucette qu'elle est allée voir deux fois.
Sa grand mère : J'ai aimé les deux mais ma préférence va à fourmi de pain car j'apprécie moins la partie chantée de Poucette.



Poucette à partir de 3 ans  à 17H30 Petite caserne des pompiers  du 5 au 27 Juillet 2014


mardi 15 juillet 2014

Fourmi de pain par la Compagnie les P'tites griottes à Essaïon-Avignon : théâtre pour enfants au festival d'Avignon



La compagnie les P'tites Griottes et la comédienne Véronique Balme donnent deux très jolis spectacles pour enfants pendant ce festival :

Fourmi de pain raconte le voyage d'une fourmi à la recherche du secret du pain qui lui permettra de survivre. En chemin, elle rencontre différents petits personnages qui vont la conduire d'un lieu à l'autre jusqu'au moulin. Mais les ailes du moulin tournent trop vite et le meunier ne se réveille pas!  Que va faire la petite souris?

Les marionnettes sont craquantes à souhait et très joliment animées par la comédienne. La fourmi est fabriquée devant nous à partir de pain mouillé et se met à vivre avec ses yeux en bille de loto, le mulot dodu est tout à fait amusant, la reine des papillons déplient ses ailes magnifiques et l'araignée tisse des fils extraordinaires qui résistent à tout. La parole n'est jamais trop abondante et intervient quand il le faut, sans excès. Et la fourmi de 18 mètres de Desnos, très bien intégrée dans le récit, est bienvenue. Poésie, inventivité et rire… Les enfants s'amusent, s'émerveillent et, à la sortie, grignotent le pain dont ils connaissent maintenant tous les secrets de fabrication.
 A partir de 3 ans.

Fourmi de pain  11h compagnie les P'tites Griottes Essaïon-Avignon







samedi 12 juillet 2014

Après la pluie... Compagnie En chemins



Depuis Lundi avec ma petite fille Léonie (4 ans) et nous écumons les spectacles pour enfants.  Voici une de nos pièces préférées!

Après la pluie de la Compagnie En chemins est vraiment une belle réussite  pleine de poésie et de surprises.
Madeleine, une grand-mère marionnette, vieille dame fragile et délicieuse, vit dans sa maison avec un grand jardin. Là, elle voit  les saisons défiler..  Les trois comédiens qui sont aussi musiciens et chanteurs dotés de fort belles voix initient les enfants à la musique classique et aux airs d'opéra, Mozart, Tchaïkovsky, Vivaldi, Bach… tandis que de jolies inventions scénographiques font appel à tous les sens et à l'imagination des enfants  :  les feuilles virevoltent, la pluie nous mouille, la neige recouvre la campagne, le soleil hâle nos visages …  Un beau spectacle plein de finesse. A voir!

Le spectacle commence à 9H20 à La Condition des Soies.  Du 5 au 27 Juillet Relâche le 15




mercredi 9 juillet 2014

Heinrich Von Kleist : Le prince de Hombourg au festival d'Avignon



source     Le prince de Hombourg à la cour d'Honneur du Palais des Papes

Le Prince de Hombourg de Kleist mis en scène par Giorgio Barberio Corsetti m'a déçue car  les acteurs, à l'exception du comédien qui interprète l'électeur Palatin, ne m'ont pas paru dominer les difficultés de cette immense scène de la Cour d'Honneur, on les entend à peine et ils paraissent pour la plupart écrasés par la majesté des lieux. Quant au metteur en scène, il  m'a semblé sacrifier le sens à l'esthétique.
Ce spectacle, en effet, utilise la vidéo et la musique pour créer des effets d'une  grande beauté :  superbe instant, celui où le prince monté sur un cheval de lumière se lance fougueusement dans la bataille, la façade du palais des Papes éclaboussée de taches de sang et de traînées de feu qui suggèrent la violence de la guerre. Visions de cauchemar, les masques grotesques dont l'image projetée sur le mur s'anime, menaçante, quand le prince de Hombourg est jugé en cour martiale.. Moment de grâce, arrêt sur l'image, une voix pure s'élève, suspendue, chantant le poème de Verlaine, le ciel est par dessus le toit au-dessus de la prison du prince.

Mais une fois que s'efface cette beauté ponctuelle, j'ai parfois eu l'impression que la recherche esthétique était ce qui importait le plus à Giorgio Barberio Corsetti et qu'il ne répondait pas toujours aux questions que posent la pièce et, en particulier, le personnage du prince de Hombourg.  Il faut dire que celui-ci est complexe. Voilà un héros romantique, prince et fils adoptif de l'électeur Palatin, officier, amoureux de sa cousine, qui est prisonnier des codes d'honneur de sa classe sociale mais ne paraît pas capable de les assumer. Il est en train de dormir, en pleine crise de somnambulisme, quand ses soldats, eux, sont prêts à partir pour la bataille, il rêve lorsqu'on lui donne des instructions militaires. Plus tard, il n'est pas assez discipliné pour dompter son impatience et il se lance à l'assaut de l'armée ennemie sans en avoir reçu l'ordre. Il est à la fois courageux, fougueux, passionné lorsqu'il s'agit de combattre mais se révèle lâche lorsqu'il est condamné à mort pour désobéissance; il est pris d'une peur panique au point qu'il s'humilie, pleure, supplie, renie son amour, ses engagements, pour avoir la vie sauve; l'honneur n'a plus aucun sens pour lui. Mais il est aussi capable de noblesse et après s'être ressaisi, il finit par obéir au code d'honneur de son rang; enfin quand il est gracié… il s'évanouit!  Que de paradoxes, quelle étrange comportement aux antipodes du héros romantique de Victor Hugo, de Hernani par exemple, qui, lui, est "une force qui va"!  On comprend pourquoi les contemporains de Kleist ont crié au scandale : ce héros romantique est plutôt un anti-héros et nous-mêmes, spectateurs, nous nous interrogeons sur l'étrangeté de ce personnage, sur sa ressemblance avec Kleist qui a démissionné de l'armée et s'est donné la mort peu de temps après parution de sa pièce.

Face à ce personnage, on a l'impression que le metteur en scène est hésitant et oscille entre satire et sérieux. Ainsi, pour souligner le caractère rêveur du prince, G. B. Corsetti le fait jouer presque parodiquement, ce qui provoque le rire, comme s'il voulait tourner le personnage en dérision.  Dans la grande scène ou le prince est pris d'une terreur sans nom devant la fosse ouverte qui va être la sienne et refuse la mort, il y a un tel refus de l'émotion que le si beau texte de Kleist est sacrifié, presque murmuré, en partie inaudible, comme si les acteurs se parlaient à eux-mêmes sans se soucier du spectateur.  Le prince finit pas ne plus nous intéresser et l'ennui surgit là où l'on devrait être touché.
 
Je lis dans France -Info  la phrase suivante : "Très clairement, Giorigio Barberio Corsetti s'est affranchi du texte de Kleist écrit en 1810.".  Très franchement, si c'est un compliment, je me demande bien pourquoi car enfin pourquoi choisir de mettre en scène un texte si on n'a pas envie de le mettre en valeur?


Challenge théâtre chez Eimelle


lundi 7 juillet 2014

Nicolas Gogol : le Revizor festival Avignon 2014



Le Révizor de Gogol Le petit Louvre Chapelle des Templiers. Mise en scène Ronan Rivière et Aymeline Alix. 20H05

Je n'avais jamais eu l'occasion de voir jouer Le Revizor sur scène bien que je l'ai lue et appréciée depuis longtemps. Cette pièce de Gogol est une comédie mordante qui dénonce la corruption du pouvoir et s'appesantit sur les malversations et les incompétences du bourgmestre et de ses subordonnés d'une ville d'une province éloignée de Saint Peterbourg. Ceux-ci ne songent qu'à s'en mettre plein les poches sans aucun scrupule et sans se soucier aucunement du bien-être de leurs concitoyens; on voit que si l'action se situe en Russie au XIX siècle, elle est toujours d'une actualité brûlante!
L'auteur imagine, en effet, qu'un jeune noble ruiné, qui ne peut payer ses dettes, est pris, par les notables de la ville, pour un Révizor, c'est à dire un inspecteur envoyé par le tsar et cette fois-ci incognito. Ils reçoivent le jeune homme en le comblant d'attentions et achètent autant qu'ils le peuvent son indulgence. Celui-ci, un fieffé coquin, comprend bien vite le quiproquo, joue le jeu et empoche l'argent. Il séduit même la fille du bourgmestre puis s'en va tandis que les notables comprennent leur erreur; c'est alors que le vrai Revizor arrive sur les lieux.
La satire de Gogol est féroce. Aucun de ces personnages ne s'en tire avec honneur, ce sont tous des êtres corrompus et bas, méprisables et ridicules. La noblesse pas plus que la bourgeoisie ne sont épargnées. Cependant il s'agit d'une comédie et Gogol tient à nous faire rire même si ce rire n'est pas dépourvu d'amertume.
Dans la mise en scène de Ronan Rivière, l'humour n'est peut-être pas assez présent, les acteurs disent  leur texte trop rapidement,  et il  n'y a pas assez de nuances dans le jeu ni de temps de respiration qui permettrait de savourer les dialogues, d'en faire ressortir le comique. Et c'est dommage car la représentation présente des qualités.  La scénographie qui recrée un univers assez noir, entre ombre et lumière, et les personnages rigides, sanglés dans des uniformes sombres, rendent bien l'aspect pessimiste de la pièce. La troupe est homogène et il n'y a pas de faiblesse au niveau du jeu.

challenge Théâtre Eimelle

dimanche 6 juillet 2014

Tchekhov : Une demande en mariage suivi de L'ours festival Avignon 2014




Une demande en mariage et l'ours de Tchekhov à Essaïon-Avignon. Mise en scène de Sophie Parel avec Philippe Collin, Roger Contebardo, Sophie Parel 17H25

Une demande en mariage est une petite comédie en un acte de Tchekhov, très réussie et très amusante. Tchekhov y épingle la société rurale, celle des riches propriétaires terriens viscéralement attachés à leur terre, et met en scène le choc de deux caractères explosifs, Lomov et Natalia Stepanovna, personnages dont la tête près du bonnet promet une vie conjugale mouvementée… s'ils finissent par se marier!

En attendant Lomov vient demander Natalia Stepanovna en mariage; il est très bien reçu par le père Stepan Stepanovitch  et Natalia semble toute prête à agréer sa demande. Oui, mais voilà, à condition que Lomov ne prétende pas que le pré aux vaches est à lui, alors que tout le monde sait, Natalia en est persuadée, qu'il est à son père et à elle!

A la fois comédie de caractère et comédie sociale, ce petit bijou de Tchekhov est servi par une mise en scène enlevée, efficace, et absolument hilarante, et par trois comédiens dynamiques qui mettent en valeur à la fois le côté comique, les travers ridicules, la mesquinerie des personnages et leur caractère emporté. Chacun est parfait dans le rôle qui lui est imparti. Le rythme endiablé va crescendo pour le plus grand plaisir du spectateur. Une vraie réussite!
Un bémol pourtant pour L'ours,  qui se passe dans le même milieu de propriétaires terriens et avec les mêmes interprètes. A l'origine il s'agit de deux pièces indépendantes mais la mise en scène prend le parti d'en faire la suite de Une demande en mariage… et pourquoi pas? Cela fonctionne très bien. Mais j'ai trouvé les acteurs qui interprètent Smirnov, l'ours, et Louka, le serviteur, beaucoup moins convaincants dans ces rôles qu'ils ne le sont dans ceux du père et du prétendant dans Une demande en mariage. Seule Sophie Parel  est égale à elle-même, c'est à dire volcanique, que ce soit dans le rôle de Natalia ou d'Elena.



Challenge théâtre chez Eimelle

samedi 5 juillet 2014

Festival OFF d'Avignon : L'aide-Mémoire de JC Carrière à Essaïon-Avignon


L'aide-Mémoire de Jean-Claude Carrière à Essaïon-Avignon : mise en scène de Pierre Courtois avec Guylaine Laliberté et Michel Laliberté  14H15


Il s'agit d'une pièce de jeunesse de Jean-Claude Carrière créé en 1968.

Un célibataire endurci, homme d'affaires, vit seul dans sa garçonnière en multipliant les conquêtes féminines dont il note le nom sur un aide-mémoire pour mieux s'en souvenir. Un jour, une jeune femme s'introduit chez lui, à la recherche d'un certain monsieur Ferrand. Et la mystérieuse inconnue s'installe dans son petit studio et elle s'incruste! Qui est-elle? Peut-on croire à tout ce qu'elle raconte?  

En 1968, la pièce pouvait  passer pour subversive car la jeune femme met à mal les institutions du mariage et du travail, les valeurs "sacrés" de la société de l'époque. Cet aspect s'est un peu émoussé ; reste donc l'intérêt que l'on porte aux personnages, à Jean-Jacques, collectionneur de femmes, qui prend conscience peu à peu du vide de sa vie, entre un travail sans âme et l'absence de relations sincères, le manque d'amour. Le personnage a une vie carrée, ordonnée, travail dans la journée, bringue la nuit. Peu de zones d'ombres si ce n'est cet aide-mémoire qui fait de lui un Dom Juan bien triste, un macho qui pourrait être tout à fait inintéressant si... Si le comédien Michel Laliberté ne faisait sentir sa fragilité et l'émotion qui s'empare de lui au moment où il se sent touché par un sentiment qu'il ne connaît pas et qui lui redonne une humanité et un sens. Quant à elle, Suzanne, Guylaine Laliberté, elle reste mystérieuse jusqu'au bout et nous restons sur nos interrogations. Tout à tour, ingénue, enfantine, séductrice, manipulatrice. Son interprétation subtile ne nous permet pas de savoir qui elle est vraiment.

Le sujet est un peu mince et paraît léger mais les deux comédiens excellents, cisèlent ce dialogue brillant et en font ressortir les moindres nuances, l'humour, l'émotion, la naissance de l'amour vécu comme une folie douce. Ils nous font goûter la saveur de ce duo verbal et c'est un moment théâtral fort agréable!

..................


Les deux spectacles du In qui devaient ouvrir le festival In d'Avignon vendredi 4 Juillet ont donc été annulés, ce qui fait que je ne verrai pas Coup Fatal de Alain Platel.   Ce soir samedi 5 Juillet, par contre, je serai dans la cour d'honneur du palais des Papes pour Le prince de Hombourg de Kleist  et J'ai encore trois autres pièces vues dans le OFF à vous présenter : Une demande en mariage et Le Revizor  et j'ai vu  aussi Le roi se meurt  au théâtre des Halles mis en scène par Alain Timar..





Challenge théâtre chez Eimelle

jeudi 3 juillet 2014

le festival d'Avignon IN et OFF 2014 : coup d'envoi Vendredi 4 juillet et les avant-premières gratuites du OFF


image du festival 2013

Demain vendredi 4 juillet 2014 commence, en principe, le festival IN d'Avignon et les avant-premières du festival OFF. Les intermittents se sont prononcés avec une écrasante majorité contre la grève tout en ne renonçant pas à des actions ponctuelles pour faire connaître leurs revendications.. Pourtant,  hier, mercredi 3  juillet, les grévistes ont empêché la répétition du Prince de Hombourg qui doit ouvrir le festival dans la Cour d'Honneur.  Donc tout reste aléatoire.
Pour ma part, voilà le programme de ma journée du 4 juillet.

Trois pièces du festival OFF

 

Le Roi se meurt de Ionesco par l'Académie de théâtre de Shangaï
 Parmi les avant-premières gratuites du OFF,  j'ai choisi celles-ci :

Au théâtre des Halles

11H : Le Roi se meurt de Ionesco par l'Académie de théâtre de Shangaï

Essaïon-Avignon

14H 15 L'aide-mémoire de Jean-Claude Carrière par Essaïon Theatre

17h25 la demande en mariage et l'ours de Tchékhov

Mon premier spectacle du IN 

 

Coup fatal d'Alain Platel
 22h Coup fatal Platel cour du lycée saint Joseph.

 Avant-premières gratuites

 

cour du théâtre des Halles

J'ai fait des recherches et j'ai trouvé une liste de théâtres qui proposent des avant-premières gratuites

La Fabrik Théâtre avec “Les oreilles du loup” d’Antonio Ungar, à 10 h 45 ; à 12 h 15 la pièce de Molière “Monsieur de Pourceaugnac” ; à 16 h “La Mégère apprivoisée” de Shakespeare ; à 18 h 30 “Journal d’un fou” de Gogol et enfin à 20 h 30 “Les Misérables” de Victor Hugo avec les marionnettes du Kronope, ceù dernier spectacle à 5 €, les autres sont gratuits. (Résas. 04 90 86 47 81).
Le Théâtre des Halles propose “Le Roi se meurt” à 11 h de Ionesco et à la même heure “Le Temps suspendu de Thuram” et “O vous Frères humains” à 16 h d’Albert Cohen, tous les spectacles sont gratuits (Résas. 04 32 76 24 51).
Golovine à 10 h 45 présente “Bonjour ma chérie” solo de danse, à 18 h 40 “Noir debout et d’obus” danse afro antillaise et à 22 h 20 “Les Irrévérencieux” mix de Commedia dell’arte, Human beatbox et danse, (Résas. 04 90 86 01 27).
Le Théâtre des Remparts ouvre ses portes toute la journée pour tous ses spectacles, et la générale est publique et gratuite : à 10 h 30 “Espérances”, à 11 h 30 “Le Maître et le Chanteur”, à 13 h 20 “Zao”, à 14 h 55 “Moi qui marche”, à 16 h 30 “Mystère” spectacle de marionnettes, A 17 h 40 “Les demeurés”, à 19 h 10 “Sourd toujours”. Le soir place aux créations 2014 avec à 20 h 45 “Voyage en Troika” et à 22 h 10 “A la vie à la mort”. (Résas. 09 81 00 37 48 ou 04 90 85 37 48.)
Le Théâtre du Bourg-Neuf présente également quelques spectacles le 4 juillet en générale publique : “Amour et piano” à 12 h 30, une comédie avec des textes de Victor Hugo, gratuit. “L’homme poubelle” à 16 h, spectacle à l’humour grinçant, gratuit à partir de 12 ans. “Maghrébien que mal” conte à 17 h 30 et “Aime- moi” à 21 h au sujet des femmes battues (16, 11 € réduit). Résas. 04 90 85 17 90.

Le forum : toute la programmation

Essaïon-Avignon : toute la programmation sauf deux pièces Le paquebot Tenacity et Racine par la racine

Théâtre Notre -Dame : toute la programmation



Challenge en scène chez Eimelle

mardi 25 mars 2014

Olivier Py, le FN, Vilar, Hugo, Brecht, Shakespeare et nous...



Avignon : pour le deuxième tour, une triangulaire avec le FN en tête!

FN : 29,63 PS :29, 54 UMP : 20,91

Olivier Py

Olivier Py le directeur du Fesitval d'Avignon déclare :

 (…) Je ne vois pas comment le Festival pourrait vivre à Avignon avec une mairie Front national, ça me semble inimaginable. »

Il pense donc qu'il partirait en cas de victoire du Front National et que l'Etat devrait délocaliser le festival. Alain Timar, directeur du théâtre des Halles, à Avignon, le rejoint en affirmant : Mes valises sont prêtes.

Deux prises de position sans ambiguïté, fermes et courageuses et qu'il faut saluer.

MAIS....

Gérard Gélas du Théâtre Le Chêne Noir et Danièle Vantagioli du Théâtre le Chien qui fume, deux salles permanentes d'Avignon disent, au contraire, qu'il faut organiser la résistance face à l'idéologie Front National : Il faut rester à Avignon et se battre pour eux (les jeunes)

Ces prises de position viennent de personnes qui s'opposent avec courage à la montée des idées de l'extrême-droite et sont pourtant entièrement opposées.

 Alors dans le cas où une ville tombe aux mains du FN, les acteurs culturels doivent-ils choisir de partir ou de rester? Le débat est ouvert.

Victor Hugo : Le théâtre est une tribune

Mais pour moi, il est résolu! Le capitaine doit-il quitter le navire quand il coule? Le théâtre n'a-t-il pas une mission éducative à accomplir?  Est-ce normal de faire un désert culturel d'une ville où les enfants des quartiers défavorisés accèdent déjà difficilement à la culture? Est-il licite de ne pas utiliser le théâtre comme un vecteur de réflexion et de débats : “Le théâtre est une tribune”, disait Victor Hugo et aussi : « Une pièce de théâtre, c’est quelqu’un. C’est une voix qui parle, c’est un esprit qui éclaire, c’est une conscience qui avertit ».


Jean Vilar au festival d'Avignon

En souhaitant partir et délocaliser le festival d'Avignon, Olivier Py ne va-t-il pas à l'encontre des idées de Jean Vilar à qui il rend pourtant hommage dans sa programmation? Celui-ci disait :

Je crois que tout grand créateur est un pouvoir de contestation. 

Expliquer, donner à voir et à comprendre, persuader, entraîner, séduire et, en définitive, donner la vie. N'est-ce pas là le destin même de notre métier ? 


Et je pense  aussi à Shakespeare 

Hamlet:  "Le théâtre a pour objet d'être le miroir de la nature, de montrer à la vertu ses propres traits, à l'infamie sa propre image…."








Et pour finir je laisse la parole à Bertold Brecht

Celui qui combat peut perdre mais celui qui ne combat pas a déjà perdu.

Berthold Brecht par Michael Mathias Prechtl

vendredi 21 mars 2014

Le festival d'Avignon 2014 avec le nouveau directeur Olivier PY : 68 ème édition





Le Festival In d'Avignon ouvrira ses portes le 4 Juillet en même temps que le Off et se terminera le 27 Juillet.

Les journaux revèlent aujourd'hui l'orientation que va prendre le festival In, cuvée 2014, sous l'impulsion de son nouveau Directeur Olivier PY.
Je ne vais pas vous présenter la totalité de ces articles et pour cela je vous renvoie aux liens suivants : 
 Libération

Mais je vais juste  souligner ce que j'aime à priori dans le festival qui s'annonce :

ET d'abord les symboles :



L'affiche du festival d'Alexandre Singh reprend les trois clefs de la ville d'Avignon qui figuraient sur l'affiche de Jean Vilar  et la reprise en ouverture, dans la Cour d'Honneur de la pièce : Le Prince de Hombourg de Heinrich von Kleist, écrite en 1808-1810, mise en scène par Giorgio Barberio Corsetti avec Xavier Gallais dans le rôle-titre et Eléonore Joncquez. Cette pièce montée par Jean Vilar en 1951 est devenue, avec Le Cid, emblématique du Festival avec Gérard Philippe dans le rôle du prince,  Jeanne Moreau (Nathalie), Jean Vilar (le Prince électeur).




En se plaçant sous le signe du fondateur du festival d'Avignon, Olivier Py qui est le seul directeur du festival à être lui-même un artiste depuis Jean Vilar, souligne ce qu'il veut que redevienne cette grande manifestation théâtrale : un festival populaire accessible aux jeunes.



 Un  festival plus ouvert aux jeunes avec des tarifs réduits et un lieu réservé au jeune public

Le but : Rajeunira le public car les moins de 26 ans ne représentent que 11pour cent des spectateurs.

Pour cela il lance un abonnement pour les moins de 26 ans : quatre spectacles pour 40 euros et il crée  un lieu spécial, la charmante chapelle des Pénitents blancs, qui  sera dédiée aux spectacles Jeune public avec trois créations : Falstafe, de Valère Novarina, mis en scène par Lazare Herson-Macarel, Même les chevaliers tombent dans l'oubli, de Gustave Akakpo, mis en scène par Matthieu Roy, et La Jeune fille, le diable et le moulin, de spectacle d'Oliver Py.

 Tarifs réduits aussi pour les grands spectateurs; voir détails ICI   dans Le Monde


Les créateurs français  seront remis à l'honneur et des artistes des cinq continents seront invités

Deux tiers  des artistes seront invités pour la première fois au festival. Onze artistes ont moins de 35 ans.
Autrement dit pas toujours les mêmes! C'est bien aussi de faire connaître d'autres metteurs en scène!
Il y aura 36 spectacles dont 21 seront des créations.


Le metteur en scène Thomas Jolly,

Ainsi le rouennais Thomas Jolly ( 32 ans) va présenter Henri VI de Shakespeare un spectacle qui va durer  18 heures. Cette intégrale - il s'agit à l'origine de trois pièces- sera donnée d'une traite, avec sept entractes.
Autrement dit pas pour moi! Même s'il paraît que ce genre de performance est "géniale" dixit ma fille cadette, il faut vraiment être jeune (ou un vieux en méga forme)  pour l'aborder! J'ai passé l'âge, hélas!

Un retour au théâtre de texte

Le théâtre de texte était le parent pauvre du festival actuellement (ce n'est pas tendance!) à tel point que Stephane Braunschweig avec Sept comédiens en quête d'auteur de Pirandello, en avait fait un sujet de dispute entre comédiens dans sa mise en scène  du festival  2012.

Olivier Py redonne au théâtre de texte ses lettres de noblesse en privilégiant le théâtre contemporain.

Ce qui ne signifie pas que le théâtre transversal, danse, musique, sera abandonné
Côté danse (mêlée de théâtre et de musique), Julie Nioche, Serge Kakudji, Fabrizio Cassol, Alain Platel, Thomas Lebrun, Arkadi Zaides, Robyn Orlin, et Lemi Ponifasio.


Une innovation qui en fera grincer des dents quelques uns



Les Têtes raides assureront la clôture du festival, un concert rock, une première dans l'histoire du festival : «Ce ne sont pas seulement des musiciens, mais des hommes qui interrogent la parole des poètes» précise Olivier Py.


Olivier  PY photo de presse


 Extrait du journal La Provence voir la suite ICI

Fil rouge grec et diversité

Dans la Cour d'honneur, "I am", du néo-zélandais Lemi Ponifasio part de la guerre de 14-18 vue du Pacifique, avec l'engagement des soldats néo-zélandais y compris aborigènes.
Premier artiste à diriger le festival depuis Jean Vilar (1947 à 1971), Olivier Py présente trois spectacles. Il crée à la FabricA,  nouvelle salle ouverte par ses prédécesseurs, "Orlando ou l'impatience", une comédie  où "un jeune homme qui me ressemble", dit-il, recherche son père. Pour les enfants, il monte pour la cinquième fois "La jeune fille, le diable et le moulin" d'après les contes des frères Grimm.
Il propose aussi "Vitrioli" de l'auteur grec Yannis Mavritsakis. Un fil rouge grec court dans la programmation, avec trois pièces qui explorent toutes la crise, dont l'une de Dimitris Dimitriadis, le "plus grand auteur grec vivant"  pour Olivier Py.
L'Europe est bien présente, avec Emma Dante, figure de proue du théâtre italien ("Les soeurs Macaluso"), la Roumaine Gianina Carbunariu, le Belge Fabrice Murgia, qui explore le rapport des adolescents aux écrans, le néerlandais Ivo Van Hove.
La pièce chilienne "La imaginacion del futuro" revisite le dernier discours d'Allende comme s'il était écrit aujourd'hui, sous la pression des "communicants".
Le chorégraphe israélien Arkadi Saides traduit dans le corps la réalité de l'occupation des territoires palestiniens avec "Archive" et l'Egyptien Hassan El Geretly ("Haeeshek") reprend la tradition du cabaret et des conteurs pour parler de l'Egypte d'aujourd'hui.

Vidéo Le prince de Hombourg avec Gérard Philippe